| | | 05. Wait for the green light, then throw yourself into the lion's den [Allie, Charlie, Dakota, Donnellys, Julie] |  |
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Dakota Sallander
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![05. Wait for the green light, then throw yourself into the lion's den [Allie, Charlie, Dakota, Donnellys, Julie] - Page 3 Vide](https://2img.net/i/fa/vide.gif) | Sujet: Re: 05. Wait for the green light, then throw yourself into the lion's den [Allie, Charlie, Dakota, Donnellys, Julie] ![05. Wait for the green light, then throw yourself into the lion's den [Allie, Charlie, Dakota, Donnellys, Julie] - Page 3 Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Dim 12 Fév 2012, 22:11 | |
| L’inspectrice avait acquiescé muettement à la demande de Isaac avant de s’éclipser de la maison pour se rendre au cabinet de son vieil ami. Et sur le chemin pourtant court la jeune femme eut le temps de se refaire cent fois la scène à laquelle elle venait d’assister. Si cette dernière ne l’avait pas vu de ses propres yeux jamais elle ne l’aurait cru. Elle revoyait très bien le benjamin de la fratrie planter avec hargne sa fourchette dans la main de son aîné mais ne parvenait pas encore à en comprendre la cause. Ce n’était définitivement pas une histoire de poulet ou bien celle-ci devrait sérieusement reconsidérer l’offre d’aider cette famille. Au contraire, avec tout ce que savait Dakota, avec tout ce que lui avait dit Aahron, cette vision inquiétante ne faisait que renforcer son envie d’aller au fond des choses et il était évidement dès à présent qu’elle était au cœur de l’action.
La jeune femme accéléra le pas, sans courir pour ne pas trop se faire remarquer des éventuelles pies curieuses derrière leur fenêtre pour arriver à destination. Elle avait laissé les autres convives dans la panique et l’énervement, revoyant parfaitement les visages se décomposer, les chaises se tirer et tout le monde se lever, les regards allant de la main ensanglantée de Aahron à celui qui était à l’origine de l’incident. Et la phrase qui avait suivi, avec un choix de mots révélateurs et curieux… Ce n’était pas lui? Il aurait pu affirmer ne pas avoir fait exprès, mais devant une tablée de témoins dire que ce n’était pas lui, les mots résonnaient dans la tête de la trentenaire, si bien qu’absorbée par ses pensées elle ne se rendit pas compte immédiatement que ses jambes l’avaient déjà conduites devant la porte du médecin.
Elle hésita quelques secondes, non pas par peur de ce qu’elle allait devoir dire ou encore de la réaction de Clyde mais parce qu’une pensée venait de lui traverser l’esprit, une pensée très dérangeante. Tout le monde savait que Lucy, la belle sœur du médecin venait régulièrement lui tenir compagnie ici même si bien qu’une majorité la considérait comme l’assistante de ce dernier. Or la dernière chose dont ils avaient tous besoin était que la rouquine mette son nez dans cette affaire.
Sans prendre la peine de frapper, Dakota poussa la porte, jetant un coup d’œil rapide à l’intérieur où elle ne trouva personne. Quelques pas plus loin elle entra dans la salle d’auscultation pour y trouver avec soulagement son ancien camarade seul. Celui-ci était en train de ranger du matériel et la jeune femme dut s’éclaircir la gorge pour s’annoncer alors qu’il se retournait, visiblement surpris de la trouver ici.
« Dakota….tu…qu’est-ce que… »
Mais l’inspectrice n’avait nullement le temps de répondre aux questionnements du médecin, de justifier sa présence en ces lieux et de calmer la nervosité perpétuelle du jeune homme. C’est pourquoi elle entra directement dans le vif du sujet.
« Il y a eu un accident chez les Donnelly, j’ai besoin de tes services Clyde » s’enquit-elle en coupant court aux formules de politesse. « Aahron est blessé à la main. Isaac, le médecin urgentiste s’occupe de son frère mais il lui faut du matériel pour….enfin tu connais ton boulot » expliqua-t-elle en désespérant de voir le vétérinaire tenter d’assimiler le peu d’information qu’elle lui donnait. « Maintenant Clyde! » s’impatienta cette dernière, le faisant sursauter alors qu’il prenait son nécessaire. « Prend de quoi recoudre » précisa-t-elle tout de même en s’attirant le regard inquiet de son ancien voisin.
