| | | 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] |  |
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Charlie Doyle
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Logement : Jefferson Street
Emploi : Caissière à l'épicerie
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![01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Vide](https://2img.net/i/fa/vide.gif) | Sujet: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] ![01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Mer 11 Nov 2009, 22:22 | |
|  previouslyBien sûr qu'elle aimait le punk rock. Quelle question !
A vrai dire, ce qu'elle aimait elle, c'était la musique avec un grand M, du violon à la guitare, de la guitare au saxo, du saxo à la batterie, de la batterie à l'accordéon, de l'accordéon à la basse.
Elle aimait aussi les belles voix, les voix en colères, les voix qui racontent, les voix poètes, et les voix qui chuchotent.
Et elle aimait aussi les paroles, surtout, même. Il fallait un sens, voilà tout.
Si tous les ingrédients à ce qu'elle appelait de la bonne musique étaient réunis, alors peu lui importait le genre, la catégorie : rap, country, soul, rock, punk, tout pouvait passer dans ses oreilles et ce, avec joie.
L'important était que les cordes qui se trouvaient dans son âme de musicienne vibrent aux son des décibels.
Présentement, le groupe que venait de mettre Samuel sonnait plutôt bien à ses oreilles. Le jeune homme avait bon goût, et finalement, pas que de mauvaises fréquentations.
L'espace de quelques secondes, elle se surpris à espérer que peut-être un jour, Samuel lui présente vraiment une personne qui pourrait lui permettre de percer, ou tout au plus de simplement exercer.
La jeune femme n'en demandait pas beaucoup plus au destin.
Elle avait déjà 26 ans, c'était maintenant où jamais, et pour l'instant, le jamais semblait prévaloir sur le maintenant.
Et en même temps, elle venait de le rencontrer, elle ne pouvait pas se permettre de fonder le moindre espoir sur ce genre de promesse faite un peu en l'air.
Elle avait bien conscience que Samuel mette sur la table les cartes qui brilleraient en sa faveur.
Mais tout ça était derrière elle pour le moment. Ce genre de doute sur sa vie de vieille fille enfermée dans un village sans avenir étaient précisément resté dans ce même village. Loin, à Grayson.
Ce soir, elle voyageait léger.
« Je mets trois étoiles à tes amis » finit-elle par annoncer alors que la moitier d'une seconde chanson s'élevait dans le petit habitacle de la voiture « Sur cinq bien sûr, et c'est une très bonne quotte, crois-moi. Je suis difficile. En tout cas c'est mieux que ce que j'entends la plus part du temps à la radio ! »
Elle jeta un bref coup d'oeil dans son rétroviseurs, puis au jeune homme à ses côtés.
« J'ai fais partie d'un groupe de punk rock quand j'avais genre... 16 ou 17 ans, je ne sais plus. C'était en Georgie. A Colombus très exactement. Une bande de mecs un peu naze que j'avais rencontré à Atlanta pendant un festival de Metal. Mais on était nul. Sans parler des lyrics qui sont vraiment à vomir. » rit-elle de bon coeur « J'suis retombée sur une vieille cassette il y a quelques mois. » expliqua-t-elle ensuite « Tu joue toi ? »
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Samuel D
Invité
| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Jeu 12 Nov 2009, 00:12 | |
| « Trois étoiles c’est parfait, quand je vais leur dire ça…. » commença-t-il mais il stoppa sa phrase, se contentant de battre la mesure sur son genou.
Le jeune homme n’était pas prêt de les revoir si il en croyait les récents évènements. Lui qui était venu dans cette ville pour se comporter en vrai frère quand ces derniers se rendraient compte que leurs parents étaient morts dans un banal accident de la route, devait se rendre à l’évidence qu’ils en prenaient le chemin inverse. Même cette visite au garage de ce Nathaniel les avait conforté dans leur idée. Il fallait avouer que le garagiste n’exprimait pas une entière confiance et qu’il lui était assez antipathique mais de là à l’accuser d’avoir saboter la voiture, il y avait un monde. Le benjamin s’était vite rendu compte que son séjour à Grayson, si il ne prenait pas la décision de partir avant, risquait fort d’être plus long que prévu.
Sa mine boudeuse ne se fendit d’un sourire que lorsque le panneau qui annonçait Westbridge apparut dans la lumière des phares et Samuel retrouva un peu de son vivant et toute sa gaieté. La musique continuait de combler les blancs qui s’installaient parfois et avec la gêne qui pouvait en découler et le jeune homme était maintenant impatient de découvrir les fameux cocktails de Susan.
« En fait…je joue pas » lâcha-t-il simplement. « Je me suis essayé à la batterie quand j’étais gosse et j’ai toujours voulu jouer de la guitare électrique mais c’était pas assez bien pour mon père. On décrochait pas de bourse d’études en étant rockeur. Je me suis mis au football et au baseball. Ainsi s’est arrêté ma brillante carrière dans la musique. »
Cela faisait maintenant des années qu’il n’avait plus gratté les cordes d’une guitare ou prit des baguettes, et il laissait ce don à Aidan, qui devait de loin être bien meilleur que lui.
« Je m’occupe de les manager. C’est moi qui leur trouve les concerts et qui m’arrangent pour qu’ils ne se fassent par arnaquer par le premier venu. Un ange gardien en cuir tu crois ça toi? » demanda le jeune homme dans un sourire.
Se retournant vers la route, il put découvrir que la ville de Westbridge avait investit dans des lampadaires et il y régnait une ambiance moins oppressante de ce fait. La voiture s’arrêta sans qu’il ne s’en rende réellement compte et il détacha sa ceinture, non content de descendre du véhicule pour découvrir à quoi ressemblait le Susan’s Coffee. A première vue le bâtiment, comme ceux de Grayson, ne payait pas de mine, mais ne se fiant pas aux apparences mais à ce que lui avait dit Charlie, il avança jusqu’à l’entrée accompagnée de la jeune femme.
