03.1. Rustling Leaves [Aidan & David]

Sujet: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Ven 15 Oct 2010, 06:43

previously (Donnelly)

Un son léger et mat retentit à peine dans le coin reculé que formait le flan de la cabine de projection et celui du petit kiosque de ce parc, un son que David aurait interprété comme étant un tapement de la pointe du soulier ou quelque chose du genre, jusqu’à ce qu’une voix s’exclame, audible que pour Handel avait le bruitage et la musique en arrière plan du film qui jouait présentement :

« Aah, zut… »

Le Nordique tourna la tête par réflexe, quelque peu surpris par l’ampleur de la scène qui s’offrait à lui : des grains de popcorn jonchaient le sol et semblaient fluorescents dans la faible lueur bleuâtre de l’écran qui parvenait jusqu’ici, la concentration de ces étoiles sur la une toile presque noire de l’herbe dans l’obscurité augmentant autour du sac de friandises qui fut renversé. David leva le regard sur celui qui l’attira dans ce racoin plus tôt en prétendant qu’eux aussi méritaient une pause, celui qui lui dit que pendant le film les gens se « tenaient à carreau » et qu’ils n’avaient pas besoin d’eux. Bien entendu, c’était Jackson Westwick qui échappa le sac de maïs soufflés qu’il se procura au stand dédié, ce même jeune homme désigné à l’entretient en tandem avec le canadien. C’était une personne que l’employé de ferme rencontrait rarement depuis son arrivée en ville il y a deux ans, mais malgré ses quelques paresses chroniques, ce Westwick n’était pas une mauvaise personne.

- Je venais tout juste de l’acheter en plus » Jackson se lamenta en fixant avec regret le popcorn au sol.

- Il va falloir nettoyer tout cela » David fit remarquer avec un ton presque philosophique dans son calme habituel.

- Bah on peut tout laisser là : les écureuils vont se régaler et régler le problème du coup… »

- Si ç’avait été quelques grains peut-être, mais dans ce cas il s’agit de tout un sac »

- Tu es sérieux là ? » Westwick sembla perplexe face à la rigueur de David.

- Bien sûr que si » Handel fronça les sourcils, lui-même perplexe à l’idée que quelqu’un doute de lui sur un tel sujet : après ils furent attribués à la tâche de maintenir l’endroit propre une fois le matériel mis en place, ils ne pouvaient pas faillir à quelque chose de si simple mais important à la fois.

Le cadet des deux hommes poussa un soupir de désespoir avant de regarder tout autour de lui d’un air ennuyé. Si Handel avit été plus doué en relations humaines, il aurait bien entendu deviné que l'autre homme le considérait de plus en plus comme une personne désespérément obsédée par le respect des règlements et codes moraux au point de sembler quelque peu naïf et simple d'esprit.

- Et comment on nettoie ce genre de dégâts, on a un aspirateur au moins ? » il soupira.

- Je ne crois pas non… » David répondit simplement.

- Bon, encore mieux… on a laissé le balais au stand à nourriture j’pense bien »

- Je vais le chercher alors » Handel ne releva pas le sarcasme de son partenaire, tournant déjà les talons pour s’éloigner en contournant la cabine

L’homme fit son chemin en sa faisant le plus discret possible malgré le fait que le film à l’écran semblait captiver l’assistance après seulement une vingtaine de minutes. Même si l’écran inondait l’assemblée de sa lumière et même si les journées demeurent plus longues en été, la nuit était des plus obscure en ce soir de cinéma communautaire : l’employé de ferme se félicita d’avoir pu adapter sa vision à la noirceur asse pour éviter tout obstacle qui se serait mis sur sa route jusqu’au kiosque tenu par Lucy, Clyde et la jeune Carter.

Pour l’instant le canadien n’eut pas conscience de quelconques problèmes ou incidents, mais il pouvait bien n’avoir que raté un évènement fâcheux : après tout il fut plutôt occupé par ses tâches depuis le début de la journée même, et savoir autant de citoyens ensemble au même endroit au même moment laissait l’homme des bois sur ses gardes, surtout à la lumière de ce qu’il apprit au courant de l’été… Il préférait ne plus y repenser pour le moment, mieux valait ne pas s’enfoncer dans de sombres pensée, et son regard olivâtre tenta plutôt de repérer la forme du balais soi-disant laissé dans les parages. Il ne parvint pas à trouver ce qu’il cherchait du premier coup d’œil et les tenanciers de la petite restauration semblaient bien assez occupés pour qu’il ne commette la grossièreté de les déranger pour une simple brosse au bout d’un vieux bâton. Assumant que quelqu’un déplaça ou jeta l’objet plus loin, sans même se rebuter de cette perspective, David s’approcha des petits bosquets touffus qui encadraient la moitié du stand et s’étirait sur une trentaine de mètre derrière dans le reste du parc, au cas où il lui aurait été possible de trouver quoi que ce soit dans ces taches obscures de feuillage.

Il se trouvait un peu plus creux que la lisière du presque-bois, le dos au pan du terrain laissé encore désert par les habitants en cette soirée, lorsqu’un bruissement de branches et de feuilles lui parvint, un bruit léger, mais dont son oreille d’amant de la nature savait trop erratique pour être l’œuvre du vent. Ce n'était pas non plus un son projeté par les haut-parleurs qui accompagnaient l'animation à l'écran. Lentement pour ne pas risquer d’effaroucher l’animal ou la personne qui se tapissait tout près, plus méfiant qu'effrayer lui-même, se demandant s'il ne s'agissait pas d'un des employés au kiosque à snacks qui l'aurait suivit par curiosité, David se retourna en plissant son regard de lynx pour percer l’obscurité.

