Road to Salvation
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  07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]

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The Scarecrow
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MessageSujet: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 01:45

Intrigue sur base du volontariat
✗ Qui ? Jeanne Rickard ; Ezra Johansson ; Logan Redd ; William Ferguson ; Casey Ferguson ; Charlie Doyle ; Elizabeth Pryde ; Colleen Jefferson ; Calvin Douglas ; James Parker ; Aahron Donnelly ; Nathaniel Redd ; Lucinda Redd ; Kathleen Wood ; Liam Rickard ; Dakota Sallander

✗ Quand ? 09h45 ; 16 août 2009

✗ Où ? au cimetière, devant l'emplacement réservé de Mme. Walker

✗ Synopsis : Les mouchoirs sont de sortis, mais ils servent autant à éponger les fronts déjà humides de sueur qu'à essuyer les yeux larmoyants des villageois. une grande dame s'est éteinte dans son sommeil il y a trois jours et tout Grayson (ou presque) s'est déplacé pour accompagner la défunte Odetta Walker jusqu'à sa dernière demeure et soutenir son époux, Benjamin, dans cette épreuve.
La Père Callahan termine son sermon et le cercueil va bientôt être descendu dans le trou que David, Aahron, William et d'autres volontaires se sont relayés pour creuser puisque le vieux bulldozer a refusé de démarrer pour accomplir sa tâche...

Vous voilà donc debout non loin de la dépouille de l'ancienne institutrice qui était aimée de tous, face à la mort. Êtes-vous en train de penser à la dernière conversation que vous avez eue avec elle, à ce que vous allez bien pouvoir manger ce midi ou bien au fait que vous auriez préféré mettre un des Donnelly en terre aujourd'hui... ?


Autres précisions :
Une réponse sera exigée de chaque joueur 5 jours maximum à compter de sa dernière réponse en date.
Par exemple, si j'ai posté un RP le 13sept, j'ai jusqu'au 18sept pour poster la suivante. Si ce délai n'est pas respecté, vous serez considéré comme ayant sauté votre tour, mais vous pourrez tout de même poster par la suite. Cela dit, au bout de deux tours sautés : c'est votre tête qui saute et vous êtes éliminé de l'intrigue en cours.
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Pas d'ordre de passage.

Le staff vous rappelle que le nombre de lignes obligatoires passe de 15 à 8.

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William Ferguson
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 14:49


    « Amen » reprend William, sa voix terne se mêlant à celles de tous ses voisins.

    Le sermon vient tout juste de se terminer, et un lourd silence s’impose.
    Il faut la mettre en terre maintenant, mais quelques instants d’un tout dernier recueillement ne sont pas de trop. Pas de brise pour agiter les quelques arbres alentours, pas un chien pour aboyer au loin, aucun moteur de voiture pour vrombir en sourdine. Rien d’autre qu’un silence implacable face à la mort. Ca et là s’élèvent quelques sanglots, l’un ou l’autre reniflement ou soupir. A part ça, le silence. Totale et entier.

    Le Maire de Grayson ne se laissait jamais aller aux larmes, que cela soit en publique ou pas. Il n’était de toute façon pas facilement ému. Pourtant il ressentait clairement la morsure, quelque part dans sa poitrine. Ce n’était pas uniquement pour cette chère Odetta qu’il se sentait aussi gris, plutôt pour ce que cela signifiait. Pour eux. Pour lui. Ses projets.

    Alicia par contre, pleurait à chaude larme. Elle n’avait jamais été l’une de ses élèves comme c’était son cas à lui, mais vivant à Grayson depuis tant d’années, elle avait sincèrement bien connu la vieille femme. Profondément gentille, un peu tête en l’air, avec une passion pour les fleurs en pots et un rire sincèrement communicatif. Un rire qui faisait rire même lorsqu’il n’y avait absolument rien de drôle. Et pas de celles à colporter les méchantes rumeurs, les ragots douteux, pas de ces vieilles corneilles qui médisent juste pour faire passer le temps. Pas son genre.

    Pourtant c’était celle-là qui s’était éteinte…
    Et ce détail là avait un sens pour lui, comme pour tous ceux qui savaient
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Aahron Donnelly
Aahron Donnelly

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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 15:28

Aahron ne savait pas vraiment ce qu'il faisait là et, pour dire vrai, il n'avait pas vraiment envie d'y être.
D'ailleurs, il lui avait suffit de quelques coups d'oeil en biais pour se rendre compte également que la majorité de la population graysonienne ne voulait pas de lui ici. Parce qu'il n'avait pas connu Odetta Walker et n'avait aucun droit d'accéder à un moment si intime et de les voir partager leur douleur face à la disparition de la vieille femme. L'ouvrier pouvait comprendre ça, il n'aurait souhaité voir aucun d'eux à l'enterrement de ses parents, même s'il les avaient croisés et les avaient appréciés d'après ce qu'ils lui en disaient dans les premiers temps.
Mais c'était encore une autre histoire. Aahron n'avait rien à voir avec la disparition de la femme qui allait être mise en terre aujourd'hui et il n'était pas certain que les habitants du petit village puissent en dire autant par rapport à celle de Sean et Margaret...

Aahron croisa ses mains devant lui et pencha la tête pour rester dans le ton, sans pour autant adresser la moindre prière. il n'avait même pas vraiment écouté lé sermon du prêtre dont il avait oublié le nom, si tant est qu'il l'ait su à un moment donné.
Il se sentait un peu coupable de se montrer si irrespectueux et en même temps, il n'arrivait pas à penser à autre chose qu'à la mascarade de cérémonie que lui et ses frères avaient organisés pour leurs parents. Des cercueils vides, voilà ce qu'ils avaient mis en terre. A l'époque non plus il n'avait pas été très attentif à ce qui se passait autour de lui.
Mais aujourd'hui, il n'était pas juste déphasé, sous le choc : il était furieux.

Furieux de voir que ces gens autour de lui savaient pleurer. Furieux parce que ses parents n'avaient pas été dans les cercueils mis à la vue de tous. Furieux parce que tout allait mal dans sa vie et qu'il était persuadé que c'était leur faute à eux tous. Tous ces monstres qui aujourd'hui montraient pourtant un visage humain... Vraiment ? Est-ce que tout ça n'était pas simplement de la comédie ?

L'ainé des Donnelly releva la tête et tourna d'abord la tête vers Charlie, quelque part sur sa gauche. Elle lui avait simplement adressé la parole pour savoir si Samuel serait là et quand il avait répondu à la négative, elle s'était détournée, visiblement blessée ou en colère, et puis elle l'avait soigneusement évité ensuite, passant tout son temps avec son amie de la poste.
Heureusement, il lui restait Dakota, debout à sa droite. Leurs regards se croisèrent justement et il s'essaya en vain à lui adresser un sourire compatissant.
Elle avait laissé Mimi chez eux, en compagnie de Petey qui était gardé par le reste de ses frères et Allie. Il n'était pas mécontent qu'elle l'ait rejoint sur place et lui permette de ne pas se sentir trop seul au milieu de tous ces inconnus.

Quelques "amen" s'élevèrent ça et là et Aahron releva la tête et laissa retomber ses bras le long de son corps, guettant le signale de David qui lui indiquerait qu'il était temps de faire descendre le cercueuil...
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Colleen P. Jefferson
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 15:40

    Colleen essayait de maîtriser ses sanglots avec peine et même le fait de se coller tout contre Charlie n’avait pas fait grand chose. Heureusement que sa mère lui avait donné tout un tas de mouchoirs pour colmater les grandes eaux qui s’échappaient de ses yeux ou elle aurait eu l’air d’une belle idiote.

    Elle adorait Odetta, parce qu’elle était gentille, parce qu’elle avait été dans sa classe et qu’elle avait toujours un mot gentil pour tous. Odetta était une vraie gentille vieille que tout le monde aimait et elle le leur rendait bien. Pourquoi elle ? C’était simplement trop injuste mais la tristesse prenait le pas sur la colère. Elle allait manquer à tout le monde, ca c’était une certitude.

    Incapable de prononcer un ‘amen’ correct, la postière s’était tue pour jeter un regard en biais à sa meilleure amie qui était avec grande joie ENFIN de retour dans sa vie. Grif’ bossait et n’avait pas pu venir ou alors il n’avait pas voulu assister à cet enterrement, un peu complexe de savoir ce qui pouvait se passer dans sa tête de linotte.

      « J’ai ma gorge qui me pique... »

    Elle renifla et ravala un sanglot avant de souffler aussi peu fortement que possible dans son mouchoir bien trop humide qu’elle allait bientôt devoir changer.

