Road to Salvation
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 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]

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Aahron Donnelly
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MessageSujet: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeMar 17 Nov 2009, 23:51

La soirée avait super mal commencé, de toute manière. Entre Samuel qui faisait comme s’il n’existait pas après avoir joué les monte-en-l’air la veille, Aidan qui lui en voulait vaguement de ne pas l’avoir laissé sortir, et Isaac et Allie qui ignoraient le monde entier, franchement, Aahron avait largement de quoi s’ennuyer. Et quand le plus jeune se carapacta, l’aîné des Donnelly décida que de toute façon, la soirée était foutue. L’ambiance dans la petite maison qu’ils louaient étaient électrique, et il avait besoin d’air. D’air frais, très frais, et d’un verre… frais aussi, de préférence, mais même une bière tiède le contenterait, du moment qu’il sortait d’ici.
Même pas besoin d’expliquer aux amoureux qu’il sortait : de toute façon, ils ne l’entendraient sûrement pas, trop occupé à jouer un remake de Basic Instinct. Quand aux deux plus jeunes, même pas la peine d’y songer : ils en feraient une maladie ! Alors, autant se glisser dehors : de toute façon, s’il ne sortait pas maintenant, Aahron sentait que sa cervelle menaçait d’exploser.

Mais une fois à l’air libre, le jeune homme dût bien se rendre compte que cela ne résolvait en rien son problème. Au final, il s’était trompé : ce n’était pas à la maison que l’atmosphère était pesante, c’était ici même, à Grayson. Et ça, ce n’était pas le genre de nouvelles qui était censé lui remonter le moral ! Poussant un long soupir, Aahron sortit son portable de sa poche, se contentant de l’allumer pour contempler l’image de veille : celle de son fils et lui, souriants devant l’objectif. Le petit lui manquait atrocement, il s’en rendait bien compte à présent, cette séparation était plus dure qu’il ne l’avait supposé au départ. Mais en même temps, ici, Petey n’avait pas sa place… et maintenant, il se demandait même si eux l’avaient. Peut-être qu’ils feraient mieux de tout remballer, de rentrer à Cleveland et de laisser les secrets demeuraient où ils étaient. Ouais, peut-être… Mais Aahron savait bien que même s’il y pensait, jamais il ne le ferait. C’était juste une pensée rassurante, de se dire qu’au cas où, il pouvait tout quitter, même si c’était hors de question.

Sans que l’aîné des Donnelly ne s’en aperçoive vraiment, ses pas l’avaient mené vers le centre ville. Enfin, centre-ville était un bien grand mot, disons vers la partie de Grayson qui avait le plus de chance d’être fréquenté en ce milieu de soirée. Mais bon, ce n’était pas le cas, puisque le coin semblait désert. D’ailleurs, y’avait-il un seul coin dans cette ville pourri qui ne semblât pas désert ? Aahron en avait vu des coins paumés, pourtant, au cours de sa vie d’ouvrier itinérant, mais ce village remportait certainement la palme. On avait même de la peine à imaginer qu’un jour, quelqu’un s’était dit qu’ie cela lui plairait de poser ses valises à Grayson, tiens, et d’y vivre durant plusieurs générations ? Fallait être fou, ou asocial, voire les deux, ce qui aurait au moins eu le mérité d’expliquer pourquoi les gens d’ici étaient aussi… étranges. Pas menaçants, ni même méchants, juste étrange.
Arrêtant là ses réflexions, le jeune homme avança vers une enseigne éclairée, curieux contraste avec la ville qui semblait endormie dès cinq heures de l’après midi… ou plutôt, ne jamais se réveiller. Drugstore. Ca sonnait bien, ça avait l’air accueillant, et il n’en fallait pas plus à Aahron pour essayer de se distraire de ses pensées. Poussant la porte vitrée, il s’arrêta un instant sur le seuil, contemplant l’endroit. Ca avait l’air mieux que la plupart des bars miteux de Cleveland, bars que Samuel fréquentait assidûment et qu’Aahron, par la force des choses, commençait à connaître. Aller rechercher son frère était mieux quand il savait où aller ! Bref, c’était mieux qu’un bouge miteux, mais pas non plus un cinq étoiles. Deux, à la rigueur. Mais c’était ouvert, alors, c’était déjà mieux que rien.

Aahron s’avança, considérant un moment le coin-bar qui avait été aménagé, avant de s’en détourner pour regarder les quelques rayons qui valaient à l’endroit son qualificatif de drugstore. De l’alcool, des cigarettes, des sucreries à ne savoir qu’en faire : on aurait dit une station service de l’I-90, avec les pompes à essence en moins… et le trafic, aussi. Mais le jeune homme n’allait pas pinailler. Une bouteille de whisky, un paquet de chips et son bonheur serait fait, du moins pour se soir. Tous plutôt que de regarder deux amoureux se bécoter devant un film insipide, ou subir les regards courroucés de ses deux frères. Ouais, Aahron préférait encore se saouler…chose qu’il ne ferait même pas, d’ailleurs. Pourquoi la bouteille, alors ? Juste au cas où, juste pour se dire qu’il pourrait le faire. L’aîné poussa un nouveau soupir : décidément, c’était bien Sammy qui avait raison : il devenait aussi chiant qu’Isaac, et cette idée n’était pas pour lui plaire !
Mais bon, rester comme un imbécile devant les bouteilles d’alcool en soupirant n’était pas la façon la plus intelligente de faire remonter la côte de popularité des Donnelly auprès des gens de Grayson. Aahron prit une bouteille d’une marque qu’il connaissait bien, et traîna ses chaussures vers le rayon des biscuits apéritifs. Songeur, il posa la main sur les bretzels, puis abandonna au profit d’un paquet de chips, qui retrouva vite sa place en rayon. Il devait avoir l’air d’un pauvre gars cherchant désespérément le secours d’une âme charitable, histoire de ne pas se tromper sur un choix aussi crucial.
Prions pour que la cavalerie arrive avant que Grayson ne tombe en poussière, et Aahron avec !

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Kathleen Wood
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeMer 18 Nov 2009, 01:16

    Je refermai doucement la porte sur mon passage et tirai les pans du châle que j’avais passé autour de mes épaules. La température extérieure était clémente mais encore trop fraîche pour que je sorte à un tel horaire sans être un minimum couverte. J’avais toujours été frileuse de toute manière. Après avoir croisé mes bras sur ma poitrine, je m’éloignai du domicile familial que j’habitais toujours sans grand regret. Comme à leur habitude, mes parents étaient d’humeur massacrante et j’étais leur victime. Il y a quelques mois encore, mon père pouvait encore trainer ses vieux os en ville, se disputer avec ses voisins et passer sa soirée à pester sur eux. Mais maintenant, ses problèmes de santé le clouaient à son fauteuil et ses déplacements étaient rares. Alors il s’en prenait à la seule personne qui croisait encore à part son épouse : moi. Ma mère se joignait fréquemment à lui quand ils ne se mangeaient pas le nez tous les deux. Il m’était de plus en plus difficile de les supporter et je bénissais le ciel chaque matin, lorsque l’heure de partir travailler sonnait enfin. En règle générale, leurs moqueries ou remarques coléreuses m’accompagnait jusqu’à la porte, voir un peu plus loin les jours où ils étaient en forme et leur voix capable de porter.
    Ce soir, ils avaient enfin réalisé que le présentateur de l’émission abrutissante qu’ils regardaient était… un bien un abruti. Ils n’avaient alors eu de cesse d’incendier le poste de télévision et l’ambiance était rapidement devenue irrespirable. J’aurai aimé pouvoir me réfugier à l’étage qui m’appartenait depuis qu’ils étaient incapables de monter les escaliers, mais cela n’aurait pas été à leur goût. Il ne me restait donc qu’une seule échappatoire : le drugstore. Mon père s’était plein un peu plus tôt dans la soirée que nous manquions de café et, l’épicerie étant fermée à cette heure-ci, il ne me restait que cette option. Louée soit-elle.