((OOC : hum, ça me semble faible comme introduction, et j’espère que j’ai pas tout faux dans le contexte, sinon n’hésite pas à me le dire et j’éditerai… Au moins tu peux utiliser le perso qui te plait là-dedans ^^))

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Ven 15 Oct 2010, 15:17

Aidan se redressa subitement sur le sofa, tous ses sens en alerte. Les yeux encore ronds, il balaya le salon du regard et mis quelques instants à s’accoutumer à l’obscurité ambiante. Il s’était vraisemblablement assoupi et entre temps, le soleil estival avait commencé sa descente sur les terres hostiles de Grayson…
Le jeune homme poussa un lourd soupir et frotta ses yeux brûlants de fatigue avant d’entreprendre de se redresser. L’atmosphère était pesante et l’absence de bruit dans la vieille bâtisse n’était pas pour le rassurer. Cela dit, il préférait être ici qu’au parc avec ses frères et Allie. Les souvenirs de sa récente rixe avec Nathaniel puis Logan et les propos qu’il avait tenu au maire étaient encore trop présents, trop vifs. Sa colère sourdait toujours avec autant de vivacité et il se savait incapable de se contrôler. Cette journée chargée en rebondissement l’avait complètement vidé et il n’aurait pas su gérer les provocations du garagiste ou soutenir le regard de qui que ce soit sur place.
Le plus prudent était assurément de rester cloitré chez lui. Sauf qu’il n’en était pas certain et que cette idée lui avait fichu une trouille bleue dès l’instant où elle avait germé dans son esprit.

Le petit blond dirigea ses pas vers la fenêtre du salon qui lui laissait voir la rue encadrée de maison où ses frères et lui s’étaient installés. Il pouvait apercevoir la maison de Charlie en face de la sienne et son visage s’assombrit encore davantage. Aidan aurait aimé pouvoir lui parler. Elle était sûrement au courant de ce qui s’était passé ce matin (comme tout le monde dans le village d’ailleurs) mais il aurait aimé pouvoir lui donner sa version de l’histoire. Bien entendu, il savait que Samuel parlerait en son nom et défendrait son honneur, n’empêche qu’il aurait préféré s’expliquer en personne.
Et puis la caissière aurait assurément su lui changer les idées. Ils auraient passés moins d’une minute sur le récit de ses exploits et le reste de la soirée à rire. En plus, le film qu’elle avait choisi était super cool… Ils en avaient d’ailleurs parlé durant un bon moment avant que Charlie ne fasse par de son choix au maire. Et il ne serait même pas là pour voir ça, c’était trop injuste… C’était surtout la faute de ce malade de Nathaniel.

Alors qu’il allait une nouvelle fois se laisser envahir par la colère, son œil fut attiré par une tâche sombre et mouvante en provenance de la rue principale. Aidan tourna la tête dans cette direction et son cœur manqua quelques battements lorsqu’il reconnut Sob, le braque de Weimar de Zooey. Il avait rencontrée la jeune femme il y a un mois environ, lors de la première séance de cinéma plein air à laquelle il avait participé. Et puis la jeune femme avait mystérieusement disparue, abandonnant derrière elle une photographie qu’il pensait avoir prise. Photo qui, lorsqu’il l’avait trouvée, paraissait vieille de plusieurs années au moins. Ce qui n’avait aucun sens puisqu’il avait lui-même appuyé sur le déclencheur !
Alors même si l’idée lui avait paru complètement folle et lui semblait toujours impossible, le petit blond s’était fait une raison. Il n’avait pas réellement rencontré Zooey ce soir-là. Il n’avait pas vraiment pris de photo d’elle ou jouer avec son chien. Mais il n’avait pas non plus imaginé tout ça.
Ça faisait simplement partie de ces choses qu’il pouvait faire et auxquelles il ne comprenait rien. Comme ses rêves.
Et à présent, cet espèce de rêve éveillé qu’il avait eu lui revenait en pleine figure…

Comme s’il avait pu capter ses pensées (ce dont Aidan ne doutait finalement pas), l’énorme chien tourna la tête dans sa direction et son regard perçant se plongea dans le sien. Aidan laissa échapper un petit couinement apeuré tandis qu’il reculait de quelques pas inquiets.
Le cœur battant, la respiration haletante, il demeura immobile durant une longue minute au milieu du salon, n’osant plus bouger un muscle ou regarder par la fenêtre.
Il devait avoir mal vu. Il avait forcément mal vu. Et puis ce n’était pas forcément Sob, peut-être que quelqu’un d’autre possédait un chien de cette race ici.
Ou peut-être qu’il s’était carrément joué un film et que Zooey s’était simplement sauvée après leur conversation et que la photographie avait été…disons piétinée, jaunie par l’herbe et cornée dans la précipitation, avant d’être à demi enterrée dans le sol meuble du parc. C’était plausible…
Pourtant, Aidan savait que c’était faux.

Le petit blond déglutit péniblement et, après s’être raisonné, il s'avança vers la vitre du salon à nouveau, écartant le rideau avec lenteur. Contrairement à ce qu’il avait espéré, Sob n’avait pas disparu. Il se tenait maintenant sur la pelouse de la propriété, assis sur son postérieur, la tête tournée en direction de la fenêtre. Il l’observait.
Non, il l’attendait.
Aidan se recula une fois encore, plein d’appréhension et de regret. Il aurait dû partir avec les autres.A présent, son seul moyen de les retrouver était de passer devant le chien. Au moins que…
Le petit blond laissa échapper une exclamation de triomphe et farfouilla dans les poches de son pantalon pour attraper son portable. Il composa de tête le numéro d’Aaahron et porta le mobile à son oreille.

Si Mahomet ne va pas à la montagne, c'est la montagne qui ira vers lui…

Mais son appel n’aboutit jamais. Aidan réessaya une seconde fois avant de réaliser qu’il n’avait aucun réseau. Ce qui était curieux puisqu’en temps normal, c’était le cas et qu’il n’avait jamais eu de problème de ce genre.
Le regard azuré du garçon se porta de nouveau à la fenêtre, vers Sob qui patientait toujours, sa langue pendant de sa gueule entrouverte. C’était lui. Aidan ne savait pas comment il s’y prenait ni pour quelle raison, mais c’était une évidence. Sob ne voulait pas qu’il joigne son fère. Il voulait qu’il sorte et vienne le rejoindre.
Et c’est ce qu’il finit par faire.