      « Je crois que je peux plus m’arrêter de pleurer.. »

    Et c’était très con mais au moins personne ne pourrait douter qu’elle s’en foutait totalement.
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Charlie Doyle
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 16:48

    Deux nouvelles larmes brûlantes roulèrent sur ses joues un peu pâlottes. Il était tôt, elle avait la tête lourde, un petit début de migraine même, et les contractions de sa gorge étaient douloureuses. Il faisait affreusement chaud malgré l’heure matinale, pourtant quelques frissons désagréables venaient lui remonter l’échine. Elle détestait les enterrements. Tout ce malaise, toute cette tristesse, tous ces regrets. Le pire, c’était quand elle levait les yeux sur Benjamin, le mari d’Odetta. Enfin, son veuf…

    Quelle idée affreuse n’est-ce pas ? Passer toute sa vie, entière, complète, avec une personne bien précise, l’aimer, la soutenir, chaque jour, année après année, et puis se retrouver seul, comme ça, tout à coup… Mieux valait être le premier à partir, la torture devait être atroce.
    Son empathie naturelle la poussait toujours à s’identifier, à se mettre à la place des autres, et la simple idée qu’on lui arrache sa moitié comme ça… c’était intenable, c’était juste trop triste. Tragique.

    Un peu égoïstement sans doute, cette situation la ramenait également à sa grand-mère dont l’état se dégradait toujours un peu plus. Elle chassait ces affreuses pensées, et l’impression qu’elle serait de retour au cimetière avant longtemps, songeant que ça n’était ni le lieu ni le moment pour s’apitoyer sur son propre sort.

    Sans oublier sa nostalgie de l’époque ou les plus gros problèmes de sa vie se résumait au devoir non fait pour Miss Odetta, à sa dernière punition parce qu’elle l’avait surprise avec un chewing gum en bouche pendant les cours…
    Elle avait repéré pas mal d’anciens élèves d’ailleurs. Des gens de sa génération et plus, venu de tous les environs pour lui dire au revoir, et dire au revoir à un petit morceau de leur jeunesse avec elle.

      « Rah, bon sang, c’est trop triste » hoquette soudain Charlie en retenant une nouvelle rafale de sanglot.


    Heureusement que Colleen était là, accrochée à son bras. Elle lui tapota d’ailleurs la main pour lui faire signe de lui refiler un nouveau mouchoir. Comme une gourde, elle avait oubliés les siens…
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Nathaniel W. Redd
Nathaniel W. Redd

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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 17:13

    Tout le monde y allait de sa petite larme et Nathaniel ne faisait pas exception à la règle. Comme les trois quart des personnes réunies en ce bien triste jour, il avait connu Odetta Walker. Il se souvenait de quelle façon les enfants lui courait toujours après dans la rue, à distance, l’observant vivre. Ils étaient toujours fasciné de savoir que leur enseignante chérie faisait des bisous à un monsieur, qu’elle avait besoin de manger et donc de faire ses courses… Odetta était sacrée pour les jeunes générations et d’une manière générale, elle le restait quand elles évoluaient et que ces enfants naïfs devenaient des adultes plus ou moins respectable.

    Mais pourtant bien entendu : Nathaniel ne faisait pas parti de ces admirateurs dévastés par son décès. Il avait toujours eu cette vieille salope fouineuse en horreur et la réciproque était vraie. Elle était vraie depuis que cette connasse lui avait foutu une fessée devant tout le monde parce qu’il s’amusait innocemment à arracher les ailes d’une libellule dans la cours de récréation. Quel enfant n’avait pas torturé un insecte ? Quel enfant n’avait pas attrapé un bâton pour tapoter la carcasse d’un oiseau crevé de son extrémité ?
    Mais Odetta l’avait fessé pour ça et avait convoqué plus d’une fois ses parents pour lui parler de son comportement inquiétant. Pas d’amis, trop solitaires. Toujours l’air de préparer un mauvais coup qu’elle avait dit à son père. Son père qui s’était empressé d’en faire pleuvoir un tas sur lui une fois rentré chez eux.
    Il était revenu avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel sur le corps le lendemain, rien que pour les beaux yeux de Madame Walker et s’en était inspiré pour ses dessins suivants. Des jolis arcs-en-ciel, des papillons, des maisons avec des gens souriants.
    Mais lui savait que sous l’arc en ciel loin là-bas, il y avait le cadavre d’un chien sur qui une douzaine de voiture déjà avait roulé, ce bonhomme souriant venait de tuer toute sa famille et d’échapper à la prison, dans cette maison apparemment tranquille, un homme bâtait et violait sa femme, il ne connaissait pas encore les mots à cette époque mais il savait quand même à quoi tout ça correspondait et que c’était mal.
    Pute. Elle avait mis le temps à rejoindre son foutu créateur…

    Nathaniel laissa échapper un soupir faussement attristé, puis il attrapa la main de son épouse larmoyante et déposer un baiser sur la paume de sa main. Elle se laissa faire évidemment, mais il sentit ses ongles s’enfoncer dans sa chair. Peu importait.
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Ezra Johansson
Ezra Johansson



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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 19:56

Ezra n’est pas certain d’être à sa place et il regrette la pulsion qu’i la eu au réveille de se rendre au cimetière de Grayson. L’a-t-il fait pour montrer à la communauté qu’à partir de maintenant, il faudrait faire avec lui et le compter dans les rangs ou par pur curiosité ? Pas de la curiosité morbide, il n’est pas venu voir une femme aimée être mise en terre mais plutôt pour voir comment tout cela va se dérouler. Il a assisté à un bon nombre de cérémonies de ce genre à cause de son père et il veut voir de quelle manière Grayson gère le dernier voyage de ses morts.
Finalement, c’est tout à fait semblable à ce qu’il connait déjà, mais maintenant qu’il est là, il ne va pas tenter de s’éclipser discrètement… Ce serait aussi impoli qu’irrespectueux et, même s’il n’a jamais croisé cette Odetta Walker, il n’osera pas s’échapper alors que ses yeux pixellisés sur l’énorme portrait qui a été installé non loin du cercueil le fixent. C’est à n’en pas douter le regard typique de l’enseignant, plein de douceur mais qui en même temps, à ce petit éclat sadique. Le petit éclat sadique du : Ezra, vient donc réciter ta leçon devant l’entièreté de ta classe, mon garçon !

Un petit sourire se dessine malgré lui sur ses lèvres pendant qu’il repense à ses années d’écolier qui lui paraissent terriblement lointaines aujourd’hui. A cette époque, passer au tableau et se vautrer lamentablement devant tous ses camarades était le plus grand drame de sa vie. Une poignée de mois plus tard, sa mère mourrait en couche.

Son sourire s’efface presque aussi rapidement qu’il lui ait venu. Ezra relève la tête et fait tout pour éviter le regard de la vieille dame. Mais il tombe alors sur son époux aujourd’hui veuf. Un certain Benjamin qu’il lui semble avoir aperçut lors du pique-nique mais il n’en jurerait pas. Cette vision est douloureuse et le ramène au jour de l’enterrement de sa propre mère.
Si Benjamin a l’air bouleversé mais digne, son père lui, avait eu l’air d’avoir un autre rendez-vous bien plus important tout au long de la cérémonie organisée en l’honneur de sa défunte épouse. Froid, totalement détaché, il lui avait à peine adressé la parole ce jour-là et avait repoussé sa main lorsqu’Ezra avait tenté de prendre la sienne pour trouver un peu de réconfort.
Sa main parait soudain s’engourdir à ce souvenir et il agite nerveusement ses doigts, le corps parcourut d’un frisson. Pourtant il fait une chaleur à tomber aujourd’hui encore...