    Réajustant mon châle plus pour m’occuper les mains qu’autre chose, je m’approchais de la porte du commerce, levant un instant mon regard chocolat vers l’enseigne lumineuse, seule source lumineuse dans la noirceur de la ville. Une fois à l’intérieur, j’adressai immédiatement un sourire poli au tenancier, lui adressant un petit signe de la tête qu’il me rendit avec entrain. Il parut légèrement déçu de ne pas me voir approcher pour commencer mes emplettes en venant échanger quelques mots avec lui. C’était une habitude que j’avais pris et à laquelle je me dérobais dès que j’en avais l’occasion. Même si j’avais envie de rester hors de chez moi le plus longtemps possible, je savais qu’il ne faisait pas bon m’attarder lorsque mes parents étaient dans cet état d’énervement…
    Je me dirigeai donc d’un pas pressé vers le rayon qui m’intéressait et il ne me fallut quelques secondes pour attraper le sachet de café qui conviendrait. En espérant que la marque préférée de mon père n’est pas changée entre temps, ce qui arrivait un peu trop souvent à mon goût. Il ne me fallut pas longtemps pour me décider à flâner un peu plus longtemps dans le commerce tout de même. Je pourrais toujours dire que le caissier m’avait tenu la jambe. Avec un peu de chance, ma mère se souviendrait du gaufrier qu’elle avait prêté à sa femme et plus jamais revu et son agacement serait détourné pour un temps. Amusée par cette mauvaise pensée, je continuai ma progression au travers des allées. J’allais bifurquer dans le rayon des spiritueux lorsque mon regard se posa sur une haute silhouette blonde. Un étranger. Non, ce n’était pas complètement vrai, je savais qu’il était l’un des fameux frères Donnelly dont tout le monde parlait en ville. L’attraction du moment…
    Malgré moi, je m’arrêtai un instant pour l’observer avec curiosité.
    C’était donc l’un d’eux. L’un des quatre fils du couple qui était tombé en panne à quelques kilomètres de Grayson près d’un mois plus tôt. La rumeur de leur venue aussi avait fait jaser. En revanche, personne n’avait jamais parlé de leur disparition. Aucun villageois n’avait osé feindre l’étonnement ou la compassion quand on leur avait parlé de leur voiture, retrouvée dans le fond de la rivière. J’étais celle qui avait joint les autorités compétentes après avoir reçu l’appel radio de Declan. J’étais celle qui avait demandé aux agents de Gower de venir jusque là pour leur prêter main forte. Mon cœur se pinça malgré moi et ma gorge se noua. Je me sentais soudain honteuse, sale, coupable. Mais c’était le lot de chacun ici et nous avions appris à vivre avec ce poids.

    Réalisant que je fixai l’homme depuis un trop long moment –sans qu’il ne s’en soit aperçut heureusement- je détournai le regard et fit mine de m’éloigner. Mais quelque chose dans l’expression un peu égarée de son visage me retint pourtant. Je mordillai nerveusement ma lèvre, serrant le sachet de café contre ma poitrine tandis que je pesai le pour et le contre d’une approche. Je ne voulais surtout pas paraitre curieuse ou le déranger dans ses méditations visiblement intensives. Ma culpabilité eut pourtant raison de moi. Le voir si perdu devant un rayon de simples paquets de chips me fendit le cœur. Prenant une inspiration, je m’avançai d’un pas léger. Une fois près de lui, je tendis le bras pour me saisir de l’un des sachets. L’homme sursauta, ne m’ayant sans doute pas vu arriver et il me regarda faire en silence, s’écartant d’un pas en pensant me gêner. Me voir me retourner vers lui, le paquet tendu dans sa direction sembla le décontenancer. Un sourire encourageant apparu sur mon visage qui venait de prendre une superbe teinte cramoisie.


    KATHLEEN — Je vous conseille celles-ci (lui dis-je nerveusement) En général, je les accompagne d’une sauce au guacamole en apéritif…
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeSam 21 Nov 2009, 07:58

Cela faisait un petit moment que ses observations nocturnes ne lui avaient rien appris du tout pour la simple raison que, depuis plusieurs jours déjà, les déplacements insolites à la limite de son terrain de gens dont il ne pouvait reconnaitre l’identité de cette distance avaient cessés, tout aussi brusquement. Il avait beau passer une nuit ou deux à rester vigilamment à la fenêtre du deuxième étage de sa maison de campagne dont la vue donnant directement sur les champs, l’orée des bois et le petit chemin de terre menant à la maison voisine mais inhabitée, au point de devoir faire subir à son corps l’épreuve d’une journée de travail manuel à la ferme alors qu’il manquait littéralement de sommeil… Il avait beau fermer toutes les lumières du deuxième et s’installer à son poste d’observation dès qu’il rentrait du travail, alors que le crépuscule venait à peine de céder la place à la nuit, mais absolument rien ne se produisit sur ce territoire dont il s’était improvisé la vigile assoiffée de savoir. Plusieurs jours déjà à ne pas prendre la moindre note, qu’elle soit griffonnée en vitesse sur un bout de papier lui ayant tombé sous la main ou alors qu’elle soit soigneusement inscrite dans un vieux calepin à la reliure défraîchie prévu à cet effet.

C’est en quelque sorte pour cette raison que David, s’apprêtant à remplir cette soirée-ci quelques documents et paperasses, eut la mauvaise surprise de constater que le stylo qu’il employait, le seul dans toute sa demeure campagnarde, n’avait plus assez d’encre pour écrire quoi que ce soit. Il se remémora aussitôt avoir noté mentalement, il y a de cela presque deux semaines, qu’il était bien temps d’aller s’en procurer un ou deux autres au magasin général de la ville, mais ce mémo lui avait évidemment sorti de l’esprit entre-temps. Handel se réprimanda intérieurement, condamnant son étourderie et son manque d’ordre et de discipline : avec la vie qu’il menait et son enquête personnelle –en plus de son éducation à la boyscout, bien qu’il n’en avait pas même conscience– l’homme ne devait pas se laisser aller à la paresse et au manque de rigueur, surtout que ces fautes le menaient à une situation comme celle qu’il vivait à l’instant. En effet, à cause de cet incident des plus futiles et banals, l’home à tout faire allait devoir faire ces quelques kilomètres et se rendre au centre-ville de Grayson en plein début de soirée pour faire le ridicule achat de crayons.

Bon, tant pis, il le fallait bien après tout, il ne pouvait remettre à plus tard l’envoi de ces documents de propriété et d’autres affaires citoyennes et agraires du genre, cela semblant quasiment impensable pour David. L’homme du Nord passa donc de sa cuisine rustique où trônaient les papiers au centre de sa table à manger de bois massif au vestibule, enfilant une vieille veste de cuir brun foncé comme presque tous les fermiers du pays possèdent avant de sortir et verrouiller et la porte et la porte-moustiquaire derrière lui. Sans même un soupir de lassitude ni une pensée d’accablement, David se dirigea aussitôt vers son camion pick-up rouge stationné tout près pour y monter et partir immédiatement pour Adam Street.


