Road to Salvation
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 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]

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Zooey Newgate
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MessageSujet: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 01:23

Après environ un quart d'heure de route, on débarque à Grayson. J'aime la sonorité de ce nom. Et ce n'est pas parce que ça ressemble à Grayland, non. En fait je sais pas pourquoi j'aime mais j'aime, voilà. Je ne vais pas me prendre la tête, non plus. Je gare ma voiture quelque part qui ne semble pas interdit, coupe le moteur, et descends, après quoi je fais descendre Sob qui tourne déjà en rond d'excitation sur la banquette arrière. Je ne sais pas pourquoi il ne veut jamais monter devant, mais bon, là non plus je ne vais pas me prendre là tête pour rien. A peine ai-je ouvert la portière que la bête bondit au dehors et court uriner au pied un arbre tout porche. Tout s'explique. Je souris en passant la sangle de mon sac par dessus ma tête et accorde un caresse à mon chien lorsqu'il revient vers moi, frétillant de la truffe à la queue.

- Aller, viens.

On passe par le guichet où j'achète un ticket à la caissière, qui ne manque pas de sourire de toutes ses dents en voyant Sob. Une amie des bêtes, sans doute. Je lui retourne timidement son sourire et entre dans le parc aménagé pour l'occasion en cinéma, Sob sur les talons. Le film qui passe est Les Incorruptibles. Déjà entendu parlé mais jamais vu. Je suis plus film d'horreur, même si on ne dirait pas comme ça. M'enfin un bon truc de gangsters de temps en temps ne fait de mal à personne. Et je mentirais en disant que je vais au cinéma pour regarder des films. En fait je regarde extrêmement rarement le film lorsque je suis au ciné. Les gens sont bien plus rigolos. Et si on a un mec avec soi on a aussi plus intéressant à faire que de fixer un écran. En l'occurrence je suis avec mon gros père de toutou, qui n'est en fait pas gros du tout, et on avance à petits pas lents dans le parc. Comportement typique quand on arrive dans un endroit inconnu où il y a du monde. Comme toujours dans les situations nouvelles pour Sob, je garde un contact aussi permanent que léger avec son collier de cuir, autant pour le rassurer que pour éviter qu'il ne devienne tout à coup encore plus cinglé que d'habitude. Il n'est jamais entré dans un cinéma puisque d'ordinaire les chiens n'y sont pas autorisés. L'idée d'un cinéma en plein air devrait être plus souvent appliquée, je pense tout à coup, parce que depuis que j'ai Sob, je n'y étais pas allé puisque justement lui ne pouvait pas m'accompagner.

- Tu vois quelque chose d'intéressant? je questionne tout bas pour ne pas déranger les personnes qui regardent.

Oui, je parle à mon chien. Et je parlerais même s'il n'était pas là, d'ailleurs. Mais sa présence me donne une excuse et évite que je passe pour une folle qui parle toute seule. Non pas que je complexe ou quoi mais ça évite qu'on pose des questions bêtes. Mon braque s'assied tout à coup sur son derrière, pour se gratter consciencieusement l'oreille gauche avec sa patte arrière correspondante. Je fais donc également halte, pour l'attendre, et aussi pour m'attendrir sur sa bonne bouille quand il fait ça. Je penche la tête sur le côté puis, sans hésiter, prends mon appareil qui pend autour de mon cou et prends une photo de la scène, aussi anodine soit-elle dans le fond. J'ai environ une tonne de pellicules dans mon sac, alors je ne me prive jamais d'un cliché.
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Aidan S. Donnelly
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 01:57

    Une moue boudeuse affichée sur son visage pâle, Aidan adressa un regard dédaigneux à la foule au loin. Personne ne l’avait vu faire, mais il s’en senti un peu soulagé. Un peu seulement. Ce qu’il ressentait au fond, c’était un vide immense… d’ailleurs, il n’était pas certain qu’on puisse utiliser le terme ressentir dans un cas comme celui-ci.

    Après son entrevue pour le moins surréaliste avec Casey et Joshua Ferguson, il avait décidé de retrouver ses frères et de passer le restant de la soirée en leur compagnie.
    Mais comme il s’y était attendu, Samuel était maintenant occupé à discuter avec Charlie qui avait délaissée sa caisse à l’épicerie pour tenir celle du cinéma plein air. La brunette gloussait à l’une des remarques de son frère qui prenait cet air de beau gosse nonchalant que son cadet enviait et détestait en même temps. L’attitude du type cool et sûr de lui, plein d’humour, qui fait semblant de ne pas savoir que son sourire éblouie et hypnotise les jolies filles. S’incruster aurait été particulièrement gênant, même si à ce moment, les blagues vaseuses de son frère lui auraient remonté le moral.
    Il s’était alors mis en tête de retrouver Allie et Isaac. En les voyant tous les deux déjà installés, en train de se bécoter, Aidan avait pourtant renoncé à cette idée. Ça aussi, ça aurait été affreusement gênant…
    Alors le plus jeune des Donnelly s’était rabattu sur Aahron. Lorsqu’il l’avait enfin repéré dans la foule, peu de temps avant que le film ne commence, le petit blond avait remarqué qu’il était en pleine conversation avec un homme d’une quarantaine d’années.
    Pour le coup, se mêler à leur conversation n’aurait pas été gênant mais terriblement ennuyeux…

    Alors Aidan avait opté pour la dernière option qui lui restait : fuir.
    Il avait d’abord envisagé de retourner dans la maison qu’ils louaient, amis y avait finalement renoncé. Il ne s’y sentait pas à l’aise (pour ne pas dire qu’il avait carrément les chocottes) et ne se voyait pas passer la soirée seul là-bas. D’autant qu’il avait plus de chance de s’endormir là-bas que dehors, au beau milieu du parc.

    Poussant un lourd soupir qui fit gonfler ses joues, le jeune homme rejeta le morceau de bois qu’il avait ramassé en s’installant sur la souche où, quelques jours plus tôt, Charlie l’avait trouvé, complètement ivre. Mais son regard azuré ne s’attarda pas bien longtemps sur son projectile. En effet, un énorme chien venait d’apparaitre dans son champ de vision. Un molosse aussi beau qu’imposant qui lui fonça droit dessus. Aidan le réalisa un peu tard et manqua de basculer en arrière lorsque les deux pattes avant de l’animal atteignirent sa poitrine.
    Son équilibre retrouvé, le petit blond tenta tant bien que mal d’écarter son visage pour ne pas subir les assauts de la boule de poils qui s’était mis en tête de lui nettoyer le visage, s’appuyant sans gêne sur lui.

      « Doucement mon gros ! » s’exclama-t-il partagé entre l’amusement et une certaine irritation

    De son bras valide, il écarta un peu l’animal qui daigna enfin s’écarter, s’asseyant à ses pieds en le fixant de ses grands yeux brillants, la langue pendante. Aidan éclata de rire sans vraiment savoir pourquoi et vint grattouiller le crâne du canidé de son bras plâtré.

      « Toi aussi tu fuis mon beau ? » demanda-t-il dans un large sourire enjoué, oubliant tout de ses tracas

    Oubliant même qu’un chien muni d’un collier a généralement un maitre sur ses talons. Une maitresse en l’occurrence. Le chie s’échappa soudain pour trottiner fièrement jusqu’aux jambes élancée d’une jeune femme. Aidan leva les yeux vers elle, lui adressant un sourire un peu plus méfiant.
    Il passa le traditionnel : « il est à vous ? » pour directement passer à la suite.

      « Comment il s’appelle ? » demanda-t-il en restant assis
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 02:36

Je souris toujours comme une bécasse devant mon chien qui soulage une démangeaison lorsque celui change subitement d'occupation. Comme souvent. Une vraie boussole déréglée cet animal. Sob s'élance d'un bond derrière moi et je tourne comme une girouette sur mes talons pour le suivre du regard. Je n'aurais peut-être pas dû cesser le contact, en fait, je songe en grimaçant, me mordillant la lèvre inférieure. Ce qui me rassure c'est que, si Sob est complètement fou, il n'est pas méchant du tout, donc au moins personne n'est en danger. Ce qui n'est pas tout à fait vrai pour des objets, par exemple. Heureusement ici c'est un parc, je ne crois pas qu'il puisse endommager quoi que ce soit d'autre que des sièges, et il n'est de toute façon pas parti dans cette direction. Je hausse les épaules, habituée au tempérament inconstant de mon animal de compagnie et, secouant la photo que je viens de prendre d'une main, rattrape le fuyard sans trop me presser. Je le découvre quelques mètres plus loin assis au côtés d'un garçon d'environ mon âge, d'un blond platine aveuglant, aux yeux bleu clair et aux traits aussi fins que réguliers, qui le caresse avec passion malgré le fait que Sob soit sans nul doute responsable de sa position assise par terre. L'inconnu, avenant, me demande comment s'appelle son agresseur avec un petit sourire. Sans rancune en tous cas.

- Sob, je réponds en lui renvoyant un timide sourire en coin comme je sais si bien les faire. Désolée qu'il t'ait poussé. Tu ne t'es pas fait mal au moins?

Question stupide. Outre son bras plâtré, ce jeune homme à l'air d'aller parfaitement bien. Et je doute que mon chien soit suffisamment doué pour lui avoir cassé puis réparé le bras durant le peu de temps où je l'ai quitté des yeux. Mais j'en ai pleins en rayon, des questions idiotes, alors j'écoule les stocks dès que j'en ai l'occasion. Rangeant rapidement mon cliché dans la poche avant de mon sac en bandoulière, je mets mes mains dans les poches de mon gilet à capuche, croise mes chevilles et torture de nouveau ma lèvre inférieure, signe chez moi d'un certain embarras. Et puis tout à coup, Sob, revenu à mes côtés dès que je suis réapparue dans son champ de vision, se met à aboyer, sans raison comme toujours. J''interromps le contact visuel avec la victime du jour pour reporter mon attention vers le coupable, qui me regarde de ses grands yeux presque aussi clairs que ceux de son nouvel ami, langue pendante, l'air absolument fier de lui. Je mets finalement genou à terre près du canidé pour lui accorder de grandes caresses sur les flancs, geste qui, je le sais bien, est la meilleure technique pour l'apaiser qu'il existe. Avoir Sob aussi énervé n'est jamais une bonne chose, même si ça peut s'avérer très amusant. Je reçois un grand coup de langue sur le nez en retour de mes attentions, et ne peux retenir un éclat de rire.

- Dis, tu t'es excusé, toi? C'est pas comme ça que je t'ai élevé... Un second coup de langue accueille mon simili-sermon. Tu es un cas désespéré.

Secouant la tête, amusée, je me relève en donnant une gratouille machinale à mon chien sur le sommet de son crâne puis avance vers le blondinet qui me fait face, lui tendant une main secourable, même s'il n'a pas l'air d'en avoir tellement besoin. C'est la moindre des choses, quoi. Même pour un ami des bêtes se faire renverser de la sorte n'est jamais particulièrement agréable. Un sourire aussi amical que possible sur les lèvres, tête penchée sur le côté, je n'ajoute rien, estimant que le message que je veux faire passer est suffisamment clair.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 12:46

    Aidan observa un instant la main tendue de la jeune femme qui le surplombait, hésitant. Il avait dû serrer quantité de main depuis son arrivée à Grayson. C’était présenté en souriant des dizaines de fois, et avait toujours eu à subir les regards inquisiteurs et pleins de méfiance de ses voisins provisoires (quand il n’avait pas feint d’être plein de bonnes intentions avant de le menacer de manière détournée). Il ne voulait plus avoir à saluer qui que ce soit d’autre. Les chiens passaient encore cela dit. Tout ça le lassait horriblement. Le jeune homme ne voulait plus être le petit nouveau qui doit se présenter à tous et faire semblant d’être heureux de se trouver là et de croiser du monde.
    Il détestait Grayson. Il détestait ses habitants (à une exception près). Il détestait avoir à faire semblant et se présenter inutilement puisque tous ici savaient qu’il était un Donnelly et pourquoi il était là. Leur histoire stupide de pèlerinage n’avait pas tenu plus de quatre jours, et encore.

