Road to Salvation
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 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]

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Charlie Doyle
Charlie Doyle



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MessageSujet: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeDim 20 Déc 2009, 02:41

      « Une très bonne séance Madame Hofgood ! » sourit la jeune femme dans un sourire radieux.


    La Madame Hofgood en question la remercia d’un hochement de tête poli et entraina ses cinq marmots à l’intérieur du parc où les ombres commençaient déjà à s’allonger tandis que le soleil déclinait à l’horizon.
    Lorsqu’elle fut assez loin, Charlie fit immédiatement disparaître son sourire pour afficher une moue rébarbative à souhait.
    Quelle idée quand on était une bonne femme aussi froide de pondre autant d’enfant !
    Durant les trois petites minutes qu’elle avait passées devant la table qu’occupaient Charlie et Colleen à l’entrée du parc, elle n’avait pas cessé une seule seconde de les houspiller.

    « Tiens toi droit Leonard, n’embête pas ta sœur ! Sofie, je t’ai vu ! Pose ce caillou ! Dis à ton frère de se taire je n’arrive pas à me concentrer ! Rentre-moi ce tee-shirt Mickael ! Enlève les mains de tes poches on dirait un ouvrier ! »

    Et blablablabla. Elle ne lui avait ni dit bonjour, ni remercier pour les quelques tampons que Colleen avait doucement imprimé sur les petites menottes des cinq petits blondinets parfaitement calmes qui la suivaient comme les canetons suivent leur mère dans la marre. C’est à peine si la brave Madame Hofgood avait relevé les yeux sur elle lorsqu’elle lui avait fourni la somme complète.

    Et elle n’était que la énième mégère qu’elle voyait passer devant sa petite caisse improvisée depuis que celle-ci avait été ouverte. Les gens se précipitaient le plus tôt possible et venaient se faire imprimer le petit tampon alors que le soleil n’était pas encore couché. Juste pour avoir les meilleures places assises durant le grand show mensuel.
    Et quel show ! Il était très étrange qu’elle n’ait encore absolument, de toute sa vie, été tirée « au sort » pour choisir le film diffusé.
    Cette fois-ci, c’était l’employé de la ferme qui avait été désigné. La ferme qui appartenait au maire. Comme par hasard ! Le mois précédent, c’était la fille du shérif, ou peut-être sa cousine. Elle ne savait plus trop. Et quelques fois avant, c’était cette vieille tarée de Madame Pietsky.

    Elle leur avait choisi un film épouvantablement long dont elle avait oublié le titre et qui parlait d’elle ne savait quel holocauste affreusement triste. Bref, une horreur.
    Souvent, quand la séance du mois approchait, Charlie se surprenait à songer à quel film elle allait bien pouvoir choisir. Elle avait songé à Trainspotting, où Las Vegas Parano, quelque chose de plutôt exotique pour ces braves habitants de Grayson.
    Si elle faisait une telle chose, elle savait qu’elle était définitivement ruiné question réputation, elle ne voulait pas en arriver là, elle en était déjà tellement proche. L’idée pourtant, la faisait hurler de rire, au sens propre, et ça l’amusait d’y penser quand même.

    De toute façon, elle ne pensait à rien de tout ça pour l’instant.
    Colleen l’avait bien sentit d’ailleurs. Charlie qui avait l’habitude de tenir une caisse, ceci étant la principale activité de ses journées, avait pourtant été pitoyable ce soir. Elle se trompait dans ses comptes, ne rendait pas toute la monnaie, en rendait trop parfois et était obligé de courir après Monsieur Turtletub pour récupérer les 4 dollars qui n’étaient pas à lui mais qu’elle lui avait donné quand même.
    Son amie s’était un peu moquée d’elle et l’avait questionné mais elle était restée évasive, ses deux iris noisettes braquées sur le coin de la rue qu’elle pouvait voir de sa chaise lorsqu’un troupeau de spectateurs empressés ne venaient pas lui boucher la vue.
    Même si Colleen était ce qui ressemblait le plus à son unique amie dans les parages, et ce malgré qu’elle soit la fiancée de son ex-et-détesté-petit-ami Grifith (qui était en réalité un garçon adorable et très stable) elle ne lui avait pas encore raconté sa rencontre avec les Donnelly, ou plutôt, le Donnelly tout particulièrement.
    Elles en avaient vaguement parlé quelques jours auparavant, comme on parle du potin à la mode du village, et Charlie avait du se mordre la langue et les joues pour ne pas sauter sur l’occasion et lui raconter sa soirée, les cocktails, le vol de voiture et le baiser devant le pas de sa porte, comme dans les films qu’elles regardaient souvent toutes les deux.

    Et là bien sûr, si elle guettait le coin de la rue, c’était parce qu’à tout moment, le grand blond était susceptible de surgir, les mains dans les poches de son jean usé, son gros blouson malgré l’été et son air d’avoir envie d’allumer des incendies.
    Bon, elle exagérait un rien l’image, mais si elle s’était appelée Bridget Jones, tout ça aurait été plus cohérant.
    Heureusement, elle était plus mince que Bridget Jones.

    Ses yeux toujours fixés, par intermittences tout de même, sur ce fameux coin de rue, Charlie calcula à peine lorsque Colleen s’éclipsa pour allez se chercher une part de gâteau.
    Elle s’était finalement lassée de la charrier sur son spectaculaire manque d’attention et de son manque de conversation flagrant.

    Les minutes passèrent, les habitants aussi. Colleen devait pétrir la pâte de son gâteau elle-même car elle ne vit plus sa tignasse rousse dans les parages.
    Vaguement outrée d’avoir été ainsi abandonnée, Charlie se désintéressa du coin de rue pour balayer la foule déjà présente à quelques mètres d’elle d’un regard inquisiteur. Elle avait du rejoindre Grifith et ils étaient sûrement entrain de se bécoter et de prévoir leur mariage et leur avenir radieux sur le quel elle avait elle-même craché quelques années plus tôt.
    Et elle pendant ce temps, tenait la caisse, comme d’habitude, seule, subissant les regards pleins de jugements de cette bande de plouques décérébrés, espérant apparemment en vain que Samuel ne la rejoigne ! D’ailleurs, elle s’était promis d’arrêter d’espérer n’importe quoi de n’importe qui comme d’habitude. Si il ne voulait pas venir, tant pis pour lui, elle n’allait sûrement pas l’attendre et courir après lui comme une idiote ! Ce n’était pas le premier mec qui lui posait un lapin de toute façon. Même sa soit disant meilleure amie la lâchait comme une fourbe, alors elle n’était plus à ça près.

    Hors d’elle, Charlie arracha son regard sombre de ses voisins amassés autour du stand des boissons.

    Et Samuel était là, debout.