Tapant du pied alors qu’il s’affairait nerveusement à prendre ce dont Isaac allait avoir besoin, elle le devança quand il fut prêt pour rebrousser chemin, le soleil frappant toujours aussi fort. Il lui emboîta le pas tant bien que mal en essayant de rester à sa hauteur alors qu’ils remontaient East Jefferson.
« Que…que s’est-il passé? » demanda-t-il en bégayant, l’inspectrice ne sachant pas si c’était là le signe qu’il angoissait ou s’il était déjà essoufflé de son allure rapide.
« C’est ma faute. C’est moi qui ait blessé Aahron » trancha la jeune femme durement, réfléchissant à toute vitesse. Elle jeta un coup d’œil à Clyde, qui regardait vers sa ceinture, là où se trouvait d’ordinaire son arme. « Mais…non! Je n’ai pas…je n’étais pas chez eux pour le travail. J’ai eu un geste maladroit c’est tout. Si je te disais ce qui s’est vraiment passé tu ne me croirais pas tellement c’est stupide » finit-elle par avouer sans être très loin de la vérité. « Pressons le pas-tu veux bien » conclut cette dernière alors qu’il était difficile d’aller plus vite sans courir.
Heureusement pour elle Clyde n’avait pas un caractère assez fort pour demander plus de détails et se risquer à son énervement. Ils arrivèrent donc chez les Donnelly où l’inspectrice entra sans frapper - et quelque chose lui disait que personne ne s’en offusquerait excepté peut-être le vétérinaire qu’elle ramenait- et se dirigea directement vers le jardin où elle resta en retrait pendant que Clyde avançait vers Isaac et Aahron.
« Dakota m’a dit que vous aviez besoin de matériel. Je vois qu’elle n'y a pas été de main morte, sans mauvais jeu de mots » déclara-t-il un peu timidement.
Les deux frères levèrent les yeux vers elle, visiblement sceptiques, mais elle se contenta d’acquiescer en silence, un index sur les lèvres. |
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Aidan S. Donnelly
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| | Sujet: Re: 05. Wait for the green light, then throw yourself into the lion's den [Allie, Charlie, Dakota, Donnellys, Julie] Lun 13 Fév 2012, 10:50 | |
| Il avait terriblement envie de se justifier, encore et encore, de leur faire comprendre ce qui venait de se passer, mais cette perspective lui semblait aussi ridicule que la pensée d’avoir planté une fourchette dans la main de son frère en elle-même. C’était tellement improbable ! Même dans les films il n’avait jamais vu jouer ce genre de scène, ça n’avait aucun sens.
Et pourtant, il l’avait fait et à l’heure actuelle, Isaac était certainement en trin de réparer les dégâts. Et d’ailleurs quels genres de dégâts pouvaient être provoqué par ce genre de perforations ? Est-ce qu’Aahron avait vraiment mal ? Est-ce que sa main allait être inutilisable ? C’était son outil de travail, il faudrait bien qu’il se remette, c’était obligé…
Est-ce que la fourchette était vraiment rentrée profondément ? Est-ce qu’elle avait traversé ?
Aidan n’avait pas vraiment pris le temps de regarder et il n’arrivait pas à mesurer avec exactitude la force de son coup. Pas le sien, mais celui de la voix qui parlait à l’intérieur, celle qui à présent se taisait. Mais pas complètement cela dit et Aidan avait l’impression oppressante d’entendre l’écho de son rire sournois se répercuter quelque part dans son crâne…
A moins que ce ne soit encore le fruit de son imagination. D’ailleurs, peut-être que c’était lui qui avait, de son propre chef, décidé d’enfoncer le couvert dans la main de son ainé. Il avait des tas de raisons de vouloir l’attaquer après tout et une fourchette était un outil comme un autre pour ça. La première raison étant bien entendu qu’il était complètement cinglé.
Aidan ferma les yeux et tenta de réguler les battements assourdissants de son cœur, se laissant glisser le long de la porte du débarras. Il était venu se réfugier ici après qu’Allie l’ai congédié. Il n’avait pas hésité longtemps à se défiler, repoussant l’envie de se justifier dans un coin de sa tête. Ce dont il avait besoin avant tout, c’était de faire le point, pas d’argumenter vainement sur ce qu’il avait fait et de ne récolter au final que des représailles.