Ezra croise les bras et recommence à observer les environs, tendu et pressé d’en finir. Il voit Charlie et une amie à elle pleurer, il en voit d’autres se tamponner les yeux, il croise le regard d’une femme qui sourit d’un air nostalgique et lui adresse un petit signe de tête, il voit un père demander à ses enfants d’une douzaine d’années de se tenir correctement. Il voit la vie qui continue dans la mort.
Son regard se reporte sur le portrait d’Odetta Walker.
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Jeanne Rickard
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 20:14

Jeanne se tenait auprès de son mari qui avait bien voulu l'accompagner à l'enterrement d'Odetta. Les visages étaient graves, et certains pleuraient à chaudes larmes la perte de cette brave femme. La psychologue l'avait rencontrée à l'hôpital, et l'avait chaleureusement accueillie. Plusieurs fois elles avaient collaborées à des activités auprès des malades, et Jeanne devait reconnaître qu'elle était une femme charmante. Mais ce n'est pas le souvenir de la vieille Walker qui occupait son esprit à cet instant. Bien sur, elle était triste de cette mort, mais elle aurait préféré ne pas venir jusqu'ici. L'angoisse submergeait son esprit. Elle détestait les cimetières et les cérémonies d’enterrement. Le dernier auquel elle avait assisté était celui de ses parents, il y a de ça des années. Depuis elle avait réussi à éviter ce genre de cérémonie, mais aujourd'hui, la plupart du village s'était déplacé... Ne pas venir aurait fait tâche, et la seule chose qui la retenait dans cet endroit était Liam. Avant d'entrer dans le cimetière, elle avait agripper sa main et ne le lâchait plus. La dernière fois aussi, il avait été son soutien. Elle le revoyait l'aider dans toutes les formalités, venir avec elle à la cérémonie, ne pas la lâcher de la journée. Bon bien sur, aujourd'hui la situation était différente. Ce n'était pas un de ses proches qui était mort, seulement une connaissance. Bizarrement, elle avait besoin de sentir la chaleur de sa main dans la sienne...

A la fin du sermon du prêtre, Jeanne releva les yeux vers son mari, puis jeta un coup d’œil aux personnes présentes. Elle connaissait la plupart des visages : le veuf, le maire, les Redd, Charlie, etc... Il y avait même l'un des Donnelly présent... Elle resta le regarder quelques secondes en se demandant ce qu'il pouvait bien faire la... Elle souffla et reporta son attention sur le prêtre.
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Elizabeth M. Pryde
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 20:47

Elizabeth était droite et digne dans sa douleur. Mais comme tout ses concitoyens, elle avait toujours eu une affection particulière pour la vieille institutrice. Odetta, douce et compréhensive, dans l'école de laquelle elle s'était toujours sentie à l'abri des méchancetés de Nathaniel. Odetta, vaillante et aimable, toujours prête à aider, toujours prête à rire, et jamais médisante.
Pourtant sa douleur ne s'arrêtait pas seulement au chagrin de perdre une aussi bonne personne. La disparition de cette femme, qu'ailleurs on n'aurait pas hésité à qualifier de créature de Dieu, avait finalement perdu sa protection, si tant est qu'en tant qu'habitante de Grayson, elle en ait jamais bénéficié... Cette mort entre toute autre rappelait à Elizabeth comme à tout ceux qui savaient, que leur destin n'était pas entre leurs mains. Elle lui rappelait aussi ce qu'elle risquait, ce qui leur pendait tous au nez au moindre faux-pas. Ou au moindre écart de conduite...

Or c'était précisément ce qu'Elizabeth avait en tête...

Discrètement, elle coula un regard en direction du maire de Grayson, cherchant à croiser son regard, en se demandant s'il se posait la même question qu'elle : la mort d'Odetta était-il seulement la manifestation de son mécontentement croissant des derniers mois, la suite logique de ce qu'il s'était déja passé depuis l'arrivée des Donnelly ? Ou un avertissement pour ce qui s'annoncait ?
Elizabeth voulait croire que s'il fallait les menacer, elle et William, ce n'était pas par Odetta que le message serait le plus limpide. Mais d'un autre côté, ce qu'il se passait à Grayson n'avait jamais rien de juste...
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Liam Rickard
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012, 21:05

Pour la première fois depuis longtemps, Liam se sentait en paix, pour incongru que cela puisse paraitre lorsqu'on assiste à un enterrement... Cependant, il n'y avait pas grand chose pour lui tenir rigueur : il ne connaissait quasiment pas Odetta Walker. Pour l'essentiel de ce qu'il savait de la vieille dame, il le tenait de Jeanne.
Non, c'était pour elle qu'il était venu. Il savait le soin qu'elle prenait à éviter ce genre de cérémonie, il savait ce que venir jusqu'ici pour des raisons de convenances avait du lui coûter. C'est parce qu'il savait tout cela qu'il avait accepté de l'accompagner, sans même marquer l'ombre d'une hésitation. Il n'escomptait pas que cela change quoi que ce soit, et pourtant...

A peine avaient-ils posé le pied sur le gazon desseché du cimetière que Jeanne avait pris sa main dans la sienne, et ne l'avait plus lachée. Il lui avait jeté un coup d'oeil surpris : ce genre de geste spontané, ils n'en n'avaient plus eu l'un pour l'autre depuis un long moment. Il savait qu'elle ne cherchait sans doute que du réconfort, mais ce simple geste le rassurait, en quelque sorte : tout n'était pas mort entre eux, finalement...
Il lui avait donc serré la main en retour, et avait accepté de lui donner ce qu'elle demandait implicitement : du réconfort, comme des années auparavant, en un autre temps, et un autre lieu.

Leur histoire avait connu un tournant lors d'un enterrement. Celui-ci marquerait-il aussi une révolution dans leurs relations ? Il n'en savait rien, mais si ca devait être le cas, il l'espérait pour le mieux.

En attendant, sourd à ce qui se disait et aveugle à ce qui l'entourait, il ne ressentait qu'une chose : la main de sa femme dans la sienne.
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James Parker
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 00:05

Il retourna à sa chambre de motel aux petites heures du matin –boulot de nuit oblige- et but jusqu’à tomber de sommeil, se fichant de ses plans pour la journée qui suivait sur le moment. Il le regretta lorsque son réveille-matin sonna quelques heures plus tard, le laissant se lever avec un mal de crâne et l’impression d’être aux prises avec un rhume carabiné. C’était peut-être le manque de sommeil, la demi-gueule de bois ou un mélange des deux, à moins qu’il ne s’agissait réellement du début d’un coup de maladie qui allait lui pourrir la vie pour les jours qui suivraient…

James se traîna misérablement de la chambre à la douche, puis de la douche à la cuisine, avalant presque rien avant de se diriger vers l’extérieur et grimper à bord de sa Jeep. Une autre journée d’observation dans les rares rues de Grayson l’attendait, une autre journée à tenter de connaitre en profondeur l’endroit sans trop forcer la main, comme un chasseur revenant à chaque jour dans une région de la forêt pour habituer les cerfs à ses appâts. Il allait peut-être rencontrer quelqu’un qui connaissait bien Donnelly, ce serait un charmant bonus, pensa-t-il alors qu’il parcourait la route poussiéreuse qui menait au cœur du petit village, perchant des verres fumés sur son nez, le soleil empirant sa céphalée.

Alors qu’il fit son arrêt à un embranchement terreux, il croisa une Buick LeSabre fatiguée roulant tranquillement et prenant une route s’enfonçant encore plus dans les terres. Les trois vieilles femmes et le vieux bonhomme covoiturant n’auraient pas attirés son attention s’ils n’eurent tous pas revêtit des habits sobres et sombres ainsi qu’un air maussade. Un enterrement, songea James en considérant du coin de l’œil une des passagères rappelant une veuve sicilienne avec la coupe de sa robe et son chapeau voilé.

L’ancien flic n’y porta pas plus attention et ralentit l’allure en pénétrant ce qui servait de centre-ville. C’était désert, encore plus qu’à l’habitude si c’était même possible. Plusieurs commerces fermés, pratiquement aucune voiture stationnée devant les boutiques où devant les champêtres maisons. C’était tout comme si le village s’était vidé. Perplexe, James fit une autre fois le tour des rares voies asphaltées du village, cherchant à comprendre ce phénomène. Ils n’étaient tout de même pas tous à l’église du village voisin, songea James quand tout à coup quelque chose lui revint à l’esprit : l’enterrement…


« C’est pas vrai… » marmonna-t-il entre ses dents, faisant demi-tour et accélérant jusqu’à retrouver l’embranchement qu’avait emprunté la Buick de tout à l’heure, conduisant avec tant de raideur que, s'il eut un passager, ce dernier se serait cru dans un véhicule manuel alors que ce n'était pas le cas.

Il stoppa net en plein milieu de l’intersection, inspectant le chemin qui se dérobait dans une touffe d’arbres anciens. C’était plus ou moins près du parc, mais l’aspect demeurait tout autant peu invitant: c'était sec, presque stérile, décrépit... James aperçu malgré tout plus loin sur le chemin quelques voitures stationnées en bordure de la voie, signe qu’il devait y avoir justement un évènement attirant assez de gens pour qu’il y ait pénurie de places de parking. Curieux, l’homme engagea sa Jeep sur le chemin, immobilisa le véhicule derrière les autres et marcha avec prudence le long du sentier poudreux à la recherche du fameux enterrement, se servant de la rangée de vieilles voitures comme d’un fil d’Arianne.