________________


Encre fraîche, bois vieilli et sec, un mélange de l’odeur du carton et du tabac, une touche de parfum artificiel se mélangeant à une senteur générale quelque peu salée, épicée et infîmement âcre… Même un aveugle reconnaîtrait le Drugstore seulement aux effluves qui envahissaient chaque client pénétrant dans le commerce assez en vue à Grayson. Ou du moins c’était ce que pensa David en tirant doucement la porte et en pénétrant l’établissement en la referment avec soin derrière lui, agissant aussi silencieusement que l’était ses enjambées d’une souplesse de fauve. Un rapide coup d’œil sur tout ce qu’il pouvait voir du pas de la porte près d’un présentoir à pamphlets : les courtes rangées de produits relativement vides –madame Atwood, la femme du boulanger, près des cosmétiques, ce qui semblait être un couple dans la section des aliments, tournant le dos à David, un des deux avec un sac de croustilles en mains– quelques hommes dans le coin « bar » et un des voisins de feu grand-mère Handel payant à la caisse. Il y avait peu de gens, légèrement plus qu’à l’habitude pour une soirée de semaine par ici, mais cela ne représentait presque rien en comparaison à une ville moyenne.

Sans plus insister, avec cependant un regard presque tenté en direction du bar, espérant pouvoir retourner à ses devoirs de citoyens au plus tôt à la fois, David se dirigea voir le comptoir, profitant du fait que le caissier était occupé avec son client pour observer les quelques modèles de stylos à bille ou de crayon de plomb offerts, ces items disposés tout juste au bout du comptoir. Sérieusement, quelle sortie futile pour un achat d’apparence et de fonction si insignifiante ! L’idée de profiter de sa présence ici pour se trouver un petit quelque chose à boire ou à manger à s’acheter lui vint à l’esprit soudainement, le laissant avec l’envie de déambuler dans les quelques allées plutôt…

Pourquoi pas après tout? Il le méritait bien! Une petite "récompense" de temps en temps...




((Ooc : bon, très nul et ne voulant rien dire, mais je vous laisse plutôt discuter un peu entre vous, après le post de Blue cela me semblait logique ^^’’))
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Aahron Donnelly
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeJeu 26 Nov 2009, 10:54

    La petite sonnette du drugstore avait retentit, signe indubitable que l’on ouvrait la porte, mais Aahron n’avait pas relevé les yeux, absorbé dans sa contemplation des paquets de chips. Parce qu’il se demandait bien ce qu’il allait faire, maintenant que la partie numéro 1 de son plan était réalisée ! Rarement il n’avait eu aussi peu envie de rentrer : se sentir indésirable n’était pas le meilleur sentiment que l’on puisse imaginer, et Aahron avait la nette conviction de se sentir de trop dans leur petite location. Tout ça parce que Samuel et Aidan… le jeune homme poussa un nouveau soupir : décidément, cela ne servait à rien d’y penser. Il devait plutôt songer à comment arranger la chose, bien qu’au fond, il ne s’en voulait pas d’avoir fait capoter la soirée débauche de ses deux cadets. Enfin, pas totalement celle de Samuel, vu l’heure à laquelle il était rentré.
    Et puis Isaac et Allie, il les comprenait bien. Cela ne devait pas être facile pour eux non plus, de se retrouver seuls avec la marmaille à proximité. Enfin lui, il était adulte, mais pour les deux autres, rien n’était moins sûr !

    C’est donc perdu au milieu de ses réflexions devant les paquets de chips qu’Aahron fut interrompu par une main délicate qui se glissa dans le rayon. Sorti brusquement de ses pensées, le jeune homme sursauta, avant de marmonner quelques mots d’excuse et de se reculer d’un pas ou deux, pour laisser la jeune fille faire son choix. Tiens d’ailleurs, lui aussi avait un choix à faire, et il regarda distraitement la nouvelle venue prendre l’un des paquets et… lui tendre.
    Un peu étonné, Aahron releva ses yeux clairs pour la contempler d’un air curieux. Il n’avait pas vraiment fais attention à elle jusqu’à présent, mais tandis qu’elle lui tendait le paquet, accompagné d’un conseil nerveux et d’une jolie teinte rouge sur les joues, il la détailla plus attentivement : une silhouette frêle, une peau diaphragme sous la violente lueur des néons du drugstore, un air timide et franchement beaucoup plus appréciable que celui de la plupart des habitants du coin…
    Il n’en fallu guère plus à Aahron, troublé et décontenancé, pour balbutier :


    "Hein ? Heu… oh… merci."

    Un peu trop pris au dépourvu, il était même incapable de dire si merci était la bonne remarque à faire, mais il la tenta vaillamment, un peu embêté de passer pour un débile profond. Il ne s’était pas attendu à la voir surgir, et encore moins à ce qu’elle lui parle. Mais puisque le jeu préféré des habitants du coin était de découvrir les nouveaux venus, il était peu étonnant qu’elle se soit autorisée à lui parler. Pourtant, elle n’avait pas ce sourire trop gentil qu’on leur avait déjà servi, à ses frères et lui, et son air timide ne sonnait pas faux. Elle avait l’air d’être venue à son secours jusque parce qu’il devait avoir l’air d’un idiot, ainsi dépité devant les paquets de chips, et rien que pour ça, Aahron lui en fut reconnaissant. Il reprit donc la parole, maintenant que ses idées étaient un peu plus en place, tout en tendant la main vers le paquet que la jeune femme lui avait présenté.

    "Je crois que je vais suivre votre conseil, sinon, je risque d’avoir du mal à me décider. Aahron Donnelly"

    Se présenta-t-il, après avoir saisi le paquet. Il se dandina un instant d’un pied sur l’autre, un peu indécis. Il ne savait pas trop si engager la conversation était une bonne idée, la demoiselle ayant certainement d’autres choses plus intéressantes à faire qu’à discuter avec un étranger qui poserait trop de questions. Car Aahron, bien qu’il ignore totalement qui elle pouvait bien être, ne perdait pas de vue son objectif premier. Cela pouvait sembler stupide, mais il était bien décidé à parler avec tous ceux que le hasard mettrait sur son chemin, à effectuer regroupements et interrogatoires qui lui permettraient d’esquisser un semblant de réponse. Et puis, il devait bien se l’avouer, elle tombait à pic pour l’empêcher de se concentrer sur la question plus immédiate de ce qu’il allait faire après avoir payé. Histoire de détendre un peu l’atmosphère, rendu lourd par son hésitation, il demanda avec un sourire amusé.

    "Vous habitez dans le coin, ou aider les consommateurs en détresse aux quatre coins des Etats-Unis est votre hobby ?"

    Un mouvement vers la porte d’entrée du petit commerce attira son attention, et il repéra la silhouette de l’homme qu’il avait vu au bureau de poste, David. Vu la petitesse de Grayson, Aahron ne douta pas une seconde qu’il s’agisse d’une coïncidence, et il considéra quelques instants l’homme en se demandant ce qui l’amenait dans le coin. Il lui avait semblait être un peu ermite sur les bords, mais même un ours, du fond de sa grotte, avait bien besoin de faire quelques courses, non ?