    Il fallut une bonne poignée de seconde au petit blond pour réaliser que la main qui était toujours suspendue au-dessus de sa tête n’était pas là pour que sa propriétaire s’introduise. Elle voulait l’aider à se redresser.
    Il était d’une stupidité affligeante. Et il devait avoir l’air idiot, vautré comme il l’était.
    En même temps, il était bien ici. Être debout et tenir une conversation dans cette position était devenu un exercice difficile depuis quelques temps. Un exercice épuisant pour lui qui n’avait plus fermé les yeux depuis… bien trop longtemps.
    Il était trop fatigué pour jouer à ça et avait de toute manière décidé de ne plus suivre les règles de bienséance.

    Alors dans un sourire idiot et complètement innocent, il tendit sa main pour la glisser dans celle de sa patiente interlocutrice. Il l’agita rapidement, avant que la brune ait pu amorcer un mouvement, et la retira aussi rapidement qu’il l’avait prise.
    Il préférait encore se présenter une dernière fois plutôt que se lever. Qu’ils aillent tous se faire foutre.

      « Moi c’est Aidan, et je suis très bien par terre » dit-il le plus naturellement du monde « Pas vrai Sob que le monde est plus beau à cette hauteur ? »

    Son sourire s’élargit et devint plus franc lorsque son regard clair croisa celui de l’animal qui fit mine de s’approcher, réagissant à l’appelle de son nom. La présence de sa maitresse le contraignant sans doute un peu, il se contenta de venir lui lécher la main que le petit blond lui tendait.
    Le jeune homme le caressa ensuite distraitement, relevant la tête vers la jeune femme qui était toujours plantée face à lui, vraisemblablement peu à l’aise.

      « Il est super » lâcha-t-il sincère « T’as de la chance. J’ai toujours voulu un chien mais mes parents avaient peur que je ne m’en occupe pas et de devoir le prendre en charge eux-mêmes. J’ai tenté de les convaincre du contraire mais tu sais surement ce que c’est, ils peuvent se montrer affreusement buté. Encore plus qu’une saleté d’adolescent rebelle » plaisanta-t-il avant de concentrer son attention sur l’animal

    A vrai dire, il aurait préféré lui faire la conversation à lui plutôt qu’à elle. Pas qu’elle soit réellement dérangeante, mais il en avait assez des humains pour ce soir. Et puis parler pour ne rien dire était fatiguant. Oui, c’était lui qui disait ça. Le bavard de service incapable de rester silencieux plus de deux minutes et trente-sept secondes, Isaac avait fait le calcul.
    D’ailleurs, après quelques nouvelles caresses sur le crâne du chien, Aidan releva son regard azuré sur la jeune femme et repris la parole.

      « Le film va bientôt commencer ? » demanda-t-il d’un air indifférent
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Zooey Newgate
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 13:29

Je reste comme une cloche main tendue pendant bien une minute, dans un lourd silence. C'est long une minute. Je ne sais pas ce qui se passe dans cette petite tête blonde mais ça a l'air sacrément intense. Et pas très joyeux. Mais il finit par lâcher un sourire quelque peu exagéré et me serrer énergiquement la main. Elle n'était pas là pour ça mais bon, ça marche aussi. Je fronce furtivement les sourcils, prise au dépourvu par la réaction de mon interlocuteur, avant de prendre le parti de sourire plus largement. Ma main réintègre rapidement ma poche, après avoir une énième fois remis l'une de mes mèches de jais à sa place derrière mon oreille. L'étranger décide alors de se présenter, non sans préciser qu'il est très bien par terre. Ce n'était pas une évidence pour moi, j'ai pensé bien faire en voulant l'aider à se relever, et je me suis encore gouré. Bravo Zooey. Cela dit, tant pis, j'ai une certaine habitude de ce genre de situation. Je préfère me concentrer sur le fait qu'Aidan est un très joli prénom, et que celui qui le porte parle à Sob, en plus! Ça c'est cool. Je souris encore plus largement en me mordant la lèvre inférieure (oui, je la tourmente beaucoup), attendrie par la scène. Les gens choisissent souvent d'agir comme si Sob n'était pas là, d'ordinaire, sans que je saches trop pourquoi. Il est adorable pourtant! Un point pour toi le blondinet. J'aimerais bien prendre une photo mais les humains sont plus regardants sur les droits d'image que les animaux et je n'ai pas le courage de demander comme ça, au débotté. Je vais me présenter à mon tour, d'abord, même si je tripote quand même machinalement la sangle de mon appareil du bout des doigts.

- Moi c'est Zoo'. Enfin Zooey mais...garde Zoo, si ça ne t'embête pas. Ma mère m'appelle Zooey. C'est un prénom sympa en lui-même, qu'on s'entende bien, mais lorsqu'on l'utilise à haute voix ça me la rappelle, et ça m'agace. Je secoue la tête en disant ça, n'aimant pas spécialement me présenter, trouvant cette étape sans intérêt en règle général. Mais je ne vais pas non plus commenter le fait qu'il veuille rester par terre, il n'y a rien à dire, et j'estime avoir déjà suffisamment gaffé comme ça.

En tous cas, Sob a l'air de littéralement adorer Aidan. Il réagit toujours à l'appel de son nom, mais d'habitude il lève simplement la tête, voire juste une oreille. Là il secoue la queue, fait même un pas vers lui, et vient lui lécher la main. Bon, d'accord, lécher les mains, ça, il le fait à pratiquement tout le monde, mais le reste, non. Et alors le jeune homme se lance dans un tirade sur la chance que j'ai d'avoir un chien, comme quoi lui n'en a jamais eu à cause de ses parents qui sont têtus et qui ne lui font pas confiance. Classique. Moi déjà je n'ai qu'un parent, et je ne lui ai certainement pas demandé son avis quand j'ai décidé d'avoir un chien. Je ne sais même pas si elle est au courant de l'existence de Sob. Je fais la moue en pensant à tout ça. Qui des deux est le plus chanceux, celui qui a des parents mais pas de chien ou celle qui n'a pas vraiment de parents et qui a un chien? Sûrement ceux qui ont des parent ET un chien.

- Merci. Perso, même si j'avais demandé la permission pour l'avoir, un retour négatif ne m'aurait pas empêchée de l'adopter. Tu devrais faire pareil. Tu es majeur, non? En espérant que je ne fasse pas encore une infraction à je ne sais quelle règle de bienséance, au cas où il ne serait pas majeur ou quoi. On ne sait jamais avec ma chance intersidérale.

L'autre est en train de caresser Sob et ne me regarde plus, jusqu'à ce qu'il décide d'enchaîner par une question presque aussi bête que la mienne précédemment: la film va bientôt commencer? Damned, je n'en ai pas la moindre idée. Moi je me suis pointée ici au pif, cherchant une certaine inspiration, tout ça tout ça. Je ne connais même pas cette ville, ni ces gens, ni rien. Je ne connaissais même pas le titre du film avant d'acheter mon ticket à l'entrée. Je suis la définition du mot touriste, sur ce coup. Je renvoie sans complexe son regard à Aidan, qui me transperce de ses yeux d'un bleu glacé, quoi que j'ai plus de mal à être aussi perçante avec mes grands iris sombres. Grimaçant en signe d'ignorance, je hausse les épaules et finis par lâcher.

- J'en sais que dalle, je viens même pas d'ici. Ce qui n'est probablement pas son cas à lui, en y réfléchissant. Qui viendrait se perdre dans un village aussi paumé? A part moi, bien entendu. Mais il n'y a pas 36 000 photographes allumés, voire 36 000 allumés tout court sur les routes. Et même s'il y en avait plusieurs ce serait une drôle de coïncidence qu'on se croise justement ici. En plus on est en Juin, les gens ont autre chose à faire que de traîner dans des coins perdus.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 16:06

    Les yeux d’Aidan s’écarquillèrent, sa mâchoire tomba et son cœur manqua un battement. Il devait avoir l’air vraiment stupide mais il s’en moquait éperdument. Il avait toujours été très expressif et ne savait que mal dissimuler ses sentiments. De toute façon, le jeune homme était assis par terre, avait décrété précédemment qu’il aimait ça et communiquait avec un chien… il n’était plus à ça près.

    Zooey venait de lui avouer ne pas être d’ici. Se jouerait-elle de lui ? Dieu, que ce serait cruel !
    Sa journée n’était peut-être pas aussi pourrie qu’il voulait bien le croire jusque là ; tout espoir de ne pas sombrer dans la folie n’était sans doute pas perdu. Le cadet des Donnelly ne comprenait pas pourquoi cette nouvelle le réjouissait autant, mais c’était indéniablement le cas ! La jeune femme venait d’illuminer sa soirée et de lui remettre un peu de baume au cœur. Il lui en fallait peu depuis quelques temps et il acceptait tout ce qui se présentait à lui.
    Depuis qu’il était arrivé à Grayson, il était jugé comme un intrus. On observait le moindre de ses faits et gestes –à distance bien sûr- on le jugeait, on plissait le nez sur son passage d’un air tantôt dédaigneux tantôt méfiant. On le cataloguait, on émettait des hypothèses sur sa vie, certains le plaignaient alors que d’autres souhaitaient ardemment son départ. Certains lui faisaient peur...
    Lui et ses frères n’étaient même pas considérés comme des touristes à bichonner jusqu’à leur départ. Non, tout ça est terminé depuis qu’ils s’étaient pointés au garage de ce malade de Nathaniel Redd pour lui soutirer des informations sur la mort de leurs parents. D’accord, ils auraient pu agir plus subtilement, et lui-même aurait pu éviter de menacer l’homme de « lui faire avaler ses grandes putains de dents blanches qu’il aimait tant montrer une par une… » mais parfois, on se laisse aveugler par sa colère, ça arrive à tout le monde, non ?
    Maintenant en tout cas, ils n’étaient aux yeux des habitants du village que des gêneurs. Même si on continuait à leur sourire dans la rue, on ne cherchait plus à leur faire la conversation ou à établir des liens quelconques. Casey et Joshua le lui avaient brillamment démontré ce soir.
    On voulait simplement qu’ils partent. Rapidement si possible, discrètement, sans faire de vague...
    L’espoir faisait vivre après tout.

    Aidan continua de sonder le visage impassible de la jeune femme qui lui faisait face de ses yeux rieurs, laissant sa bouche s’étirer en un large sourire.

      « Cool ! T’es la première touriste que je rencontre ici ! » fit-il remarquer en délaissant Sob qui s’était de nouveau assis à ses côtés et le fixait de ses grands yeux doux et brillants « Je pensais pas que cette soirée attirerait du monde… Moi j’suis pas d’ici non plus en fait. Je viens de Cleveland. Mes frères et moi on loue une maison un peu plus bas pour quelques temps »

    Il n’ajouta évidemment pas qu’ils étaient venus enquêter sur la mort des fameux parents qui l’avaient empêché d’avoir un chien, guidés en grande partie par les cauchemars atroces qu’il faisait depuis des mois et l’empêchaient de trouver le repos.
    Non, il n’allait tout de même pas la faire fuir alors qu’ils venaient de se rencontrer, ce serait trop bête !