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Dakota Sallander
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 00:09

    Elle détestait les cimetières, autant que les hôpitaux sinon plus. L’inspectrice savait ses pensées égoïstes mais en regardant le cercueil, ce n’était pas Odetta qu’elle voyait. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que son ancienne institutrice avait fait son temps. Cette femme avait vécu de longues années, avait connu l’amour, avait tenté des choses, parfois ratées, parfois réussies, mais cette dernière avait eu des opportunités. Elle avait eu le temps de vivre. Son fils non.
    Il était mort né. Il n’avait jamais respiré une seule bouffée d’air, n’avait jamais senti les rayons su soleil caresser sa peau. Il était mort dans son ventre et n’avait pas eu le temps de découvrir le monde. Et si cette pensée, en ce lieu, à cet instant, était incorrecte, elle n’en restait pas moins injuste.

    La jeune femme ne s’était pourtant pas sentie obligée de venir assister à la cérémonie, et avait tenu à dire ses adieux à l’une des rares femmes qu’elle respectait et appréciait dans ce village. Une femme qui ne l’avait jamais jugé à cause de ses choix, qui ne l’avait jamais regardé de travers sous prétexte qu’elle avait quitté son village natale pour convoler et devenir flic. Une femme qui était venue lui apporter des fleurs à l’hôpital et qui s’était déplacée jusqu’à Gower pour l’enterrement de son enfant. Dakota se rappelait vaguement de ce que Odetta lui avait soufflé à l’oreille. Qu’on ne devrait jamais survivre à ses enfants. C’était la dernière fois qu’elle avait croisé et aujourd’hui elle était mise en terre.

    Et si sa tristesse faisait rage à l’intérieur, la policière était probablement la seule femme au visage fermé, sur lequel aucune larme ne coulait. Elle n’avait pas pleuré pour l’enterrement de son garçon, elle ne pleurerait pas ici. Elle se contenta de lever son regard vers Benjamin, comprenant ce qu’il devait ressentir à cet instant, puis un coup d’œil à Aahron. Elle ne répondit pas à son sourire, se contentant de fixer devant elle, sans expression particulière.

    C’était assez horrible de se sentir vide face un évènement de la sorte mais la trentenaire se moquait bien de ce que les autres pouvaient penser. Ils étaient d’ailleurs tous trop occupés à pleurer la défunte et elle se força à ne pas les regarder pour ne pas se sentir froide et sans cœur.

    Dans quelques instants le cercueil descendrait dans sa fosse et serait recouvert de terre, et on parlerait d’Odetta Walker au passé, avant de l’oublier. Et même si elle avait bien vécu, il était désarmant de penser qu’une aussi gentille personne allait déserter cette communauté. Elle n’était personne pour proclamer que certains le méritaient plus que d’autres ici, mais elle le pensa très fort, surtout lorsqu’elle tourna le visage vers un certain couple, dont les larmes, elle en était certaine, étaient fictives. Elle se força à ne pas lever les yeux au ciel et se signa, pour faire comme tout le monde. Dieu était pour Dakota un concept très lointain. Elle y avait cru, elle avait cessé d’y croire, puis elle l’avait méprisé et détesté, c’était aussi simple que ça.

    Elle était venue ici pour dire au revoir à une personne, et tout ce qu’il y avait autour, la cérémonie, les larmes, les sacrements lui restaient étrangers. Et bien que la jeune femme ne croyait plus en rien, et inconsciemment, si bien qu’elle ne se rendit pas compte de ce qui traversait son esprit, elle se rassura en pensant que son fils ne serait plus seul là où il était maintenant et qu’elle était heureuse que ce soit Odetta Walker qui le rejoigne.
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Calvin Douglas
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 00:11

Calvin était bel et bien présent à l'enterrement d'Odetta Walker. Pourquoi assistait-il à l'évènement ? Il ne la connaissait en aucune façon après tout. Le chagrin était facilement décelable dans le regard de chacun de ses attristés constituant un bon panel du village. Donnelly, Redd, Ferguson et d'autres...Pathétique. Le barman trouvait cette situation en tout point gerbante. Qui se souciait de cette vieille éclopée au quotidien ? Tout le monde s'en foutait royalement. Et il a fallu qu'elle rejoigne ses ancêtres pour que des gens lui prêtent de l'attention. Calvin réalisait à quel point la réversibilité du Graysonien moyen était impressionnante. Lui ne la connaissait pas et ne la pleurait pas. D'ailleurs, il n'avait pleuré et partagé ce sentiment d'abattement qu'une fois dans un cimetière et cela remontait à presque vingt ans. Mais, cela avait eu le temps de se tasser dans son esprit pour qu'il ne s'en souvienne pas lors de cette occasion. Ou peut être qu'il ne voulait plus s'en souvenir. Bref, Calvin voulait juste assister à ce rite funèbre en tant que citoyen de ce village. Enfin, il ne fallait pas que la cérémonie s'éternise. Ca pouvait devenir très vite gonflant avec cette chaleur. Les bras croisés, le barman paraissait dans ses pensées. Il pensait que c'était le rapport de chacun face au côté inéluctable de la mort qui les attristait. Bien plus que la perte de l'institutrice qu'il avait dû éviter deux ou trois fois en voiture ( pour ne pas la buter avant l'heure ) parce qu'elle ne se traînait plus assez rapidement sur la chaussée.
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Kathleen Wood
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 00:59

    Elle pleurait, pleurait, pleurait encore et, quand il n'y en avait plus, il y en avait tout de même encore un peu en réserve. Au départ, elle avait pleuré parce qu'Odetta, aussi âgée soit-elle à présent, ne méritait pas selon elle d'être emportée de cette façon. Ensuite, elle avait pleuré en croisant sa mère qui, l’air fatigué lui avait dit que son père ne pourrait pas aller au cimetière aujourd’hui.
    Evidemment, Georges Wood ne l’avait pas entendu de cette oreille et il avait tout de même entreprit d’enfiler son costume pour rendre un dernier hommage à sa vieille copine Detta. Il avait finit par s’avouer vaincu, mais il avait fallut que les deux femmes de sa vie s’énervent, pleurent, supplient et que des vertiges le prennent pour qu’il accepte de se rasseoir dans son fauteuil roulant, son oxygène branchée à fond.
    Kathleen était remontée terminer de s’habiller puis se maquiller et, une fois devant sa glace, elle avait réalisé à quel point se maquiller était stupide et avait éclaté en sanglots.
    Sa mère et elle s’étaient finalement mises en route et chaque fois qu’elle avait rencontré quelqu’un qui avait pleuré, les larmes de Kath étaient remontée, la faisant sentir de plus en plus inutile et idiote. Ce qui ne manquait pas de lui donner envie de rouvrir les vannes, bien sûr.

    Arrivée sur place, déjà épuisée par cette heure passée à pleurer quasiment sans discontinuer (après une nuit d’insomnie et d’angoisse), Kathleen avait bien cru qu’elle serait incapable de mettre un pied devant l’autre. Sa mère avait pratiquement dû la tirer par le bras durant tout le trajet, pendant que la standardiste s’épongeait les yeux, puisqu’on ne pouvait même plus parler de simplement les essuyer à ce stade…
    Quand elle avait aperçut le cercueil, son cœur s’était mis à battre la chamade et elle avait manqué de s’évanouir. Heureusement, Emily Carter était venu à sa rencontre à ce moment et avait sortit un sucre de son minuscule sac à main noir. Après l’avoir suçoté un moment, Kath s’était sentie un peu mieux. Rien qu’un peu.
    Puis réalisant comme il aurait été déplacé de sa part de s’évanouir à un enterrement, elle se remit à pleurer sur sa bêtise.

    Quand elle avait vu Benjamin approcher du cercueil de sa femme décédée : elle avait pleuré. Quand de vieux amis d’école à elle avait fait un discours : elle avait pleuré. Quand les enfants de la classe d’Emily avait chanté un cantique en l’honneur d’Odetta : Kath avait encore versé quelques larmes.