Et il avait eu raison de lui faire confiance. A vrai dire, Samuel ne s’était attendu qu’à un banal petit bar de nuit, plus engageant que le drugstore mais sans plus d’envergure. Il s’était trompé. Les murs étaient décorés de tableaux en tout genre, probablement l’œuvre d’artistes locaux. Des sculptures habillaient les coins du café et une petite scène aménagée au fond devait servir pour quelques groupes de temps à autre. Les gérants n’avaient certes pas misé sur la sobriété au vu de tous les sièges différents qui occupaient l’espace.
Le jeune homme resta un moment coi avant de se tourner vers la brunette et de lever les deux pouces dans sa direction.
« Complètement dingue, j’adore » |
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Charlie Doyle
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| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Jeu 12 Nov 2009, 01:38 | |
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Les deux jeunes gens avaient enfin investi le bar de Westbridge et contemplait désormais le décor extravagant de l'endroit. Charlie avait toujours été fan des ambiances atypiques et des couleurs vives, c'est pourquoi lorsque sa mère l'avait emmené ici pour la première fois, elle était littéralement tombée amoureuse de ce bar.
Du moins, elle l'était lorsqu'elle traversait de ces périodes de vide où elle était obligée de camper à Grayson pour quelques mois, le temps de se remplir les poches à l'épicerie pour à nouveaux foncer tête baisser n'importe où ailleurs.
Quand elle était à Grayson et qu'elle avait envie de se donner l'illusion de la civilisation, c'est ici qu'elle venait finir ses soirées. Du moins quand elle avait encore une voiture.
C'est qu'il n'y avait pas de bus à Grayson...
La jeune caissière fut enchantée que l'endroit plaise également à Samuel. Passer pour une bouseuse qui ne connait rien du monde lui faisait un peu mal au ventre il fallait l'avouer. Elle n'avait pas envie qu'il l'a vois comme une pauvre paysanne un peu paumée et désespérée qui ne connait rien a rien.
Charlie jeta un coup d'oeil vers la scène pour constater que celle-ci était déserte. Aucun groupe n'était venu se produire ce soir. Dommage, l'ambiance était toujours meilleur quand un groupe était présent. Heureusement pour eux la musique était toujours bonne dans cet endroit, même si un rien trop fort, comme souvent.
Elle tapota la manche de cuire du jeune homme et lui fit signe de la suivre jusqu'au bar. Ils passèrent donc entre quelques tables rondes et bondées de jeunes et de moins jeunes, non loin de la petite piste ou deux ou trois poignées de danseurs s'en donnait à coeur joie.
Charlie et Samuel se firent une place au comptoir et attendirent une ou deux minutes avant d'une jeune femme au cheveux longs et frisés ne viennent à leur rencontre.
« B'soir ! J'vous sers quoi !? » s'exclama la barmaid d'une voix forte pour se faire entendre
Charlie plissa les yeux pour lire la pancarte qui trônait dans le dos de la serveuse.
« Deux cocktails ! Un...Dirdy Deeds pour moi, et... hm... un Sex on the Beach pour le garçon ! On sera à l'étage !» expliqua la caissière en levant un doigt au ciel
Avec le sourire, la jeune bouclée acquiesça et s'en alla leur concocter leur breuvages.
Charlie quant à elle, se détourna pour se retrouver face au jeune homme tout à côté d'elle.
« Désolée, comme je suis ton guide ce soir, la première tournée est pour moi ! Je me suis permise de choisir à ta place. Tu ne m'en veux pas j'espère ? » elle n'attendit même pas la réponse et l'interrompit d'un sourire
Puis une nouvelle fois elle lui fit signe de la suivre et elle l'entraîna jusqu'à un étroit escalier en colimaçon qui grimpait jusqu'à une large mezzanine aux épaisses barrières métalliques. Là, ils trouvèrent une table libre et s'installèrent l'un à côté de l'autre sur l'unique banquette d'un rouge criard, juste à côté d'une sculpture qui semblait représenter un robot mis en pièce.
« Ma mère à joué dans ce bar quand j'avais 12 ou 13 ans pour mon anniversaire. J'étais assise à la table juste là, avec la blonde. Normalement les mineur ne peuvent pas rentrer mais ma mère avait de l'argument » lança-t-elle, souriant à son souvenir
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Samuel D
Invité
| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Jeu 12 Nov 2009, 18:46 | |
| Absorbé par l’ambiance colorée des lieux, Samuel en oublia un instant qu’il se trouvait loin de Cleveland et qu’il ne connaissait que très peu la jeune femme qui l’accompagnait. Sentant qu’on réclamait son attention, il se contenta de mettre un pied devant l’autre jusqu’au bar, les mains enfoncées comme toujours dans les poches de son jean. Son regard errait de tableaux en tableaux et sur les quelques sculptures d’art contemporain qui trônaient dans la salle. Le jeune homme n’irait pas jusqu’à dire qu’il comprenait quoi que ce soit à ces formes étranges. Quand on lui montrait une construction métallique ou une voiture compactée, il n’y voyait qu’un cube d’acier déformé. De là à y lire la symbolique primaire de la liberté ou au contraire la soumission volontaire du citoyen, c’est à Isaac qu’il fallait s’adresser. Le grand blond ne pouvait cependant pas nier qu’il appréciait ce genre d’œuvres, d’un point de vue purement esthétique.
Il ne dénia s’arracher à sa contemplation que lorsque le mot « sexe » résonna à ses tympans, avant de se rendre compte qu’il s’agissait du cocktail choisi pour lui. Ce dernier adressa alors un sourire crispé à Charlie, s’en voulant presque de n’être qu’un homme rempli d’hormones. Bêtement alors, il suivit la direction pointée par la jeune homme et leva la tête, la bouche légèrement entre ouverte vers une petit mezzanine située à l’étage, emboîtant le pas à sa partenaire de soirée. En vouloir à une fille qui payait sa tournée et qui prenait les directives? Quelle drôle de question.