      « T’as pas l’air d’être venue voir le film… t’es venu retrouver des amis ici en fait ? » la questionna-t-il, intrigué


    Si c'était le cas, il ne lui restait plus qu'à prier tous les saints qu'il connaissait pour qu'il ne s'agisse ni des Ferguson, ni des Redd... Ce serait vraiment trop naze...
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Zooey Newgate
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01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Vide
MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 17:03

Et puis là Aidan se met à faire une de ces têtes! Je n'ai jamais vu quelqu'un avoir l'air aussi surpris de toute ma vie. Allons bon, qu'est-ce que j'ai dit ENCORE? Malgré mes interrogations sur la cause de sa réaction, j'aimerais quand même assez prendre le jeune homme en photo à cet instant. Hélas, comme précédemment, je ne peux pas faire ça sans sa permission. Et en lui demandant je lui retirerais sûrement cette expression du visage, donc, c'est peine perdue. Dommage. J'entourne l'index de la main qui ne tient pas la sangle de mon appareil dans une mèche de cheveux qui pend négligemment sur mon épaule, comme souvent lorsque je suis bridée artistiquement.
Finalement l'expression d'Aidan se mue d'elle-même en un sourire immense. D'un côté il aurait tort de se priver, avec un smile pareil. Et puis c'est à son tour de me surprendre. J'avais tort, je ne suis pas la seule allumée à venir me perdre dans une bourgade aussi isolée. Et même qu'il a ses frères avec lui. Ils sont donc plus de trois à être venus se paumer dans le fin fond du Missouri? C'est à peine croyable. Des fois la vie nous réserve bien des surprises. Cela dit les mecs font des choses étranges parfois, donc l'explication vient peut-être de là. Ça n'empêche que le blondinet à l'air on ne peut plus ravi que je sois 'une touriste'. Bizarre. En général on vient dans un endroit pour rencontrer les locaux, c'est plus logique. Si on cherche des gens qui ne viennent PAS d'un endroit, on n'y va PAS, justement. Il y a des voyages qui ont des origines et des résultantes obscures...

- Cleveland? Waw, pas mal du tout, je commente en hochant la tête. Mais j'te bats quand même, je viens de Grayland, Washington, j'ajoute, bêtement fière pour rien. Ça doit bien faire un millier de miles plus loin en partant d'ici. Cela dit Cleveland doit être quelque chose comme 500 fois plus peuplé que Grayland, d'un autre côté. Faut croire qu'il y a très peu d'étrangers ici mais qu'il viennent tous de loin. J'ajoute en pouffant à moitié. Dit comme ça on pourrait croire que les gens cherchent l'endroit, alors que, rien que moi, je suis tombée ici par un hasard total, par exemple, et je loge dans un hôtel à 6 ou 7 miles d'ici. Cependant, à ce qu'Aidan me dit, ses frangins et lui on loué une maison ici-même, donc c'était bien leur destination. Pas indiscrète, je ne poserai aucune question, même si j'ai la sourde et incongrue impression que lui et sa fratrie traînent une histoire bien complexe derrière eux.

Ensuite le jeune homme poursuit en me demandant si je suis venue retrouver des amis, puisque je suis de toute évidence peu informée sur la séance. Bonne observation pour ce qui est du film mais mauvaise intuition pour ce qui est des amis. Si on oublie Sob, la dernière fois que j'ai vu un ami c'était quelques jours avant mon départ. Et je ne suis même pas certaine duquel c'était. Mon chien, justement, qui s'est finalement assis avec son nouveau copain à un mètre de moi, tourne la tête dans ma direction, comme s'il lisait dans mes pensées que je songeait à lui. Une nouvelle fois je crève d'envie de prendre une photo, parce qu'Aidan et Sob me regardent tous les deux, tous les deux assis par terre, tous les deux avec ce regard si étonnamment clair. Je souris et balance mon poids d'un pied sur l'autre, avant de répondre à la question pour oublier que je n'ai pas encore obtenu le droit à l'image d'Aidan alors que ça me plairait bien, là, tout de suite.

- En fait, je suis arrivée là totalement par hasard. Je me suis arrêtée à Edgerton, à quelques miles d'ici, et à mon hôtel j'ai trouvé un prospectus parlant de ce ciné en plein air. Je me suis dit que ça pourrait toujours m'inspirer et puis comme Sob n'avait jamais vu de cinéma, je suis venue sur un coup de tête. Aucun rendez-vous particulier à l'horizon... Je termine en secouant la tête, ironique, et surtout trouvant ma conclusion assez stupide. J'ai parfois du mal à retenir ma langue.

Sob penche la tête en entendant son nom dans une aussi longue phrase. Enfin une réaction habituelle. Je souris à nouveau en le regardant, me sentant moins mal à l'aise à le fixer lui qu'Aidan, d'autant que le jeune home est toujours assis par terre alors que moi je suis debout, et ça fait drôle. Je le rejoindrais bien mais je me dis qu'il y aura forcément quelque chose de déplacé dans ce geste. Alors je reste plantée là, chevilles croisées, une main dans les cheveux l'autre sur mon précieux appareil, admirant mon amour de chien qui renifle maintenant quelque chose de certainement fascinant sur le sol.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 17:59

    Le jeune homme écoutait Zooey débattre sur les habitudes des touristes visitant Grayson. Il avait un peu de mal à se concentrer et à la suivre comme il l’aurait dû. Il faut dire qu’il venait de quitter une jeune fille asociale qui ne lui avait pas décroché plus d’une phrase ou deux en dix bonnes minutes. Les deux jeunes femmes étaient diamétralement opposées et ce bouleversement le prenait de cours.
    D’autant que les propos de son interlocutrice faisaient naitre quantité de questions dans son esprit embrumé par trop peu de sommeil. Cela dit, sa voix n’était pas désagréable, il appréciait cela.

    Il envisagea d’abord l’espace de quelques secondes que, peut-être, Zooey était là pour les mêmes raisons qu’eux. Les probabilités que ce soit effectivement le cas étaient extrêmement faibles mais l’idée l’effleura tout de même. Elle lui plu même beaucoup.
    Si quelqu’un d’autres que était venu chercher des réponses à Grayson, alors ça leur aurait prouvé qu’ils n’étaient pas tous siphonnés, qu’ils avaient de bonnes raisons de se poser des questions. Ça aurait été extrêmement rassurant… et pas seulement pour lui, il en était persuadé.
    Mais la jeune femme enchaina, faisant disparaitre ses doutes.
    Elle était là par hasard et avait entendu parler de Grayson uniquement par le biais du prospectus qu’eux-mêmes avaient trouvé dans leur boîte aux lettres une semaine plus tôt. Rien de bien utile pour eux, rien de bien passionnant.

    Il n’empêche qu’elle était là et que sa présence et surtout celle de l’animal lui changeait les idées. Il n’avait pas tout perdu, même si ses espoirs s’étaient fait la malle.
    Aidan acquiesça une fois le silence retombé, son sourire un peu plus maussade que précédemment toujours accroché au bas de son visage fin.

      « Effectivement, tu viens de sacrément loin » reconnut-il

    Une fois encore, il s’empêcha d’aller plus loin et de lui demander ce qu’elle avait cherché à fuir exactement à Grayland, Washington. Ça ne le regardait pas et la dernière chose qu’il souhaitait, c’était se transformer en l’une de ces commères de Grayson qu’il méprisait tant.
    En même temps, peut-être qu’elle voulait qu’il s’intéresse à elle et à sa vie…
    Tout ça était délicat et il n’avait pas envie de se prendre la tête des heures là-dessus. Il préférait donc s’en tenir à une conversation de surface pour le moment. C’était plus simple à gérer et en ce moment dans son état, se fatiguer et se creuser la tête pour rien n’était pas conseillé. De toute façon, il n’arrivait pas à réfléchir, alors à quoi bon se faire du mal ?

      « Ça doit être sacrément chouette de pouvoir voyager comme ça, toute seule. Enfin avec Sob comme copilote tout d'même! » ajouta Aidan en élargissant son sourire le temps de caresser l’animal « Moi avant de venir ici, j’ai jamais vraiment bougé. Enfin pour des vacances, des trucs de ce genre, en famille » expliqua-t-il distraitement, haussant une épaule « J’ai quitté l’Etat que deux fois et c’était en avion alors j’ai pas vraiment profité des paysages, tu vois… Et dis, tu voyages pour un boulot ou juste pour le plaisir ? Quoi que pour le coup, t’allies les deux, non ? »
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 19:19

Je suis rarement aussi volubile. Il faut croire que je manque de compagnie, ces derniers temps, pour me lancer soudain dans un soliloque de ce type. Enfin, disons que je n'aurais pas remarqué que j'avais trop parlé sans le petit air égaré d'Aidan. Je passe une main derrière ma nuque, gênée d'avoir entourné le pauvre garçon. Il faut dire qu'il a l'air crevé, et pourtant je ne l'aurais pas qualifié de fêtard, à vue de nez. Non, je ne le qualifierais même pas de fêtard tout court, ce n'est pas l'image qu'il renvoie, c'est autre chose qui est à l'origine de son manque évident de sommeil. Haute études? Arrêtez avec tes hypothèses invraisemblables, Zooey!
Fatigué ou pas, le jeune homme continue notre conversation avec un certain entrain, quoi que sur le déclin par moments. Il a l'air de vraiment beaucoup aimé Sob, quoi qu'il en soit, et l'idée de voyager comme je le fais semble assez l'enthousiasmer. Ça me rappelle moi quand mon boss m'a proposé le projet. On a tous une idée bien préconçue du road trip en solitaire avec son chien. Je ne dirais pas que toutes ces idées sont fausses mais il y a forcément des détails qu'on avait pas envisagés. En bien comme en mal, d'ailleurs!
Aidan m'expose le fait qu'il n'a que peu voyagé, et surtout jamais seul. L'idée a un certain poids compte tenu du fait qu'on doit avoir le même âge. Mais bon, à l'inverse, moi je n'ai jamais voyagé avec quelqu'un. Je décide de partager ça avec lui, n'aimant pas trop voir des gens un peu déprimés.

- Si ça peut te rassurer, moi je n'ai jamais pris l'avion. Et je n'avais même jamais quitté Grayland il y a encore quelques mois. Cette réplique me fait réaliser à quel point mon comportement est extrême. Je passe du rien au tout en l'espace d'une journée. Jamais sortie de mon village et le lendemain je pars seule avec mon chien sur les routes d'Amérique, et sans itinéraire s'il vous plaît.

Secouant la tête en songeant à mon propre comportement irrationnel, je décide de m'asseoir, finalement. En y pensant bien, Sob et Aidan son assis et moi debout, donc c'est moi la cruche, dans l'histoire. Tenant précautionneusement mon appareil et mon sac (qui contient en fait d'autres appareils, entre autres petites bricoles insolites mais néanmoins relativement typiques d'un sac de fille), je m'assois en tailleur là où je me tenais debout, à moins d'un mètre d'Aidan. Il avait raison, le monde vu d'ici a quelque chose de plus beau que du haut de mon mètre 65. Je soupire d'aise, discrètement, et croise mes poignets au dessus de mes converses noires tâchée de peinture blanche, datant de l'époque où j'ai entrepris de repeindre mon plafond sans aide. J'ai réussi mais nombreux sont les objets qui ont reçu non intentionnellement une couche de peinture ce jour-là.
Curieux, Aidan m'interroge maintenant sur les motivations de mon voyage. Je n'aime pas spécialement parler de moi mais quand on le demande si gentiment, je réponds avec plaisir. Et je pourrai toujours lui retourner la question ensuite... Quoi que ce détail me semble, je ne sais pas trop pourquoi, déplacé. C'est pas grave, je vais transiger.


- Dire que j'allie boulot et plaisir est un bon résumé, ouais. Je suis photographe, j'explique en montrant mon appareil qui pend autour de mon cou. Je traverse le pays au pif total pour me composer un book digne de ce nom. J'ignore s'il va savoir ce qu'est un book mais...oui, même quand on ne connaît pas le mot, on comprend l'idée. Et toi, un boulot?