Le petit blond franchit la porte d’entrée avec hésitation, ne quittant pas le molosse des yeux une seule seconde. Il la tira derrière lui puis s’avança d’un pas prudent vers l’animal qui n’avait pas bougé d’un poil. Finalement, Aidan s’immobilisa à un bon mètre de Sob et leva les mains pour lui signifier qu’il ne lui voulait aucun mal.

Hey… mon gros

Qu’est-ce qui t’amène… ?

N’importe qui se serait attendu à ce que l’animal demeure silencieux, mais Aidan, lui, était préparé à l’entendre lui répondre. Ce qu’il ne fit pas cela dit. Il resta planté devant lui, son regard jaunâtre planté dans le sien.

Tu…tu es tout seul ? Qu’est-ce que tu ve…

L’animal s’était soudain mis en mouvement et, avant qu’Aidan ait pu prendre ses jambes à son cou et retourner se terrer dans la maison, le braque sauta sur lui, le faisant tomber à la renverse. Alors que le plus jeune des Donnelly s’imaginait déjà être dévoré, la langue du chien vint allégrement lécher son visage. Après quelques instants, Aidan éclata d’un rire nerveux et gratifia l’animal de quelques caresses. Il se sentait stupide de l’avoir imaginé en train de le mordre jusqu’à ce que mort s’en suive et en même temps… quelque chose clochait indéniablement et il savait qu’il avait toutes les raisons du monde d’être inquiet.
Le jeune homme finit par se redresser, un sourire flottant sur ses lèvres. Le chien se rassit près de lui et recommença à le fixer, la langue pendante.

Qu’est-ce que tu fais ici, mon gros ?

Le chien lui répondit en léchant sa main, avant de se redresser et de s’engager subitement vers la route par laquelle il était arrivé. Ses sourcils clairs froncés par l’incertitude, Aidan finit par se remettre debout. Après quelques instants, constatant qu’il n’était pas suivi, l’animal se retourna et lui aboya dessus.

Tu…tu veux que j’te suive ?

Le chien aboya une nouvelle fois. C’était ce qu’il voulait, oui.
Le jeune homme jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour observer la silhouette inquiétante de la bâtisse qu’il avait quitté.
Quelle était la meilleure option ? Retourner se cloitrer dans cette maison qui le terrifiait ou suivre un chien vraisemblablement mort dans les rues d’un village angoissant…

Fait chier

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Ven 15 Oct 2010, 17:38

Aidan jeta un coup d’œil prudent autour de lui, s’assurant que personne ne le voyait déambuler dans le parc. Le jeune homme n’était pas passé par la caisse et espérait n’être vu de personne. Surtout pas par ses frères qui lui poserait certainement un millier de questions sur sa présence ici et s’attendraient probablement à ce qu’il reste avec eux…
Sauf qu’il avait d’autres plans. Il en ignorait encore le contenu, mais Sob, lui, semblait savoir où il le conduisait et ce qu’il voulait qu’il fasse une fois sur place. Le burlesque de la situation frappait fréquemment le petit blond qui s’évertuait à écarter ces idées pour continuer à avancer à travers bois.

Après quelques instants, Sob s’immobilisa, obligeant Aidan à en faire autant. Ce dernier s’assura qu’il était toujours dissimulé par les arbres et autres buissons du parc puis jeta des regards alentours une fois encore pour essayer de comprendre ce qu’attendait le chien de lui. Et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre.
Des bruissements caractéristiques s’élevèrent bientôt et une silhouette féminine apparut, écartant les branchages pour se frayer un passage jusqu’à lui. Zooey. Bien entendu.
Le cœur d’Aidan se pinça malgré lui. Son teint lui avait semblé pâle la première fois qu’il l’avait vue, mais à présent, il lui paraissait livide. Ses cheveux étaient ternes, son regard si intriguant était éteint et son expression emprunte de tristesse.
La gorge du jeune homme se noua et une furieuse envie de pleurer le saisit subitement...

Salut Aidan

S…salut, Zooey

Je t’ai demandé de m’appeler Zoo, tu t’en souviens ?

Aidan déglutit péniblement et renifla. Ses yeux s’étaient humidifiés malgré lui et il les essuya d’un revers rageur de la manche. Tout ça était injuste. Horriblement, affreusement, injuste !

Pourquoi ?

Désolée de ne rien t’avoir dit et de m’être sauvée comme une voleuse la fois dernière, mais… il valait mieux que tu t’en rendes compte par toi-même

Le jeune homme ne trouva rien à répondre à cela.

Tu vas bien ?

C’était sans doute la question la plus déplacée, la plus saugrenue qu’elle pouvait lui poser. Aidan éclata d’ailleurs de rire. Un rire amer qui sonna bizarrement à ses propres oreilles.

Non

Ça va pas du tout et…et j’saurais même pas par où commencer le listing de ce qui cloche dans ma vie ! Peut-être que j’devrai commencer par toi et ton chien. Sans vouloir t’offenser

Je comprends

Ah ouais ? Bah t’en as d’la chance parce que moi j’suis largué !

Je sais. Et je t’aiderai si je peux

M’aider à quoi au juste ? C’est pas moi qui suis censé t’aider ? C’est comme ça qu’ça s’passe dans les films, non ?

Il en avait assez de tous ces retournements de situation et ne pouvait s’empêcher d’en vouloir à Zooey. Et en même temps, il éprouvait de la peine pour elle. Il était révolté par tout ça et ne savait pas par quel bout s’y prendre pour réparer les torts qui avaient été commis.

Tu n’es pas dans un film

J’sais bien ! J’aurai jamais signé pour un scénario aussi POURRI que celui-ci

Quelqu’un arrive

Hein ?

Un craquement sec s’éleva dans son dos et Aidan fit soudainement volte face, son cœur s’accélérant dans sa poitrine. Cela dit, il se détendit bien vite en reconnaissant David Handel se frayer un chemin dans la végétation du parc.
Le petit blond tourna un instant la tête vers l’endroit où Sob et Zoo se tenaient quelques instants plus tôt, mais l’un comme l’autre avaient disparu.
Il redonna donc toute son attention à l’employé de ferme, lui servant cela dit un regard accusateur, la mine renfrognée.