    Elle mit quelques secondes à recoller son image à sa juste place dans son esprit.
    Une fois cela fait, elle avait déjà totalement oublié l’ennui, Colleen, Grifith, le film, son énervement, l’injustice du monde et le reste. Elle affichait désormais un sourire radieux et félicita Colleen d’avoir pensé à se tirer pour la laisser seule avec Samuel.
    La vie était sacrément bien faite parfois !

      « Tiens, Salut Samuel » lança-t-elle bêtement sur le ton très bien imité de la fille qui ne s’y attendait absolument pas mais qui est vraiment bien contente de la surprise.
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Samuel D

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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeMar 22 Déc 2009, 02:45

    « Tu vas vraiment porter ça? »

    Tandis qu’il se regardait, ou plutôt s’admirait depuis maintenant cinq longues minutes sous toutes les coutures possibles, la voix de sa belle sœur sortit Samuel de ses pensées et de sa douce contemplation. Plissant les yeux, jusque là fixés dans leur propre reflet, il tourna lentement le regard vers la jeune métisse, sans expression particulière et se recula alors de quelques pas, se lançant un nouveau coup d’œil. Il portait un t-shirt du groupe mythique ACDC, qui avait fait son temps et dont le ton délavé et les lettres effacées par endroit en disait long sur la date d’acquisition. Se tournant, il baissa le regard vers son postérieur, divinement moulé dans ce jean foncé, qui, par miracle, n’avait aucun trou. Sa veste en cuir trônait sur le panier d’osier de linge sale, et malgré la lourdeur de ce mois de juin, il était décidé à ne pas déroger à la règle ‘mec en cuir est cool et sexy’. Ce dernier haussa alors les sourcils, ne comprenant pas la question de Allie, des plus déplacées.

    « Tsss, t’y connais rien, j’suis beau comme un dieu » répliqua le grand blond, passant ses deux mains sur son torse athlétique.

    Fixant de nouveau sa belle-sœur, il la vit lui renvoyer un regard sceptique avant de disparaître dans le couloir. Il aurait préféré qu’elle dise quelque chose, mais ce silence était bien plus parlant qu’une quelconque remarque. Humidifiant ses mains, il les passa rapidement dans ses cheveux en guise de brushing et quitta la salle de bains, contrarié.
    Sortant son portable, il jeta un œil sur l’heure, et leva les yeux au ciel. Son aîné allait encore le traiter de gonzesse si jamais ce dernier était déjà prêt. Il faut dire qu’après un mariage et un gosse, et la mode crâne rasé skin-head, la négligence avait gagné la bataille. C’est en tout cas ce qu’il se plaisait à rappeler à Aarhon lors de ses nombreux pics.
    Descendant au salon, il fut satisfait d’être le premier et alluma la télévision en attendant que le plus vieux des Donnelly daigne pointer le bout de son nez. C’est qu’il avait rencard! Même dans le trou du cul du monde, avec des dettes et un deuil, et une fratrie de barjots, il avait réussi à avoir un rendez-vous. Sans compter que c’était elle qui lui avait proposé et que Charlie était sans aucun doute la fille la plus cool de ce patelin, et la plus jolie. Il était vachement doué, ou sacrément veinard. Sûrement un peu des deux.

    A bout de patience, il se décida à remonter, décidé à voir ce que fabriquait son frère et le trouva dans sa propre chambre, Aarhon squattant le salon par manque de place. Croisant les bras sur sa poitrine, il se mit à taper du pied, comme pour lui signaler son impatience et son vis-à-vis eut tôt fait de lui renvoyer un regard emplie d’amertume qui devait se traduire par « tu te moque de moi? » Si ce n’était pas ça, c’était sacrément bien imité. Sam se contenta d’un grand sourire aux dents blanches et d’un haussement d’épaules.

    « Tu vas pas y aller habillé comme ça j’espère? »

    Ce n’était pas la voix de Aarhon mais de Isaac qui résonna au dessus de son épaule, et lui fit perdre son sourire par la même occasion. Mais…il s’étaient ligués les enfoirés! Il était beau comme un dieu! Comme un dieu, et c’est vexé qu’il lui fit un pas à l’intérieur de la pièce et lui claqua la porte au nez.

    Dix minutes plus tard, et seul, son frère l’ayant gentiment évincé de la demeure familiale, Samuel se trouvait dans le parc de la ville, se laissant dévisager par les habitants, déjà nombreux. Il était sûr que c’était à cause de ce t-shirt blanc et de cette veste en coton gris clair, enfilées à la dernière minute. Heureusement, il lui restait son jean et son postérieur d’apollon en lot de consolation.

    Reprenant confiance, le jeune homme repéra rapidement le guichet où se trouvait la caissière et son sourire, envolé en même temps que sa veste en cuir, retrouva bien vite place sur son visage. Marchant à grandes enjambées, il profita que cette dernière promenait son regard sombre sur la foule pour se placer en face d’elle et agrandit d’avantage son sourire quand elle dénia porter son attention sur lui. Mais maintenant qu’il était devant elle, il se trouvait soudain bien ridicule.

    « Euh ouais…c’est moi » répondit-il, se rendant compte quand les mots sortirent de l’absurdité de sa phrase.

    Enfin non, elle était d’une logique imparable, sans doute un peu trop.

    « Je précise parce que sans le cuir les gens ne semblent pas me reconnaître » précisa ce dernier en bombant le torse et en levant le menton. « Je suis devenu honorable » affirma ce dernier tandis qu’une sexagénaire le dévisageait avec méfiance et aversion. « Ou pas » ajouta ce dernier en haussant les épaules, prenant place sur la chaise libre aux côté de la jolie brune.

    **détourner ta stupidité sur une blague, bien joué mon pote, t’es un dieu**

    « Bon alors dis-moi, on va se passer des formules d’usage et je vais passer directement aux choses sérieuses. Je veux savoir ce qui m’attend ce soir » lança-t-il en se frottant les mains. Puis se rendant compte de l’ambiguïté de sa phrase, il se racla la gorge et baissa les yeux. « Enfin le film quoi! »

    **Gros malin**
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Charlie Doyle
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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeMer 23 Déc 2009, 01:55

    Charlie détourna immédiatement le regard, levant une main devant le visage de Samuel comme pour symboliser un hypothétique panneau stop.