Arrivant à l’étage, il fut heureux de découvrir que le décor était aussi extravagant qu’au rez de chaussée, lui rappelant un café de chez lui ambiance année soixante-dix. Il s’attarda une nouvelle fois sur le décor, suivant toujours docilement la jeune femme, intéressé par la statue qui se trouvait non loin d’eux.
« Tu crois que c’est censé représenter quoi? Un aigle après une rencontre avec un poids lourd? R2D2 après une bagarre avec Dark Vador? »
Mais il n’attendait pas vraiment de réponse à sa question, et il opta pour une autre hypothèse. Pendant que les clients cherchaient à obtenir cette réponse, les consommations s’envolaient et le chiffre d’affaires augmentait. Ouais, ce devait être ça. Ou juste une statue de plus pour la déco.
S’installant à ses côtés, il essaya de s’imaginer Charlie à douze ans, à la place de la blonde pulpeuse qui se trouvait à son ancienne place. Blonde pulpeuse….
Son regard se perdit un instant avec un sourire idiot sur la femme en question avant de revenir vers la jolie brune.
« C’était une femme de caractère à ce que je vois » lança-t-il rêveur, ne sachant pas si il devait parler d’elle au passé ou non. Ils n’en étaient pas encore à ce genre de confidences et Samuel n’était pas le genre à se mêler de ce qui ne le regardait pas. En fait si, mais dans ce genre de situation, il avait appris à fermer sa grande gueule.
« Et toi? » reprit-il intéressé, se tournant vers elle. « T’as déjà mis ton talent au service de cet endroit? » questionna le jeune homme en arquant un sourcil.
Et en parlant de service, leurs cocktails arrivèrent à ce moment là. Il ne l’avait pas remarqué auparavant, trop attiré par les tableaux mais la serveuse était en effet beaucoup plus attrayante que le lourdaud du drugstore, c’est pourquoi Samuel lui adressa son plus beau sourire, la remerciant par la même occasion, et attendant que Charlie lui narre ses folles soirées ici…ou pas. |
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Charlie Doyle
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| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Jeu 12 Nov 2009, 21:05 | |
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Jouer ici dans ce bar ? Non, Charlie n'en était encore jamais arrivé là, Dieu merci.
Pour elle, jouer dans cet endroit, qu'elle aimait beaucoup certes, c'était comme signer l'arrêt de mort de toute créativité.
Le problème ne venait pas du bar, il venait d'elle.
Songer à venir jouer ici un soir, c'était comme renoncer à la possibilité d'un jour se sédentariser ailleurs. C'était faire sa vie à Grayson, renoncer d'espérer un jour en partir, garder indéfiniment son emploi de caissière et de temps en temps, venir jouer un morceau ringard au Susan's.
Quand elle pensait a l'éventualité de venir chanter ici, elle se voyait toujours dans 30 ans, vieille et moche, grosse, le plus souvent, avec une guitare mal accordée, et du rouge à lèvre criard. Désespérément célibataire pour couronner le tout.
C'était d'ailleurs pour les mêmes raisons qu'elle n'arrivait jamais a écrire plus de trois lignes correctes lorsqu'elle habitait avec sa grand-mère. Elle n'arrivait pas non plus à sortir trois accords.
Bref, lorsqu'elle était à Grayson, elle ne produisait rien de bon. C'était un blocage personnel elle en avait bien conscience, pourtant elle n'arrivait à changer la chose, c'était plus fort qu'elle.
Et il y avait bien longtemps déjà qu'elle avait arrêté de lutter, ou de se forcer, de se raisonner. Elle se contentait de subir ce fait accompli. Elle en était déjà là.
Et venait alors se rajouter à tout ça l'angoisse de rouiller, et d'un jour pouvoir s'échapper de cet endroit mais ne plus être capables de pondre la moindre chanson par manque de pratique.
La jeune femme fit jouer la paille colorée et décorée qui surplombait son large verre à Cocktail que la serveuse leur avait apporté quelques secondes plus tôt et en bu une petite gorgée avant d'enfin répondre au jeune homme :
« J'ai jamais vraiment eu envie en vérité » avoua Charlie « C'est bien ici... m'enfin ça reste ici... »
Elle adressa un sourire à Samuel, levant brièvement les yeux au ciel.
« En tout cas ça fait du bien de ne plus être dévisagé sans arrêt. C'est que vous êtes la nouvelle attraction à Grayson. Et bizarrement c'est a moi que les gens viennent en premier demander des infos. J'ai rencontré trois d'entre vous alors ça leur donne l'impression que j'en sais plus que les autres... ce qui est le cas maintenant » ajouta-t-elle d'un ton méditatif
Elle reprit quelques gorgées de Dirty Deeds plus tard :
« Ah oui d'ailleurs !! Tu remettra mon bonjour à Allie. Elle est passée au magasin l'autre matin » expliqua Charlie en omettant absolument tout détail en rapport avec un certain teste de grossesse qui ne la regardait en rien « Elle à l'air cool. C'est ta soeur où un truc du genre ? »
Oui, Allie était black, et Samuel était loin, très loin de l'être, avec son nom d'irlandais, ses yeux bleus rieurs et ses cheveux blonds en bataille. N'empêche que Charlie était bien placée pour savoir qu'une famille pouvait manquer d'allure parfois.
La sienne en pôle po'...
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Samuel D
Invité
| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Ven 13 Nov 2009, 02:08 | |
| A y regarder de plus près, il est vrai que l’endroit ne payait pas de mine. Plus que les endroits qu’il avait visité à Gray on mais possible que la jeune femme espérait un peu mieux pour elle-même, ce qu’il comprenait parfaitement A bien y réfléchir les premières salles dans lesquelles le groupe qu’il manageait avait joué pour les premières fois n’étaient guère plus bandantes que celle-ci, pour un artiste qui veut percer. Mais l’avantage des grandes villes résidait dans le bouche à oreille. Si un groupe était bon, cela faisait rapidement le tour des endroits plus branchés -c’est-à-dire plus propres- et où la clientèle était un peu plus respectable. A présent Samuel parvenait à leur dégoter de bonnes scènes, et des revenus réguliers, ce qui était déjà un miracle en soit pour un groupe local parmi tant d’autres.