Personne ne voulait entendre ce qu’il avait à dire, Aidan en était persuadé. Ils avaient tous vu ce qui s’était passé et leur parler de la voix serait totalement inutile : seul comptait le résultat. D’ailleurs, mieux valait que tous se concentrent sur Aahron qui était blessé que sur lui qui pleurnichait et pétait les plombs.
Les paupières fermées avec force, ses mâchoires crispées, Aidan tentait de chasser une bonne fois pour toutes les larmes brûlantes qui brouillaient sa vue depuis son départ du jardin. Ses épaules étaient secouées par les sanglots qu’il tentait de ravaler et malmenaient sa gorge serrée.
Le temps n’était pas aux pleurs mais à la réflexion et il fallait qu’il garde possession de ses moyens s’il voulait réussir à analyser correctement la situation et trouver une solution.
Aidan s’était engagé sur une voie périlleuse en essayant de se dédouaner et en assurant devant témoin que ce n’était pas lui qui venait de faire ça, quand tout le monde l’avait très clairement vu faire. Comment était-il censé rebondir maintenant ? Les questions allaient pleuvoir et il ne pourrait pas se dérober cette fois. Il devrait répondre à chacune d’entre elles… Le plus important serait d’avoir l’air crédible.
De l’autre côté de la porte, il entendait Charlie et Sam échanger quelques mots et, une fois encore, quelques coups firent vibrer le bois dans son dos. Mais il n’était pas encore prêt à répondre. Ni à eux ni à qui que ce soit.
L’envie de pleurer se fit soudain plus forte et il lutta contre elle, les poings serrés jusqu’à blanchir ses articulations. Il ramena ses genoux à lui pour les entourer de ses bras avant d’enfouir son visage dans le creux formé. Il fallait qu’il réfléchisse vite et bien et qu’il occulte totalement le reste. Les voix, le remord, son inquiétude pour l’état d’Aahron, qu’il ne pense pas à ce que les autres pouvaient penser de lui à cet insistant et qu’il se concentre.
Et après un moment, lorsqu’il y fut enfin parvenu Aidan rassembla son courage et se remit debout. Il fit lentement tourner la clé dans la serrure de la ville porte à la peinture écaillée et l’ouvrit, faisant face à Charlie et Samuel avec autant d’aplomb que possible.
Un tas de répliques lui venaient mais il préféra attendre qu’ils prennent la parole.
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Charlie Doyle
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| | Sujet: Re: 05. Wait for the green light, then throw yourself into the lion's den [Allie, Charlie, Dakota, Donnellys, Julie] Lun 13 Fév 2012, 18:48 | |
| Ca s’était passé tellement vite que Charlie n’avait rien vu. L’espace de quelques secondes à peine, perdue dans ses pensées moroses, elle avait détourné le regard, et c’est le temps qu’il avait suffit à Aidan pour planter la fourchette dans la main de son frère.
Au départ elle avait d’abord pensé avoir la berlue, un genre d’hallucination, une manifestation visuelle de son ressentiment envers Aahron. La caissière aurait préféré qu’il en soit ainsi, mais malheureusement non. Aidan avait bel et bien planté le couvert dans la main de son frère et en une petite minute à peine, d’un repas laborieux mais banal ils plongeaient dans le drame familiale…
Son cœur avait fait un unique bond douloureux dans sa poitrine lorsque ses prunelles brunes s’étaient attardés sur les quelques perles de sang qui pointaient déjà à la surface. Ca sortait tellement de nulle part, c’était tellement soudain, tellement inattendu, elle en resta prostrée, bouche ouverte durant quelques longues secondes encore, le temps qu’Allie envoi l’adolescent à l’intérieur.
Pas qu’elle se désintéresse du sort d’Aahron, mais ce qui s’était passé un peu plus tôt donnait le ton de leur relation alors forcément, c’est au plus jeune qu’elle emboitait le pas presque automatiquement. Sans lui courir après pour autant, elle le suivit de quelques enjambées un peu molles, les yeux toujours arrondis par une surprise qui ne semblait pas vouloir s’estomper de son visage. La porte du débarra se verrouilla presque devant son nez et elle resta tout simplement debout devant là devant jusqu’à ce que Sam ne la rejoigne.
« Il vient d’enfoncer une fourchette dans la main d’Aahron » constata-t-elle d’une voix à la fois blanche et murmurée.
C’était une constatation inutile, plutôt évidente, mais c’était surtout pour souligner … ‘l’incongruité de la chose’. Elle avait beau être là, sur le fait accompli, elle continuait d’avoir du mal à assimiler l’information.