Bonsoir

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Dim 17 Oct 2010, 01:52

Entre les feuillages, David aperçu bien assez tôt une silhouette humaine et pâle, plus petite et plus fine que la sienne, à plusieurs pas de lui. Une jeune personne qui semblait lui tourner le dos, et l’employé de ferme écarta quelques branches afin de mieux identifier cet étranger qu’il peinait à reconnaitre. Il ne porta cependant pas assez attention à la nature des dites branches qu’il manipula, une d’entre elles ayant perdue sa souplesse et sa résistance lorsque l’arbuste qui la portait est mort : résultat, elle céda dans un craquement sec, révélant aussitôt la position de l’homme. Évidemment cela sembla donner l’alerte pour l’habitant égaré qui se tenait devant lui et ce dernier fit aussitôt volte-face.

Il identifia aussitôt le plus jeune des Donelly, celui même qu’il vit pour la dernière fois du temps où lui-même fut engagé à effectuer des réparations dans leur maison saccagée alors qu’en échange Aidan prenait sa place chez les Ferguson, le jour où le jeune homme fut aux prises avec les caprices du vieux tracteur de la ferme. Ils ne se croisèrent pas depuis, mais tandis qu’à ce moment le jeune Donelly lui semblait plutôt grognon et mécontent de faire ce travail, maintenant il semblait dégager une étrange aura que David n’arrivait pas à bien cerner.

D’abord pendant une fraction de seconde, avant qu’Aidan ne le reconnaisse, une certaine terreur sembla figer le visage du garçon, terreur qui l’avait laissé pâle et agité, peut-être même préoccupé. Handel ne manqua pas le coup d’œil que son vis-à-vis jeta derrière lui en tournant la tête si vite qu’elle sembla fouetter l’air, l’observant d’un grand regard interrogateur jusqu’à ce que Donelly lui refasse face moins d’une seconde après avec un air maussade, le fusillant des yeux. Ces détails prirent le canadien de court et lui donnèrent l’impression qu’il venait d’interrompre quelque chose d’important pour le jeune homme, à un tel point que lorsque celui-ci le salua, David ne répondit pas aussitôt, son esprit occupé par ses questionnements alors qu’il scrutait la végétation par-dessus l’épaule d’Aidan avec méfiance.

« Bonsoir »

Répondit-il distraitement, stoppant net ses observations lorsqu’il réalisa qu’un silence presque lourd semblait s’être installé. L’employer de ferme réalisa qu’Aidan l’observait toujours, avec une sorte d’impatience cette fois : David fit une petite moue contrite et se racla la gorge avec malaise. Cependant, à la fois, il ne pu s’empêcher de se demander ce que l’autre pouvait bien faire au milieu de ce pan du petit bois alors que tous étaient occupés à leur tâches respectives ou en train de visionner le film. Ce jeune homme était-il ici puisqu’il ne voulait pas se donner la peine de trouver un vrai urinoir ? Se cachait-il loin des regards pour consommer quelque substance illicites ou boire sans se faire remarquer ? Ou plutôt était-il seul ici présentement, lui qui avait jeté un coup d’œil dans son dos lorsqu’il fut surpris ?

Et que dire de la surprise presque paniquée qui toucha le jeune un très court instant avant qu’il ne le dissimule : l’apparition brusque de quelqu’un d’autre dans un bois la nuit était surprenante, mais David n’y voyait pas de raison de s’inquiéter étant lui-même du genre à ne jamais s’imaginer que les ombres peuvent être si pesante lorsque l’imagination déraille.
Depuis que monsieur le maire lui demanda de garder un œil sur les Donellys, il ne pouvait tout simplement pas ignorer cet incident et s’en retourner sans s’informer un peu plus : Handel décida donc de quêter un peu plus d’information, mine de rien :

« Tu as perdu quelque chose toi aussi ? » S’est-il contenté de demander d’un ton neutre alors que ses yeux verts ne lâchaient pas le cadet histoire de tenter de déceler tout signe non-verbal que l’autre pourrait afficher.

((ooc: ouf, j'espère c'est pas trop naze, j'étais si prise par l'écriture que je poste cela à 6:56 alors que j'avais prévu aller au ciné pour un film à 7:10 XD Trop mystérieux ce truc à la sixième sens *o*))

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Dim 17 Oct 2010, 11:36

Les sourcils d’Aidan se froncèrent à la question de David. S’il avait perdu quelque chose ? Qu’est-ce qu’il pourrait bien avoir perdu d’autre que la raison ici ? Cela dit, il était hors de question qu’il lui réponde cela ou quelque chose d’approchant. Tout comme il était inenvisageable qu’il lui parle du…enfin de Zooey qui trainait dans les bois depuis il ne savait combien de temps avec son chien.
Le petit blond hocha alors la tête à la négative.
Ce n’est qu’à ce moment qu’Aidan réalisa qu’il n’avait aucune bonne raison de se trouver ici alors que la fête avait lieu de l’autre côté de la barrière de buissons qui les séparait du parc… Finalement, être ici pour rechercher sa lentille de contact égarée aurait été une bonne idée. Et si David s’était proposé de l’aider, ils auraient simplement perdu deux ou trois minutes, courbés au-dessus de l’herbe avant qu’Aidan ne décrète que sa perte ne valait pas un mal de dos. Et chacun serait reparti de son côté.
Trop tard, il venait de laisser passer sa chance.

J’ai une petite vessie

C’était une très bonne excuse aussi. Un brin dégradante mais qui ferait l’affaire et lui était venu d’il ne savait où. Le petit blond soutint avec aplomb le regard perçant de son interlocuteur, essayant de paraitre nonchalant. Après tout, lui aussi avait une vessie, pourquoi aurait-il honte d’avoir besoin de la vider ?

Et…et toi t’as perdu quoi ?