J'en aurais bien profité, tant que j'y étais, pour lui demander sa photo, aussi cliché cela puisse-t-il sonner, sans mauvais jeu de mot,, mais je sens que ce n'est pas franchement le moment.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 19:54

    Une fois encore, la surprise marqua le visage d’Aidan qui remplaça bien vite son air de poisson arriéré par une moue songeuse. Il avait du mal à s’imaginer sur les routes, seul face à lui-même. L’idée le tentait pourtant sur le principe et il se laissait aller à s’imaginer mettre sa musique à tue-tête et faire grimper toutes les minettes sur sa banquette arrière pour les conduire jusqu’au septième ciel.
    Sauf que ça ne collait pas. Parce que chaque fois qu’il s’imaginait chanter en conduisant, il tournait indéniablement la tête vers le siège passager où se trouvait Samuel qui s’empiffrait de marshmallows et lui en tendait de temps à autre. Ou bien il s’imaginait parler de la disparition d’une quelconque société orale avec Isaac, Allie à l’arrière, occupée à lire des magazines féminins. Il imaginait Petey, une glace dans les mains à ses côtés ou Aahron qui lui racontait une blague nulle avec un air blasé hilarant…
    Non, il ne pourrait jamais imiter Zooey et parcourir le monde dans sa voiture. Même avec un compagnon à quatre pattes. Ce n’était pas son truc. Il avait trop besoin des autres.
    Certain le qualifiait d’immature, de gamin ; Aidan s’en foutait. Il avait besoin de sa famille et alors ? Il en avait une, autant en profiter tant qu’il le pouvait ! Le jeune homme était maintenant bien placé pour savoir que tout ça était éphémère.
    Terriblement éphémère.

    Ses sourcils clairs se crispèrent lorsqu’il loucha sur l’appareil photo que la brune portait autour du cou. Il l’avait évidemment remarqué avant qu’elle le mentionne, mais n’y avait pas vraiment accordé de crédit avant cela. Après tout, ça faisait parti de l’attirail traditionnel du touriste, non ? Rien de choquant.
    Décidément en tout cas, plus il en apprenait sur elle, plus la jeune femme lui paraissait intéressante. Aidan n’était pas certain de pouvoir envier sa vie puisqu’il n’en connaissait que très peu sur elle, mais jusque là, elle avait l’air en plein rêve américain. Elle était libre, sauvage, mignonne, avait un boulot plaisant, un sourire radieux, un super chien et était certainement talentueuse.

      « C’est génial » siffla-t-il avec une admiration non feinte

    Lorsque la question lui fut retourné, il arbora une moue boudeuse et poussa un petit soupir.

      « Rien du tout pour le moment, j’suis en plein chômage technique » marmonna-t-il en levant son bras gauche plâtré jusqu’au coude « En fait j’suis musicien. Je joue d’à peu près tous les instruments possibles et imaginables, je chante, je danse et je fais la vaisselle quand on me le demande gentiment. Y a quelques mois, je m’suis cassé le bras en faisait l’idiot avec un de mes frères et depuis, mon choix d’instruments c’est vachement réduit » ironisa le jeune homme en levant les yeux au ciel « ’fin toute façon, c’est pas comme si j’avais une carrière toute tracée ni rien, ça n’a pas bouleversé mes plans. Je fais tellement de trucs qu’au finale, je fais rien. Tu vois l’genre ? »

    Un nouveau soupir, plus lourd que le précédent, passa les lèvres du garçon. Il releva la tête et adressa un sourire sans joie à la brune avant d’enchainer d’un ton plus enthousiaste.

      « Moi aussi j’ai un book. M’enfin c’est pas le même genre puisque ce sont que des photos de moi. J’ai fait un peu de mannequina à mes heures perdues » expliqua-t-il « Pendant un moment je voulais devenir acteur. J’ai fais pas mal de théâtre et puis finalement, on m’a refusé le premier rôle de la pièce de fin d’année parce que j’étais soi-disant trop efféminé… tss. Du coup, j’ai laissé tombé et je me suis concentré sur la musique. Et tu connais la suite » ajouta Aidan dans un clin d’œil complice, avant d’enchainer sur le ton de la plaisanterie « Je signe pas d’autographe mais si tu veux une photo souvenir, fais-toi plaisir. Tu pourras inscrire : l’homme qui ne valait pas trois copeck au-dessous »
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeLun 21 Déc 2009, 21:07

Il ne manquait que ça: il m'admire. Je lui souris furtivement puis regarde mes pieds, histoire de me donner une contenance. C'est une plaisanterie, non? La façon dont il qualifie ma vie de 'géniale' sonne comme si j'étais la reine de je ne sais quelle contrée paradisiaque où tout le monde est aussi heureux que beau, où on passe son temps à manger des sucreries et à dormir, et où il n'y a ni guerre ni pollution. Il y a erreur sur la personne, moi je prends juste des photos, et pas toujours si terribles que ça en plus. J'essaye avec un succès mitigé de me retenir de rougir comme une gamine. Et dire qu'il n'a aligné que deux mots et demi sur le sujet pour me mettre dans cet état. Lamentable. Sob, prévenant à mon égard comme à son habitude, se couche entre Aidan et moi et vient poser sa tête sur mon genou droit. Je lui caresse le sommet du crâne d'un main distraite.

- C'est plutôt sympa, ouais... Ah oui, brillant ma fille, t'aurais pas pu trouver mieux à dire! T'as encore perdu une occasion de te taire...

Et d'ailleurs pareil pour la question du travail! Mais t'as quoi dans la cervelle? Il est plâtré, il est forcément pas trop en état de faire quoi que ce soit de bien productif. J'étais tellement focalisée sur le fait que je ne devais pas aborder son voyage parce que je sentais l'anguille sous roche que j'ai sauté sur le premier sujet proche qui venait. J'suis bête. D'un autre côté, Aidan ne semble pas trop se formaliser de mon incommensurable maladresse. Heureusement. Et je découvre ainsi que Monsieur est musicien. Virtuose, d'ailleurs, s'il joue réellement d'autant d'instruments qu'il le dit. Et il chante, et il danse. Polyvalent avec ça. Je me sens tout à coup bien minable avec mon objectif. Et après je me dis qu'il faut que j'arrête d'avoir une estime de moi aussi pourrie et me convaincs que tout le monde a son truc, tous les talents sont dans la nature. Oui, j'ai suivi un cours de développement personnel au lycée pour penser aussi positif. Mais pas Aidan, apparemment, qui se critique en direct devant moi.

-
Nan, je vois pas trop le genre en fait, je réponds dans un grimace d'excuse. Tu as peut-être l'impression de ne rien faire parce que tu n'as pas le temps de passer longtemps sur chaque chose mais tu fais quand même pleins de choses au final, non? Je marque une pause, réécoutant dans ma tête ce que je viens de dire, yeux en l'air. Ouais, c'est pas clair, oublie. Je hausse les épaules en ramenant mon regard vers celui qui me fait face. Ça m'arrive souvent de dire des choses incompréhensibles, il ne faut pas faire attention. En espérant qu'il le comprendra tout seul...

Oh, surprise, il a un book aussi! A partir du moment où il a dit qu'il était musicien, je n'avais plus de doute à avoir quant au fait qu'il connaissait la signification précise du mot. C'est toujours sympa de dialoguer avec quelqu'un qui comprend tout ce qu'on dit. Enfin pas forcément les phrases mais au moins les mots, quoi. Alors comme ça il a eu une période mannequin... Évidemment, il a un visage d'ange! Un blond comme ça je croyais que ça n'existait que dans les livres. Ou alors en Europe du Nord. En tous cas je trouve que ceux qui lui ont dit qu'il était efféminé se sont bien gourés. A moins qu'il ait drôlement changé entre temps. Parce que pour moi Aidan est un très beau spécimen de mâle, sans le moindre doute possible. Il a les traits fins, oui, mais il y a bien des filles aux traits larges et on ne les prends pas toujours pour des garçons! Et puis soudain, miracle: Aidan me propose de le prendre en photo. Souriant à sa blague débile tout en cherchant comment lui faire comprendre plus tard combien il dit des bêtises quand il sort des choses comme ça (même si je le connais depuis genre pas longtemps, ouais, personne ne devrait se dire ça sans être vraiment pourri à l'intérieur, ce qu'il n'est de toutes évidences pas) je lève mon appareil à hauteur de mes yeux, ajuste deux trois paramètres et appuie sur le déclencheur. Voilà qui est fait.

- T'es sûr que ça te gênes pas? Parce que maintenant que tu m'as donné ton autorisation je suis capable de prendre des photos sans arrêts... Et je peux être extrêmement horripilante. Quand j'étais petite mon oncle a failli regretté de m'avoir offert l'arme du crime.

Le cliché sort de l'appareil photographique et je m'en saisis pour le secouer vigoureusement. Une chose est sûre, je n'écrirai pas 'l'homme qui ne valait pas trois copeck' sur la bande blanche de celle-ci. Je pense m'en tenir à Aidan, puisque c'est ma première photo de lui. Ou alors je pourrais même lui proposer d'écrire ce qu'il veut, puisque je le tiens juste là...! Je souris en coin en réfléchissant à tout ça. J'aime vraiment beaucoup qu'on me donne l'autorisation de prendre des photos.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeMar 22 Déc 2009, 13:48

    Un petit sourire encourageant étira fugacement les lèvres du petit blond qui ne chercha pas à éclairer Zooey sur le sens de ses mots. C’était mieux qu’elle ne comprenne pas en réalité. Il détestait agir de cette manière, avoir l’air de se lamenter et passer pour un dépressif chronique, blasé et chiant. Il l’avait déjà fait de trop nombreuses fois ces dernières semaines.
    En temps normal évidemment, le jeune homme bougonnait beaucoup, ça faisait parti de son charme comme il aimait à le répéter. Il râlait pour un rien, trépignait, piquait des crises mais c’était différent. Ça ne durait jamais et la minute d’après, il pouvait rire aux éclats et s’émerveiller d’un rien. Seulement les choses avaient changés. Lui-même avait changé. Maintenant ses crises de larmes et ses bouderies avaient un côté plus permanent. Aidan ne voyait plus les choses de la même manière dorénavant. Il avait pleinement conscience de la fragilité de la vie et, lui qui avait toujours été un optimiste était devenu incapable de se projeter dans l’avenir. Un avenir qui lui apparaissait trop incertain, trop sombre. Il ne pensait plus au lendemain, ne voulait pas s’établir un plan de carrière ou quoi que ce soit du genre.
    Sa vie était en pause depuis que ses parents avaient perdu la leur. Depuis que ses cauchemars avaient commencés. Et c’était d’autant plus vrai depuis que des frères et lui avaient atterrit à Grayson, Missouri.
    Ça n’avait rien à voir avec le fait qu’il passe trop peu de temps sur chaque chose qu’il entreprenait comme l’avait suggéré Zooey. Il aimait ça au contraire. Il aimait être polyvalent et réaliser qu’il maitrisait parfaitement ou presque, absolument tout ce qu’il entreprenait. Mais son choix était du coup trop vaste. Il n’arrivait pas à choisir ce qu’il aimait vraiment et à se poser. Pourquoi se priverait-il de jouer la comédie au fond, puisqu’il était doué pour ça ? Pourquoi se consacrerait-il uniquement au chant alors qu’il adorait faire des claquettes et était plutôt doué ? Mais alors dans quelle carrière se lancer ? Aidan pouvait continuer à faire de tout mais ça ne l’avançait pas plus. Il fallait qu’il gagne sa vie maintenant, Isaac le lui répétait assez souvent pour qu’il le sache maintenant. Mais de quelle manière ?

    Il était perdu dans ce genre de raisonnements lorsque le flash se déclencha. Aidan releva son regard azuré mais pourtant sombre vers elle, l’observant avec impassibilité. Elle enchaina en lui demandant s’il était certain que ça ne le dérangeait pas. L’ancien lui aurait bondi sur ses pieds et se serait exclamé que non. L’ancien lui aurait proposé de prendre la pose et de la laisser le mitrailler sous tous les angles. Parce qu’il avait toujours adoré ça.
    Aujourd’hui pourtant, Aidan n’était pas certain de pouvoir répondre à cette question. Il se sentait un peu idiot, assis par terre à côté d’un chien qui le fixait intensément et d’une jolie fille avec son appareil photo. Il réalisait qu’il ne s’était plus attardé à coiffer ses cheveux depuis un moment, qu’il s’était habillé à la va-vite. Il savait quelle tête il avait. Il savait ses yeux cernés, son teint terne. Et il ne comprenait pas que qui que ce soit ait envie de le prendre en photo, de conserver cette image de lui.
    Lorsque le besoin de se justifier fut trop pressant, Aidan daigna répondre.