Il laissa son regard se perdre sur la scène vide, touillant son cocktail avec sa paille sans le goûter encore. La mère de Charlie devait être cool, musicienne et tout, et il tenta d’imaginer la sienne une guitare à la main se déhanchant sur un rythme électro, retenant un four rire. Elle avait été plus carrée, avec robe à motifs et odeur de cookies chaud flottant dans l’air. Une petite femme replète qui, entourée de cinq hommes, menait sa petite troupe d’une main de fer dans un gant de velours, tout en s’assurant que son mari pense posséder le commandement. La subtilité, un trait qu’il n’avait pas hérité d’elle c’était certain.
« Je t’aurais bien filé ma carte de visite avec un ’viens me voir poupée quand tu seras prête’ mais…j’ai pas de carte de visite » déclara le jeune homme, réfléchissant après à la phrase qu’il venait de dire en plissant les yeux.
L’instant parfait pour goûter aux joies du Sex…on the beach. Il en aspira une longue gorgée avec sa paille, levant le pouce vers Charlie, une habitude qu’il n’arrivait pas à perdre.
« Je devrais laissé les filles choisir pour moi plus souvent » avoua-t-il pour lui-même.
Allie ne leur avait pas parlé de sa visite à l’épicerie, mais après tout, faire des courses ne devait pas être le sujet de conversation le plus intéressant qui soit. Il aurait cependant pensé que rencontrer une autre femme après ce long voyage avec la fratrie l’enthousiasmerait assez pour au moins évoquer l’information.
« Ma sœur? Ouais on peut dire ça, ou on pourra le dire bientôt. C’est la fiancée de Isaac, l’intello, et ne me demande pas ce qu’elle lui trouve, c’est une question à laquelle j’ai renoncé depuis longtemps. C’est le genre mariage et bébés partout. Mais avec un peu de bol, j’hériterais d’un nouveau neveu métisse et le cycle des têtes blondes sera rompu » s’exclama-t-il en levant légèrement son verre. « Mais je lui remettrais ton salut. Si elle t’a trouvé fantastique, la peine de mort à mon intention serait peut-être changé en prison à vie »
Nouvelle gorgée de cocktail. Avant qu’une pensée ne traverse son étroit petit esprit, à propos des questions posées sur eux.
« J’espère que tu as précisé que j’étais charmant, intelligent, talentueux et super sexy et le plus modeste des quatre. Tu as ruiné ma réputation rappelles-toi, il faut rehaussé ma quotte de popularité » |
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Charlie Doyle
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| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Ven 13 Nov 2009, 16:03 | |
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« Oh je suis certaine que tu adore passer pour le mauvais garçon à la mauvaise réputation » sourit malicieusement la jeune femme « et crois moi, les gens viennent me voir pour poser des questions sur vous aux quels ils ont déjà décrété la majorité des réponses tous seuls. Ce que je peux dire n'a que très peu d'incidence. Si ils décident que tu es de la mauvaise graine alors j'aurai beau faire ton éloge, ils s'en ficheront complètement ! » elle prit une pause le temps de siroter tranquillement quelques gorgées de son cocktail avant de reprendre « Et je ne doute absolument pas que Allie m'ait trouvé fantastique. Je viens donc très certainement de te sauver la vie grâce à mon charme naturel ! Surtout que c'est un peu de ma faute si elle à été menacée au départ... c'est moi qui était au volant après tout ! »
Décidément, plus ils parlaient et plus elle en apprenait sur cette étrange petite bande qui venait de débarquer au village.
Elle ne voulait pas passer pour une commère en lui posant plein de question sur lui et sa famille, sur les raisons de leur présence et son avis sur la région où ce genre de chose. Elle avait l'impression que montrer trop d'intérêt la ferait passer pour une paysanne, même si c'était simplement de la curiosité innocente.
Enfin innocente... disons que l'intérêt de Charlie résidait surtout dans le fait qu'elle espérait pouvoir savoir si oui où non elle était en droit d'espérer un quelconque contacte avec ces visiteurs, ou pas.
Une choses certaine, ils avaient l'air plus éveillé que les trois quart des gens de son âge à Grayson. En une heure elle s'était plus amusée avec Samuel qu'avec n'importe quoi du coin, et ce depuis des semaines.
Surtout que la soirée n'était pas encore finit et qu'il était encore tôt.
Et maintenant elle pouvait mettre des noms et des grades sur ces cinq nouvelle tête. Aahron, le plus âgé, Isaac, apparemment très intelligent, bientôt marié à Allie, et bientôt papa, puis Samuel, et enfin, le musicien au bras dans le plâtre, le cadet, Aidan.
D'ailleurs, il ne sembla pas à Charlie que Samuel soit au courant de sa futur condition d'oncle.
Elle qui voulait en apprendre plus sur eux de manière discrète, elle se retrouvait a en savoir plus sur son compte que Samuel lui-même... quelle ironie absolument désopilante ! Et quelle torture de ne même pas pouvoir s'assurer qu'il n'en savait effectivement rien sans vendre la mèche !
Et tandis que la jeune femme se creusait la tête pour essayer de trouver une formulation à la question qui lui brûlait sans mettre la belle-soeur du jeune homme dans une situation des plus odieuse, les lumières faiblirent, les plongeant dans une semi-pénombre intimiste.
Un spot s'alluma la seconde suivante, tirant définitivement la jeune femme de ses questionnements intérieurs.
« Ah, je crois qu'on s'est trompé, il y a effectivement un groupe qui joue ce soir... je suppose que ça sera surprise totale parce que je n'ai aucune idée de ce à quoi on va avoir droit »
Le gérant du café (non ce n'était pas une Susan, étrangement) un grand type roux d'une trentaine d'année au sourire aimable, grimpa sur la petite scène pour annoncer le groupe qui allait jouer ce soir.