[Comme tu veux! Mais tu peux aussi t'incruster, c'est toi qui décide! Et pardon pour le retard]
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Kathleen Wood
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeJeu 26 Nov 2009, 21:03

HJ : désolée pour ma réponse, je la trouve très moyenne

    Une fois débarrassée du paquet de chips que mon interlocuteur avait saisi, je recroisai les bras sur ma poitrine avec gêne. Sentir mes joues chauffer me rendait toujours affreusement nerveuse et faisait redoubler encore leur coloration. C’était un cercle vicieux duquel, malgré les années, je n’avais réussi à me tirer. Mais l’attitude de l’homme qui semblait plus âgé de quelques années me détendit un peu. Et pour cause, il avait l’air aussi peu à l’aise que moi. J’espérai que ça n’avait rien à voir avec le fait que je le dérange dans ses méditations ou lui paraisse trop curieuse. Il est vrai que dans les petites communautés telle que la notre, les touristes étaient source de bien des curiosités. J’avais conscience que nous indisposions souvent les étrangers et était parfois gênée par le comportement de mes concitoyens ; mais d’un autre côté, personne ne pouvait les blâmer. Surtout dans une ville telle que Grayson. J’espère tout de même que le grand blond auquel je faisais face ne m’avais pas déjà rangée dans la case « commère » de son esprit...
    Ses paroles légères terminèrent de me rassurer, sur ce point du moins. On ne plaisantait pas avec une personne qui vous agaçait après tout. On s’arrangeait pour lui faire comprendre qu’on ne désirait pas tarder et on s’enfuyait en courant.
    Mais alors que je m’apprêtai à répondre, un sourire amusé creusant mes joues dont la teinte rougeâtre s’estompait peu à peu, un tintement familier s’éleva. Je suivis le regard du jeune homme et jetai un œil par-dessus mon épaule pour apercevoir David Handel passer la porte du commerce. Décidemment, il y avait du monde ce soir. Ce n’était pas si rare et en général, les habitants de Grayson s’arrangeaient pour faire les courses en même temps et se retrouver dans les rayons pour discuter. Après quoi, ils se plaignaient de la longueur des queues et pouvaient profiter de l’attente pour jaser. Mais ce n’était pas une heure de rendez-vous, c’était une pure coïncidence… ou pas. Lorsque des étrangers arrivaient au village, tous ses habitants adoptaient une attitude étrange. Peut-être que David s’était mis en tête de suivre l’un des Donnelly. Il était possible que monsieur le Maire lui ait demandé de garder un œil sur eux pour s’assurer qu’aucun d’eux ne fasse d’esclandre. C’était peu probable cela dit, ce n’était ni le genre de William Ferguson, ni celui de David.
    Après quelques instants, Aahron recentra son attention sur ma personne et, lui adressant un sourire poli, je répondis.


    KATHLEEN — Je m’appelle Kathleen Wood (me présentai-je à mon tour, sans prendre la peine de tendre une main vers lui qui avait les siennes chargées) et non, je ne parcours pas les États-Unis pour conseiller les clients perdus en matière de chips (ajoutai-je en dissimulant mon sourire derrière ma main) J’aimerai mais en réalité, je n’ai même jamais quitté le Missouri. Je travaille comme standardiste au bureau de notre shérif. Je ne sais pas si vous ou vos frères avez déjà eu l’occasion de le rencontrer…

    Je me figeai un instant, accablée par ma maladresse. Je n’étais pas certaine que l’homme apprécie que je cite ses frères alors que nous venions de nous rencontrer. Bien sûr, il se doutait que tout le monde ici savait que quatre frères étaient arrivés en ville, mais ils s’attendaient sûrement à plus de discrétion sur le sujet. C’était comme si je venais de lui confesser que nous les observions tous de loin. Tout le monde le savait mais, encore une fois, c’était des choses que l’on taisait.

    *Tu penses trop ma fille, il n’a sans doute rien remarqué. Respire un grand coup et détend-toi ! …Non, mieux, laisse-le tranquille et rentre chez toi*

    Seulement je n’en avais pas réellement envie. Je savais ce qui m’attendait derrière la porte blanche de mon domicile et n’avait vraiment pas envie de retrouver mon foyer tout sauf chaleureux. Quitte à devoir supporter la mauvaise humeur de mes parents, autant profiter un peu du temps libre qu’il me restait encore à l’extérieur. Si Aahron ne souhaitait pas de ma compagnie, alors je rentrerai, mais tant qu’il me sourirait de cette manière, je comptai bien m’attarder...
    Je fis apparaitre un sourire sur le bas de mon propre visage encore légèrement rougissant et réajustai mon châle sur mes épaules.


    KATHLEEN — J’ai appris que vous logiez dans l’ancienne maison des Mercer (repris-je en espérant ne pas le froisser en lui déballant toute sa vie) Elle n’est pas de première jeunesse mais elle a son charme dirons-nous… vous vous y plaisez ?
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeMar 01 Déc 2009, 22:54

David s’apprêtait à sillonner les quelques rayons du commerce comme une âme en peine, la question assez difficile à élucider planant au dessus de lui tel un sombre vautour : qu’avait-il besoin ? Mis à part un ridicule crayon, qu’est-ce qui manquait à son petit bonheur passager ? C’était là le problème accablant de ces gens se contentant de très peu pour vivre, ces gens qui agissent selon leurs divers devoirs sans jamais penser à leur propre personne : David était prêt à se payer une récompense –que ce soit en petit casse-croûte ou en peu importe ce que le Drugstore pouvait bien offrir– mais n’avait pas la moindre envie de se récompenser après tout. Heureusement qu’il n’avait pas assez de bonne relation avec les habitants de la ville ou qu’il n’avait plus vraiment de famille : devoir sans cesse leur assurer avoir besoin de rien à sa fête ou à Noël aurait été lassant ! L’idée même de se gratifier lui parut tout à coup ridicule même, lui qui n’arrivait pas à déterminer ce qu’il avait fait de si louable la journée même pour mériter cela!
Peut-être quelque chose d’alcoolisé ? Mais encore : quand buvait-il de toute façon, mis à part une bière ou deux par semaine maximum? Son père lui a toujours répété que l’alcool était un poison à homme comme la mort-aux-rats l’était pour la vermine : en petite quantité il y a possibilité de s’en réchapper, mais aussitôt que la consommation dépassait cette limite… Il faut dire que non seulement le grand-père Handel était un alcoolique trafiquant de Moonshine, mais que les deux parents de David se sont fait tuer sur la route par un chauffard en état d’ivresse.
Bon, il allait devoir trouver une autre idée, ce fut ce qu’il songea alors qu’il s’avançait déjà dans la boutique…

S’il avait été un chat, le pavillon de ses oreilles se serait automatiquement tourné vers sa droite alors qu’il venait à peine d’atteindre un premier rayon pour s’y figer aussitôt : un son familier attira son attention, une voix perçant le brouillard épais que formait le bruit de fond de musique et de discussions sourdes qui s’élevait dans l’établissement, impossible à rater puisqu’elle s’était déjà profondément ancrée dans son esprit… C’était la voix de Donnelly, Aahron Donnelly, l’homme qu’il avait rencontré tout récemment, un étranger s’installant en ville quelque temps. D’ailleurs, depuis ce jour, David porta encore plus attention aux rumeurs qui circulaient à chaque fois qu’il pouvait fréquenter d’autres villageois sans attirer l’attention, ayant cependant seulement appris qu’il était venu avec trois autres jeunes hommes de la même famille et une femme ou deux, selon les sources. Mais pour en revenir au Drugstore et le moment présent, Handel jeta un bref regard tout autour, réalisant rapidement que le couple qu’il avait repéré plus tôt était en réalité le nouveau venu en compagnie de la jeune femme du bureau du Sheriff, Kathleen Wood. Très jolie et agréable jeune femme d’ailleurs et, même s’il agissait ainsi avec toute la gente féminine, David ne manquait jamais à son devoir d’être humble gentleman avec elle les rares fois qu’ils se croisaient. Cependant, si quelqu’un les voyait discuter ensemble, les rumeurs allaient se multiplier et faire boule de neige à coup sûr… Il n’osa pas imaginer ce que les commères, soit presque les trois quarts des habitants de la ville, allaient dire s’ils venaient à voir une de leurs jeunes dames se rapprocher un tant soit peu d’un homme venu d’ailleurs, même si ce n’est que pour converser au sujet de la pluie et du beau temps. Avec des parents comme ceux de Wood –eux qui avaient brièvement détesté la grand-mère Handel de son vivant et que David connaissait donc– la jeune brunette risquait d’être confinée au cachot pendant des mois ou presque, sa réputation ternie à vie selon l’ampleur des ouïe-dires. L’employé de ferme avait beau être très peu doué en relation sociale, toujours fut-il qu’il pouvait tout de même déduire ce genre de conséquence…