      « Oh tu n’as pas envie de me lancer sur ce sujet, crois-moi ! » s’exclama-t-elle avec un sérieux feint, secouant ses petits cheveux sombres tandis qu’elle hochait la tête dans un avertissement muet « Tu as comme qui dirait mit le doigt sur le sujet délicat de la soirée. Figure-toi que chaque mois, quelqu’un est ‘tiré au sort’ » articula-t-elle en mimant bien clairement les guillemets « et cette personne choisi un film pour la séance du mois ! Ce mois-ci, c’est David qui a été choisi. Attends, je pense qu’on le voit d’ici… » elle se pencha en avant et plissa ses yeux sombres « Là-bas, tu le vois ? Il boit une bière. Un grand brun baraqué. Ne regarde pas trop ! » ajouta-t-elle très vite tandis que son interlocuteur observait le type en question « Il est très gentil, enfin il n’articule jamais autre chose que ‘Bonjour Charlie’, ‘Voici tes 12 dollars 50 Charlie’, ‘Merci Charlie’, ‘Au revoir Charlie’, enfin tu vois le genre. Le souci de ce soir est qu’il à aussi très manifestement des goûts de chiottes » avoua la caissière un ton plus bas « Il à choisi un pure truc de gangsters des années trente très certainement tourné avant que je ne sache ce qu’était un préservatif. Et crois-moi, avec la mère que j’ai eu, j’ai su ce qu’était un préservatif avant de savoir que le Père Noël était un emblème capitaliste ! Ce gros pervers avec son costume rouge » marmonna-t-elle avec dégoût.


    Elle poussa vivement un soupir puis haussa une épaule, levant les yeux au ciel.

      « Tout ça pour dire : oublie les choses sérieuses pour ce soir, c’est mort »


    A cette remarque, elle fronça les sourcils d’un air songeur.
    Elle avait bien entendu capté le malentendu dans la question du jeune homme, et elle espérait vivement qu’il comprenne que, lorsqu’elle parlait de choses sérieuses, elle parlait d’un point de vue parfaitement cinématographique et rien d’autre.
    Elle ne parlait pas du malentendu.

    Bien qu’en fait, elle n’était pas certaine de jusqu’où allait le malentendu, ni même si elle voulait le rendre entendu, d’ailleurs.

    Et come tout ceci était bien trop compliqué, elle décida de ne plus y penser et balaya l’information dans le rayons poussiéreux et encombré de son cerveau où elle rangeait toute les choses sur les quelles elle ne voulait pas se fouler.

    Pour donner le change elle releva ses yeux noisette sur le jeune homme. Elle lui sourit et appuya sa joue sur sa main, son coude sur la petite table.

      « Pas trop déçu j’espère ? C’est vrai qu’en t’invitant je ne t’ai pas mis en garde à propos des goûts vieillots de nos voisins et de l’éventualité de se faire chier. Il y a un an où deux cela-dit ils avaient passé un chouette film, avec ce mec qui joue dans cette série marrante là… j’sais plus son nom. Oh ! Et cette brune qui fait la reine dans le truc de l’espace ! Tu vois de qui je parle ? »


    Elle-même avait du mal à voir de qui elle parlait et espérait que par miracle, Samuel éclaire sa propre lanterne.
    Elle espérait aussi que la source était tarie, et qu’elle n’avait plus rien à dire, parce que le son de sa voix la fatiguait elle-même mais qu’elle n’arrivait jamais à se taire quand elle était un peu stressée.
    Rien de bien méchant, mais Samuel n’y était certainement pas pour rien…
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Samuel D

Invité

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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeVen 25 Déc 2009, 03:18

    Comme un invité poli et obéissant, l’antithèse même de Samuel, ce dernier écouta le discours peu engageant de son interlocutrice, tournant son regard vers la foule pour observer celui qui avait eu l’honneur de choisir le film de ce soir, le reportant rapidement sur la brunette quand elle lui dit d’être discrète. Docile et attentif, encore une antithèse.
    A vrai dire il aimait bien les films de gangsters. Comme tout adolescent qui se respecte et qui avait un jour pensé à devenir un baron de la drogue, le jeune homme avait porté un polo en hommage à Al Pacino dans Scarface, et pendant un temps, il avait même obligé Aidan à l’appeler Tony Montana. A l’époque il trouvait ça cool et provocateur. Maintenant qu’il y repensait, il trouvait cette attitude complètement stupide et has been. Il n’empêche qu’il avait dû voir tous les films du genre une bonne quinzaine de fois et l’idée de se taper une rediffusion en compagnie de gens antipathiques le désenchanta effectivement, ce qui se ressentit sur la grimace qu’il adressa à la caissière.

    Et en plus, d’après les dires de cette dernière, et malgré les nombreux fantasmes qu’il avait entretenu jusqu’à cette soirée, rien de sérieux ne se passerait ce soir. Encore que, après ces phrases à double sens, il avait du mal à discerner ce qui concernait le film et ce qui concernait….enfin autre chose que le film.
    Il en revînt donc à ce fameux film, passé il y a plusieurs années, et bien qu’aucun titre ne lui vienne en tête, il fit rapidement le rapprochement avec les deux acteurs en question.

    « Nathalie Portman et le petit nabot de Scrubbs? » demanda-t-il à tout hasard en commençant à fouiller dans les poches de sa nouvelle veste.

    Non pas qu’il soit un grand fan de cette série mais les répliques et les petits surnoms du docteur Cox lui laissaient toujours ce petit sourire de satisfaction sur les lèvres. Et puis bien qu’il n’ai rien spécialement contre les acteurs, qu’il n’avait jamais vu ailleurs que dans la dite série médicale, il n’avait pas besoin de réfléchir en la regardant et se sentait même parfois intelligent. Parfois…

    « Faudra que tu me rencardes sur le sujet, tant que c’est pas une amourette pour adolescentes, je suis bon spectateur » ajouta ce dernier dans un bref sourire, se levant légèrement de sa chaise pour fouiller les poches de son jean, en vain.

    Se rasseyant quelque peu frustré, il se rendit compte que ses clopes étaient restées dans sa veste en cuir. Voilà qui lui apprendrait à écouter les conseils avisés de Allie et de Isaac.
    Prenant un prospectus dans ses mains, il put enfin voir le titre du film et un léger sourire en coin étira ses lèvres, alors qu’il tournait légèrement son visage vers sa partenaire.

    « Un film oscarisé de Brian de Palma avec Sean Connery et De Niro? Et tu appelles ça des goûts de chiottes? » questionna ce dernier en laissant glisser le papier plus loin. « Dommage que je l’ai vu, revu, et encore revu. » bougonna ce dernier en se penchant vers la table, croisant ses bras et posant sa tête sur ses mains. « T’es obligée de rester toute la soirée ou tu fais seulement acte de présence pour les billets? Sinon, on pourrait…éventuellement… » commença ce dernier un peu mal à l’aise. « Hum, s’éclipser pour traîner, ou bien… »

    Mais il n’eu pas le temps de terminer sa proposition que la silhouette d’un grand blond se profilait devant lui. Et ce n’était sans doute pas plus mal vu qu’il n’avait aucune conclusion à son début de proposition. Après tout, les choses sérieuses étaient mortes pour ce soir, elle l’avait dit. Et il se voyait mal lui demander si il était question du film ou de quelque chose de plus personnel.