A partir de là, il fut bien difficile pour les deux jeunes gens d'échanger la moindre paroles. Ils le faisaient quand même parfois, parlant d'une voix forte dans l'oreille de l'autre pour être certain d'être entendu. Parfois ils échangeaient l'un ou l'autre compliment sur le batteur très doué, ou l'une ou l'autre moquerie sur la coupe de cheveux lamentable du bassiste, où sur le pantalon bien trop moulant du chanteur. Charlie trouvait le guitariste vraiment très mignon et c'est le seul qui fut épargné par sa langue de vipère.
Cela dit, la musique était acceptable mais loin d'être fabuleuse et la jeune caissière avait hâte que leur petit show se termine pour reprendre là où elle en était avec Samuel.
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Samuel D
Invité
| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Ven 13 Nov 2009, 23:42 | |
| Aimer jouer les mauvais garçons? Lui? Comment pouvait-elle penser cela de lui, et surtout comment pouvait-il avoir été percé à jour avec autant d’aisance et de rapidité? Il avait bien fallu qu’il se démarque plus jeune de ses aînés, et étant des bons garçons, Samuel avait pris l’option cuir et cheveux jamais coiffés. Si Aarhon et Isaac avaient été de petites frappes, peut-être porterait-il aujourd’hui des jeans slim et des chemises à carreaux, les cheveux gélifiés sur le sommet de son crâne avec la raie sur le côté. Cette idée semblait pourtant peu probable et bien qu’il dise le contraire, il se moquait bien ce de que les gens d’ici pensaient de lui.
« Allie trouve tout le monde fantastique, sans remettre en cause ton charme naturel. C’est juste qu’à Cleveland, les Donnelly ont plutôt bonne réputation avec leur voisinage. Bon peut-être pas tous, soyons honnête, je ne fais pas non plus l’unanimité là-bas. Mais être dévisagé comme des bêtes curieuses à chaque fois qu’on sort, le plus souvent planqués derrières leurs rideaux, ça a quelque chose d’assez flippant je dois avouer. Encore plus depuis que tu nous as précisé que Mme Pietsky nourrissait un chat mort depuis plusieurs années. » expliqua le jeune homme, réprimant un frisson en pensant à ce que pouvait faire cette vieille bonne femme de toutes ces boites pour chat.
Le jeune homme joua encore avec sa paille, remuant son cocktail, pensant que Charlie connaissait plus de membres de sa famille que toutes les autres filles qu’il avait fréquenté. Enfin fréquenter était un bien grand mot, ils ne faisaient que chercher une bonne excuser de quitter Grayson, comme boire une verre dans ce café. Mais il ne pouvait s’empêcher de trouver cela amusant. Samuel n’avait jamais ramené ses petites amies chez lui et aucun n’avait eu le privilège de rencontrer ses frères ou même ses parents, moins susceptibles de juger ses fréquentations. Et en moins d’une semaine, Charlie avait déjà sympathisé avec trois de ses proches. Ironique et amusant dans le fond.
Il revînt à la réalité quand les lumières s’éteignirent, pensant de prime abord à une panne d’électricité, jusqu’à ce que la jeune femme ne l’éclaire sur cette soudaine ambiance beaucoup plus intimiste. Il répondit par un sourire, espérant que le son serait bon. Le barman aimait tous les styles du moment que le talent était au rendez-vous et il se cala dans son siège pour assister au nouveau spectacle.
Mais à vrai dire, si il avait noté la performance du groupe sur cinq comme l’avait fait la caissière un peu plus tôt pour le groupe de ses amis, il leur aurait donné une étoile et à contre cœur. Il y avait une bonne ambiance c’était ça et ma musique n’était pas non plus désagréable mais il n’aurait pas aimé être le manager de ces jeunes mal habillés. Si manager il y avait. Ce dont il douta après réflexion.
Profitant que la serveuse soit de nouveau à l’étage, il lui fit signe, en langage codé que seuls les grands intellectuels du milieu du service comprenait, de leur apporter la même chose et il termina son cocktail d’une seule et longue gorgée, jetant de temps en temps un coup d’œil vers Charlie pour partager avec elle les critiques savamment pensées sur les musiciens et le chanteur.
Les derniers accords d’une chanson résonnèrent dans ses oreilles et le patron remonta sur scène, annonça une petite pause d’un petit quart d’heure. Il ne put empêcher un soupir de soulagement de passer la barrière de ses lèvres, en même temps que leurs verres arrivaient.
« Bon bah ça valait pas un live de Kurt Cobain mais c’était pas si mal, pour des amateurs » jugea-t-il pour réengager la conversation. « Il leur manque un truc c’est évident, peut-être une petite brune avec une casquette de baseball » plaisanta ce dernier, dégustant sa boisson sans penser qu’il fallait rester sobre pour revenir au patelin. |
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Charlie Doyle
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| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Lun 16 Nov 2009, 03:12 | |
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Charlie ne s'était pas gênée pour adresser un franc sourire aux jeune après sa flatterie et se désintéressa bien vite de a scène qui se vidait doucement de ses occupants pour reporter toute son attention sur le grand blond qui lui tenait compagnie ce soir.
Sous ses airs de vilain petit canard qui se fiche de sa réputation, Samuel avait l'air d'un garçon cultivé et pas si mal élevé qu'il n'aimait à le faire croire.
Depuis qu'ils étaient ensemble, il n'avait pas fait la moindre allusion salace, ni d'allusion pesante. Il avait encore moins essayé de la draguer.
C'est que la situation aurait pu dévié sur cette pante. Charlie était venue le retrouver dans un bar et ils étaient en tête à tête depuis. Généralement il n'en fallait pas plus à un garçon pour y voir la un grand message à peine caché qu'ils s'inventaient pourtant parfois de toute pièce.
Avec Samuel cependant, elle n'avait pas ressentit ce malaise. Le garçon avaient l'air d'avoir parfaitement conscience du pourquoi de sa présence et n'avait pour l'instant rien fait de déplacer.
Le personnage du mauvais garçon en cuire n'avait pas tenu bien longtemps. Et c'était tant mieux car cela lui permettait de passer une vraie bonne soirée, sans quiproquo dérangeant.