Déterminé à lui-même en savoir plus sur cette rencontre mais surtout observer et étudier la façon dont une proche connaissance du sheriff allait traiter un étranger à Grayson, conscient qu’il fut probablement été déjà repéré ou que cela n’allait pas tarder, le fermier décida de s’approcher lentement et mine de rien des deux autres tout en prenant bien son temps avant de prétendre remarquer leur présence. Ainsi, il allait au moins pouvoir surprendre une plus grande part possible de leur discussion. Le canadien se mis donc à avancer tranquillement dans la rangée de produit où il se trouvait, agissant comme s’il examinait les produits distraitement alors qu’en réalité il était toute ouïe. Il pu discerner au moment même où il devint plus attentif quelques mots au sujet de conseillé en chips ou quelque chose du genre, détail qui laissa l’espion quelque peu perplexe mais ne l’empêcha pas de poursuivre son innocente approche.

La femme aborda le sujet de la maison louée par les Donnelly et David s’y intéressa tout en continuant sa lente progression : après tout il avait appris la dernière fois sur quelle rue allait habiter la petite famille, mais maintenant il savait exactement où les trouver sur Jefferson Street. Les Mercers donc… Handel les avait rencontré une fois ou deux : eux aussi venaient de l’extérieur, mais après un certain temps il ne les revit plus… ils durent probablement avoir l’endroit l’année même plus ou moins. Peu importe : le quasi ermite était presque arrivé au coin du rayon, le coin à tourner après quoi il allait atteindre la rangée où se situaient les deux autres et arriver à environ 3 mètres et demi d’eux. Il laissa à Aahron le soin de répondre à la question inoffensive de Wood avant de finalement franchir les derniers pas et déboucher dans leur champ de vision. Une fois cela fait, il prétendit être occupé à examiner les produit étalés sur les rayons pour trois ou quatre seconde supplémentaire avant de lever innocemment la tête, balayer le Drugstore du regard et mimer la surprise –en se figeant seulement, puisque Handel ne paraissait jamais surpris– lorsque ses yeux se posèrent par un faux hasard sur les autres.


« Eh bien, bonsoir… Je ne m’attendais pas à vous trouver ici tous les deux » Il fit en se donnant une sorte d’hésitation rappelant l’étonnement contenu, prit une courte pause pour regarder les deux tour à tour, puis reprit plus humblement et neutre : « Je suis désolé, je vous dérange je crois… Vous avez déjà fait connaissance ? »



OOC: Aïe aïe aïe, vraiment désolée pour le temps de réponse, franchement No
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeVen 04 Déc 2009, 11:50

    La jeune femme avait suivi son regard quand il avait relevé les yeux vers la porte, mais l’arrivée de David Handel ne sembla pas l’émouvoir plus que ça, confirmant la supposition d’Aahron : qu’il y ait un peu de monde ce soir dans le coin n’était qu’une simple coïncidence. Dieu merci, il n’était pas encore devenu parano au point de croire que les habitants de Grayson le suivaient dans ses moindres déplacements ! S’il en arrivait jusque là, c’est que cela devenait vraiment grave, mais pour l’instant, heureusement pour sa santé mentale, le coin ne semblait qu’être un lieu de réunion parmi d’autres, totalement insensible à sa présence ou non.
    La jeune femme avec qui il parlait se présenta avec un sourire poli mais amusé, qu’Aahron trouva totalement charmant, et sincère. Cela changeait un peu des sourires crispés, et il devait bien reconnaître que c’était agréable. La jeune femme continua à se présenter et se figea soudain, l’air ennuyé. Elle venait à peine de mentionner ses frères, et Aahron pensa que c’était ça qu’il l’avait fait se taire. Effectivement, quand on rencontre une personne pour la toute première fois, on n’était pas censé savoir quelque chose sur elle. Mais il ne fallait pas se leurrer, les frères Donnelly et leur gentille petite accompagnatrice était l’attraction d’un coin où il ne se passait jamais rien et de toute manière, quiconque les avaient vu passer en voiture aurait deviné sans mal qu’ils étaient frères, tous les quatre. Allie dénotait un peu plus dans le tableau, évidemment, mais il n’était guère difficile de deviner qui elle était, elle aussi.
    Aahron fit un geste vague, à mi-chemin entre le haussement d’épaules et le hochement de tête. Conscient que ce n’était pas très explicite quand à ce qu’il ressentait, il allait s’expliquer un peu mieux quand la jeune fille reprit la parole, lui demandait si la maison où ils habitaient tous les cinq leur plaisait. L’aîné des Donnelly plissa les yeux, un peu agacé. Pas envers Kathleen, mais envers le coin en général : Aahron n’était pas forcément quelqu’un de discret, mais l’idée que des étrangers sachent sur lui des tas de détails, même inutile, l’énervait quelque peu. Il se força à reprendre la parole d’un ton amical : après tout, ce n’était pas la jeune fille qui était en cause, mais tout Grayson, et il avait déjà appris à ses dépens qu’une cabale en solitaire avait très peu de chances d’aboutir. Quoi qu’il puisse faire, de toute façon, les gens seraient mis au courant, il n’y avait aucun doute, alors, autant faire contre mauvaise fortune bon cœur, même si c’était assez agaçant.


    "Enchanté, Kathleen. Et non, nous n’avons pas encore eu l’occasion de rencontrer le shérif, pour le moment."

    Ce n’était que partie remise, de toute façon : il leur faudrait parler à cet homme, tôt ou tard. Mais pour l’instant, l’occasion ne s’était pas encore présentée, voilà tout. Aahron reprit rapidement la parole, continuant le fil du questionnaire innocent de la jeune femme.

    "Et quand à la maison… c’est une maison."

    Répondit lamentablement le jeune homme en haussant les épaules. Kathleen le remarquerait sans doute, l’immobilier n’était pas quelque chose qui inquiétait Aahron : du moment que ses frères et Allie avaient un toit sur la tête, il se fichait un peu d’habiter un palace ou non. Bien sur, leur logement n’était pas des plus idylliques, mais après tout, ils n’étaient pas là pour jouer les vacanciers : Grayson était franchement pathétique, comme destination touristique ! Mais conscient d’avoir été un peu trop brusque, il reprit maladroitement la parole.

    "Enfin, je veux dire... C’est sûr, elle est un peu vielle et démodée, même selon les standards en vigueur dans les années 80, mais ça peut encore aller. On s’y plait, merci."