    « Ah t’es là » lança-t-il simplement à l’ouvrier, dans une perspicacité que lui seul savait aussi aisément mettre en avant inutilement.

    Se redressant, et collant son dos à sa chaise, il fixa longuement son aîné, se demandant ce que ce grand benêt attendait en les fixant de la sorte, avant de se rendre compte, de longues secondes plus tard, qui avaient du sembler embarrassantes pour son frère et Charlie, qu’ils ne s’étaient pas encore rencontrés et qu’ils attendaient probablement qu’il daigne faire les présentations.

    « Je te présente Charlie. Elle est caissière à l’épicerie. La plus cool de Grayson. Charlie, Aarhon, le deuxième moins cool de la fratrie » annonça Samuel, qui n’était pas sûr qu’après l’incident de la voiture volée, que tout se passe le plus merveilleusement du monde.

    Mais si Aarhon lui cassait ses plans, il le tuerait c’était certain. Ou pire, il lui ferait la tête pendant au moins deux jours.
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Aahron Donnelly
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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeVen 01 Jan 2010, 16:13

    Si Samuel était décidé à s’habiller comme s’il allait à un concert de rock, quitte à faire s’évanouir de frayeur la moitié des vielles dames de Grayson devant son look de motard sans moto, Aahron, lui, n’avait pas la moindre idée du look à adopter. Et si on voulait être tout à fait honnête, il s’en fichait éperdument. Bien sûr, cette « soirée » à Grayson était sans doute un bon moyen de chercher des informations sur le prétendu accident de leurs parents, et en plus, cela permettrait peut-être de détendre l’atmosphère à la maison. Mais maintenant qu’il était mis devant le fait accompli, à savoir que la soirée débutait dans moins d’une heure, il traînait des pieds pour y aller.
    Curieusement, se mélanger aux ploucs du coin ne semblait pas poser le moindre problème à Isaac et Allie, où alors ils le cachaient bien. Samuel semblait être ravi d’y aller, ce qui mettait sérieusement la puce à l’oreille à l’aîné, et Aidan était plutôt apathique, comme c’était devenu son habitude depuis quelques mois. Il n’avait pas l’air ravi, mais c’était plutôt difficile d’en juger. Oui, en définitive, le plus suspect était bien Samuel, et Aahron se promit d’éclaircir ce petit mystère : en général, son frère avait la manie de trouver les ennuis dans les endroits les plus inattendus, et le fait qu’il ait l’air particulièrement impatient n’était pas bon signe en général.

    Finalement, Samuel avait opté pour des fringues plus passe-partout et était parti devant, tandis qu’Aahron se dépêchait d’enfiler ce qu’il avait de potable sous la main. De potable et de passe-partout, surtout : il n’aimait pas plus que cela se faire remarquer.
    Les gens de Grayson considéraient apparemment cette séance de cinéma comme la fête de l’année, et beaucoup était déjà présent, à ce que le blondinet pu remarquer. Il eut l’occasion de remarquer autre chose, d’ailleurs : son frère Samuel, assis sur une chaise auprès de la jeune fille qui tenait la caisse, parlant avec elle comme s’il la connaissait depuis toujours. Ce qui était techniquement impossible, à moins que… à moins que ce soit avec cette fille que le petit Sammy avait passé sa soirée à vadrouiller, le jour où il s’était rendu coupable du vol de la voiture familiale. Regardant avec curiosité les deux jeunes gans, l’aîné oublia légèrement qu’il se tenait planté debout comme un idiot, les yeux fixés sur la jeune fille qui se tenait à côté de son cadet. Ce dernier sembla d’ailleurs remarquer que pour venir se présenter et engager la conversation, Aahron avait légèrement besoin de savoir qui était cette fille. Samuel répara vite sa bourde,

    Charlie, donc. Caissière à l’épicerie, ce qui expliquait sans doute le temps qu’avaient mis les garçons le jour de leur arrivée, pour choisir trois boites de conserves et deux bouteilles d’eau. La plus cool de Grayson, cela restait à voir, mais l’aîné des Donnelly remarqua que son frère faisait à nouveau preuve de son goût en matière de filles. Peut-être que parfois, il choisissait les pire pestes, sales petites connes et autres joyeusetés, n’empêche, il devait lui reconnaître ça : en général, ses conquêtes étaient adorables, et Charlie ne faisait pas exception à la règle.
    La phrase de présentation de Samuel, par contre, laissait clairement à désirer. D’accord, il n’était pas le type super cool dont son petit frère rêvait, mais quand même, un poil de gentillesse en plus n’aurait pas été de refus ! Devinant sans peine qu’Isaac était sans doute l’ennemi numéro 1 de la « cool-atitude » prônée par Sammy, Aahron esquissa tout de même une grimace. Si Samuel ne se privait pas de le charrier, son aîné n’allait pas s’imposer de limites non plus !


    "Salut, Charlie. Je suis peut-être beaucoup moins cool que super-Samuel ici présent, mais cela présente des avantages que Monsieur Immature ne pourra jamais soupçonner. Celui de conduire une voiture sans avoir besoin de la voler, par exemple."

    Lança Aahron avec un sourire ironique à son petit frère. S’approchant de la table où reposaient la caisse et tous les trucs nécessaires à la bonne marche de la manœuvre de paiements (quelle curieuse tournure de phrase xd), l’aîné des Donnelly s’appuya nonchalamment avant de tendre à Charlie le prix du billet. Histoire de régulariser tout ça, avant de commencer à discuter : Aahron n’en avait peut-être pas l’air, mais il aimait bien que tout soit carré. Une fois le prix acquitté, il demanda à la jeune fille.

    "Ca fait longtemps que tu habites dans le coin ? Grayson, ça n’a pas franchement l’air de l’endroit idéal pour grandir, sans vouloir t’offenser. Même si ça a l’air de bien t’avoir réussi… Samuel aurait dépéri sans bars à fréquenter et sans tables de poker où tricher."

    Commenta d’un ton badin l’aîné.
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Charlie Doyle
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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeDim 03 Jan 2010, 23:09

    Même si le sourire de Charlie était resté aussi large que sincère, quelque chose dans ses yeux noisette ne riait plus vraiment.
    Quelle étrange entrée en matière pour le fameux Aahron, l’aîné des Donnelly qu’elle croisait enfin d’un peu plus près, et autrement qu’en caleçon, dans le rétroviseur d’une voiture volée.