      « Non, ça m’gêne pas » répondit-il, un sourire avenant au coin de ses lèvres « Mais j’suis pas certain d’être un sujet très intéressant. J’ai pas…j’ai pas toujours l’air d’un zombie tu sais. Là j’suis juste un peu fatigué mais d’habitude, j’ai l’air plus… enfin moins… d’habitude je trouve mes mots, tu vois ? » soupira-t-il en détournant son regard pour le poser sur Sob

    C’était nettement plus facile de s’exprimer en observant cette boule de poil adorable et pleine de tendresse. Les chiens n’en avaient rien à foutre que vous ayez menacé votre belle-sœur avec une hache sans même vous en rendre compte, simplement parce que vous aviez eu la bêtise de vous endormir. Eux ne jugeaient pas.

      « Si tu m’avais connu dans ma jeunesse, à cette époque j’étais fougueux et indomptable » plaisanta-t-il histoire de détendre un peu l’atmosphère « Aujourd’hui, ce sont mes cheveux qui veulent pas se laisser dresser » ajouta-t-il passant une main dans sa tignasse blonde, continuant de caresser Sob du bout des doigts de sa main handicapée

    Il laissa un silence passé avant de reprendre, gardant ses yeux obstinément dirigés vers l’animal.

      « Dis, c’est vrai que les photographes n’aiment pas être pris en photo ? »
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeMar 22 Déc 2009, 14:39

Aidan me fait rire à se comparer à un zombie et personnifier ses cheveux. D'abord parce que les zombies j'ai toujours trouvé ça ridiculement hilarant, mon film préféré devant être Shaun of The Dead (okay, il y a aussi beaucoup de leur accent, mais pas seulement). Et ensuite parce que sa chevelure c'est le genre à être bien en toutes circonstances, quoi qu'il en fasse ça aura toujours l'air stylé. Il y a des gens comme ça... Mais ce n'est pas faux, le jeune homme a tout de même l'air de ne pas faire ses nuits comme il se devrait. Ses yeux sont délicatement cernés et son teint est légèrement pâle, en y regardant bien. Alors je place ma main devant ma bouche pour éviter d'être trop vexante. Même si je trouve qu'en un sens ça souligne les angles de son visage, notamment les pommettes et la mâchoire, ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose dans son cas. Après, je me dis qu'on doit tous les deux être un peu dans le même état. Dernièrement je passe ma vie dans une voiture avec un chien qui pue, alors je ne dois pas être une reine de beauté non plus. Je replace machinalement une mèche derrière mon oreille, comme à peu près toutes les cinq minutes. Je ne suis pas franchement coiffée non plus...

- Moi j'trouve que tu t'en sors pas mal du tout. Et j'ai traversé la moitié du pays donc, des voyageurs, j'en ai vu... Je ne connais aucun remède miracle contre l'insomnie, mais si c'est effectivement ce qui l'afflige, je sais en tous cas que mieux vaut ne pas en parler. En faire une obsession est le meilleur moyen pour que ça reste, à mon avis. Après j'ai toujours plutôt bien dormi, même si tout le monde s'est toujours étonné que je puisse me contenter de trois heures de sommeil.

Aidan garde les yeux baissés sur Sob, la caressant de sa main à moitié plâtrée, aussi fan de l'animal que l'animal de lui, de toutes évidences. Je souris devant leur bonne entente, Sob n'ayant que rarement l'occasion d'être chouchouter comme ça par quelqu'un d'autre que moi, et profite du fait que le jeune homme regarde ailleurs pour l'observer plus en détails. Fichus réflexes de photographe à la noix. N'empêche que je confirme ce que j'ai pensé avant, il n'est pas efféminé, et ça n'a absolument rien d'étonnant qu'il ait été mannequin. Un beau spécimen. J'envisage deux trois prises de vue, appréciant la façon dont le garçon capture la lumière, mais attends le moment absolument idéal. En attendant, il me pose une dernière question, alors autant y répondre...

- Que les...photographes n'aiment pas être photographiés?! C'est une croyance populaire, ça? je m'étonne en haussant les sourcils, sans me départir de mon sourire pour autant. Je ne savais pas qu'on avait cette réputation. Ben écoutes, je ne peux pas parler pour tous les photographes, mais il m'arrive de me retrouver sur mes clichés. Cela dit c'est pas facile de se prendre toute seule à bout de bras, tu vois, donc c'est rare. Je hoche la tête en pensant au peu de photos que j'ai de moi, étant la seule personne de mon entourage sachant faire des photos dignes de ce nom, puis fronce soudain les sourcils, intriguée. Pourquoi? Je dévisagerais bien le blondinet avec un demi sourire, mi soupçonneuse mi amusée, mais il ne regarde pas dans ma direction, alors à la place je prends une photo de lui et Sob. Il vont bien ensemble, ces deux-là.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeMar 22 Déc 2009, 15:16

    Aidan haussa négligemment une épaule au moment où le flash se déclencha. Il tourna la tête en direction de la brune qui ôtait l’appareil de devant son visage harmonieux, pour ensuite attraper le cliché qui venait d’être craché. Le jeune homme la regarda faire un instant, puis croisa son regard.

      « Bah je sais pas trop. J’ai entendu ça une fois mais j’avais jamais eu l’occasion de demander alors, j’me suis lancé » admit-il avant de baisser les yeux vers Sob qui venait de se coucher près de lui

    Le chien avait déniché une branche d’arbre qui trainait près de la souche et il la mordillait maintenant avec intérêt, la coinçant habilement entre ses deux pattes avant pour mieux la dépiauter. Aidan l’observa un instant avant de redonner toute son attention à Zooey, délaissant le chien de toute manière occupé, pour entourer ses genoux relevés de ses bras.

      « En fait, j’me suis jamais vraiment intéressé à la photo et j’me demandais ce que je vaudrai » improvisa-t-il

    C’était faux et avant de rencontrer la jeune femme, Aidan avait déjà usé un bon nombre de pellicules. Mais les résultats n’avaient jamais été assez probants pour lui. Sa mère l’avait complimenté sur son travail à l’époque mais ça l’avait agacé plutôt qu’autre chose. Il faut dire que sa passion pour la photographie s’était manifestée au moment où il avait commencé à réaliser qu’il avait un peu trop confiance en lui, pour ne pas dire qu’il était un abominable vantard. Il avait jugé sa mère responsable de ses défauts et s’étaient mis à refuser tous les compliments qui venaient d’elle.
    En tout cas, ses clichés avaient très bien flambés ! …Son rideau aussi…
    Ces souvenirs firent naitre un sourire sur les lèvres du garçon qui reprit la parole.

      « Et tout ça nous mène à une seconde question ma chère : est-ce que les photographes prêtent leurs appareil à des novices de temps en temps ? » badina Aidan dans un haussement de sourcils ravageur, avant d’enchainer « C’est pas tous les jours que je croise des gens tout droit venus de… Grayland, Washington ! Il va me falloir une preuve, sinon mes frères me croiront jamais »
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeMar 22 Déc 2009, 21:29

J'ai pris la photo juste à temps, mon modèle canin bouge justement pour attraper un bout de bois qui trainait opportunément (pour l'animal mais pas pour le bout de bois en lui-même) par ici. Sob aime mordiller, c'est son truc. Je ne l'ai jamais vu mordre quoi que ce soit de façon franche. Et même par jeu, il ne dispute jamais la possession d'un objet. Séquelles de la SPCA ou tempérament naturellement pacifique, on ne le saura sans doute jamais. Mais c'est l'une des nombreuses raisons de mon affection pour lui. D'accord, très nombreuses raisons.
Aidan comme moi nous détournons de la bête, désormais pleinement concentrée sur autre chose que se faire caresser, au même instant. Le jeune homme change de position avant d'essayer de me faire avaler qu'il n'a jamais pris de photo de sa vie. Bon, ses mots exacts sont 'j’me suis jamais vraiment intéressé à la photo et j’me demandais ce que je vaudrais' mais à mes yeux ce n'est pas une phrase qui a un sens. Tout le monde a pris une photo au moins une fois dans sa vie (j'espère). Et le cas échéant, forcément, on voit ce que ça donne. Qui irait photographier quelque chose pour ne jamais regarder le cliché par la suite? Un détective privé peut-être... Okay, je démonte mes arguments toute seule, mais c'est pas grave. Enfin bref, j'ai compris, il veut mon appareil. En général je ne suis pas trop chaude pour partager 'Mon Précieux', mais Aidan me le demande en m'appelant 'ma chère' et en faisant un truc trop sexy avec ses sourcils. Je ne suis pas facilement impressionnable mais disons que j'ai mes limites de résistance. Et là il me fait l'effet de Sob la première fois que je l'ai vu, quand il s'est interrompu dans son léchage de barreaux pour me dévisager avec ses grands yeux clairs mais quand même sombres d'une certaine façon. La scène est exactement la même sans la cage. Arborant d'abord une moue hésitante je finis par sourire et passe la sangle de mon appareil par dessus ma tête, pour pouvoir tendre l'objet au blondinet.

- Tiens, vas-y, enjoy! je lui dis en riant, tout en remettant sommairement ma chevelure d'ébène, perturbée par le passage de la sangle, à peu près correctement en place. T'as pas besoin que je t'explique comment ça fonctionne, si? Il y a des appareil photos, au moins, à Cleveland, Ohio? je le taquine en lui rendant son haussement de sourcils, quoi que je sois sans doute moins charmante que lui.

Je suis à peu certaine qu'Aidan n'avait aucune idée que Grayland existait avant que je ne lui en parle, ou en tous cas qu'il n'aurait pas pu le placer dans le bon état. Cela dit, même si je l'ai relevée par jeu, sa phrase me fait plutôt remarquer qu'il semble vraiment très proche de ses frères. Ça doit bien être la troisième fois qu'il les mentionne. La fraternité est une chose que je n'ai jamais connue de quelque façon que ce soit. Ce n'est pas comme si des familles nombreuses fleurissaient de par chez moi, donc, je n'ai jamais eu pour amis que des enfants uniques, comme moi. Et la cohabitation avec d'autres personnes de ma tranche d'âge bah...ma mère a bien tenté de m'envoyer en internant, une année, au collège, (ouais, il y a un internat à Grayland) mais ça n'a pas été un franc succès. Du coup, la connivence de fratrie ou tout ce qui peut s'en rapprocher, connais pas autrement qu'à travers cette fabuleuse invention qu'est la télévision. Mais c'est une chose intéressante à découvrir maintenant. Je pense que plus jeune j'aurais été jalouse. Plus jeune j'étais un rien plus impulsive qu'aujourd'hui, ou j'avais le sang plus chaud, dirons-nous. Là je suis juste intriguée et honnêtement contente pour Aidan. Sa famille a l'air de compter beaucoup pour lui sans pour autant être un poids. Au contraire, il y a cette inflexion dans son sourire quand il en parle. C'est mignon.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeMer 23 Déc 2009, 00:22

    Sa langue passée sur ses lèvres sans qu’il en ait vraiment conscience, Aidan manipula l’appareil photo, l’examinant sous toutes les coutures. L’espace de quelques secondes, il oublia tout de ses tourments et redevint le jeune homme à la curiosité insatiable qu’il avait toujours été.

      « Bien sûr qu’on a des appareils photo, mademoiselle » bouda-t-il sans lever les yeux vers elle « Et on a beaucoup d’arme à feu aussi… et ça j’sais très bien m’en servir »

    Il s’était évidemment arrangé pour prendre un ton faussement menaçant qui avait amusé son interlocutrice. Le petit blond étira ses lèvres en un sourire mutin qu’il lui adressa, avant de jeter un œil vers Sob, toujours occupé à mâchonner son morceau de bois.
    Le silence repris ses droits tandis qu’Aidan cherchait ce qu’il pourrait bien prendre en photo. Bien sûr, il avait demandé la permission à Zooey de la prendre elle en photo, mais ça ne l’empêchait pas d’en faire d’autres, si ? Il espérait bien que non. Maintenant qu’il avait cette merveille en main, il comptait bien en faire quelque chose. Quelque chose de cool de préférence.