    Voilà, c’était une réponse un peu plus amicale, et qui ouvrait un peu plus sur une discussion que la précédente. Y’avait du progrès, c’était indéniable, et ainsi, Aahron ne passerait pas pour celui qui se plaint de tout aux yeux des habitants de Grayson, si tant est que la jeune femme allait dévoiler ce qu’il avait raconté. Ca, d’ailleurs, il n’en était pas si sur : Kathleen ne semblait pas être le genre de commère qui sillonne la ville à la recherche de la moindre information, pour pouvoir ensuite la divulguer. Après, évidemment, le jeune homme pouvait se tromper, mais tout de même, elle ne ressemblait pas à une commère avide.
    La brusque irruption de l’homme qu’il avait déjà rencontré au bureau de poste empêcha Aahron de poursuivre plus loin ses réflexions. David avait du parcourir les rayons avant de tomber sur eux, et pas une seule seconde l’aîné des Donnelly ne songea que l’étonnement de l’homme était totalement feint. David semblait connaître la jeune femme, ce qui n’avait rien d’étonnant dans une aussi petite communauté, et s’excusa de les déranger. Aahron secoua négativement la tête, tout en faisant mine de lui serrer la main, avant de se rappeler qu’il avait les mains prises par ses achats.


    "Bonsoir, David. Vous ne nous dérangez pas, et oui, on a déjà fait connaissance, depuis au moins trois bonnes minutes. Qu’est-ce qui vous amène ici ?"

    Demanda Aahron, songeant que durant ces trois minutes, il avait déjà eu l’occasion de passer pour un imbécile, un râleur, et quelqu’un qui n’a aucune conversation. Joli palmarès, franchement !
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeVen 04 Déc 2009, 21:03

    J’observai tour à tour mes deux interlocuteurs puisque visiblement, David comptait se joindre à nous. Ce n’était pas pour me déplaire et, contrairement à la grande majorité de la population de Grayson, je n’éprouvais aucune hostilité à son égard. Il m’avait toujours semblé être un garçon charmant et s’était toujours montré courtois envers ma personne. Ses traits étaient durs et son imposante stature pouvait en intimider plus d’un, mais ce n’était pas mon cas. Je ne lisais que bonté dans son regard ombreux. Ca et une certaine curiosité enfantine tout à fait adorable. Ce regard intelligent qu’il portait sur le monde, notre monde en l’occurrence, me paraissait tout à fait captivant. Même s’il se montrait toujours docile et accomplissait les tâches qu’on lui assignait sans rechigner, il était évident pour quiconque avait l’œil qu’il se posait des questions. Il n’était pas l’un de ces moutons que l’on pouvait croiser dans les rues de Grayson. Et j’appréciais ce trait de caractère chez lui. Je l’enviais même pour être tout à fait honnête…
    J’observai les deux hommes échanger quelques banalités, laissant le temps à David de nous expliciter la raison de sa présence ici. Bien sûr, elle était évidente. Mon voisin était venu faire quelques courses. Mais les conversations superficielles n’étaient jamais mal perçues par ici. Nous n’avions que ce genre de choses à nous dire par ici. Tout le monde savait tout de tout le monde. On savait pourquoi ils allaient ici ou là, faisaient telles ou telles choses, mais les questions fusaient naturellement. Nous prenions grand soin de paraitre étonné à chaque réponse. Et de cette manière, la ville tournait et nous avions l’impression de vivre tout ce qu’il y a de plus normalement. Quoi que personne n’était vraiment dupe ; tout le monde savait que tout ceci n’était qu’une mascarade burlesque à laquelle nous nous prêtions tout de même. Et c’était à cause de ça que les nouveaux arrivants étaient toujours examinés à la loupe et que chacun voulait leur parler. Parce qu’ils ne connaissaient pas les codes. Ils ne savaient rien de nos habitudes et leurs réponses n’étaient pas toutes faites. Du moins, la plupart ne l’étaient pas.
    Une fois le silence retombé entre nous, je me décidai à prendre la parole pour mêler le nouvel arrivant à notre conversation. Quelque part, même si ma conversation avec Aahron n’était pas si gênante que ça, j’étais contente d’avoir un allié à mes côtés. Si tant est que je puisse considérer David comme un allié, au fond, je ne savais rien de ses sentiments à mon égard.


    KATHLEEN — Aahron et moi étions en train de parler de la maison des Mercer (expliquais-je en le désignant distraitement de l’index) Il m’expliquait que ses frères et lui s’y plaisaient bien. J’en conclu donc qu’il a reçu une excellente éducation et qu’on lu a appris à mentir pour ne froisser personne

    J’espérai que mon sourire ferait passer ma remarque. J’avais simplement dans l’idée de détendre l’atmosphère mais n’était pas certaine de mon petit effet. La maison des Mercer était pratiquement insalubre et David avait d’ailleurs été appelé plusieurs fois pour effectuer quelques menus travaux à l’intérieur. Les tuyaux étaient en piteux état et l’eau chaude était rare, le toit avait quelques fuites, les tapisseries étaient gonflées d’humidité par endroit et les sols étaient marqués. Kathleen frissonna malgré elle en repensant aux tâches sombres qu’elle avait eu l’occasion d’apercevoir lorsqu’elle avait apportés quelques sandwichs aux travailleurs chargés de changer les moquettes après le drame qui avait eu lieu dans la petite maison tranquille. A l’époque, elle entrait à peine dans l’adolescence et cet évènement l’avait marqué. N’importe qui l’aurait été à sa place d’ailleurs…
    Si les Donnelly savaient quel drame avait eu lieu en ces murs, sans doute auraient-ils exigés une autre maison à louer.


    KATHLEEN — J’imagine que vous êtes au courant pour la soirée de cinéma plein air qui est organisée au parc ce dimanche ? (questionnai-je Aahron pour meubler la conversation) Si vous restez jusque là, je vous conseille de vous y rendre. Le prix d’entrée n’est pas exubérant, on y mange à notre faim et on s’y amuse plutôt bien. Grayson n’est pas une ville très animée comme vous avez pu le constater, mais c’est une soirée toujours distrayante. Si je ne m’abuse, c’est vous-même qui avez choisi le film ce mois-ci David ? (l’interrogeai-je à son tour pour ne pas l’exclure de notre conversation)
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeMer 09 Déc 2009, 03:12

David fut quelque peu soulagé d’entendre que son approche presque hypocrite et son interruption n’avait pas dérangé, ou du moins si c’était le cas, Aahron savait le cacher à merveille ou ne s’en formalisait pas. Quoique l’employé de ferme avait plutôt l’impression que s’il avait agacé l’autre d’une façon ou d’une autre, c’aurait été visible vu le caractère plus discernable de l’autre homme. Malgré tout, et Handel tenta de se convaincre à nouveau, leur rencontre avait été inévitable s’il s’en tenait à la politesse de base qui voulait qu’il ait salué les gens qu’il connait lorsqu’il les croise. Alors Donnelly et Wood venaient donc tout juste de se rencontrer, bien, cela n’allait pas changer grand-chose à sa petite enquête muette, mais cela lui permettait au moins de connaître le ton juste entre les deux et ne pas présumer qu’ils savaient tout l’un de l’autre ou presque.