    Déjà, on pouvait dire qu’il choisissait son moment. Il débarquait pile poile à l’instant où Samuel allait lui proposer de s’éclipser en tête à tête. Rien que pour cette unique raison, et même si il l’ignorait certainement et qu’il n’avait pas fait exprès, il méritait d’être pendu.
    C’est sûrement pour ça d’ailleurs que son entrée en matière la crispa un peu. Il les avait interrompu en plein moment M, du coup, même si il lui avait offert des fleures, elle aurait trouvé le moyen de critiquer l’approche. C’était loin d’être impartial mais elle n’avait pas envie de lutter contre ça.
    Cela faisait des heures qu’elle attendait ce moment précis, des jours mêmes ! Depuis qu’elle avait invité Samuel en vérité. Elle savait que l’aîné n’allait pas passer la soirée avec eux, et qu’il y aurait certainement d’autre moment M avec Samuel durant la soirée pourtant, l’idée de devoir attendre encore, rien qu’une vingtaine de minutes, la contrariait plus que de raison.

    Et puis surtout, la critique voilée l’était à peine.
    Oui, Grayson était un trou paumé, et les gens n’y étaient pas aimable pour un sous, bizarre souvent, même un peu glauque pour certain. Mais il y avait pourtant des gens très bien aussi !
    Son amie Colleen, bien qu’un rien égoïste et futurement marié à son ex-petit ami, était une fille adorable et pleine de qualité. Tout comme son fameux ex petit-ami, Grifith, tellement intègre qu’il en devenait soporifique. Et son patron, le shérif Spelling, était un mec un peu froid, mais elle avait toujours trouvé qu’il avait de la gueule, et une certaine classe avec son air si sobre.
    Sans oublier leur brave Maire, Ferguson, et sa femme, toujours si polie ! Leurs gosses étaient deux petites pestes mais elle avait toujours eu un faible pour leur papa le fermier sexy et son fidèle employé, David, la montagne canadienne qui n’enchaînait jamais plus de trois mots mais qui était d’une courtoisie plaisante. Elle avait eu l’occasion de les voir bosser tous les deux à la ferme, le spectacle était ravissant.
    Sans oublier leur brave ‘pseudo docteur’, Clyde, bizarre, comme tout Redd qui se respecte, certes, mais sincèrement gentil.

    Bref, oui, Grayson était un patelin totalement pourri, et même si elle l’avait longtemps détesté, si elle avait l’impression que venir de cet endroit brouillait son karma et lui foutait la guigne, elle y avait pourtant effectivement grandit, et si quelqu’un pouvait se permettre de critiquer cette petite ville, c’était elle, et pas un vague touriste comme Aahron.

    Qu’est-ce qu’il y connaissait lui ? Il n’était pas là depuis une semaine alors comment faisait-il pour savoir que Grayson n’était pas un bon endroit où grandir ?
    Pour y avoir grandit justement, Charlie avait été obligé de trouver de bons côtés à ce village, et elle ne les inventait pas, ils existaient bel et bien. Ils ne sautaient pas aux yeux, évidemment, pourtant Charlie n’avait jamais trouvé d’endroit parfait ou s’établir.
    Comme toute chose, une opinion, aussi sincère soit-elle, passait toujours par le filtre du point de vue.
    Charlie et Aahron regardaient dans la même direction, mais pas depuis le même banc…

    Pourtant, et malgré toutes ces pensées, elle ne s’était pas arrêtée de sourire. Si elle lui reprochait de se fier à une première impression, elle ne devait pas tomber dans le même panneau, et ne pas lui coller le tampon ‘naze’ sur le front à peine rencontré.

      « Oui, ça fait longtemps. Tellement longtemps que je peux même t’affirmer qu’au drugstore –puisque nous n’avons pas de bar en vérité – il n’y a pas une seule table de poker, ni de joueurs d’ailleurs » précisa-t-elle « Je préfère penser que c’est moi qui empêche Samuel de dépérir. Je ferai office de Dame de Cœur. Tu devrais t’en trouver une toi aussi, l’air de la campagne n’a pas l’air de te séduire »

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Aahron Donnelly
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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeMar 19 Jan 2010, 21:04

    Franchement, si on devait lui demander son avis, Aahron aurait dit qu’il s’était comporté de façon tout à fait exemplaire : pas de critiques ouvertes, pas de sarcasmes, non, juste l’allusion que Grayson n’était franchement pas top. En bref, exactement ce que ses frères et lui pensaient depuis leur arrivée ici. C’était un point que l’aîné avait en commun avec Samuel, d’ailleurs : quand il avait quelque chose à dire, il y allait franco. Et ce patelin ne lui plaisait pas, c’était clair. A qui aurait-il plût, d’ailleurs ? Trois pelés et deux tondus, c’est peu pour vivre la grande vie. Comparé à Cleveland, et même à pas mal d’endroits où il avait mis les pieds, Grayson était mieux, et c’était un fait.
    Charlie avait continué à sourire, pourtant, même si Aahron trouvait ce sourire un peu tendu. Un simple effet de son imagination, sans doute, ou alors un air qui dissimulait bien le fait qu’il avait interrompu un moment privilégié entre les deux jeunes gens.

    A la réflexion, d’ailleurs, il avait sans aucun doute interrompu la phase « flirt » de Samuel. A cette idée, l’aîné décocha un grand sourire à son jeune frère : rien ne pouvait lui faire plus plaisir que d’enfoncer le jeune homme. C’était d’ailleurs une juste vengeance quand à l’incident de la voiture, si on y réfléchissait bien.
    Charlie répondit à sa question, et l’aîné des Donnelly reposa ses yeux bleus sur la jeune fille. Elle n’était pas vilaine, en verité, et il comprenait un peu mieux maintenant pourquoi Sam lui avait faussé compagnie, la dernière fois. Nul doute qu’il était en compagnie de cette fille, même s’ils n’avaient pas abordé le sujet !

    Ainsi donc, Charlie était native d’ici. Aahron, quand à lui, n’imaginait pas grandir dans un endroit aussi petit, ni même voir son fils y grandir. Que ferait Petey, alors que le plus proche cinéma devait être à 30 bornes de là, et ne parlons même pas du moindre amusement destiné aux gamins de son âge. Mais Charlie, elle, ne semblait pas désappointée d’avoir dû vivre ici, aussi l’aîné ne chercha pas à pousser plus loin la conversation sur ce sujet risqué.
    Et puis elle enchaîna sur Samuel. Allons donc, c’était elle qui l’empêchait de dépérir, Elle qui mettait un peu de couleur sur ses joues, elle qui faisait naître ce sourire niais qu’il abordait à cet instant précis ? Enfin, vint la goutte d’eau qui fait déborder le vase : l’air de la campagne ne lui réussissait pas ? Lui aussi, il devait se dégoter une demoiselle de Grayson pour être heureux ?