    Le petit blond approcha l’appareil de son visage et regarda dans le viseur. Les traits crispés par la concentration, les sourcils froncés, il observa le décor avec la plus grande attention, imaginant ce que donneraient les clichés s’il appuyait à tel ou tel moment.
    Il le dirigea d’abord sur Sob qui était le plus proche de lui, le scrutant avec attention de son œil ouvert. Le chien releva un instant sa grosse tête vers lui et Aidan gloussa sans vraiment s’en rendre compte. La langue pendante, le canidé l’observa un moment avec incertitude, et finit par se remettre à sa tâche.
    Le jeune homme abandonna l’idée de le prendre en photo pour l’instant, et préféra diriger l’objectif vers le parc où étaient alignés les sièges. Mais il ne s’y attarda pas. Cette vision faisait remonter bien trop de souvenirs dans son esprit et venait parasiter sa bonne humeur momentanée.

    Après avoir étudié quelques arbres et le sol herbeux et humide, Aidan reporta tout naturellement son attention sur Zooey. La jeune femme le regardait, un sourire charmant dessiné sur ses lèvres pleines. Elle replaça une mèche de ses longs cheveux d’ébène derrière son oreille. Ce n’était pas la première fois qu’il la voyait faire mais à chaque coup ça le faisait craquer. C’était tellement cliché… Pourtant, ça faisait toujours son petit effet.

      « Je croyais que ça te dérangeait pas d’être prise en photo ? » la taquina-t-il « Alors pourquoi tu rougies ? »

    Ce n’était pas vrai, mais tout ça faisait parti de son plan diabolique. Comme il l’avait imaginé, Zooey ouvrit la bouche pour se défendre, sourcils froncés dans une moue indignée, et il appuya sur le déclencheur. Aidan pouffa lamentablement en ôtant l’appareil de devant son visage pour sourire fièrement à son interlocutrice.

      « Elle va être super ! » assura-t-il en hochant vivement la tête pour appuyer ses dires, attrapant le cliché qui venait de sortir
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeMer 23 Déc 2009, 01:55

Regarder Aidan manipuler mon vieux polaroid est à la fois terrifiant et fascinant. Terrifiant parce qu'à tout instant j'ai peur qu'il ne l'échappe, et mon cœur rate un battement à chaque fois qu'il le retourne. Fascinant parce que le beau blond passe sa langue sur ses lèvres, comme un petit garçon appliqué, concentré sur sa tâche, totalement absorbé. On est très loin du type qui manque de sommeil et a fait un voyage dans un trou perdu pour des raisons obscures. Je lève les yeux au ciel à sa remarque sur les armes à feu. Pour moi ce sont des instruments aussi barbares que sans intérêt. Si un jour je veux faire du mal à quelqu'un je ne sais pas comment je m'y prendrais mais je ne m'abaisserais certainement pas à utiliser un truc pareil. A la fois trop rapide et pas assez à mon goût. Je raisonne comme une psychopathe, j'en ai conscience, mais c'est simplement le fruit de mon côté pragmatique. Tout à l'heure il s'effacera pour laisser place à mon côté fantasque, ce n'est qu'une question de temps.
Sans dire un mot, j'observe le jeune homme viser tour à tour tout ce qui l'entoure. C'est d'abord Sob qui retient son attention. Logique, on aurait pu s'y attendre. Dans les premières semaines où j'ai eu ce chien il a fait l'objet de l'équivalent de 3 pellicules pleines envrion. Et si le nombre est si réduit c'est uniquement parce que je venais d'être engagée dans le cabinet de photo où je bosse actuellement et que j'étais en période de probation, et donc avais des défis à relever. Aidan fait ensuite passer l'objectif sur les sièges du cinéma sans s'y attarder, ce que je peux concevoir. Et puis, après les plus gros éléments du paysage, ce sont les moins évidents qui y passent, des arbres aux touffes d'herbes sur lesquelles nous reposons tous les trois, chien et humains. Je trouve que le blondinet a de bons réflexes de photographe. Il est un rien dispersé, certes, mais qui ne l'est pas au début. Et ce qui devait arriver arrive, l'objectif se retrouve dans ma direction. Bon, après, ça tombe bien, je suis en train de sourire. J'ai l'air un peu mouton sans doute, mais je souris quand même, et c'est souvent l'essentiel sur une photo de base. Mais cet imbécile de blond platine me sort un truc débile comme quoi je serais en train de rougir. Alors ça c'est pas vrai! C'était le cas tout à l'heure mais plus maintenant. Clic, le flash se déclenche au moment où je veux protester. J'aurais du la voir venir, celle-ci. Je sers la mâchoire, à la fois amusée et agacée.

-Huh, c'malin! je commente en faisant rouler mes yeux dans leur orbites. L'amusement ne va pas tarder à prendre le pas sur l'agacement. Rends-le moi, si c'est pour faire ça... Je tends la main vers lui, tentant avec un certain succès, pour une fois, de conserver mon sérieux, même si mon sourire pointe tout de même au coin de mes lèvres.

Pourquoi je ne lui reprends pas tout bonnement l'appareil des mains sur le champ? Parce qu'il a l'air plus lourd que moi, même de peu, et vouloir récupérer mon bien par la force, rien qu'à voir l'air malicieux qu'il affiche, reviendrait sans doute à me jeter sauvagement sur lui et me battre à mains nues jusqu'à la mort. Oops, côté fantasque qui reprend le dessus. Plus sérieusement, Aidan tient mon appareil bien en sécurité dans sa main valide, et je préfère éviter de faire courir tout risque inutile à mon bébé. Les garçons cassent les choses, c'est connu. Et Aidan vient de démontrer par a + b qu'il est bel et bien un garçon dans toute sa splendeur.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeMer 23 Déc 2009, 12:43

      « J’aime mieux mourir que faire ça » décrète simplement Aidan, en réponse à la demande de Zooey « Reprendre c’est voler »

    Une de ses phrases préférées. Depuis l’enfance évidemment, il en avait compris le véritable sens, mais lorsqu’il était plus jeune, c’était sa meilleure excuse pour voler les jouets de ses frères. Il la prononçait toujours sur ce ton affreusement suffisant, un large sourire victorieux et agaçant aux lèvres.
    En général, ses ainés n’hésitaient pas plus d’une ou deux secondes pour lui sauter dessus et frapper. Alors il avait appris à associer ce sourire avec la mise en marche de ses petites jambes et détalait comme un lapin traqué par le vilain gros chasseur. Après quelques hurlements –poussés tantôt par lui-même et d’autres fois son ou ses poursuivants lorsque ses frères décidaient de s’associer – il trouvait refuge dans les jupes de sa mère, arborant cet air terrorisé et plein d’innocence qu’il maitrisait si bien.
    S’i lavait eu un frère tel que lui, il l’aurait probablement noyé depuis longtemps… Samuel avait d’ailleurs essayé de le faire une fois. Mais c’était une autre histoire.

    Présentement, il pouvait lire la même irritation que ses frères dans le regard de la jolie brune qui lui faisait face. Ses sourcils étaient légèrement froncés, son nez un peu retroussé. Elle était encore plus mignonne comme ça ! Mais il se garderait bien de le lui dire.

      « Oh, bouge plus ! J’en refais une t’es trop bien comme ça »

    Ah, si, il l’avait dit.
    Mais lorsqu’il porta l’appareil à son visage pour capturer à jamais l’expression si adorable et risible qu’affichait Zooey, celle-ci changea. Il aurait dû s’en douter, c’était le B.A.-BA de la photographie, ou un truc comme ça. Un peu déçu, le jeune homme écarta le polaroïd et, sans plus de cérémonie, le tendit à la brune. Elle s’en saisit et repassa précautionneusement la sangle autour de son cou, pendant qu’il observait avec attention sa première photo.
    Elle n’était pas si mal. L’éclairage était un peu foireux mais cela mis à part, il l’avait plutôt bien cadrée et le sujet n’avait rien perdu de son charme.
    Un petit sourire amusé naquit sur ses lèvres alors qu’il se perdait dans la contemplation de son œuvre. Finalement, il releva son regard azuré vers Zooey.

      « J’ai capturé un fragment de ton âme, et tu a obtenu un peu de la mienne » lâcha Aidan s’en se soucier du ridicule de ses propos. Il avait décidé d’arrêter de réfléchir pour les minutes à venir : ça n’apportait rien de bon « Ça veut dire qu’on est lié maintenant, pas vrai ? C’est beau c’que j’dis hein ? T'es bluffé »

    Sans attendre de réponse, il gloussa et gratouilla le sommet du crâne de Sob qui ne daigna pas lever les yeux vers lui.

      « Pas vrai mon gros ? Ouais, il est d’accord, j’lai vu dans ses yeux »
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeMer 23 Déc 2009, 13:52

Qu'est-ce que j'avais dit! Un combat à mort. On pense pareil, au moins, ça me rassure. Je baisse la main, toujours partagée entre l'irritation et l'hilarité. Et là il se met en tête de me reprendre, alors que je dois toujours avoir l'air d'un buffle qui va charger ou pas loin. On ne m'a pas deux fois. A peine les faux compliments ont-ils franchi les lèvres rieuses d'Aidan que mon expression se mue instantanément en quelque chose de tout à fait conventionnel et banal, un sourire en coin, yeux légèrement plissés. Une fois avec mon boss on a participé à un salon de modeling (qui a eu l'idée étrange de l'installer à Grayland, je me le demande) et j'ai passé une semaine à photographier des anorexiques qui prenaient la pose rien que pour moi (yuck). Du coup j'ai quelques idées de poses autant à vomir de cliché les unes que les autres. Ouais, non, okay, elle avaient toute la même donc j'en ai qu'une seule en stock. Cela dit j'ose espérer que mon sourire est moins veau que le leur. En tous cas ma tactique fonctionne et le blondinet abandonne la photo qu'il avait l'intention de prendre. Il me rend même mon appareil. Une fois en sa possession j'abandonne mon air de cruche pour un véritable sourire naturel, appréciant trop le contact de cette bonne vieille sangle sur ma nuque.

- Merci, je murmure, sans me soucier de savoir s'il a entendu ou pas.

Alors que je savoure mes retrouvailles avec mon cher appareil photo, Aidan considère son cliché de moi. Je ne doute pas que la photo est peut-être réussie dans son genre, mais pas la peine de faire cette tête attendrie non plus. Son petit sourire est vite expliqué par ses propos. La capture de l'âme, seconde signification de la photographie, après l'écriture de la lumière, plus littérale mais non moins belle. C'est une croyance dans certaines tribus aborigènes d'Australie, à ce que je sais. Et chez les Indiens d'Amérique, aussi, il me semble. Et cultivé, avec ça! De là à dire qu'on est liés...j'en sais rien. Mais c'est vrai que personne n'a de photo de moi qu'il a prise lui-même, à ma connaissance. Je penche la tête sur le côté en considérant cette idée. Et dire que techniquement c'est un parfait inconnu. Inconnu qui prouve une nouvelle fois sa perfection en parlant encore à Sob. Ça c'est quelque chose qui m'influence beaucoup dans mon jugement.

- Ouais, j'suis bluffée. Je prends des photos depuis plus de cinq ans et je n'avais aucune idée des pouvoirs mystiques accordés à un appareil, t'as raison, je lui réponds, cette fois sans réussir à rester sérieuse. Ce que tu ignores c'est qu'en fait je suis une sorcière, et Sob est mon complice pour attirer les jeunes hommes innocents et purs dans ma toile. Et maintenant que j'ai ta photo je peux te faire faire tout c'que j'veux! Je me p nche vers lui en lui tirant la langue comme une gamine puis me redresse et mords cette dernière pour ne pas exploser de rire.