    A présent, elle ne savait plus trop pourquoi elle pleurait au juste. Certainement simplement parce que tout était triste, gris et que, à défaut d’être soutenue par Grifith qui n’était même pas là, c’était encore et toujours sa mère qui était à ses côtés. Elle était une vieille fille, sans amie, et elle finirait seule. Personne ne viendrait à son enterrement. Elle serait seule pour toujours. Bon, finalement, elle savait pourquoi elle pleurait…
    Et c'était absolument honteux de penser à elle-même alors qu'on enterrait cette pauvre Madame Walker qui avait toujours été si adorable avec elle et le reste du monde. Tout ça était tro pinjuste !

    Et Kathleen Wood pleura de plus belle, se félicitant au moins de le faire en silence.
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Logan Redd
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 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Vide
MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 04:20

    « Du calme les enfants, du calme. On se concentre. Est-ce que tout le monde à noté la date ? Le 7 décembre 1941, sur l’île d’Oahu. Avec un h Kelly, c’est écrit au tableau pourtant. Qui se souvient de l’heure ?... personne ? … 8 heures quart. C’est bon pour tout l’monde ? … Logan c’est bon pour toi ?... Logan ? …….. Logan ta page est encore vierge, tu n’as absolument rien écouté de ce que je viens de dire……. Est-ce que tu peux me dire qui était le Président des Etats-Unis au moment de l’attaque ? … tu le sais ?......... Logan ? »

    « Roosevelt » suffoque Logan, une perle de sueur dégringolant le long de sa tempe puis de sa mâchoire.
    « Qu’est-ce que tu dis mon chéri ? » hoquette sa mère en ôtant le mouchoir fleuri qu’elle avait sur le nez.
    « … Roosevelt » lui répète-t-il un ton plus haut, s’attirant deux trois regards.

    Elle-même l’observe d’un air perdu quelques instants, puis sans chercher à comprendre elle détourne la tête pour se remettre à fixer le cercueil.

    Ses yeux étaient gonflés et rougis, ses joues encore toutes lisses inondées de larmes, ses petites épaules secouées de sanglots. Elle avait bien connue Odetta, comme toutes les ménagères du village. Elles n’avaient jamais été proches pourtant. Sa mère n’avait jamais semblé comprendre pourquoi mais Logan savait lui. Elle avait vu passer trois générations de Redd sur les bancs de sa classe, lui le dernier. Et toute sa vie elle s’était montrée incroyablement gentille avec lui. Toute sa vie elle lui avait adressé ce regard, compatissant, plein de pitié, qui disait…

    « Encore un Redd pour qui j’peux rien faire.... Les pauvres gamins, bon sang. Des fois j’me sens comme ces vendus qui passent à côté d’une agression et qui font comme s’ils avaient rien vu pour pas s’attirer de problèmes. J’ai essayé pourtant, j’ai réellement essayé avec les deux premiers tu sais ? J’ai fais pire que bien. Pour toi… j’ai juste laissé tomber… »

    Ecoute pas cette vielle salope de lâche Logan, ferme-toi.

    « J’en ai aidé des tas pourtant. Des tas. Mais les Redd… ça reste l’échec de ma carrière. Rien. Y’avait juste rien à faire… c’était déjà dans les gènes »

    Ferme là connasse, et t’approche pas !

    « Arrête d’être aussi égoïste Maggy, tu te l’approprie depuis trop longtemps et j’sais pas si t’as remarqué ma grande, mais les choses changes dans l’coin… »

    Si t’étais pas déjà morte Zooey j’te crèverai à nouveau. Dégage et emporte ta saloperie d’clébard avec toi…

    « La ferme ! » crache Logan entre ses dents.

    Il avait chaud mais il se sentait glacé, il dégoulinait littéralement de sueur et impossible de faire taire les tremblements frénétique de son corps. Un mal de crâne insidieux venait lui vriller les tympans et l’angoisse l’étranglait comme un lacet. La chamade de son cœur lui coupait le souffle et chaque fois qu’il relevait les yeux sur le décor la tête lui tournait. Il se fichait de l’enterrement de cette connasse et avait supplié son père de le laisser rester chez lui. Patrick avait refusé, l’avait menacé, et comme toujours il avait cédé…

    Il aurait du tenir tête, il aurait du rester éloigner de cet endroit infernal. C’était psychologique, c’est ce qu’il se répétait en boucle. Juste une angoisse, cette angoisse, son angoisse affreuse, qui lui pourrissait la vie depuis presque toujours. Sa peur irraisonnée de la mort, de tout ce qui pouvait l’évoquer. Et ce qu’il entendait n’était que la manifestation de ses angoisses les plus tenaces.

    Allège-moi de ta psycho à deux balles espèce de débile. Fous l’camp d’ici illico Logan, dépêche-toi.

    « La laisse pas te donner des ordres Logan »

    Ferme ta grande gueule !

    « T’emmerde pas à causer avec cette pute Zooey, elle a gagné d’avance il l’a lâchera jamais »
    « Dès que j’ai vu ton cousin, j’ai su que quelque chose tournait pas rond chez lui. J’en ai croisé pourtant des petits garçons viciés par leur environnement familiale mais lui, c’était différent encore… tu dois savoir de quoi je parle, n’est ce pas ? »

    « La ferme… » soupire Logan en sentant poindre quelques larmes affolées.

    Pourquoi était-il incapable de se contrôler ? Il essayait de chasser les voix come on chasse une mouche qui vient voleter au niveau de l’oreille mais aucun tique nerveux ne peut le débarrasser de ça. C’était comme encré dans son cerveau. Ca venait de l’intérieur et à part s’enfoncer une tige de métal de l’oreille il ne voyait tout simplement pas de solution à part l’internement psychiatrique.

    Arrête de geindre, ça les attire. Et arrête de les laisser se rapprocher d’toi, foutue couille molle ! Maintenant fait c’que j’te dis et TIRE TOI d’ici !!

    Il redressa la tête d’une longue inspiration de noyé, étouffa un frisson, les mains crispées l’une sur l’autre. Il n’y tenait plus, il fallait qu’il parte en urgence ou il allait vomir ou tourner de l’œil.

    « J’me sens mal » marmonna-t-il à l’adresse de ses parents sans attendre de réponse.

    Déjà il filait droit vers la sortie en marmonnant quelques ‘pardons’ inarticulés, conscient qu’absolument tous les regards, cette centaines de paires d’yeux au moins, convergeaient vers lui, et lui seul. Conscient également de la raclée que lui foutrait son père, ou son cousin, conscient que Kathleen risquait de lui en vouloir, qu’il se ridiculisait publiquement une fois de plus. Pourtant impossible de faire autrement. Impossible. Son pas était gauche et mal assuré, son regard se faisait flou à cause des quelques larmes angoissées qui noircissait plus encore ses cils de jais. Du noir d’encre sur le vert marécage de son teint…

    Et puis au moment de passer non loin du cercueil, surélevé sur son socle de bois, le jeune homme sentit ses jambes se dérober sous lui alors que son pied droit buttait sur quelque chose qu’il n’eut même pas le temps d’identifier. Pourtant le temps venait justement de ralentir, de s’allonger péniblement tandis qu’il se sentait partir en avant. Au moment de toucher le sol, son épaule rencontra durement l’un des pieds du socle… qui se mit à tanguer dangereusement, puis qui flancha…
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The Scarecrow
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 11:44


Tout le monde retient son souffle à présent. Et part tout le monde, nous voulons bien entendu dire humain et âmes vagabondes comprises. Tous les regards sont tournés vers le cercueil qui commence par simplement osciller et puis qui finalement bascule en direction du trou creusé à la pelle par quelques volontaires.
Expédié c’est pesé, l’enseignante va être enterrée plus rapidement que prévu en fin de compte ! C’est Calvin Douglas que ça va bien arranger ça. Sauf que s’il espérait se débarrasser de ses voisins aussi vite, c’est manqué étant donné que le pot en l’honneur d’Odetta Walker a lieu dans son bar.

Pour le moment en tout cas, le cercueil vient de basculer sous le regard horrifié de tous, et plus particulièrement de son veuf dont le cœur fragilisé par l’âge et en miette à cause du chagrin, vient de s’arrêter momentanément.
Et c’est à se demander ce qu’à foutu le service de pompes funèbres qui a fourni le cercueil quand un crac sonore retentit au fond du trou… Une chance que cette chère vieille bonne femme à l’âme si pleine de regrets malgré une vie bien menée ne puisse plus rien ressentir ! Encore que…qu’est-ce qu’on en sait au juste ? Et d’ailleurs, ne vient-elle pas de pousser un hurlement en portant la main à sa poitrine ? Ne vient-elle pas de disparaître ?
Hm, j’ai bien peur que si, mais ça, personne ne peut le remarquer, pas même Logan qui ne fait qu’entendre quelques bribes de conversations depuis l’au-delà. Oh il a entendu le hurlement, mais il s’est mêlé à ceux de la foule et il ne l’a pas vraiment identifié à mon humble avis.