« Si je me mettais à jouer avec ces mecs, c'est à moi qu'il manquerait quelque chose... la raison !... si tu vois ce que je veux dire. Ce n'est pas qu'ils sont bon à jeter mais ça manque de maturité. J'écrivais c genre de lyric à 16 ans. De toute façon, les expériences que j'ai eu en groupe n'ont jamais été excellente je dois dire. J'ai un peu la guigne » confia Charlie sur le ton de la confidence « Je préfère faire de la musique toute seule. Moi, ma guitare, et c'est tout. Enfin, un petit coup de triangle de temps en temps ça ne fait jamais de mal. Je peux t'engager si tu veux » plaisanta-t-elle en papillotant des paupières
Après cela, la caissière leva son verre à ses lèvres pour en terminer le fond. Agrippant l'ananas qui était perché sur le rebord en décoration, elle leva un poignet devant ses yeux noisette.
«Le bar ferme dans une demie heure. Juste quand on commence à s'amuser »
Elle laissa échapper un soupir de dépit. Elle n'avait pas vraiment envie que ça se termine. Pourtant il allait bien falloir qu'ils rentrent dans leur chez eux respectif à un moment donné de la soirée. Ils avaient écumé deux bars et désormais que les deux heures du matin approchaient à grand pas, le choix d'occupation déjà restreins s'apprêtait à chuter plus encore jusqu'à atteindre le stade fatidique du zéro.
Et il était hors de question qu'elle l'invite chez elle. Aussi poli et bien élevé soit-il malgré les apparences, il était impossible que Samuel n'interprète pas ça comme le message clair d'une invitation dans un but autre que celui de l'amitié pur et simple. Après tout, un homme était un homme et ce n'était un secret pour personne, surtout pas pour elle, ils leur en fallait peu pour allez trop loin. Elle avait apprit sa leçon et l'appliquait avec ferveur. Elle s'était trop souvent fait avoir.
Au début, ils avaient tous plus ou moins l'air bien élevé et galant, où simplement sympathique. Puis d'un coup, le gentil garçon avec qui on passait la soirée se faisait posséder par elle ne savait quel démon. Celui des hormones sûrement. A partir de là, plus rien ne comptait pour eux autre que la couleur de ses sous vêtements.
Elle avait décider d'arrêter de se rendre compte de ce genre d'arnaque après que celle-ci ait eu lieu et prévoyait au lieu de se laisser avoir.
« Enfin je suppose que si on ne meurt pas sur la route, et si tu évite... le fratricide... » elle ne put s'empêcher de glousser un peu « il y a toujours moyen de remettre ça de manière plus organisée un autre jour. Sans voler de voiture cette fois... »
C'est qu'on prenait vite goût au danger et à la vie de hors la loi...
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Samuel D
Invité
| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Ven 20 Nov 2009, 21:36 | |
| « Je serais ravi de me retrouver dans ton ombre. Cela dit, j’suis aussi pas mauvais en maracas et en cresselle. J’suis un mec très polyvalent dans mon genre si ça t’intéresses » répondit le jeune homme sans réellement se rendre compte du double sens de sa dernière phrase, comme bien souvent. « Je te conseillerais quand même le plus jeune des quatre pour la musique. Aidan compose ses propres morceaux et le salaud est plutôt doué dans son genre. Je peux seulement m’assurer que ton nom se fera connaître et que tu gagnes un maximum pendant tes concerts, ce qui est déjà pas mal en soit. »
Décidément, Charlie avait le don de le faire parler. Avare de paroles depuis toujours, exception faite pour envoyer des pics à d’autres ou des blagues bon marché, Samuel n’avait jamais autant parlé dans un rendez-vous avec une fille. Il faut dire qu’en règle générale, à ce même temps de la soirée, son jean était déjà sur ses chevilles et il se trouvait dans un lit ou sur la banquette arrière d’une voiture, les mots étant devenus inutiles.
Le fait que ce ne soit pas vraiment un rendez-vous, puisque tout avait été improvisé sur le tas, et que la jeune femme ne ressemblait pas à celles qu’il avait l’habitude de fréquenter, jouait peut-être aussi sur son débit de paroles.
La fermeture approchant, comme le lui avait signalé la jeune femme, il termina son verre d’une longue gorgée, l’alcool lui brûlant la gorge et le faisant tousser. Il n’avait pas vraiment envie que la soirée se termine, n’avait pas non plus envie d’entendre le groupe jouer de nouveau.
« Alors tu veux me revoir? » demanda-t-il surpris, le regardant dans les yeux, sceptique. Il se rendait parfaitement compte que cette remarque lui faisait défaut, mais il se contenta d’hausser les épaules et d’afficher un sourire satisfait et convaincu. « Cool »
Il avait bu trop vite et l’alcool lui monta un peu à la tête. Mais il en fallait plus pour soûler un grand gaillards comme lui.
« Je devrais peut-être te raccompagner pendant que je peux encore conduire, mes sens en éveil » proposa ce dernier en se levant de son siège. Il préférait encore discuter avec elle dans sa bagnole plutôt qu’être interrompu encore par ses adolescents médiocres.
Ils retournèrent donc à la voiture, sans se presser, Samuel n’ayant aucune envie d’affronter son frère. Levant la tête vers le ciel, il adressa une prière muette que lui seul pouvait entendre.
** S’te plaît vieux, j’crois pas en toi mais si y’a une infime chance que t’existes, fais que Aahron soit pieuté quand j’arrive**
Il monta alors à la place du conducteur. Il aurait bien laissé Charlie conduire à nouveau mais il se souvenait qu’elle ne tenait pas les alcools forts et bien qu’ils se soient contentés de bières et de cocktails, il ne souhaitait pas qu’elle soit responsable du moindre petit accrochage sur la route.