David ne lui semblait pourtant pas être le genre de type qui égarait ses effets personnels, au contraire. Il avait plutôt l’air du type hyper frigide, organisé qui garde un œil sur tout et place des cheveux dans ses coffres pour voir si quelqu’un s’est permis de fouiller dans ses affaires. Il avait ce petit côté militaire, le regard complètement flippant en plus.
D’ailleurs, maintenant qu’il y faisait attention, Aidan réalisé qu’il n’était pas des plus à l’aise, ainsi isolé dans le minuscule sous-bois en compagnie du fermier… David ne s’était jamais montré agressif envers lui et Aahron l’appréciait, mais il avait cette aura impressionnante qui l’intimidait un peu.
Ou alors, il était simplement gêné parce qu’il se rappelait avoir vu David près du bassin ce matin et savait qu’il avait assisté à la bagarre entre lui et Nath et l’entendu hurler qu’il allait « tous les crever »…

Tu voulais aller voir quoi au ciné ? J'ai fais court hein, sinon on aura trop vite fini lol puis comme ça, ça te met pas de pression non plus, c'est un sujet détennnte ^^

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Dim 24 Oct 2010, 06:26

D’un signe de tête, Aidan indiqua à David qu’il n’était pas à un tel endroit dans un tel moment pour chercher quelque chose, déclaration qui ne pu convaincre entièrement le canadien sur le moment vu l’hésitation que semblait démontrer le cadet avant de répondre quoi que ce soit. Cependant, la réponse que lui donna Donelly suffit à lui faire croire le contraire avec un certain embarra : raison tout à fait logique d’être caché dans le bois, et l’impression que Handel avait de s’être montré invasif en surprenant Aidan sur le point ou venant tout juste de se soulager suffit pour lui faire oublier en partie une part des impressions étranges que le jeune homme lui laissa quelques instants plus tôt.

L’employer de ferme demeura comme figé pendant les quelques secondes qui s’écoulèrent avant que le blondinet ne lui retourne sa question et ne l’interroge sur ce qu’il avait égaré. Détournant le regard et haussant les sourcils très brièvement, comme en réaction à ses propres pensées, David s’empressa de répondre d’un ton toujours aussi neutre :

« J’ai conscience que cela peut paraître étrange, mais je cherche un balais. »

Il marqua une pause, mais, apercevant clairement malgré l’obscurité le regard incertain et étrange qu’Aidan lui lança, le Nordique cru bon de préciser quelque peu à ce sujet sans même se soucier du fait qu’il pouvait renvoyer l’image qu’il était un peu… « mentalement hors normes » :

« Il a été aperçu pour la dernière fois dans les parages, près de ce bosquet. Comme il n’y était plus j’ai cru bon d’aller vérifier si quelqu’un n’avait pas eu la peu conventionnelle idée de le jeter dans la végétation ou quelque chose du genre… Quoi qu’à bien y penser je ne vois absolument pas pourquoi quelqu’un agirait ainsi. »

Il fronça légèrement des sourcils à ses derniers mots, et le silence relatif –relatif puisque le film battait toujours de son plein à proximité- se réinstalla entre les feuillages. Ne sachant comment réagir à présent, il eut envie de tirer sa révérence et laisser le jeune homme tranquille quand il se remémora soudainement ses précédentes observations et les rumeurs que son partenaire pour l’activité lui rapporta au sujet d’un dérangement survenu plus tôt dans la journée. Encore une fois la tâche que William Ferguson lui délégua lui revint à l’esprit et Handel ne pu s’empêcher vouloir obtenir un peu plus de détails :

« Est-ce que ça va ? »

Il demanda simplement, pas plus sympathique ou plus inquiet qu’il ne paraissait avant d’en venir à ce point.

((ooc: Haha, désolée du temps de réponse... Puis le film c'était un truc bien geek supposé détendre ma soirée (supposé <_<) Scott Pilgrim vs The World...
Bon, pour le catfight aidan/Nath j'voulais le lire mais je ne l'ai pas trouvé <_< ))

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Dim 24 Oct 2010, 11:33

Les lèvres pincées et les mâchoires crispées par une concentration intense, Aidan lutta contre lui-même pour ne pas laisser échapper la remarque qui le titillait. Il était pleinement conscient de sa réputation de bagarreur dérangé, d’adolescent révolté, mais il ne voulait pas qu’on le prenne en prime pour un idiot. Surtout pas David que son frère estimait et de qui il espérait se rapprocher un jour.
Ainsi, alors qu’un silence rébarbatif et quelque peu pesant s’installait, le petit blond ravalait sa remarque sur des nains jaune qu’il avait vu transporter un balai jusqu’à leur maison champignon…
La voix de l’employé de ferme s’éleva de nouveau alors qu’Aidan était sur le point de craquer et d’ouvrir la bouche pour laisser échapper sa blague idiote.

La question, bien qu'anodine lui fit perdre toute envie de s'amuser. Son air renfrogné reparut sur ses traits fins tandis qu’il enfonçait ses mains dans les poches de son jean, laissant échapper un soupir las.
Il s’était attendu à ce genre de dialogue et savait que la population de Grayson serait partagée entre ceux qui éprouverait de la pitié pour lui et ceux qui refuseraient de lui adresser la parole à l’avenir après ce qui s’était passé près de la piscine. En fin de compte, Aidan était presque sûr de préférer qu’on le déteste plutôt qu’on s’inquiète de son état.

Pourquoi ça n’irait pas ?

Cette question était stupide. Ses parents étaient morts, ses frères et lui habitaient provisoirement une maison déglinguée et passait leur temps à se disputer sous son toit. Il s’était battu avec le garagiste du village au matin et s’était pris une raclée. En plus de ça, maintenant qu’il s’en était pris à William en public, il n’oserait plus jamais remettre les pieds à la ferme. Casey et Joshua allaient le détester et il allait perdre le peu d’amis qu’il avait laborieusement réussi à se faire ici.
Cette journée était au moins aussi pourrie que la question d’Handel.