    Aahron lui lança un sourire goguenard, s’approchant un peu plus jusqu’à se retrouver à quelques mettre de la demoiselle qui venait de lui faire la leçon. Après une pause toute théâtrale, il déclara avec emphase :


    "Tu sais, charmante petite Charlie, je ne veux pas te vexer mais…. Samuel n’a pas besoin de grand-chose. Tu le fais boire, et il est le plus heureux des hommes. Je reconnais que le sourire niais lui sied parfaitement au teint, mais pour moi, sans façon, j’ai déjà donné. Quand à l’air de la campagne, comme tu le dis si bien, je ne suis pas fan. Ca manque d’un je-ne-sais-quoi de gaz d’échappement, de tumulte et de conversation."

    C’était certainement ça qu’il détestait le plus, à Grayson : le silence. Trop de silence tue le silence, et dans le coin, c’était mort de chez mort.
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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeMer 20 Jan 2010, 02:00

    Comme il était blasphématoire pour Charlie de préférer la ville à la campagne ! Et elle savait de quoi elle parlait pour avoir tester à maintes reprises la vie citadine ! Elle n’en gardait qu’une ribambelle de souvenirs tous plus nazes les uns que les autres. Il ne lui était jamais arrivé que des crasses chaque fois qu’elle s’était éloignée du village.
    Elle préférait et de loin qu’il ne lui arrive jamais rien d’intéressant à Grayson, plutôt que de subir sa malchance congénitale ailleurs.
    Evidemment, sa malchance n’avait rien à voir avec la vie citadine en elle-même, il fallait juste trouver autre chose qu’elle-même et sa naïveté stupide à blâmer.
    Si jamais elle avait eu de la chance lors de ses escapades en dehors de Grayson, elle aurait sans doute tenu le même discours qu’Aahron. Mais ce n’était pas le cas, alors elle n’était pas d’accord.
    Logique ! Partial, mais logique.

    D’ailleurs, la preuve qu’il pouvait arriver de bonnes choses à Grayson : Ils étaient là, eux ! Les Donnelly. Et elle avait rencontré Samuel !

    Bien qu’apparemment, la chose ne semblait pas si extraordinaire que ça. Selon Aahron, un verre de bière et Samuel était en extase.
    Le premier instinct de Charlie fut de gober mot pour mot ce que l’aîné des frères venait de lui dire. Mais elle savait aussi qu’elle avait toujours eu tendance à être un brin parano et encore une fois, un peu naïve. Son bon sens lui soufflait que tout ça n’était que de l’ironie, et qu’Aahron voulait simplement charrier son cadet et le mettre mal à l’aise devant elle.

    Peut-être que si Aahron faisait ça, c’était parce qu’il savait que Samuel en pinçait pour elle, peut-être même que Samuel lui en avait parlé et lui avaient confié des choses ! Elle n’avait ni de frère ni de sœur, mais elle savait que c’était le genre de discussion que pouvaient avoir deux frangins lorsque l’un d’entre eux avait un penchant pour une fille.
    Du style ‘Tu m’as l’air bien rêveur mon cher Samuel !’, ‘Oh tu sais Aahron, et bien… il y a cette fille !’, ‘Mais quelle fille ?’, ‘Tu sais, Charlie, cette fille qui travaille à l’épicerie et avec qui j’ai volé ta voiture pour aller boire un cocktail !’, ‘Ooooh, cette fille ! Je vois ! Sacré Samuel ! Je vous souhaite tout le bonheur du monde pour les 4 siècles à venir ! ’

    Bon, ils ne se l’étaient surement pas dit comme ça, mais c’était toujours très plaisant de se l’imaginer. La preuve qu’elle n’était pas à 100% dans le faux, c’était que Samuel avait un sourire niais ! Et il avait ce sourire niais rien que pour elle !... Sûrement pas pour l’alcool parce qu’il n’y en avait pas à moins d’une bonne 30ène de mètre d’eux et que Samuel n’avait encore rien vu.
    Finalement, elle était bien contente qu’il soit venu s’incruster, il lui faisait remarquer des choses vraiment très intéressantes !

    Enfin, maintenant qu’elle y regardait de plus près, Sam ne riait en fait plus du tout. Il avait plutôt l’air de fulminer silencieusement.

    Apparemment, la direction que prenait la conversation ne l’enchantait pas autant que Charlie et, par soutient, elle décida de se garder de poser la moindre question sur le sourire niais et enchaina plutôt du côté des gaz d’échappement…

      « Je suis certaine que je pourrai te trouver mille raison de préférer la campagne à la ville, mais soyons raisonnable, je n’ai pas le temps de les exposer toutes les milles, et je n’aime pas parler des choses à moitié, alors je ne vais simplement pas le faire ! » s’exclama Charlie en haussant une épaule, son sourire maintenant parfaitement retrouvé « Et puis, si vraiment tu es en manque de gaz d’échappement et de tumulte, tu peux toujours aller voir au garage, je suis certaine qu’ils ont tout ce qu’il faut question gaz d’échappement et tumulte ! »


    Non, effectivement, ce n’était pas subtile, ni délicat, mais quitte à entretenir une conversation ‘deux pieds dans le plats’ autant y aller franchement. Pourquoi pas, si la chose restait courtoise !
    Madame Pietsky, pour ne citer qu’elle (et Dieu seul savait qu’il y en avait d’autre) lui avait raconté par trois fois déjà l’escapade des quatre frères Donnelly dans le garage de la famille Redd (et chaque fois une version différente, d'ailleurs)

    On pouvait dire qu’ils avaient l’art et la manière de commencer finement eux aussi ! Les premiers habitants à qui ils décidaient de se frotter étaient les seuls auxquels mêmes leurs propre voisins évitaient de se frotter.
    Tous les villages avaient leur famille. Leur ‘famille’. La famille bizarre, pleine de rumeurs. La famille des ‘Il paraît’. Les Redd en étaient truffés.
    ‘Il paraît que le père était un lunatique !’, ‘J’ai entendu dire qu’il ne dort pas dans la même chambre que sa femme ! C’n’est pas comme ça qu’ils vont avoir un p’tit !’, ‘Si vous aviez vu dans quel état il était ! On m’a dit qu’il à vomit dans le baquet de fleures de cette brave Miss Porter !’, ‘Le plus vieux est bizarre… toujours à trainer autour des cadavres d’oiseaux, moi je vous l’dit, il n’est pas net !’, sans oublier le reste, et le reste encore.