« Je t’aurais bien proposé un dernier verre chez moi, mais de un, je passerais pour le mec qui veut dépasser la barrière de la petite culotte, et de deux, Aarhon pieute sur le sofa. Mieux vaut pour toi attendre qu’il déverse toute sa colère sur moi et que je prenne l’entière responsabilité de toute ça avant de te le présenter officiellement » expliqua-t-il un brin inquiet quant à son propre sort. « Question de survie primaire » ajouta ce dernier avant de démarrer le véhicule. |
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Charlie Doyle
Age du perso : 26
Logement : Jefferson Street
Emploi : Caissière à l'épicerie
Nombre de messages : 538
| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Dim 22 Nov 2009, 17:10 | |
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Charlie ne put s'empêcher de glousser une fois de plus. Les deux cocktails qu'ils avaient bu devaient légèrement y être pour quelque chose et la jeune femme se félicita de ne pas s'être laissé tenté par un troisième verre. Lorsqu'elle était saoul, le moindre détail, même des plus soporifique arrivait à la faire rire.
Présentement, c'était la dernière remarque de Samuel qui l'avait fait sourire. Et elle ne riait pas vraiment parce qu'elle trouvait ça drôle, mais plutôt par nervosité. Elle s'amusait beaucoup évidemment, mais quand Sam avait prononcé le mot « petite culotte » elle n'avait pas pu s'en empêcher.
Il fallait savoir ceci concernant la jeune caissière. Tant qu'on ne dépassait pas ce fameux stade évoqué par son partenaire, tout allait bien. Et dès que les choses devenaient plus intimes, elle se transformait en cruche écervelé qui passe son temps à pouffer derrière sa main, les joue rouges tomates.
C'était sans doute pour ça d'ailleurs qu'elle ne réussissait qu'à attirer des péquenauds. Elle avait l'air d'une idiote, et quand on est une idiote, on sort avec des péquenauds. Cqfd.
Samuel lui, n'avait pas l'air d'un péquenaud, et elle se sentait d'autant plus mal à l'aise du coup.
D'ailleurs elle n'eut aucune idée de comment ou quoi lui répondre, et elle se contenta d'accrocher sa ceinture de sécurité et de se laisser reconduire jusqu'à Grayson.
Bien sûr, ce n'est pas comme si elle espérait quoi que ce soit de la part du jeune homme. Elle y avait pensé, ça c'était certain, même rien qu'un petit peu, mais elle rangeait tout cela dans la catégorie fantasme et rien d'autre. Le fantasme du jeune rebelle en cuire qui débarque à la cambrousse et tombe la jeune caissière un peu naïve à la langue bien pendue.
Surtout que la situation dans la quelle ils se trouvaient laissait des doutes. Un garçon, une fille, qui vont boire un verre ensemble, passent un bon moment. Jusqu'à ce que le garçon ne raccompagne la fille et qu'un silence gênant ne s'installe dans la voiture. Tous les bons ingrédients étaient réunis pourtant elle s'évertuait à ranger ses pensées concernant la dite situation dans la colonne des 'n'arrivera pas'.
Elle s'était dressée à ce genre de chose. Ne pas tout fonder sur des espoirs qui finissent souvent déçus, et elle avec. Laisser venir sans rien attendre. Ca n'était jamais facile mais plus le temps passait et plus elle apprenait à se résigner et à ne plus prêter d'oreille trop attentive à son imagination bien trop débordante et ses petits rêves à l'eau de roses.
En plus ! Elle aurait très bien pu l'inviter à venir boire un verre chez elle. Louise, sa grand-mère, dormait à point fermé et ne viendrai pas leur tenir la jambe et l'embarrasser comme d'habitude.
Mais elle n'en ferait rien. Surtout maintenant qu'il avait parlé de barrière de petites culottes.
La jeune femme ne voulait pas passer pour ce genre de fille. Plus maintenant tout du moins. De toute façon ce n'est pas vraiment ce dont elle avait envie.
Elle avait passé une très bonne soirée et elle allait rester sur ce sentiments et dire au revoir à Samuel lorsqu'ils arriveraient devant sa porte.
Ce qui n'allait pas tarder à arriver d'ailleurs vu qu'ils avaient déjà regagné Grayson et qu'ils se dirigeaient maintenant sur Jefferson Street.
« J'habite trois maisons avant la tienne » indiqua-t-elle « Celle avec la grille en métal et les fleures »
Une fois la voiture immobilisée, elle se tourna vers le jeune homme, la tête vide.
« Merci pour la soirée » sourit-elle « Je ne te propose pas non plus de dernier verre puisqu'on à décidé que je garderai la clé de la barrière dans ma petite culotte ce soir »
Elle laissa échapper un petit rire, se rendant compte après coup de l'absurdité de sa phrase et des sous entendus peu catholique qu'elle venait de proférer.
« Attends, attends, je recommence. Pas de panique » et elle se racla la gorge « Merci pour la soirée Samuel, c'était très chouette, et on remet ça quand tu veux... » débita-t-elle d'un ton faussement ingénu « Oh et, bonne chance avec tes frères »
Pour terminé son abominable au revoir, et puisque sa langue n'avait aucune dignité, elle passa celle-ci brièvement puis ôta sa ceinture et ouvrit la portière pour prendre le large.
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Samuel D
Invité
| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Dim 22 Nov 2009, 23:16 | |
| Préférant se concentrer sur la route pour ne pas avoir à justifier un accrochage à son aîné, le silence s’installa en maître sur le trajet du retour. Un silence ni gênant ni pesant, du point de vue de Samuel en tout cas. Il profita de ce calme pour se refaire la soirée dans sa tête, un fin sourire obstinément greffé sur le visage. A plusieurs reprises son regard dévia vers la droite, sur la jeune femme qui regardait le paysage nocturne défiler par la vitre passager. Mais inquiet de se faire surprendre, le jeune homme concentrait de nouveau son attention sur la route mal éclairée.