« C’est pas de ma faute au moins ? » s’inquiéta la jeune femme sans trop savoir ni quoi dire ni quoi faire.
Après que Sam ait donné quelques coups sur la porte, ils patientèrent quelques nouvelles secondes ou continuait de planer un malaise épais comme de la fumée.
Et finalement Aidan consentit à s’extirper de là. Les quelques fractions de seconde qu’il mit à déverrouiller la serrure ou actionner la poignée, Charlie fut prise d’une bouffée de panique.
Ces excès de violence soudain, c’était flippant. Et c’était flippant de se dire qu’Aidan la faisait flipper.
Et une fois la porte ouverte la bouffée de panique s’estompa aussi vite qu’elle était venue.
Le voir tout désemparé, avec des larmes plein les yeux, les joues humides et l’air perdu, l’air de celui qui attend sa sentence aussi, difficile de continuer à avoir peur.
« Oh mais Aidan qu’est-ce qui t’as prit ? » laissa-t-elle échapper, une main sur le cœur, avant de la tendre vers le garçon pour la passer dans sa nuque et l’attirer hors du débarra « Est-ce que ça va ? Qu’est-ce qui t’es passé par la tête enfin... ? » questionna-t-elle, encore toute sous le choc. |
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Aidan S. Donnelly
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| | Sujet: Re: 05. Wait for the green light, then throw yourself into the lion's den [Allie, Charlie, Dakota, Donnellys, Julie] Mar 14 Fév 2012, 15:05 | |
| Aidan renifla et se laissa attirer hors du local par la jeune femme. Il s’était attendu à des engueulades interminables, à des mouvements de recules, même à des coups de l’un ou l’autre de ses frères, mais l’adolescent ne s’était pas vraiment armé contre la pitié ou la compréhension.
Légèrement pris au dépourvu, il se contenta de fixer son regard humide dans celui de Charlie qui, bine qu’elle paraissait inquiète, le paraissait plus pour son état à lui que par sa personne. Elle ne redoutait pas qu’il sorte une kalachnikov de derrière son dos et commence le massacre, et il ne savait pas s’il appréciait ou trouvait ça totalement imprudent.
Finalement, juste avant de reprendre la parole, c’est vers Samuel qu’il se tourna, pour essayer de cerner son état d’esprit à lui. Mais le visage de son frère était fermé. Il paraissait évidemment un peu tendu, mais Aidan n’avait aucun moyen de savoir pour quelle raison exactement. Avait-il peur qu’il s’en prenne subitement à sa petite ami puis à lui, était-il encore simplement sous le choc ou s’inquiétait-il lui aussi de son état ?
« C’était un accident, j’suis désolé » croassa-t-il presque, sa gorge restant serrée, sa voix tremblotante « Je voulais pas l’faire, je voulais juste…le faire chier. Ca a été un con tout le repas avec toi et avec moi aussi, alors j’ai juste voulu… lui donner une p’tite leçon » s’expliqua Aidan, espérant être convainquant dans son mensonge
Par prudence, parce que Samuel le connaissait un peu trop bien à son goût, il préféra s’adresser à Charlie qui arborait pour l’instant un air au moins aussi contrit que le sien. Il s’en voulait un peu de sous entendre qu’il avait planté son frère pour venger à la fois son honneur et le sien propre, mais c’était toujours mieux que de lui parler de la voix. Elle allait le prendre pour un cinglé, poser mille questions, peut-être même prendre peur et larguer son frère par sa faute. Il ne voulait pas être responsable de ça. Pas de ça en plus du reste.
« C’est le poulet que je voulais viser mais… j’me suis totalement foiré. J’voulais juste l’embêter, j’voulais pas lui faire mal, j’le jure ! » se défendit-il encore, se permettant cette fois un coup d’œil à son frère
Il sentit ses yeux s’embuer un peu plus alors que son estomac se tordait douloureusement sous l’appréhension.
« Me détestez pas » ne put-il s’empêcher d’ajouter d’un ton suppliant
Il voulait bien prendre le blâme et couvrir la voix encore une fois, mais il n’était pas enchanté par la perspective de payer trop longtemps ou trop durement les dégâts...