« Que personne ne bouge ! Restez calme pour l’amour de Dieu ! » s’exclame tout à coup le prêtre ses deux mains levée vers l’assemblée, la Bible dans celle de droite.

William s’avance tout de même, parce qu’il faut bien que quelqu’un bouge pour évaluer les dégâts. Aahron Donnelly s’avance lui aussi pour venir lui prêter main forte, et il le fait au même moment que Nathaniel, son pire ennemi ici. Si vous n’voyez pas l’ironie là-dedans…
Ils sont les seuls à oser s’approcher parce que tout le monde sait ce qui les attend au fond du trou. Tout le monde a entendu le cercueil casser et tout le monde imagine le pire scénario : Odetta Walker, éjectée de sa dernière demeure… par Monsieur Logan Redd en personne. Lui en revanche, personne ne vient l’aider à se relev…

Ah mais, attendez ! Je reçois un message dans ma p’tite oreillette magique, on me dit que… Oh oh mes amis, tout ça est terriblement excitant ! Il semblerait qu’il y ait comme un problème au fond de cette fosse… Un problème de taille, n’est-ce pas Monsieur le Maire ?
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William Ferguson
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 13:45

    La main d’Alicia était venue se crisper sur son épaule comme les serres d’un rapace. Ils s’étaient plus ou moins tous figés de manière similaire. L’œil arrondi d’effroi, respirations bloquée dans l’attente insoutenable, l’assemblée toute entière n’avait plus d’yeux que pour les oscillations affreuses du cercueil… qui finalement plongea vers le trou.

    Une vague d’horreur et de panique parcouru la petite foule amassée et en larmes. Hoquets de surprises, couinement affolés, cris d’indignations, quelques « Nom de Dieu ! » et variantes qui s’échappèrent des plus jeunes bouches.

    « Que personne ne bouge ! Restez calme pour l’amour de Dieu ! »

    Puis quelques fractions de silence ahuris, avant que William, joue glacée, sidéré, ne s’avance de quelques pas en direction de la fosse. Déjà non loin Aahron faisait de même tandis qu’en face d’eux, de l’autre côté du trou, telle une allégorie d’un cynisme inquiétant, Nathaniel Redd s’approchait également.

    Quelques sanglots éclatèrent de ci de là dans le silence relative de l’attente, d’autres s’étaient instinctivement reculés, comme pour ne pas avoir à subir le spectacle horrible d’un corps bafoué.
    Pourtant c’était inutile.

    William cru mal voir, scrutant les morceaux de cercueil défoncés au fond du trou qu’il avait lui-même creusé. Il scruta de ses yeux clairs, scruta encore, cœur battant, bouche sèche.

    Rien…

    « Il n’y a… » débuta-t-il, sa voix enrouée par la stupéfaction totale.

    Il fut prit d’un doute tout d’abord, et releva son regard rempli d’incompréhension vers Aahron, puis Nathaniel, avant de couler un coup d’œil sur Benjamin et de revenir sur le Père Callahan.

    « Mon Père… il n’y a rien »
    « C-comment ça ? »
    souffla l’homme d’église en se repprochant de quelques pas pour lorgner à son tour le spectacle.
    « Le cercueil est vide » annonça William d’un ton plus haut pour que tous puisse entendre.
    « Mais… enfin… cela n’a absolument aucun sens » bredouilla le Prêtre, balayant l’assemblée d’un regard perdu.
    « Quoi ? » suffoqua enfin Benjamin, délaissant l’étreinte rassurante de sa jeune nièce pour s’approcher à son tour, la mine hagarde « Comment ça ?! Où… où est-elle ?!! Je… je l’ai vue ce matin ! Elle était là !! »
    « … Il faut… où sont les messieurs des pompes funèbres …? » articula Callahan en scrutant la foule « Il doit y avoir une… une explication, forcément… »

    Puis bien sûr s’en suivit un mouvement de foule. Tous voulaient voir, savoir de quoi il retournait, constater par eux même que oui, effectivement, il n’y avait absolument rien à voir au fond de ce trou. Rien que du sapin vernis et brisé, et de la terre.

    « Que tout le monde garde son calme » invectiva William en se reprenant bien vite pour ne pas se laisser dépasser par les évènements.

    Un milliard de possibilités, affreuses pour la plus part, lui traversaient déjà l’esprit pourtant il devait faire face à cette urgence du mieux qu’il le pouvait.
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Aahron Donnelly
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 14:07

    Qu’est-ce qui lui avait prit ? Pourquoi avait-il fallut qu’il s’avance vers ce fichu trou pour venir prêter main forte à William ? Parce que depuis la veille, il se sentait comme redevable ? Parce qu’il voulait compenser l’état dans quel il s’était mis en se montrant assez brave pour approcher du cadavre embaumé d’Odetta Walker ?
    Il n’avait aucune envie de la voir, aucune envie de se confronter à ce point à la mort et d’en prendre plein les narines. Il ne voulait pas avoir à…toucher la vieille femme pour la remettre à sa place ou faire quoi que ce soit d’horrible de ce genre.
    Il voulait être loin d’ici, son fils dans les bras.

    Mais il s’était approché, échangeant un rapide regard avec Nathaniel Redd qui s’était lui aussi rapproché.
    Qu’est-ce qu’il espérait faire au juste avec sa carrure ? Il serait incapable de porter quoi que ce soit hors de ce trou. Est-ce que le garagiste était simplement là pour se rincer l’œil ? Est-ce que la dernière image qu’il avait gardée de la vieille femme n’était pas assez morbide pour lui et qu’il en voulait une autre pour la remplacer ?
    Ca ne l’aurait pas étonné…

    Sauf qu’il n’y avait rien à voir. Il mit un peu plus de temps que William à s’en rendre compte mais finalement, l’évidence lui apparut. Il retint son souffle jusqu’à en avoir le tournis et porta ses deux mains à son crâne, les yeux exorbités d’incompréhension.
    Il se tourna vers le prêtre, aussi largué qu’eux, puis vers William qui tentait de maintenir un semblant d’ordre.


    « Mais qu’est-ce qui se passe au juste ? » s’agaça une voix
    « Le cercueil est vide ? C’est ce qu’il a dit ? » fit une autre avec une pointe notable d’hystérie

    Aahron scruta la foule paniquée et paralysée. Quelques gémissements plaintifs s’élevaient ça et là, des exclamations indignées, et toujours cette question qui passait de bouche en bouche : où est Odetta ?
    Benjamin s’était effondré, à genoux, soutenus par quelques amis qui tentaient de le rassurer et lui jurait qu’ils allaient la trouver. Il entendit même un homme sous le choc lui dire que, dans son état, elle n’avait pas pu aller bien loin…


    Aahron finit par s’arracher à cette vision et se tourna vers le maire pour lui poser une question inédite : « Où est votre putain d’shérif, William ? »


Dernière édition par Aahron Donnelly le Dim 16 Sep 2012, 19:05, édité 1 fois
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Colleen P. Jefferson
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 14:24

    Elle avait refilé un nouveau mouchoir à Charlie dans un sourire triste et puis sans vraiment comprendre ce qu'il s'était passé, le cercueil était tombé dans le trou. Le cercueil... tombé dans le trou.

      "Putain de bordel de merde..."

    C'était tout ce que Colleen avait pu dire en voyant la scène chaotique. Et le responsable était Logan. Encore quelque chose qui allait bien améliorer son image au sein de la population de leur petit village. A un autre moment, la postière serait accourue vers lui pour lui demander si tout allait bien mais elle restait totalement immobile, la bouche ouverte dans une expression choquée.

    Et le choc fut plus rude encore quand il s'avéra que le corps n'était carrément plus dans le cercueil. Comment ce truc était juste possible ? Ils vérifiaient toujours les boïtes avant de fermer le tout une fois pour toute. Alors comment était-il possible que la gentille vieille ne soit pas dans sa dernière demeure. Juste trop flippant.

    Dans d'autres circonstances, la jeune femme se serait penchée à l'oreillle de la caissière pour lui murmurer en gloussant qu'elles étaient en train de vivre en live le retour des morts vivants mais là, la surprise était juste totale.