Mon côté fantasque a souvent le dessus, je le confesse. J'appuie mes dires en chatouillant l'oreille de Sob qui, s'il n'a pas levé la tête vers Aidan juste avant, se retourne vers moi d'un geste vif. C'est son point chatouilleux, je suis bien placée pour le savoir. L'animal aboie une fois avant de retourner à son œuvre de mâchouille, vorace. Ni lui ni moi ne devons avoir l'air très diabolique mais ça m'amuse quand même.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeMer 23 Déc 2009, 17:33

    Aidan gloussa comme un bien heureux à la remarque de celle qui préférait se faire appeler Zoo. Il la considéra un moment, son sourire réjoui flottant toujours sur le bas de son visage pâle. En l’espace d’une petite heure seulement, il venait de tenter de converser avec une jeune femme qui refusait de répondre par davantage que des monosyllabes, et une autre qui lui parlait du pouvoir mystique de son appareil photographique.
    C’était cette soirée qui était complètement mystique !
    En tout cas, elle devenait de plus en plus agréable. Finalement, il avait bien fait de chercher à s’isoler pour déprimer à l’ombre des arbres du parc.

      « Ce que tu ignores, c’est que je suis tout sauf innocent moi-même » répliqua Aidan, plissant ses yeux jusqu’à ne plus laisser apparaitre que deux fentes menaçantes « J’ai déjà tué un homme… en peignoir ! » s’exclama-t-il en rouvrant grand les yeux, approchant vivement son visage de celui de la brune

    Elle eut un petit mouvement de recule et Sob releva immédiatement sa grosse tête adorable pour voir ce qui se tramait un étage au-dessus. Une fois assuré que personne n’ennuyait trop sa maitresse, il retourna à son morceau de bois déjà couvert de bave.

      « En fait, c’était lui qui portait un peignoir » reprit le jeune homme en réintégrant sa place, arborant un air parfaitement neutre « Moi j’avais une combinaison en lycra super sexy. Enfin aussi sexy que peut l’être une combinaison en lycra jaune poussin. Vous auriez dû être là ton polaroïd et toi, j’t’assure que ça valait l’détour »

    Il parvint à garder son sérieux une bonne poignée de secondes avant de recommencer à pouffer bêtement. De toute façon, c’était tout ce qu’il savait faire depuis quelques temps. Glousser comme un idiot sans véritable raison ou pleurer comme une fillette à qui ont vient de piquer son tricycle. Et encore, il était sûr qu’une gamine aurait plus de dignité et de classe que lui…
    De toute façon, il ne pouvait rien y faire. Il n’avait aucun contrôle sur ses petits nerfs à vif.

      « Si tu veux tout savoir, je crois que c’est toi qui est la plus en danger pour le moment. Parce que moi aussi j’use de stratagèmes perfides pour parvenir à mes fins » reprit-il en frottant ses yeux brûlants de fatigue de la paume de sa main valide « J’enfile mon costume d’Edgar le beau gosse et je vais me perdre au milieu des parcs pour attirer les jolies sorcières avec leur chien malfaisant. Et tu m’as laissé voler un bout de temps âme en prime, te voilà affaiblie. En plus de ça, j’ai hypnotisé ton chien et il ne te sera d’aucune aide »

    Poussant un soupir Aidan enfoui le bas de son visage dans le creux formé par ses bras qui entouraient de nouveau ses genoux. A demi-dissimulé, il reprit la parole d’un ton plus sombre, plantant son regard dans celui de la jeune femme.

      « Alors, qu’est-ce que tu vas faire ? Appelez à l’aide ? Fais gaffe, les gens d’ici sont pas aussi sympathiques qu’ils veulent le faire croire… Ils vont prétexter vouloir t’aider, ils vont t’inviter à manger chez eux, te proposer de rester pour la nuit et on retrouvera ta voiture dans une rivière. Y aura plus aucune autre trace de ton passage à Grayson que cette photo » chuchota-t-il d’un ton froid, en désignant la photo de Zooey qu’il avait abandonnée sur l’herbe entre eux « Ils la brûleront »
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeJeu 24 Déc 2009, 01:41

Aidan s'embarque soudain dans un trip encore plus barré que le mien. En voilà un qui n'a pas peur de passer pour un dingue. Je l'envie un peu sur ce point. Il mentionne l'assassinat d'un type en peignoir, puis une combinaison en latex d'un jaune criard (très sexy selon lui), et termine sur le fait que je suis la plus en danger de nous deux, puisqu'il n'a rien d'innocent et pur (je m'en serais douté) et a pour passe-temps d'enlever de jolies sorcières (je relève le compliment même si je compte bien me garder de tout commentaire) dans des parcs en, par exemple, leur volant un bout de leur âme pour les affaiblir et hypnotisant leur chien. Sa conclusion fait état du peu d'utilité de crier à l'aide, que les habitants d'ici sont des traitres, que ma voiture terminera dans un fossé, et qu'on brûlera sa photo de moi, seule et unique preuve de ma présence ici ce soir. Je lui donne le crédit d'avoir une sacrée imagination une fois lancé. Il n'a jamais parlé autant depuis le début de notre conversation. Ça fait plaisir à voir.
Si ce n'est au moment où Aidan me saute presque au visage, lors du passage à propos du peignoir, où j'ai un mouvement de recul tout naturel, je reste stoïque durant tout son discours. Je sais bien faire, ça, rester impassible. Une fois qu'il s'est arrêté, je pondère ses mots un instant, laissant un petit blanc s'écouler, pour le suspens, reportant brièvement mon attention sur Sob qui ne fait même plus attention à ma main qui caresse son épaule. Ensuite je relève les yeux vers le blondinet, par dessous mes cils, et laisse flotter sur mes lèvres un discret sourire sauvage bien à moi. J'aurais bien répliqué que brûler ma photo et mettre ma voiture au talus ne serait d'aucune utilité puisque personne ne viendra jamais me chercher ici, personne ne sachant où je suis et surtout personne ne s'inquiétant jamais pour moi peu importe combien de temps il se passe entre deux coups de fils. Mais ça pourrait lui faire croire que son char à fonctionné. Ce qui n'est pas le cas.

- Il manque un détail à ton histoire. Quelles sont tes 'fins' exactement? je demande dans un murmure, marquant les guillemets d'une main et approchant mon visage de celui du jeune homme, histoire de donner une allure plus théâtrale à mes dires. Parce que je disparais, d'accord, mais qu'est-ce qu'il advient de moi en vérité? Je meurs et c'est tout? On a vu plus fun comme épilogue, quelle que soit la mort. J'aime l'abnégation que je peux avoir en parlant de la fin de ma propre vie, même en riant.

Aidan et moi nous trouvons désormais à bien moins d'un mètre l'un de l'autre. Le pauvre Sob est presque écrasé entre nous, mais au fond il aime ça, se sentir entouré, donc il ne réagit pas. La connivence établie avec cette nouvelle rencontre me plaît bien. Je voyage de ville en ville ces derniers temps, mais il est rare que je m'attarde à parler avec qui que ce soit. Ou pas pour très longtemps. Les gens sont trop occupés, et d'une, et surtout pas tellement dignes d'intérêt, et de deux. En plus jusqu'ici je ne suis passée que dans de petites villes, puisque lorsqu'on cherche à prendre des photos c'est là qu'on a le plus de chance de trouver des choses intéressantes à immortaliser, et la moyenne d'âge chute par conséquent grandement si on m'inclus dans le calcul. Pas de personnes de mon âge avec qui dialoguer, donc. Et voilà que ce soir je tombe sur Aidan. Inattendu dans tellement de sens du terme. Je sourirais largement si je n'étais pas prise dans mon jeu de terrifiante sorcière.
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Aidan S. Donnelly
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeJeu 24 Déc 2009, 12:29

    Son regard azuré perdu dans la vague, Aidan peinait à retrouver pied à la réalité. Il n’avait aucune idée d’où lui étaient venus ces propos à propos du sort que les habitants de Grayson réserverait à la jeune femme, mais une chose était sûre, ils l’avaient sacrément remués.
    Le jeune homme n’avait plus aucune envie de plaisanter avec Zooey, à vrai dire, elle n’existait plus vraiment à ses yeux. Ou bien pouvait-on dire qu’elle était trop présente dans son esprit pour lui paraitre réelle.
    Un système d’alarme venait de s’enclencher dans sa tête, désagréable, oppressant. Elle lui donnait le tournis. Le grand néon lumineux était allumé et projetait des ombres menaçantes dans les recoins de son cerveau usé et fatigué.
    Zooey était en danger. C’est maintenant une certitude. Une horrible certitude qui compactait sa poitrine dans laquelle son cœur s’était accéléré. Son souffle était devenu plus court, saccadé, tandis qu’il fixait l’herbe sans vraiment la voir non plus.

    En réalité, il savait parfaitement d’où lui était venue cette idée de dernier repas du condamné, de voiture jetée dans la rivière et de photo brûlée pour couvrir ses traces. Pour la jeune femme, tout ça ne devait être qu’un scénario s’alliant à celui de l’homme en peignoir, une histoire à dormir debout qu’il venait d’improviser, une suite logique à leur conversation.
    Mais ce n’était pas du tout le cas, évidemment.

    Aidan leva son visage vers la brune avec lenteur, réalisant qu’elle s’était rapprochée. Elle le fixait intensément, certainement dans l’attente d’une réponse. Seulement il n’avait pas entendu sa ou ses questions. Il n’était d’ailleurs toujours pas complètement revenu de ses méditations.
    Son regard absent perdu dans celui de la jolie jeune femme à laquelle il faisait face, le plus jeune des Donnelly sentit son estomac se nouer douloureusement.
    Il n’arrivait pas à se sortir de la tête qu’elle était en danger. Un danger terrible. Il fallait qu’il la protège et qu’il l’éloigne de Grayson immédiatement, avant qu’il ne soit trop tard. Avant qu’elle ne subisse le même sort que tous les autres. Ceux qu’il avait vus dans ses rêves.
    Mais comment lui faire comprendre sans passer pour un fou ?
    Et au fond, quelle importance ça avait qu’il passe pour un dingue à ses yeux, si ça pouvait la sauver ?
    Seulement peut-être que le problème venait de là. Peut-être qu’il était dingue et qu’il s’imaginait des choses. Après tout, la fête battait son plein dans leur dos, les rirent d’enfants fusaient, quelques éclats de rire s’élevaient ça et là. Dans quelques petites minutes maintenant, le film allait certainement être lancé… Les conditions idéales n’étaient pas franchement réunies pour un meurtre discret et un feu de joie des photos d’une mignonne touriste de passage.
    N’empêche que le néon était toujours allumé.

      « Tu vas rester avec moi » lâcha-t-il soudain, sans savoir non plus d’où cet ordre lui venait – parce qu’il s’agissait bel et bien d’un ordre « Jusqu’à ce que tu partes, on va rester tous les deux. Ici. Avec Sob. Tant pis pour le film, d’accord ? »

    Il ne savait pas d’où ça lui venait, mais c’était assurément brillant. Ils ne pourraient pas tous les faire disparaitre. Pas avec ses frères à quelques mètres à peine, ce serait trop risqué. Ils le savaient. Tout irait bien tant qu’ils n’entreraient dans aucune des maisons et n’accepterait aucune nourriture de leur part.
    Et si jamais ses frères se laissaient avoir ? S’ils commençaient à manger, à boire ? Si cette fête n’était en fait qu’un prétexte pour se débarrasser d’eux ?
    Il fallait qu’il les prévienne.