« Oh, je ne viens que pour un achat de rien du tout, je suis venu jusqu’ici pour un stylo... Maintenant que j’y pense, venir à une telle heure pour faire ces emplettes me paraît un peu déraisonnable. »

Répondit-il avec un léger sourire presque désolé, ce qu’il avait qui se rapprochait le plus de la plaisanterie auto-dérisoire. Il ne dit pas mot au sujet de sa recherche infructueuse d’un item autre dont il pourrait avoir de besoin, un peu embarrassé de son manque de passion monnayable dans un tel lieu. Son regard se posa sur le sac de chips qu’Aahron tenait à la main et, toujours pince-sans-rire empreint de sous-entendus, David reprit :

« Mais de toute façon la moitié de la clientèle ici doit en faire de même ici, c’est le propre des petites communautés je crois. »

Un léger silence finit par retomber sur eux trois, isolés qu’ils étaient dans ce coin du Drugstore, jusqu’à ce que Kathleen ne prenne la parole à son tour et n’introduise David à la conversation qu’elle et Donnelly eurent à l’instant. Handel acquiesça inconsciemment à la mention de la demeure, les souvenirs de ces lieux difficiles à entretenir lui revenant en tête et suffisant à lui faire partager le sentiment de Kathleen. Bien sûr David ne se plaindrait pas si on le forçait à habiter chez les Mercers, peut-être trouverait-il que de rénover la demeure au complet passe bien le temps et représente un bon défi, pourtant non seulement cette maison ne donnait pas une vue stratégique sur la demeure abandonnée de la ville, mais, aussitôt qu’il était question de ce bâtiment, il y avait une sorte de tabou chez les plus âgés de Grayson qui laissait deviner le pire au sujet de la maison elle-même. Non pas que David était superstitieux ou effrayé de la signification du silence, c’était plutôt qu’il préférerait être sûr des rares rumeurs avant de penser s’y installer.
Oui, en voilà une idée : il allait devoir s’inviter chez les Donnelly un jour, prétextant aller y faire des réparations pour fouiller de fond en comble la maison… Il aurait pu en faire de même toutes les fois où il a du se rendre sur les lieux pour effectuer des réparations en tout genre, mais soit le travail était trop urgent pour ce faire, soit l'idée ne lui semblait pas aussi brillante: qu'aurait-il pu trouver de toute façon, quel genre d'indice et pointant quoi devait-il chercher?

Il ne réagit donc pas autrement que par son signe de tête à la plaisanterie de la jeune femme, continuant à fixer tour à tour les deux interlocuteurs.

Wood poursuivit au sujet du cinéma plein air et David du s’avouer qu’il avait presque oublié cet évènement pourtant assez populaire en ville puisque, après tout, il n’y avait pas vraiment de salle de projection à Grayson. Ou du moins il y en avait déjà eut une il y a longtemps de cela, selon ce que lui racontait la colocataire de sa grand-mère, mais c’était à l’époque où chaque communauté devait en posséder une afin de prendre des nouvelles du monde extérieur, avant la radio et la télévision somme toute… Il faut dire que ces derniers temps il avait l’esprit assez occupé par les évènements récents en ville, ses éternels questionnements et toutes ces préoccupations du genre, au point de ne plus songer à cet évènement. Et puis, ce n’est pas comme s’il pouvait s’asseoir sur une des chaises et apprécier le film, en qualité d’homme à tout faire, il allait devoir s’assurer de la maintenance des appareils pendant tout le film.

Son attention fut soudainement sollicitée lorsque David entendit son nom, et il posa le regard sur Kathleen, restant silencieux pendant une petite seconde de surprise avant de comprendre les mots qu’il avait entendu à demi l’instant d’avant.


« Oui en effet, c’est moi qui l’ai choisi. Les Incorruptibles… C’est un des rares films que j’ai pu voir en cassette VHS quand j’étais enfant je dois dire. Pour les semaines à suivre je rêvais de devenir policier pour combattre Al Capone, même si cela faisait des années que la prohibition était terminée et que les gangsters comme Capone étaient pratiquement tous décédés. »

Il répondit, ne réalisant pas l’inutilité de cette portion d’histoire de jeunesse ajouté comme pour expliquer le choix, puis ajouta sur un ton neutre, ne cherchant pas même à déprécier ou a plaisanter :

« Cela contrastera avec la projection du mois dernier, c’était un film sportif je crois, au sujet d’une équipe de football collégiale si je me souviens bien. »
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Aahron Donnelly
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeVen 11 Déc 2009, 18:31

    David s’était donc joint à eux, leur annonçant sans rire le moins du monde qu’il venait juste acheter un stylo. A Cleveland, si quelqu’un lui avait expliqué être sorti dans la soirée juste pour acheter de quoi écrire, Aahron lui aurait ri au nez. Mais ici, ainsi que l’expliqua David, il était presque normal pour les gens de Grayson venait faire des achats juste pour se retrouver entre eux, et après tout, ce n’était pas si incompréhensible que ça. Après tout, lui était bien venu dans le coin pour acheter un paquet de chips, alors pourquoi David n’aurait-il pas éprouvé le soudain besoin d’un peu de compagnie et de faire ses mots croisés ? Un léger silence s’installa, vite rompu par la jeune femme qui les avaient regardé à tour de rôle.
    La remarque de Kathleen sur sa bonne éducation et son petit mensonge concernant la maison, bien qu’amusant, fit naître une curieuse lueur dans les yeux d’Aahron, qui s’empressa de baisser les yeux, tout en essayant de sourire pour ne pas montrer son trouble. Depuis que ses frères, Allie et lui étaient à Grayson, le jeune homme avait l’impression de sentir plus cruellement encore la perte de ses parents. Bien sûr, sa douleur n’avait sans doute rien de comparable à celle d’Aidan, bien plus jeune que lui, ni même à celle que devait éprouver les deux autres. Pour lui, cette perte s’accompagnait d’un profond sentiment de culpabilité, de chagrin et d’amertume mêlés, sur fond d’injustice et de révolte. Pourquoi eux, pourquoi nous, toutes ces questions, elles avaient tournoyées longtemps dans sa tête. Et la petite remarque bien innocente de la jeune femme lui rappelait cruellement que cette bonne éducation, qu’il avait parfois largement malmenée, était dû à ses parents, à sa mère qui n’était plus là pour lui lancer ce regard si significatif quand il faisait quelque chose qu’il n’aurait pas du faire.
    Mais Aahron ne se laissa pas longtemps déstabiliser, même s’il avait l’impression que ses interlocuteurs avaient ressenti sa brusque gène. De toute manière, même après quelques mois, il réagissait toujours de la même manière quand il pensait à ses parents : soit par la violence, comme Nathaniel avait dû le comprendre, soit par une pirouette plus ou moins habile, selon les mots qui parvenaient à passer au travers de sa gorge serrée.