    Charlie devait d'ailleurs bien sentir l'état d'esprit de son amie qui était totalement agrippée à son bras et bien collée contre elle.
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 16:17

Si Lucinda avait pour habitude de simuler beaucoup de sentiments dans sa vie de tous les jours, à la fois pour protéger le lourd secret de ses ancêtres mais également les siens, sa surprise ne fut pas feinte.
Le corps d’Odetta Walker, absent du cercueil ? Impossible !
Elle s’était occupée d’elle en compagnie de Clyde, l’avait coiffée en personne en lui chuchotant quelques paroles réconfortantes à l’oreille, avait aidé Benjamin à lui choisir une robe qu’elle avait ensuite aidé Clyde à enfiler à la morte avant de la maquiller.
Les agents des pompes funèbres de leur côté s’étaient contentés de fournir un véhicule pour déplacer le corps du cabinet de Clyde jusqu’au cimetière, et le cercueil bien entendu. Les habitants de Grayson avaient l’habitude de s’occuper de leurs morts, ça avait toujours été comme ça et ils évitaient de faire appelle à des étrangers pour ce genre de tâches. Elle avait d’ailleurs trouvé presque insultant qu’un des Donnelly se charge de creuser la tombe de l’institutrice, mais mieux valait le fatiguer lui plutôt que son Nathaniel après tout…
Mais bref, l’important était qu’elle avait vu, comme beaucoup d’autres voisins, le cercueil être refermé sur la dépouille d’Odetta. Elle l’avait vue, elle, dans son cercueil au moment de sa fermeture, de ses propres yeux ! Tout ça était impossible !

Lucinda se signa de la croix puis porta ses deux mains à son visage, les yeux écarquillés d’épouvante, le souffle court. Son regard passait de l’un à l’autre de ses voisins puis revenait presque toujours à son époux, penché au-dessus du trou qui ne comptait apparemment qu’un cercueil vidé par magie de son occupante.
Une bien sombre magie…

Lucinda finit par sortir de sa torpeur alors que Nathaniel demandait à la foule si quelqu’un avait vu Declan ou Grifith. Elle vit l’inspetrice Sallander s’avancer et son sang ne fit qu’un tour. Petite putain arrogante qui allait encore piétiner les plates bandes de son frère !
La grande rousse scannant prestement l’assemblée mais ne vit son frère nul part. Cet imbécile devait très probablement être enfermé chez lui, un verre d’alcool à la main. Si qui que ce soit d’autre qu’elle le trouvait comme ça, sa réputation serait définitivement ruinée. Il ne pouvait pas se permettre de se discréditer maintenant, alors qu’elle avait si besoin de lui. Ils avaient tous besoin de lui, l’esprit clair et apte à défendre sa ville.

« Je vais le chercher ! » cria-t-elle, sa voix couvrant à peine la rumeur assourdissante des conversations.

Elle vit Nathaniel acquiescer cependant, avant de redonner sa pleine attention à William et les autres qui tenaient palabre. Elle n’en aurait pas juré, mais il lui semblait bien que Nathaniel lui-même n’était au courant de rien et était aussi surpris que chacun d’entre eux…

Lucinda s’extirpa tant bien que mal de la foule amassée autour du cercueil brisé et vide, et elle percuta un homme d’une petite trentaine d’années qu’elle n’avait fait qu’apercevoir ces derniers temps et se dirigeait vers le cimetière. Encore un étranger ! Encore un fouille merde venu pour des raisons obscures ! Un certain James Carter ou Parker selon la rumeur, agent de sécurité ou quelque chose comme ça.

« Poussez-vous d’mon chemin ! » l’exorta-t-elle sans aucune délicatesse, avant de poursuivre son chemin et de finalement se retourner « Vous êtes venu ici en voiture ? »

Un peu surpris, l’homme finit par acquiescer.

« Vous êtes garé près d’ici ? J’ai besoin d’une voiture ! Tout de suite ! »

Son frère vivait à deux pas d’ici, mais elle n’avait pas envie de courir comme une dératée tout au long du chemin la séparant de Madison Street, ou de couper par les bois entourant le cimetière. Elle savait quelles genres de choses pouvaient s’y tapir et avec ce qui était en train de se passer… Lucinda préférait ne pas tenter le Diable.
Littéralement…
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Ezra Johansson
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 19:33

Il n’en croit ni ses yeux ni ses oreilles. Un instant il se tient là, immobile et perdu dans ses pensées, et celui d’après, il voit un des habitants bousculer tout le monde pour s’éloigner et se prendre les pieds dans quelque chose pour s’étaler contre le cercueil. Est-ce que c’est un accident où est-ce que quelqu’un lui a fait un croche-pied pour se venger d’avoir été un peu malmené ? Personne n’avouera jamais de toute manière et le résultat reste le même : le cercueil est tombé dans la fosse.

Après ça, tout va très vite et en même temps, Ezra a l’impression que tout se passe au ralenti. Il enregistre chaque détail avec une précision affolante et malheureusement, il sait que tout ça restera gravé dans sa mémoire pour toujours. Il réentendra le bruit du bois qui craque, les cris, les sanglots échappés. Et il se félicite une fois encore de ne pas avoir obligé Kaylee à venir…

Il voit le maire, Aahron et Nathan ou quelque chose comme ça, s’approcher du trou pour évaluer les dégâts et prendre les mesures nécessaires. Une dispersion de la foule angoissée serait peut-être une bonne chose, mais il n’a pas son mot à dire là-dedans bien sûr. A la place, sur le qui-vive : il attend le verdict qui tombe comme un couperet et les scie tous en deux. Le cercueil est vide. Qu’est-ce que ça veut dire enfin « le cercueil est vide » ? Est-ce que ça veut dire que la dame a roulé hors de celui-ci ? Non, bien entendu que non ce n’est pas ce que ça veut dire. Mais l’option la plus logique paraît tellement…illogique.

La panique se propage peu à peu, les gens s’interpellent, les mains se referment comme des serres sur les épaules des voisins pendant qu’on se questionne : que se passe-t-il, où est Odetta Walker, qu’est-il en train de leur arriver, pourquoi eux ?
Ezra ne se laisse pas aspirer dans cette spirale et préfère se détacher de la masse pour se rapprocher de l’homme qui a chuté et est toujours assis sur le sol, sous le choc. Couvert de sueur, la bouche ouverte et les yeux comme des soucoupes, il ne quitte plus le trou des yeux. Ezra ne s’autorise pas un seul coup d’œil dans cette direction et sans un mot, il tend simplement sa main à l’homme pour qu’il la prenne et se relève.

Ca va aller ?
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 20:13

Il venait à peine d’atteindre un début d’éclaircie parmi le mur d’arbres au bord de la route qu’un bruit sourd et lourd accompagné du craquement de ce qui devait être de grandes planches de bois lui parvint. Ce fut plutôt la première clameur d’exclamations choquées ou horrifiées qui l’interpelèrent et le firent se figer sur place à quelques mètres de l’entrée du cimetière, l’oreille tendue et attentive.

« Qu’est-ce qu… » L’homme commença tout juste à grommeler entre ses dents, mais un nouveau vacarme le fit se taire.

Le renouvellement des cris, mais surtout le ton plus hystérique de plusieurs poussèrent James à reprendre sa marche et accélérer le pas jusqu’à ce que ce tableau s’offre à lui : une foule propreté se massait fébrilement autour d’un point sans toutefois défaire cet espèce de périmètre de sécurité où se tenait qu’une petite poignée d’homme seulement dont le maire et un prêtre.
Confus mais tout de suite alarmé, l’ancien homme de loi déduit cependant que l’objet de leur attention était un trou fraîchement creusé pour mettre le ou la défunte en terre… Quoi que, ce bruit, quelqu’un était tombé directement dans la tombe ou quoi?!
Ses réflexes de patrouilleur reprirent le dessus l’espace de quelques secondes, le poussant à s’avancer à grands pas vers la foule, l’esprit occupé à échafauder des plans pour contrôler la foule, la disperser, la sécuriser, contacter des secours, maintenir le périmètre autour du trou en attendant les gens compétents niveau sauvetage et blessures…

Cependant, encore une fois, il s’immobilisa d’un coup à moins de six mètre de la masse de la foule sous le choc de ce qu’il venait entendre : les gens ne clamaient pas n’importe quoi, ils parlaient d’un cercueil vide, d’un corps envolé. James ne put cependant pas se remettre de la surprise qu’un corps moins volumineux que le sien le percuta. Une femme, elle lui fit aussitôt des reproches avec véhémences avant de poursuivre sa route. Un autre réflexe de policier qui, comme un chien de berger, se devait d’intercepter tout individu fuyant la scène d’une situation problématique : James se retourna vivement vers la femme qui s’éloignait dans le but de la rattraper.