    Et eux, ces quatre mignons petits citadins innocents, débarquaient et filaient en droite ligne se frotter à ‘la famille’ des ‘il paraît’. Non, vraiment, il en arrivait parfois, des bonnes, à Grayson !
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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeLun 25 Jan 2010, 13:40

    Finalement, Aahron était assez surpris. Contrairement à ceux qu’il avait pût rencontrer à Grayson, Charlie n’était pas le moins du monde sur la défensive, et surtout, elle ne parlait pas pour ne rien dire. Elle, elle ne semblait pas faire attention à la moindre de ses paroles, et surtout, elle ne le regardait ni comme un fouineur, ni comme un étranger. Il y avait une certaine liberté de parole chez elle, et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa conversation était amusante. Et vive, pour ne rien gâcher.
    Bon, après, c’est sûr qu’elle ne semblait pas ravie des propos qu’il tenait, même si elle le cachait bien. Peut-être une certaine forme de soutien à Samuel, qui avait effectivement un peu perdu de son sourire. Comme son frère devait regretter de l’avoir présenter à Charlie, bien qu’Aahron n’est pas la moindre idée de la relation qu’entretenait ces deux-là. Enfin, il supposait bien évidemment qu’il y avait une quelconque relation : même Samuel le beau gosse ne pouvait simplement s’asseoir près d’une fille et devenir ami avec elle en moins de douze secondes.

    Charlie reprit la parole, lui affirmant qu’elle pouvait lui donner mille et une raisons de préférer la campagne à la ville, mais qu’elle n’avait pas le temps de toutes les lui exposer. Et elle enchaîna par la remarque subtile qu’il devait se rendre au garage, histoire de s’y sentir mieux.
    Enfin, le » subtil » était totalement ironique, évidemment. La nouvelle de leur altercation avec le garagiste avait du faire, minimum, quatre ou cinq fois le tour du village, et devait être entré dans le top dix des conversations principales de Grayson. La première place étant trusté par le temps qu’il fait, la seconde, par l’approvisionnement de l’épicerie. Tiens d’ailleurs, en parlant d’approvisionnement, Aahron se rendit compte qu’il n’avait jamais vu un seul camion à Grayson. Ni même un camion de ravitaillement pour l’essence, tiens. Dans le genre de village qu’était Grayson, les fournitures devaient tenir à l’arrière d’un pick-up, mais bon, en y réfléchissant, c’était assez étrange.

    Mais ce mystère devrait attendre : pour le moment, il n’était pas question pour Aahron de demeurer silencieux et de montrer à la petite copine (futur, ex. ou pas du tout, il n’en savait rien) de Samuel qu’elle avait touché dans le mille. Même si, il devait bien se l’avouer, il était plutôt déstabilisé par la franchise de la jeune femme, qui, il devait bien le reconnaître, ne lui semblait pas être de mise à Grayson. En même temps, si on observait Charlie en la comparant au reste des jeunes gens qui fréquentaient le coin ce soir, cette dernière avait l’air un brin trop décalé pour appartenir entièrement à cette communauté. Ce n’était qu’une impression, mais Aahron avait le sentiment qu’elle n’était pas vraiment comme les autres, et que c’est pour cela qu’elle paraissait, malgré leurs désaccords sur de nombreux sujets, plutôt sympathique.


    "Si tu es libre un de ces soirs, tu pourrais me les exposer autour d’un verre. Je suis curieux d’entendre tes arguments, je dois te l’avouer : même après avoir passé plusieurs années dans des coins paumés, je ne trouve rien de meilleur que de rentrer dans une ville bruyante et agitée. Alors, en fait, ça m’intéresserait bien de t’entendre m’expliquer ce que tu trouves si bien à Grayson… si Sam accepte de me laisser lui voler une jeune fille aussi charmante que toi le temps d’une soirée, évidemment."


    Ajouta-t-il en haussant les épaules, avant de glisser un regard amusé à son cadet. En vérité, est-ce que l’autorisation de Samuel comptait réellement ? Il y a quelques mois, Aahron aurait sûrement répondu non : même si les copines de Samuel n’étaient pas son type de filles, l’aîné avait sympathisé, et plus si affinités, avec quelques unes d’entres elles quelques années auparavant. Et el fait que l’un de ses frères mettent son grappin sur une fille avant lui ne l’avait jamais vraiment dérangé : c’était juste pour s’amuser, et ce n’était jamais sérieux, en général.
    Seulement, maintenant, Aahron n’aurait sûrement pas donné la même réponse. Malgré son envie de titiller son cadet, si ce dernier refusait tout net, il ne passerait pas outre sa décision. Se le promettant mentalement, l’aîné des Donnelly se tourna à nouveau vers la jeune fille.


    "C’est vrai que question courtoisie, agitation et moments agréables, je serais servi au garage Reed. Il lui faudrait même un brin de courtoisie en moins, d’ailleurs ! Mais bon, honnêtement, je préfèrerais largement un coin plus animé, si tu vois ce que je veux dire. Le garage de Grayson doit voir quoi en tout, vingt voitures dans l’année ? Dont plus des trois quarts appartiennent à des touristes de passage, je dirais. Il n’était pas super débordé quand nous y avons été."


    Remarqua sagement Aahron.

    "Et puis honnêtement, je préfèrerais m’enfoncer dans le tumulte du bureau de poste que dans celui du garage. Non, plus sérieusement, y’a-t-il un seul endroit à Grayson où tu n’a pas l’impression de te retrouver en permanence dans un musée ?
    Ou une morgue…"

    Ajouta Aahron, un ton plus bas.
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Samuel D

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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeMer 27 Jan 2010, 18:07

    Assis sur sa chaise, faisant office de guichetier en compagnie de Charlie, le jeune homme était passé par toutes les émotions possibles. D’abord surpris mais néanmoins flatté que la caissière prenne en quelque sorte sa défense, le petite monde sur lequel il vivait depuis quelques minutes, sur un petit nuage blanc, se teinta bien vite de gris, pour finalement annoncer les prémices d’une grosse tempête. Bienvenue dans le show de Aarhon, où comment ridiculiser son cadet en moins de trois minutes. Un stand up pourri pour lequel il vaut mieux ne pas payer, et prévoir une tomate pourrie en cas de catharsis. Sans doute exagéré mais c’était en tout cas ce que ressentait le benjamin en ce moment, lançant des regards noirs à son frère et suivant de près leur conversation. Non seulement cet abruti tentait de le faire passer pour un alcoolique et joueur invétéré, mais en plus il faisait des avances à la jeune femme. Non pas qu’il soit d’un tempérament jaloux, Charlie n’étant même pas sa « petite amie », mais il sentit la colère et la frustration prendre le pas sur le reste.

    Se levant de sa chaise un peu trop brusquement, il la fit tomber dans un bruit sourd. Ce n’était pas le but cherché en premier lieu, mais il se dit tout de même que ça ferait son petit effet. Il n’empêche que Samuel ne souhaitait pas voir gâcher sa soirée par une rivalité puérile entre frères, c’est pourquoi il garda ce ton neutre et détaché que tout le monde lui connaissait si bien.