Près de lui, Charlie laissa échapper une exclamation attendrie et émue. Cette fois, c'est pour le prendre carrément dans ses bras qu'elle l'attira à elle par la nuque et Aidan lui rendit son étreinte, s'abandonnant un instant dans ses bras pendant qu'elle lui frottait le dos en lui assurant que jamais ça n'arriverait. Il finit par se redresser et Charlie le laissa faire, lui adressant un sourire encourageant en passant une main dans ses cheveux blonds avant de venir déposer un rapide baiser sur sa joue un peu humide. Il lui rendit son sourire et essuya ses yeux d'un revers de la main, avant de redonner son attention à Samuel.
Il ne s'attendait pas franchement à une étreinte de sa part. En réalité, il n'osait s'attendre à rien, de peur d'être déçu. Son frère en savait un peu plus que sa petite amie sur ses "pétages de plomb" et il y avait de grandes chances pour que la sauce ne prenne pas aussi facilement avec lui...
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Samuel T. Donnelly
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| | Sujet: Re: 05. Wait for the green light, then throw yourself into the lion's den [Allie, Charlie, Dakota, Donnellys, Julie] Sam 18 Fév 2012, 00:12 | |
| Entre le moment où il s’était retrouvé devant la porte du débarras et celui où il s’était levé de table, une quantité innombrable de sentiments avaient traversé l’esprit du jeune homme mais celui qui surpassait tous les autres restait l’incompréhension. Samuel se sentait totalement perdu et il cherchait encore des réponses à des questions qu’il ne pouvait pourtant pas obtenir seul. Dans les faits les choses étaient diablement simples, Aidan venait de planter une fourchette dans la main de leur frère. Mais le pourquoi qui découlait de cette scène le rendait juste perplexe, confus, frustré, et un peu en colère sans doute. En colère parce que même pour un simple barbecue en famille il fallait que tout tourne au drame.
Les repas de famille n’avaient jamais été de tout repos chez eux mais jamais personne ne finissait par blesser l’un des convives, -pas volontairement en tout cas- or c’était exactement pour ça qu’il était planté devant cette foutue porte avec Charlie.
Il allait d’ailleurs frapper de nouveau quand son cadet se décida à sortir, les épaules voûtées et la mine dépitée. Et ça n’arrangea rien à la perplexité du plus vieux qui hésitait entre lui asséner un bon coup ou le plaindre. Ce fut aussi un de ces moments où Samuel pensait qu’être le petit dernier possédait pas mal d’avantages. S’il avait planté une fourchette dans la main de Aahron, il se serait sans doute reçu une bonne droite de Isaac pour commencer et les ennuis auraient suivi derrière. Aidan plantait une fourchette dans la main de Aahron et il se retrouvait collé aux nichons de sa petite amie.
Seulement il avouait qu’il ne vivait pas ce que son frère vivait depuis quelques temps. Il le subissait certes et cela avait ces inconvénients mais ce n’était pas lui qui avait des insomnies à répétition et qui filait les chocottes aux gamins du coin en pleine séance de spiritisme à la con. C’était d’ailleurs cet épisode qui lui revenait en mémoire qui le faisait douter sur les dires de son cadet qui était en train de se confondre en excuse devant eux. Et bien qu’il soit convaincant, bien que Samuel aurait donné n’importe quoi pour croire à un stupide et banal accident, une petite voix tapie dans l’ombre lui criait que rien de tout ceci n’était du à une maladresse.
« Tu voulais lui donner une leçon? Tu visais le poulet? » répéta-t-il en haussant la voix. « Mais putain Aidan tu lui as planté une fourchette dans la main. Pas un petit coup genre ’pas touche c’est ma cuisse de poulet’ un coup genre elle est restée plantée dans sa main! » continua-t-il sur le même ton en mimant le tout avec des gestes nerveux.
Et voilà! Maintenant Aidan le regardait avec son petit air coupable et ses yeux larmoyants qui le faisait se sentir coupable et Charlie le fixait avec désapprobation. Non mais c’est qu’il allait passer pour le grand méchant d’ici peu, il le sentait venir…
Il leva les bras dans un geste fataliste, plongeant ensuite l’une de ses mains dans la poche de son jean.
« Il m’faut une clope » grogna-t-il en préférant ne pas continuer son petit discours qui ne faisait nullement avancer la situation. Paquet vide. « Fais chier! C’est vraiment le plus merdique de tous les plus merdiques repas de famille » marmonna-t-il en broyant le paquet dans la paume de sa main. |
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