La colère mal placée du garçon se mua cela dit rapidement en simple lassitude et finalement, en chagrin. Il avait tout gâché en cédant aux provocations de Nathaniel. Mais ce fumier ne l’y reprendrait plus. D’une part parce qu’il avait pu mesurer l’étendu de son erreur et devait maintenant en assumer les conséquences et ensuite, parce qu’il l’avait promis à ses frères, tout simplement.
Son regard azuré se fit plus fuyant lorsqu’il reprit la parole d’une voix bien moins assurée.

J’suppose que William vous a demandé de revenir travailler pour lui pour me remplacer à la ferme

Le sujet est à la piscine, pas dans le cinéma plein air, c'est peut-être pour ça ^^
Désolée pour la réponse, j'ai dû tout recommencer. Comme une idiote j'ai copié depuis Word, quitté sans sauvegarder, collé sur le forum et....en codant, j'ai fait une fausse manip' qui m'a ramenée à la page précédente et m'a fait tout perdre T_T Du coup j'ai dû refaire et le coeur n'y était plus vraiment.

Pourquoi cela n’irait pas? Une question à laquelle David ne s’attendait pas en quelque sorte. Il n’était pas expert en relation humaines, mais il aurait cru que le jeune homme allait lui confier quelques impressions au sujet de ce qui s’était déroulé la journée même et ainsi laisser le fermier en apprendre plus sur le petit scandale lui-même et les motivations d’Aidan. Il n’avait pas non plus abordé le sujet directement plus tôt en croyant aussi que le jeune homme le ferait.

Pourtant David avait bien entendu les éclats de voix, les rumeurs et le récit détaillé que son compagnon de tâches manuelles d’aujourd’hui lui raconta presque immédiatement : Handel fut assez malchanceux pour rater l’affrontement entre le jeune Donnelly et le garagiste local au tempérament provocateur. Il se sentait un peu mesquin d’y penser en utilisant les termes « malchanceux » puisque se satisfaire de la détresse des autres n’était pas compatible à son idée de la droiture, pourtant David culpabilisait de ne pas avoir pu être sur les lieux au moment où la bagarre éclata –il était allé chercher un outil dans le coffre de son camion- pour apporter son soutient et pour aider à la modération. D’autant plus qu’il fut assez distrait pour ne pas même se détourner de sa quête aux outils lorsque les cris bien sonores de l’altercation avec Redd et celle suivante avec Ferguson déchirèrent la quiétude du parc.

Cependant, que Aidan déclare presque que tout allait en haussant ainsi les épaules laissa le canadien perplexe. Il ne décelait pas de colère apparente chez l’autre, il avait presque l’air triste tout au plus, mais rien n’indiquant qu’il ressentait quelque chose de l’incident. Pourtant, David ne fut pas longtemps confronté à sa confusion puisque le blond reprit la parole sur un tout autre sujet.

« Eh bien je dois dire que William ne m’a pas donné d’instruction à ce sujet, je poursuit mon travail dans la maison que vous louez pour un petit moment encore… »

Il se tut un instant, conscient à nouveau d’avoir répondu quelque chose presque vide de sens et sûrement peu approprié à la vraie raison qui poussa Aidan à s’informer à ce sujet.

« Mais c’est sûrement signe que William est un de ceux qui ne te feront pas de cas de peu importe ce qui a pu se passer plus tôt. Monsieur le maire connait bien Nathaniel Redd, et j’ai l’impression qu’il sait que tu n’es pas un voyou ou un déviant de quelque façon qu’il soit. Il est un homme de confiance, et c’est lui qui m’a permis de m’intégrer à Grayson en m’employant alors que je n’avais que 18 ans et que beaucoup de gens de la communauté se méfiaient de moi et de mon caractère d’étranger solitaire… »

David n’en ajouta pas plus, se demandant s’il n’était pas allé dans le un peu trop sentimental.

((HJ : je crois que je bats des records de retard en réponse de RP <_<’’’’ Je suis hyper hyper désolée, j’avais toujours ça en tête alors ce n’est pas parce que je t’avais oublié ma Cha TT__TT Enfin, en espérant que c’est pas trop naze, que j'ai réussis à me reprendre de mon fail et de mon aveuglement persistent XD je crois qu’il y a moyen de même clore avant le passage au prochain chapitre *o*))

Ah oui ?

J'en savais rien... Enfin j'avais quand même remarqué que vous étiez du genre solitaire et tout ça mais... j'savais pas que vous étiez pas d'ici quoi. Aahron m'a rien dit. Les autres non plus

Mais pourquoi vous êtes venu vous perdre ici ? J'veux dire... Nous on a quand même une bonne raison d'être là, c'est pas comme si on avait choisi Grayson sur un coup de tête ou en posant notre doigt au pif sur une carte. On est venu pour...enfin vois savez

Alors pourquoi Grayson, monsieur l'étranger solitaire?

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Dim 09 Jan 2011, 02:53

Ce que David affirma à l’intention d’Aidan ne sembla pas pourtant lui remonter le moral sur l’instant, ou du moins pas à première vue : soit le jeune homme le cachait à merveille, soit Handel s’était une fois de plus lancé dans un long discours vain et maladroit sans s’en rendre compte qu’une fois l’occasion de se taire passée.

Cependant, après un léger blanc, un détail sembla attirer l’attention du cadet et il prit la parole à nouveau, cette fois sur un sujet bien différent. Bien sûr l’employé de ferme l’aborda en premier, mais il ne s’attendit pas à ce que le jeune Donnelly réagisse à ce point en apprenant que David était lui-même un étranger dans cette ville. Au début le nordique ne sut s’il devait se sentir quelque peu offensé des remarques de l’autre, demeurant donc muet l’instant qu’Aidan se repositionne et reprenne parole.
Il le laissa poursuivre et ne pu s’empêcher de s’humecter les lèvres et transférer son poids d’une jambe à l’autre avec malaise lorsqu’il comprit que le blondin se retenait d’aborder l’affaire de la disparition de ses parents. David ne commenta toutefois pas encore en espérant que son interlocuteur ne décèle pas son embarras ou du moins ne l’associe qu’aux diverses autres questions personnelles que la discussion soulevaient et rien de plus.