      « Avant, je dois juste aller voir ce que font mes frères, les prévenir que je reste pas… sauf si tu veux voir le film en fait. Tu étais venue pour ça ? J’me rappelle plus »
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeSam 26 Déc 2009, 21:35

Aidan ne rigole plus, j'en suis certaine. Un part de ce jugement repose sur le comportement de Sob, qui délaisse subitement son bâton et regarde le jeune homme de ses grands yeux pâles, tête penchée sur le côté, oreilles dressées à leur manière, un gémissement plaintif au bord des babines. Il ne fait ça que lorsqu'il sent que quelque chose cloche, et j'ai tendance à me fier à lui aveuglement pour ce genre de choses. L'autre part du jugement vient de l'air perdu et terriblement effrayé du blondinet, qui, en plus de soudainement haleter comme s'il sortait du marathon de New York, jette des coups d'œil partout et pas nécessairement dans des endroits très pertinents, comme le sol, par exemple. C'est cette histoire de mort qui le chiffonne autant? Je prends du recul, refroidie et surtout inquiète, croisant mes bras sur ma poitrine, sous mon appareil. Je ne peux pas affirmer le connaître, et il n'a pas eu une attitude des plus classiques ce soir, du genre qu'on peut cataloguer, mais je doute quand même que ce revirement soit normal. Les lunatiques, je les repère à des kilomètres, en général. J'aimerais pouvoir imaginer que cette terreur que je lis sur le visage d'Aidan est feinte et qu'il se paie ma tête comme précédemment mais quelque chose me souffle que ce serait une grossière erreur. Sur un ton péremptoire qui ne laisse pas place à l'objection, il m'intime de rester là, avec lui, peu importe que le film commence ou non. Je papillonne brièvement des yeux, prise de court, puis hoche finalement la tête et lève les mains, en signe de reddition qui n'en est pas vraiment une, puisque je n'avais nullement l'intention de m'envoler.

- D'accord, d'accord, je ne bougerai pas! Et non, je n'étais pas venue pour le film. Je ne relève pas que c'est l'une des premières choses que je lui aie dites. Ceci dit qu'il ait oublié me conforte dans l'idée que sa panique n'est pas un jeu d'acteur. Mais tu pourrais me dire ce qui se passe? Je n'obtiendrais peut-être aucune réponse cohérente ou bien honnête mais ça vaut le coup d'essayer.

Je braque mes yeux sombres dans ceux si clairs d'Aidan, tentant d'étouffer le côté communicatif de sa frayeur dans le bleu pâle de ses iris. Sans grand succès. Il a parlé de prévenir ses frères. Mais les prévenir de quoi? Pas uniquement du fait qu'il ne va pas regarder le film avec eux, il ne me fera pas croire ça. Il semble totalement égaré, ça se sent dans sa voix. Juste avant qu'il ne se lève je pose ma main sur la sienne valide, sans même le réaliser, et attire son regard au mien de mon autre main, saisissant son visage par le menton. Ça ne me ressemble pas mais à situation exceptionnelle réaction exceptionnelle.

- Ça va? Et ce n'est pas un 'ça va' de couloir, ceux qu'on balance à la volée sans même attendre la réponse, celui qui suit la plupart du temps un 'salut' lancé exactement de la même manière. Non, là c'est un 'ça va' sincère, comme on en rencontre trop peu dans notre vie. C'est théâtral mais il faut ce qu'il faut.

[Désoléééée, j'avais aucune idée de quoi te répondre plus tôt et même là c'est pas terrible. ><
Et j'avais dit que je serais tous les jours en plus. D'solée... -_-]
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeDim 27 Déc 2009, 13:48

    Le regard d’Aidan se posa sur sa propre main, surmontée par celle de son interlocutrice. Mais elle l’obligea bientôt à lui faire face et le jeune homme se laissa faire docilement, bien que ce geste le gêne un peu. Pourtant, l’idée qu’on le touche ne l’avait jamais dérangée, au contraire, il était plutôt du genre tactile.
    Seulement ce soir, il aurait préféré qu’elle le laisse se détourner. Pour la simple et bonne raison qu’il était incapable de dissimuler son anxiété.
    Elle devait le prendre pour un fou ! Il y a un instant encore, il plaisantait avec elle, lui parlait de combinaison en lycra jaune poussin. Et sans qu’il s’en rende vraiment compte, il avait dévié sur un sujet bien plus glauque et avait terminé son petit discours badin en lui parlant de la manière dont elle allait disparaitre… Il savait quel air il avait dû avoir à ce moment là ! L’air d’un de ces malades annonciateur de catastrophe qui erraient dans les rues en promettant la fin du monde ou jurant avoir vu le diable en face.
    Il n’était pourtant pas comme ça. Pas avant de se retrouver enfermé à Grayson du moins.
    Depuis ce jour, c’était devenu un fou. Ni plus, ni moins. Avec des réactions de déments, des discours insensés et perturbants qui effrayaient les jeunes inconnues. Les petites sorcières vraiment très jolies qu’il croisait dans les parcs…
    C’était de lui qu’elle devrait se méfier en fin de compte. Lui-même ne savait pas de quoi il était capable exactement. De tout certainement…

      « Oh tu devrais voir ta tête, Zoo » répondit-il en luttant pour faire apparaitre un sourire un temps soit peu crédible

    Aidan repoussa ensuite la main sur le bas de son visage en détournant ce dernier, laissant échapper une exclamation nerveuse qui aurait dû être un gloussement moqueur. Il fit glisser sa main plâtrée jusqu’à l’herbe pour la triturer entre ses doigts, se donnait un air distrait et occupé pour ne pas avoir à la regarder en face.

      « C’était juste pour te faire peur, j’vois que ça a marché » minauda-t-il en déglutissant péniblement

    Pourtant ça avait été si facile avec Isaac l’autre soir. Il l’avait mené en bateau comme un véritable professionnel, son sourire avait été éclatant de blancheur et son air enjoué juste ce qu’il faut pour ne pas éveiller les soupçons.
    Alors pourquoi était-ce si compliqué avec Zooey ?
    Sans doute parce qu’au fond, il n’en avait rien à faire de l’inquiéter ou non… Après tout, il ne la connaissait même pas depuis une heure. C’était juste une photographe de passage qu’il ne reverrait probablement jamais. Sans compter qu’il était bien connu qu’on se confiait toujours plus facilement aux personnes extérieures à son entourage.
    Seulement il n’avait pas du tout envie de se confier. Ni envie de mentir et jouer la comédie non plus.

    Aidan poussa un lourd soupir et arracha sommairement la touffe d’herbe entre ses doigts. L’exercice ne fut pas agréable pour ses membres encore un peu douloureux.

      « Ça va pas fort. C’est une sale période. J’m’attarderai pas là-dessus ni rien mais c’est pt’être mieux que tu l’saches avant de t'engager à me supporter pour les quelques heures à venir » expliqua-t-il « Tu t’amuserais sûrement plus avec eux tous là-bas, c’est certain. Mais ils sont pas… enfin ils sont pas tous fréquentables. Ils sont même… hostiles parfois. C’est pour ça que j’me suis éloigné. Mes frères s’en tirent bien pour le moment, quoi que j’suis pas sûr pour Aahron. C’est l’ainé d’notre petite tribu et quand je suis parti, il discutait avec un type et ça avait l’air de pas se passer trop mal… faut dire qu’il buvait en même temps alors ça facilite les échanges » sourit-il doucement « Samuel est avec Charlie, c’est une des filles cools de Grayson. C’est la seule en fait j’crois bien. Ils doivent jouer au docteur quelque part en ce moment à mon avis. Puis Isaac, qui lui est vraiment docteur, est venu ici avec Allie, sa fiancée, alors il est pas perdu. Enfin bref, du coup ils ont tous autre chose à faire que me baby-sitter alors j’suis parti à la chasse aux sorcières… et j’sais plus exactement où je voulais en venir alors j’vais m’arrêter là et prendre un air très intelligent au lieu de causer pour ne rien dire »


    Il esquissa un dernier sourire puis fit repasser sa main vers Sob pour le caresser, avec un peu plus de délicatesse qu’il en avait eu pour les pauvres brins d’herbe.


_________________________________________
Pas de soucis, c'était très bien. Mon poste d'avant était pas évident, j'espère que ce sera mieux avec celui-ci. Excuse aussi pour l'attente, j'y suis depuis ce matin 7h et on a pas arrêté de m'emmerder...m'enfin tu pouvais pas l'savoir et tu t'en fiche sûrement lol je voulais juste le dire! J'me sens mieux, voilà
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitimeDim 27 Déc 2009, 23:55

Je laisse passer quelques longues secondes de silence, yeux plissés, et ensuite Paf! ma main rencontre la joue d'Aidan avec un peu d'élan. Pas trop mais assez pour que ce soit indubitablement une baffe et non une caresse. Je ne cherche pas à lui faire mal, évidemment. En fait, le geste a deux usages. Deux usages pour deux éventualités. Premièrement, dissuader le jeune homme de se payer ma tête de cette façon une seconde fois si vraiment la fin de son délire n'était rien de plus qu'une blague (pas drôle en plus). Deuxièmement et dernièrement, lui faire comprendre que s'il était sérieux et veut me faire croire le contraire c'est une belle c*nnerie.
Sob se relève à l'acte inhabituellement belliqueux de ma part et jappe doucement. Ma main l'apaise de suite, prenant la place de celle d'Aidan, qui s'était remis à caresser la tête de l'animal après son long discours. Discours qui est également en partie responsable du manque de vigueur de ma claque. Oui, je suis suffisamment froide pour en retourner une à quelqu'un qui vient de me dire que ça ne va pas fort. C'est cruel mais d'un autre côté ce serait trop facile de me faire tourner en bourrique sinon. Il l'a mérité, circonstances atténuantes ou non.

- Désolée mais tu l'as cherché. Je hausse sèchement les épaules en signe d'excuses qui n'en sont pas vraiment et reporte mon regard sur mon chien, qui se recouche sous mes caresses, tête sur le sol, nous surveillant de son regard bleuâtre. 'C'est peut-être mieux que tu le saches', 'tu t'amuserais sûrement plus'. Je signe les guillemets du geste avant de braquer à nouveau mes yeux sombres sur Aidan. Tu me connais depuis quoi? Une heure? J'ai horreur qu'on assume des trucs sur moi. Sur ce point je suis un peu fâchée. Mais je continue pourtant sur un ton un bémol plus joueur. Et saches aussi ceci: on ne se paye pas ma tête. C'est une règle. Tu portes trop bien cet air intelligent pour qu'il soit feint, tu devrais comprendre... Mon sourire commence à réapparaître lors de ma dernière phrase. Je n'ai pas trop le choix, en même temps. Soit Aidan était sérieux soit il ne l'était pas, mais comme je viens de le dire, on se parle depuis moins d'un heure, je ne peux pas sérieusement envisager de le forcer à me dire la vérité s'il y a effectivement mensonge. Je ne peux que le croire plus ou moins aveuglement. En un sens, bien entendu.

Pendant un stupide bref instant, je m'imagine que je connais le blondinet. Non, qu'on se connaît tous les deux. Qu'on peut tout se dire, se confier l'un à l'autre, pas seulement rire mais aussi pleurer ensembles. J'imagine que je suis sa petite-amie ou même juste une amie proche, que je peux lui parler à l'oreille, le serrer contre moi, le rassurer, que je peux savoir s'il s'est réellement joué de moi sur ce coup, en un seul regard, un seul contact. Mais nous sommes deux parfaits inconnus, comparables à deux mondes qui se croisent, se frôlent sans franchement entrer en contact. Il est oiseau dans mon ciel, je suis un nuage dans le sien. Ou vice versa. Si la situation était comme dans mon furtif mirage, si on se trouvait dans cette réalité alternative, alors, quand bien même j'aurais réagi comme je viens de le faire, je n'aurais pas conclus en restant assise là comme une potiche, avec un niais sourire en coin sur les lèvres. J'aurais fait n'importe quoi d'autre mais ça aurait toujours été mieux. N'importe quoi serait moins crétin, moins rageant, moins frustrant que cette inactivité pourrie que je suis contrainte d'adopter. Je sens qu'Aidan aurait eu besoin que je fasse quelque chose de différent, même si j'ignore quoi, et je ne suis pas en mesure de le lui apporter. Je l'ai juste frappé comme une débile avant de lui débiter des bêtises, bêtises ne relevant même pas les points culminants de sa tirade. Je m'en cognerais la tête par terre. Mais la même chose qui m'a retenu me retient. Je déteste cette idée.
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MessageSujet: Re: 01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey]   01. It's not what you look at it's what you see [Aidan & Zooey] Icon_minitime

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