Pourtant, celle-ci fut plus rapide et lui refit face, lui posant une question qui sembla si déplacée sur l’instant que James acquiesça sans se méfier pour une fois. Elle voulait sa voiture et vite, chose qui, il fallait bien s’en douter, réveilla finalement ses soupçons :


« S’il vous plaît, madame, juste un instant… » commença-t-il sur un ton prudent et diplomate, levant légèrement les mains dans un geste pacifiant : « Qu’est-ce qui se passe exactement là-bas? Avez-vous pensé à ce que vous ferez avec un véhicule en plein milieu de la foule? Est-ce que quelqu’un a pris en charge la situation ou agissez-vous de votre propre chef? »

Il interrogea avec calme, marquant une pause après chaque question. Après tout il devait savoir, savoir que cette personne voulait aider et non pas fuir, savoir qu’elle n’était pas hystérique et ne risquait pas d’aller écrabouiller quelque endeuillés avec sa propre Jeep…
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Logan Redd
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 21:19

    Littéralement, ses jambes étaient cillées. L’horreur qu’il ressentait était indescriptible, mais plus que tout le reste encore, c’était la peur, dévorante, monstrueuse, qui le laissait cloué au sol. Son cœur pompait si fort dans sa poitrine qu’il en était presque sourd. Il avait tout de même perçu le principal.
    Il en avait entendu plusieurs crier, et au milieu de toute l’agitation l’information l’avait atteint tout de même. Le cadavre de la vieille n’était pas là.

    Un vent de panique se répandait sur la foule, mais celle qu’il ressentait lui, était viscérale, mortelle et implacable.

    Parce que tu sais très bien qui a fait ça…

    Non il l’ignorait. Il l’ignorait et la seule et unique pensée cohérente qui réussissait à traverser le chaos de ses pensées c’est que ça n’était pas sa faute. Il n’avait pas voulu venir ici au départ on l’y avait forcé, son père l’y avait forcé, et il n’avait pas fait exprès de se sentir mal ni de trébucher, et encore moins d’avoir fait tomber le cercueil. Il n’avait pas fait exprès et ne voulait pas, ne pouvait pas assumer de l’avoir fait tout de même. Il n’avait même plus envie de partir, ou de fuir, il voulait tout simplement s’éteindre pour complètement arrêter de penser. S’endormir ça n’était même pas assez.

    Il s’est juste servi d’toi, et toi comme un con tu l’as laissé faire

    Non il n’avait laissé faire personne ! Il n’avait pas de contrôle sur ça, c’était impossible, il en était incapable c’était trop dur.

    Si, tu pourrais, tu l’sais très bien chiffe molle. Arrête de t’mentir tu nous fais juste perdre du temps Logan.

    « Ca va aller ? »

    D’un sursaut, Logan releva ses yeux embués vers le type penché vers lui, main en avant. Il lui fallut quelques petites secondes pour comprendre l’évidence, à savoir qu’il lui tendait la main pour l’aider. Du coup lentement, il y plaça la sienne et laissa l’autre faire tout le boulot en le tirant en avant et le remettre sur ses quilles. Elles tremblaient et il fut un peu surpris de tenir debout tout seul. L’idée de dire merci ne l’effleura pas tout de suite non plus, il était encore trop empêtré dans ses sempiternelles justifications intérieures pour y songer.

    « J’ai… j’ai pas voulu qu’ça tombe, j’suis désolé, j’sais pas comment s’est arrivé, j’voulais juste… j’me sentais mal et j’suis tombé »

    Il en oubliait presque la partie qui concernait le corps disparu, et n’eut même pas le temps d’y revenir. La masse qu’était son père fendait la foule compacte avec une tête de taureau qui charge. Livide déjà, Logan eut l’impression de disparaitre. Lui qui avait toujours le réflexe de se sauver à toute jambe pour éviter l’attaque, là il eut tout juste l’instinct de rentrer la tête à l’intérieure des épaules. L’instant suivant une énorme paluche s’abattait sur sa nuque pour le secouer avec une aisance déconcertante. Son autre main vint s’abattre à plat sur sa tempe. Il n’oserait pas le rosser à coups d’poings devant tout l’monde, mais la colère l’obligeait tout d’même à quelques démonstrations d’affections typiques.

    « Espèce de sale petite merde ! Regarde c’que t’as fais !! » rugit-il.
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Lucinda Redd
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 21:33

A quoi rimait cet interrogatoire au juste ? La prenait-il pour une voleuse ou une lâche ? pensait-il qu’elle avait quelque chose à voir avec tout ce qui se tramait là-bas ? Bien sûr que c’était ce qu’il pensait et elle ne pouvait finalement pas le blâmer. Son comportement et son empressement à quitter les lieux étaient tout à fait suspect et tout cela n'avait pas échappé à l'homme qui lui faisait face et tentait de la retenir.
Elle aurait pu le frapper à cet instant, mais ne pouvait pas se le permettre. Elle était Lucinda Redd après tout : la charmante voisine, l'épouse dévouée, la cadette modèle et tant d'autres choses de cet acabit encore.

Essayant de faire disparaître son air scandalisé, Lucinda prit sur elle pour lui répondre avec tact plutôt que de l’envoyer au Diable et de poursuivre sa route seule, à pieds finalement. Son vieil instinct de préservation avait pris le dessus et la rousse parvint à s’apaiser un peu et à retrouver visage humain.
Avec ce que lui faisait subir Nathaniel en permanence, elle avait dû apprendre à dissimuler ses émotions et à mentir aussi bien qu’elle respirer pour donner le change. C'était presque une chance... Presque.

« J’ai justement besoin d’un véhicule pour aller chercher le shérif ! Il y a…il s’est passé quelque chose là-bas, le corps de…le corps d’Odetta a disparu du cercueil et il faut que j’aille chercher mon frère tout de suite, avant que les choses ne dégénèrent pour de bon ! Alors votre voiture est-elle oui ou non dans les parages et peut-on l’utiliser pour rejoindre la maison de mon frère AVANT que tous ces gens cèdent à la panique ? »

Si avec ça il n’avait pas intégré le fait que son frère était le shérif de Grayson et qu’en la traitant mal il pourrait bien se faire taper sur les doigts…
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James Parker
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitimeVen 14 Sep 2012, 23:06

((ooc: désolée, j'ai pas pu m'empêcher de faire chier avec mon dernier post XD))

À voir l’air qui a vivement traversé le visage de la femme, James sut aussitôt qu’il n’avait pas affaire à une coupable d’une quelconque façon qu’il soit : cette personne était bien plus scandalisée que prise de peur et de culpabilité, signe qu’elle savait ce qu’elle faisait en voulant réquisitionner sa voiture.

Il sut aussi qu’il fit une lourde gaffe avant même que la femme ne prenne parole, et cela lui fit comme un coup de couteau à l’estomac : il n’était plus flic, pas pour l’instant du moins, et agir comme un con d’agent de la paix allait seulement plomber sa couverture.
Il s’efforça de cacher son malaise et de faire tout comme si son comportement n’était pas suspect alors qu’il écouta ce que lui révéla la femme alors. Et oui, un corps volé, mais il y avait au moins une façon de calmer la situation et empêcher la crise, soit aller quérir les vrais policiers ou shérifs du coin.


« Oui, oui, ma voiture est dans les parages, désolé de toutes ces questions, j’ai l’habitude d’en voir de tout genre et… Enfin bref : attendez-moi ici, je pars la chercher et je reviens vous prendre » James répondit sur un ton moins pacifiant et plus pragmatique.

Il prit une grande inspiration, retroussa ses manches et, malgré la chaleur et le mal de crâne, tourna les talons pour se lancer dans un jogging souple –pour faire le moins de bruit possible et éviter d’attirer l’attention inutilement- mais vigoureux –pour la vitesse, évidemment- en direction du chemin. Il parcouru la route en sens inverse, tentant de ne pas s’étouffer dans le nuage de poussière qu’il soulevait, espérant que la sœur du shérif avait une bonne raison pour ne pas avoir simplement appelé d’un portable.
Parker atteint enfin son véhicule, y pénétra et démarra en vitesse, l’air climatisé à fond alors qu’il retournait à l’éclaircit où devait l’attendre la femme.
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MessageSujet: Re: 07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT]    07. The dead leaves lay on the lawn, for they don't have trees to hang their own [EVENT] Icon_minitime

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