Bien sûr, Handel ne put que tenter de fournir une réponse au final, servie avec un léger sourire qui se voulait rendant l’histoire banale, tout pour détourner l’attention du jeune homme :

« C’est compréhensible si personne ne t’en a parlé : il n’y a qu’une génération ou deux qui doivent s’en souvenir, et je ne crois pas qu’il s’agit là d’un détail qui intéresse assez les gens pour le garder à jour et en répandre l’existence. C’est une raison bénigne d’autant plus : je n’habitais pas au pays avant, mais j’ai perdu mes parents dans un accident de voiture, et comme je n’avais pas de famille immédiate à proximité, on m’a envoyé vivre chez ma grand-mère à Grayson. Pour ce qui est de ses raisons à elle pour choisir cet endroit en particulier, je ne lui ai jamais demandé et je crains de ne jamais plus en avoir l’occasion maintenant qu’elle non plus n’est plus de ce monde.»
Il n’y avait pas d’émotion dans sa voix, non pas parce qu’il n’adorait pas ses parents, mais parce qu’en dix ans et sous les pressions de sa grand-mère, il apprit à aller de l’avant très rapidement. Bien que son ancienne vie aurait pu être bien plus plaisante, non seulement il ne saura jamais vraiment quel aurait été son sort s’il était resté au Canada, mais en plus il ne pouvait pas retourner en arrière ou y changer quoi que ce soit de toute façon. Mieux valait ne plus s’attacher au passé…
« Même à ma maturité et à la mort de ma grand-mère j’ai décidé de rester ici : j’avais un travail et des occupations tous deux stables, je crois que je ne voyais plus l’occasion de quitter cette ville… »

David conclu, omettant plusieurs détails qui le motivèrent à rester à Grayson mais sachant qu’Aidan ne pouvait en faire de cas que s’il les découvrait réellement, chose pratiquement impossible maintenant que les buts de jeunesse du canadien avaient été atteints du jour au lendemain après tant d’années de recherche.

((ooc))buh, j'ai même pas d'excuse pour prendre autant de temps à rép, je suis une loche .__.

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Lun 10 Jan 2011, 17:21

Waw… bah ça alors

J’suis sincèrement désolé pour vos parents… Et pour votre grand-mère aussi

Tout ça pour dire qu’il y a pas de balai ici !

Désolé ! Enfin je suis sûr qu’un des voisins vous en prêtera un ! Puis qui a besoin d’un balai dans un parc, hein ?

Alors voilà… Si… enfin si j’en vois un je vous ferai signe… Voilà…

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Mer 19 Jan 2011, 14:59

Un court silence s’installa à nouveau dans la nuit et entre les deux habitants de Grayson, silence pendant lequel David se demanda s’il n’avait pas rendu l’autre mal à l’aise en abordant un tel sujet en la présence d’un Donnelly. Pourtant, l’expression du cadet ne lui paraissait pas si choquée ou peinée, chose que laissa l’homme quelque peu songeur jusqu’à ce qu’Aidan ne prenne la parole.
Finalement, ce fut plutôt de la surprise que l’autre exprima, suivit de quelques condoléances auxquelles Handel réagit en glissant un simple :

« Très aimable, mais ce n’est rien… »

Un détail attira rapidement l’attention de David sur autre chose que toutes ces histoires de morts : le regard du jeune homme, ces mêmes yeux que l’employé des Fergusons de cessait de scruter le plus lucidement possible afin de chercher à en deviner toutes les intentions, quittèrent la personne de Handel. Le blondin sembla d’abord s’être laissé emporter par quelques pensées aux yeux du nordique, mais ce fut l’espace d’une seconde à peine, avant qu’il ne remarque le froncement de sourcil sur la jeune figure d’Aidan.

Se demandant ce que l’autre aperçu de si intriguant derrière son dos, David amorça un mouvement afin de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule, quoi qu’il ne pu compléter le mouvement que déjà Aidan l’interpela brusquement au sujet d’un balais. Au début Handel en fut quelque peu perplexe, son esprit ayant été momentanément pris par les discussions précédentes, et le temps que l’homme se souvienne de sa quête pour ce simple objet, Donnelly enchaînait déjà avec quelques plaisanteries et un étrange rire.

Le jeune homme conclu d’une façon d’autant plus étrange et laissant à David l’impression que l’autre tentait de mettre fin à cette discussion au plus vite. Même son attitude et quelques tics nerveux ajoutèrent à ce sentiment : l’employé de ferme, encore plus perplexe, demeura figé un court instant et fronça un sourcil. Puis, se rappelant soudainement les bonnes manières et les laissant primer sur sa curiosité et son incompréhension, David décida qu’il était temps pour lui de mener ses ridicules recherches plus loin :

« Une très aimable attention, je te remercie… Et, en effet, ce n’est probablement pas ici que je trouverai ce que je cherche : je crois que je vais reprendre mon enquête ailleurs dans ce cas. Passe une bonne soirée et au plaisir de se recroiser »

Handel y alla de salutations polies bien qu’il se garda de laisser voir que de quitter Aidan aussi brusquement piquait fortement sa curiosité. Avec un salut d’un signe sobre de la tête, l’homme tourna les talons et se dirigea vers la sortie du petit bois, laissant le cadet derrière lui. Ce faisant il lança à la cantonade de subtils regards scrutateurs autour de lui à la recherche de ce qui avait semblé troubler Donnelly, mais il ne vit rien de particulier dans l’obscurité de la nuit.

((OOC : hu hu ^^ Voilà))

Sujet: Re: 03.1. Rustling Leaves [Aidan & David] Mer 19 Jan 2011, 15:15

David à peine éloigné, Aidan se mit à jeter des coups d’œil frénétiques tout autour de lui, à la recherche de la jeune fille qui l’avait conduit jusqu’ici et jouait présentement à cache-cache. Veillant à rester à l’abri des regards des visiteurs du parc, venu assister à la séance de cinéma, il explora les alentours, se sentant parfaitement ridicule.

Zooey ?

Zoo ? T’es où ?