    « Charlie est majeure, je ne pense pas qu’elle ai besoin de ma permission pour prendre un verre avec qui que ce soit. Cela dit, je la préviendrais peut-être de l’ennui mortel dans lequel elle s’engagerait par une telle proposition, et comment, sans alcool et sans addiction aux jeux, tu as laissé filé une splendide blonde. Tu sais, elle est magistrate il me semble et vous partagez un petit quelque chose d’une dizaine d’années » répliqua sèchement le jeune homme, tout en conservant son sourire de façade. Si Aarhon voulait jouer sur la corde sensible, ce n’est certainement pas lui qui gagnerait au vue de leur vécu respectif, plus important pour l’aîné.

    « Et puis tu ferais mieux de surveiller Aidan, il faisait des trucs bizarres sur une souche tout à l’heure » renchérit ce dernier en lui faisant signe de la main de déguerpir.

    Une fois chose faite, et les dents serrées, il se rappela que le but premier de cette soirée était de passer un agréable moment avec une fille cool et sans prise de tête, et il tourna son visage vers lui, un peu lus fermé qu’au début de la soirée, mais s’efforçant de faire bonne figure. Et ayant vu le film des dizaines de fois, il réitéra sa proposition précédente.

    « On se tire? »

    Certes, la phrase était moins bien formulée et somme toute plus directe, mais il n’empêche qu’elle avait été efficace puisque les deux jeunes se retrouvèrent rapidement sur East Jefferson Street. Sans se poser de questions, et gardant le silence, le jeune homme prit la direction de sa maison, cherchant en même temps dans l’une de ses trop nombreuses poches la clé de la porte d’entrée. Ils allaient être seuls, il y avait de l’alcool, et surtout Charlie. Si il oubliait le petit intermède Aarhon, cette soirée s’annonçait aussi bien que la première, excepté l’excitation du vol de la voiture de ce crétin.

    Ils arrivèrent donc rapidement sous le porche, Grayson n’étant pas grand, la preuve était qu’on entendait depuis ici le son du film.

    « On va être tranquille. Y’a personne ils sont tous au parc. Pas de grand blond pour critiquer ton mode de vie » lança-t-il en cherchant encore dans ses poches, tombant enfin sur le petit objet métallique. « La voilà la petit coquine » dit-il triomphal en pointant cette dernière devant les yeux de Charlie. « Bon je te préviens, c’est pas la palais d’Agrabha mais il doit y avoir des bières planquées quelque part »
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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitimeMer 27 Jan 2010, 23:50

    Même si au fond, Charlie avait apprécié ce petit échange corrosif avec Aahron et qu’elle en était ressortie plus intriguée que jamais en ce qui concernait cette étrange famille, la jeune femme avait tout oublié en quelques secondes à peine, lorsque Samuel lui avait proposé de quitter l’endroit.
    Elle n’en espérait pas moins. Non même, c’était tout à fait ce qu’elle espérait.

    Et pendant tout le trajet qu’ils avaient effectué dans le silence, Charlie n’avait eu de cesse de penser à la suite. Ce qu’elle pourrait ou allait bien pouvoir dire pour avoir l’air le moins nul possible. Après tout, l’aîné des Donnelly le lui avait encore rappelé pas plus tard que ce soir, elle venait de la campagne et eux de la ville. Elle n’était pas du genre à faire di différence, mais ce n’était pas le cas de tout le monde et elle ne voulait pas passer pour une inculte jamais sortie de son trou aux yeux de Sam. Pour l’instant, ça n’avait pas eu l’air d’effleurer le jeune homme, mais elle n’en savait pas plus ce qu’il pensait de tout ça.
    Et puis elle avait voulu être seule avec lui mais maintenant elle avait l’impression de ne rien avoir à lui dire. Charlie aurait aimé avoir sous la main un petit cocktail ou deux pour se délier la langue.
    Et en même temps, il ne fallait pas qu’elle la délie trop et qu’elle la laisse faire n’importe quoi. Souvent, quand elle était un peu stressée, intimidée comme maintenant, elle se lançait dans d’interminable monologue sans aucun fil conducteur et même si elle s’en rendait compte, elle n’arrivait pas à arrêter la machine. Elle disait n’importe quoi et passait pour une écervelée.

    Bref, la jeune femme songeait à tout cela avec tellement d’intensité que ce ne fut qu’une fois sur le porche de la maison qu’elle réalisa où l’emmenait Samuel.

      « Oh, tu crois pas que ça serait mieux ailleurs ? Enfin chez moi ? »


    Le jeune homme arrêta son geste tandis qu’il s’apprêtait à mettre la clé dans la serrure.
    Après tout, c’était vrai, les Donnelly avaient été parqués dans la maison de l’horreur ! Le savaient-ils seulement ? Savaient-ils combien de personnes étaient mortes dans cette même maison ? Et la manière dont elles étaient mortes ? Grayson avait sa propre version de la maison d’Amityville. L’histoire était horrible, d’une violence inouïe. Et les plus âgés de Grayson la racontaient encore à l’heure actuelle.
    Bien qu’en fait, le sujet soit assez tabou pour que tout un mystère des plus étranges et inquiétants ne semble planer au-dessus du toit.
    On en parlait beaucoup mais on ne racontait jamais vraiment les détails, le pourquoi du comment.
    Comme toujours, à Grayson.

      « Je dis ça parce que… »


    Parce qu’elle en aurait mit sa main à couper, un tel endroit ne pouvait être que hanté. Mais ça, ça faisait partie de ces choses qu’elle ne devait pas dire, sous peine de passer pour une paysanne pseudo- mystiques aux tendances new age…

      «… et bien, quand le film sera terminé tes frères vont surement rentrer. Tandis que chez moi, il n’y a que ma grand-mère, et que quand elle rentrera de la séance elle sera très certainement pompette et qu’elle ira se coucher. De toute façon elle n’est jamais très encombrante… et aussi parce que, si elle te croise dans son salon elle risque de t’appeler Robert et de te demander comme va ta sœur ! … elle est un peu sénile alors elle a arrêté d’être un problème il y a longtemps déjà » expliqua Charlie dans un petit rire nerveux.


      « Et puis ça ne fait pas beaucoup plus loin à marcher, c’est juste là… et c’est plus confortable… non ? »


    Si ! C’était évident ! Il fallait qu’il dise oui de toute façon, parce qu’elle ne rentrerait pas dans la maison de l’horreur, pas alors qu’ils étaient en pleine nuit, alors qu’elle était vide, comme toutes les maisons alentour et que personne à part Samuel ne pourrait l’entendre hurler, et qu’il serait peut-être trop occuper à hurler lui aussi pour venir la sauver…


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MessageSujet: Re: 01. Around the Corner [Aarhon, Charlie & Samuel]    01. Around the Corner  [Aarhon, Charlie & Samuel]  Icon_minitime

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