Pourtant, plus ils se rapprochaient de Grayson et plus la boule qui s’était formée dans son estomac quelques minutes auparavant ne cessait de l’oppresser d’avantage. Il ne savait pas comment réagir en cette fin de soirée. A Cleveland, il savait parfaitement ce que signifiait raccompagner une femme chez elle. C’était une phrase plus agréable pour parler d’une partie de jambe en l’air. Mais ici, avec Charlie, tous deux savaient que cette soirée ne finirait pas de cette façon. Rien dans l’attitude de la jeune femme n’avait prêté à confusion et chose exceptionnelle, dans la sienne non plus. Pas de blagues graveleuses, pas de sous entendu non subtils, excepté l’histoire de la petite culotte. Et finalement, après un moment aussi agréable, il n’avait pas envie de tout gâcher en s’imaginant des choses qui n’arriveraient probablement pas.
Le barman n’en restait pas moins perdu. Savoir ce que l’on ne ferait pas ne nous renseignait pas sur ce que nous ferions. Devait-il se contenter d’un mouvement de tête détaché quand elle lui dirait au revoir? Une bise amicale ne paraîtrait-elle pas trop ringarde? Et au contraire une poignée de main ou un check trop familier ou trop bon potes? Chiotte! Jamais encore il ne s’était posé autant de questions avec une fille, et encore moins pour lui souhaiter une bonne soirée. Pathétique.
Il sortit de ses pensées quand Charlie lui indiqua sa maison et il se stoppa devant celle-ci, observant un instant la façade dont la peinture avait un peu terni. Revenant à la jeune femme, il lui renvoya son sourire quand elle le remercia pour la soirée, peu à l’aise dans ce genre de débat. Un rire nerveux passa la barrière de ses lèvres, en référence à la barrière de la petite culotte, mais il finit par se racler la gorge en se massant la nuque, signe d’une certaine nervosité chez le jeune homme.
Il la laissa reprendre, lui enjoignant un sourire plus sincère cette fois-ci, la regardant défaire sa ceinture sans réagir. Ce n’est que lorsque la main de la jeune femme toucha la portière qu’il la retînt par le poignet.
« Attends! » lança-t-il précipitamment alors qu’elle se tournait vers lui, un léger sourire aux lèvres. Oh bon sang ses lèvres… « J’ai…hum…un truc…à te donner » explique ce dernier, louchant toujours sur la bouche de cette dernière.
Et sans réellement s’en rendre compte, il fondit sur elle et écrasa doucement ses lèvres sur les siennes, fermant les yeux à ce contact.
Se rendant compte qu’il avait peut-être été trop vite en besogne, il s’écarta de quelques centimètres, un petit air faussement coupable sur le visage. Il en mourait bien trop d’envie pour réellement se sentir fautif.
« Désolé. Désolé mais c’est diabolique d’avoir des lèvres comme les tiennes » se justifia-t-il en fixant son regard chocolat. « Enfin c’est pas ça que j’devais te donner. »
Se reculant complètement, il sortit le Cd qui se trouvait dans le lecteur et le rangea dans sa pochette, lui tendant avec un sourire.
« Tu me le rendras quand tu l’auras écouté en entier. Les dernières sont plus sophistiquées, surtout la dernière. Elle s’appelle ‘Road to Perdition’…je pense qu’elle te plaira. Et j’ai vraiment passé une très bonne soirée moi aussi »
Finalement, il n’avait pas été si lamentable que ça, enfin il l’espérait… |
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Charlie Doyle
Age du perso : 26
Logement : Jefferson Street
Emploi : Caissière à l'épicerie
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| | Sujet: Re: 01. Strangers in the night [Charlie & Samuel] Lun 23 Nov 2009, 01:40 | |
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Samuel s'était excusé de l'avoir embrassé, pourtant il ne se doutait pas d'à quel point il venait de sauver cette fin de soirée.
Elle s'était sentie idiote et complètement cruche avec ses dernières remarques et elle pestait intérieurement que ce genre d'échange conclue une aussi bonne soirée.
Elle s'était vue terminer cette nuit sur un goût amère et cogiter des heures sur ce qu'elle aurait du dire ou faire pour ne pas passer pour une débile, au lieu de penser au reste où tout s'était très bien passé.
Et cette perspective venait tout juste de s'envoler. Elle l'avait d'ailleurs déjà totalement oublié tandis que le jeune homme s'écartait d'elle, restant pourtant si proche qu'elle pouvait sentir son souffle sur ses lèvres. Elle devait avoir l'air d'un seprent hypnotisé à le fixer de la sorte, mais elle ne s'en rendait même pas compte. Et même si elle l'avait fait, elle n'aurait rien pu y changer. Elle était bien trop occupé à l'écouter lui parler de sa bouche.
Et en parlant de lèvre d'ailleurs, il ne devait plus y avoir que ça de potable chez elle puisqu'elle se sentait rougir comme une tomate. Mais ce n'était pas grave parce que c'était là-dessus qu'il l'avait complimenté. Le reste n'avait du coup pas beaucoup d'importance pour le moment.
Tout l'art de vivre à font le moment présent : Oublier qu'on avait un cerveau.
La jeune caissière avait à peine calculé que Sam lui avait refilé le CD de ses amis. Elle s'était contenté de sortir de la voiture comme un automate, encore toute elle-ne-savait-quoi, et d'observer la voiture s'éloigner doucement... pour s'arrêter une petite centaine de mètre plus loin, devant la nouvelle maison des Donnelly.
Charlie, pouffant sans retenue, observa Samuel s'extraire du véhicule et parcourir les quelques mètres qui le séparait de la porte d'entrée. Du moins, elle observait sa silhouette se mouvoir à pas feutrés dans la pénombre de la rue privée de toute lumière autre que celle de la lune.
Elle lui adressa un dernier signe de la main au quel il répondit, avant de détaller du trottoir pour pénétrer à l'intérieur de sa petite maison.
Une chose était certaine, elle n'était plus du tout fatiguée.
Et c'est avec le sourire qu'elle avait traversé le hall, puis le grand bureaux qui la séparait de sa chambre.
La première chose qu'elle avait faite, c'était foncer vers sa chaine hi fi pour y fourrer le CD, et se jeter sur son lit après ça. Morphée attendrait qu'elle ait terminé de parcourir cette fameuse route de la perdition avant de la retrouver dans son royaume.
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