Tu espères vraiment me trouver là

L’adolescent se redressa dans un sursaut, alors qu’il était en train de soulever une lourde pierre sur son chemin. Enfonçant ses mains dans les poches de son jean, il observa la brunette dans un haussement d’épaule désabusé. D’après ce qu’il avait saisi, elle était un esprit alors pourquoi ne pourrait-il pas la trouver sous une pierre où dans le fond d’une casserole ? Il n’avait aucune idée de comment tout cela fonctionnait au juste. Ni pourquoi c’était à lui que tout ça arrivait. Qu’est-ce qu’il avait fait au juste pour hériter de cette tare ?

Je ne me souvenais pas que tu étais aussi mélodramatique

Mais sa remarque n’amusa pas du tout le jeune homme qui la fusilla de ses petits yeux azurés et cernés par le manque de sommeil.

Tu as dis que tu m’expliquerais. Alors vas-y, j’técoute

On n’a plus le temps pour ça. Il faut que tu retournes chez toi

…C’est une blague ?

Non, pourquoi est-ce que…

Tu me fais sortir de chez moi, tu me traines jusqu’ici et puis… tu me dis de rentrer ? C’était quoi l’but de la manœuvre au juste ?

Que quelqu’un te voit

Que…Quoi ?

Quelqu’un t’as vu, tu peux rentrer

Mais… je comprends pas !

Tu comprendras plus tard

Non ! Je veux comprendre maintenant !

Ne parle pas aussi fort, quelqu’un pourrait t’entendre !

Aidan baissa les yeux sur Sob qui le fixait de ses grands yeux sombres.

J’ai pas de conseil à recevoir d’un gros chien mort

Tu vas le vexer

Pourquoi vous m’avez fait venir ?

Je te l’ai dis, pour qu’on te voit ici ce soir

Pourquoi est-ce qu’il faudrait me voir ?

Parce qu’il va se passer quelque chose et que tu as besoin d’un alibi

Un… alibi ?

Un alibi par rapport à quoi ? Qu’est-ce qui va… Mes frères ! Ils vont tenter de…

Non, ça n’a rien à voir avec tes frères. Enfin si, mais indirectement seulement. Et s’ils sont malins, il en leur arrivera rien

De quoi tu parles à la fin !

S’il doit se passer quelque chose de grave, alors je dois prévenir les autres !

Non, tu ne dois rien faire. Tu n’es même pas censé être là

Mais…mais tu m’as fais venir pour qu’on me voit ! Ca n’a AUCUN SENS !

Non, je t’ai fait venir pour que David te voit

David ? Pourquoi lui ?

Tu es franchement chiant, Donnelly…

Bah…j’t’emmerde ! C’est toi qui me fait déplacer pour finalement méfaire retourner chez moi avec des bribes d’informations super inquiétantes ! Tu crois que j’vais me contenter de ça ?

Tu crois que tu as le choix ?

Ouais, je crois que j’ai le choix. Je crois que je vais aller retrouver mes frères toute de suite et plus jamais te parler !

L’adolescent fit mine de se détourner pour traverser les buissons et rejoindre le parc, mais Zooey referma sèchement sa main sur son poignet. Aidan laissa échapper un petit crie. Le contact était glacial, douloureux, presque électrisant.

Lâche-moi !

Levant les yeux au ciel, la jeune fille s’exécuta et soutint le regard inquisiteur du garçon un moment. Elle finit par pousser un soupir et reprit la parole.

Bien, reste si tu veux. Tu seras aux premières loges

Aux premières loges pour QUOI ?

Pour le feu d’artifice bien sûr…

Pourquoi…pourquoi est-ce qu’il fallait que ce soit David qui me voit ?

Pour que tu saches si tu peux ou non lui faire confiance

Comment ça ?

Réfléchis Donnelly…

Je fais que ça

Tu n’y mets pas assez de cœur…

Aidan fronça les sourcils, vexé, mais son visage se détendit peu à peu alors qu’il tentait de s’exécuter et de réfléchir plus fort. Il allait se passer quelque chose et il fallait que quelqu’un le voit sur place pour lui fournir un alibi.
Et pourquoi pas au contraire pour que les soupçons se portent sur lui…

Tu commences à voir où je veux en venir…

Ils vont m’accuser…

Sans aucun doute. Après ta prestation de ce matin, tu peux être certain que les soupçons vont se porter sur toi. Le mignon petit Aidan qui, comme par hasard, avait choisi de ne pas se pointer à la petite fête du village qui va dégénérer…

Mais…mais si David dit qu’il m’a vu, et…et que j’avais l’air de me cacher

Eh bien ils penseront que tu as fais le coup ! CQFD !

Mais j’ai rien fait !

Ca je le sait, mais eux l’ignorent

Mais…mais alors il est encore temps d’emp…

Non. C’est trop tard. Le plus sage à présent, c’est que tu retournes d’où tu viens

Je comprends rien ! Qu’est-ce que tu attendes de moi au juste ?

Tu le sauras bien assez tôt

Je…

Mais il ne termina pas sa phrase. Un hurlement lui parvint, étouffé par les répliques du film qui continuait de tourner. Pourtant, Aidan capta le sens des mots prononcés par une voix féminine qui lui glaça le sang.

La cabine de projection brûle ! LA CABINE BRÛLE !!

Aidan ouvrit la bouche, sous le choc, mais alors qu’il se retournait vers Zooey, il ne pu que constater son absence. Il la chercha des yeux un instant mais dû rapidement se rendre à l’évidence. Elle avait disparu une fois encore. Pour combien de temps ? Il l’ignorait. Mais quelque chose lui disait qu’il ne voulait de toute façon pas vraiment la revoir et pas vraiment en savoir plus.

Bientôt, d’autres cries lui parvinrent et Aidan abandonna ses recherches pour se concentrer sur ce qui se passait dans le parc. La peur au ventre, il tenta de repérer ses frères et amis dans la foule affolée…

to be continued (village) / to be continued (Donnelly)

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03.1. Rustling Leaves [Aidan & David]

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