    Kathleen enchaîna à nouveau, et l’aîné des Donnelly lui jeta un regard reconnaissant. Elle leur parla de la séance de cinéma plein air qui devait se tenir sous peu, et précisa que David avait été nommé quelque chose du genre projectionniste du mois. Aahron acquiesça : ses frères et lui avaient reçus, comme certainement tout à chacun à Grayson, un mot leur expliquant ce rendez-vous qui, Aahron était prêt à le parier, réunirait la fine fleur des habitants…enfin, les habitants tout court, qui ne devaient sans doute pas louper une seule occasion de s’amuser dans un bled aussi paumé. Comme le disait la jeune femme, le prix était dérisoire ; le jeune père avait encore en travers la gorge les 25 dollars qu’il avait déboursé pour emmener Petey voir Volt, le dernier Disney que son fils avait absolument tenu à voir. Entre les places, le pop-corn et les glaces, le cinéma devenait un loisir de luxe ! Donc, effectivement, 3 dollars 50 par tête de pioche, ce n’était pas cher payé.
    La jeune femme se tourna vers David pour que ce dernier puisse confirmer qu’il avait lui-même choisi le film, et Aahron ne pût s’empêcher de sourire avec nostalgie à l’évocation du film qu’ils étaient censés voir. Les incorruptibles… Il avait quoi, neuf ans quand le film était sorti ? Absolument pas l’âge de voir une telle œuvre, mais à l’époque, le petit garçon ne laissait pas quelque chose d’aussi stupide qu’un âge minimum l’empêcher de voir ce qu’il avait décidé de voir. Avec trois de ses copains, ils avaient séchés l’école et s’étaient introduit en douce dans le cinéma. Ils avaient vu quoi, le tiers du film à peu près, avant que le vigile ne les coince en train de savourer leur fraude. S’en était suivi un pénible appel des parents, suivi d’une punition mémorable. Il n’empêche, Aahron avait été l’un des seuls de son école à voir ce film (il avait malencontreusement omis de préciser s’être fait chopper avant de l’avoir vu dans son intégralité), ce qui lui avait valu le statut de héros… jusqu’à ce que Jimmy Peakes ne le détrône en diffusant des photos de la copine de son grand frère, vêtue seulement d’un maillot de bain. La gloire, un moment si éphémère…
    Quoi qu’il en soit, ce film lui rappelait son enfance, et ces grands moments de chasse à l’homme où il s’adjugeait le titre de Al Capone, ou d’Elliot Ness, tout dépendait de son humeur. S’efforçant de passer outre sa gorge serrée par l’évocation, dans son souvenir, de ses parents, le jeune homme enchaîna d’un ton joyeux, et pas trop forcé, suite à la remarque de David sur son envie de devenir l’un des héros du film.


    "C’est un excellent choix. J’étais jeune quand il est sorti, et les cours de recréation n’ont pas tardé à fourmiller d’Elliot Ness ou d’Al Capone en herbe. Effectivement, je pense m’y rendre, ça nous fera du bien de nous changer un peu les idées."

    Acheva-t-il, sans préciser qui était le « nous ». Ni pourquoi ils avaient besoin de se changer les idées, d’ailleurs : le sujet était encore un peu trop douloureux pour être mis à nu. En tout cas, sortir prendre l’air et se mêler aux habitants de la ville ne pouvait pas leur faire grand mal, il en était convaincu. C’était d’ailleurs pour ça qu’il avait proposé aux autres de s’y rendre avec un enthousiasme de gamin, enthousiasme vite douché par Samuel qui n’avait pas franchement l’air emballé. Aahron ignorait d’ailleurs que depuis, la perspective de la présence de Charlie avait fait changer d’avis son cadet, mais puisqu’il ne le savait pas, pourquoi s’étendre sur le sujet ?
    L’aîné des Donnelly contempla quelques secondes ses mains encombrées, puis son regard se posa sur la partie bar du drugstore, avant qu’il ne se tourne vers ses deux interlocuteurs.


    "Dites, vous ne voulez pas vous asseoir un moment. Quitte à boire un verre, autant ne pas le prendre en solitaire. Sauf si vous avez autre chose de prévu, évidemment."

    Conclut le jeune homme en haussant les épaules, avant de poser la bouteille d’alcool qu’il avait choisi précédemment. Maintenant que son envie de prendre l’air frais avait été exaucée, Aahron se rendait compte qu’il avait un peu mal au dos, à force de se tenir immobile dans les rayons. Kathleen avait décidemment raison, la maison n’était pas de tout confort, et le canapé qui la meublait non plus !
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Kathleen Wood
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeSam 12 Déc 2009, 01:17

    J’acquiesçai aux remarques de mon voisin sur le précédent film proposé à la séance de cinéma plein air. Il avait été choisi par la fille du shérif qui avait fait exprès de sélectionné un film franchement niai et inintéressant pour contrarier son père. J’avais toujours rêvé de jouer de tels tours à mon propre géniteur mais n’en avais jamais eu le cran. J’enviais parfois la nouvelle génération des habitants de Grayson. Ils avaient tous l’air si insouciant, étaient plein d’avenir. La fille du maire faisait des études de lettre dans la ville d’à-côté et tout le monde pouvait voir à quel point elle rêvait de fuir ; il en allait de même pour celle du shérif. Joshua Ferguson, en revanche, semblait trop attaché à la ville pour s’en décoller ne serait-ce qu’une demi-journée. Et pourtant, il ne semblait apprécier la compagnie de personne et détruisait tout ce qui l’entourait. Enfant déjà, lorsque je voyais les adultes tenter de l’amadouer avec des présents, il les niait complètement ou leur servait de grand sourire avant de démembrer les personnages qu’on venait de lui offrir… A l’époque déjà, son père se confondait en excuse pour lui, puisque son fils ne semblait pas réellement comprendre que ce qu’il avait fait été mal. Je me souvenais également d’un baby-sitting que j’avais effectué là-bas il y a environ cinq ans. L’un de mes pires souvenirs. Heureusement pour moi, David était repassé chercher un quelconque outil qu’il avait oublié à la ferme. Lorsque je l’avais croisé, sans réellement lui expliquer la situation, j’avais prétexté une urgence familiale et lui avait confiée la garde des enfants.
    Aujourd’hui encore, j’ai du mal à regarder le petit Joshua dans les yeux à cause de ce que j’avais vu ce soir là…

    Je me retournai vers Aahron lorsque ce dernier nous proposa de prendre un verre. Vraisemblablement, me replonger dans le passé m’avait déconnecté trop longtemps de la réalité et j’avais manqué un épisode. J’échangeai un rapide regard avec David puis redonnait toute mon attention au grand blond aux yeux clairs auquel je faisais face depuis quelques longues minutes déjà. L’idée de prendre un verre n’état pas déplaisante en soit, mais tout le reste l’était. Les rumeurs circulaient rapidement dans ce genre de petit village et je pouvais être certaine que demain matin, avant 10h, mes parents seraient mis au courant que la veille, au drugstore, j’avais pris un verre avec David Handel et l’un des étrangers. Puisque j’étais célibataire, on assurera m’avoir vu rougir pendant que l’un ou l’autre des deux hommes me parlaient. Bientôt, on me prêterait une aventure avec l’un d’eux et finalement, Madame Pietsky viendrait me demander pour quand était le mariage…
    D’un autre côté, je n’avais pas eu l’occasion de boire un verre depuis… que Declan m’avait invité au Leo’s Deli à l’occasion de mon vingt-quatrième anniversaire. J’avais pris un soda à cette époque et m’en était voulu lorsqu’il avait fait une remarque à ce sujet à Grifith dès le lendemain.


    KATHLEEN — Et bien, pour ma part, je n’ai rien de prévu ce soir, non (répondis-je dans un sourire poli mais peu assuré) Si vous n’êtes pas attendu, je n’ai rien contre.

    Mes mots avaient à peine franchis mes lèvres que déjà, je pouvais sentir mes joues s’empourprer. Peut-être avait-il simplement fait cette offre par courtoisie et espérait-il une réponse négative. Certaines personnes en ville vous invitaient à rester prendre le thé après avoir regardé leur montre, signe qu’elles souhaitaient pus que tout que vous sortiez de chez eux en inventant une excuse. C’était un genre de code. Le souci encore une fois, c’était que je ne connaissais pas encore assez bien l’homme qui se tenait devant moi pour savoir s’il souhaitait réellement prendre un verre en notre compagnie. Avais-je accepté son offre trop rapidement ? J’espérai au moins ne pas avoir eu l’air trop désespérée ou quoi que ce soit…
    Ajouter maintenant que j’acceptais cette offre à condition de ne pas me retrouver seule avec Aahron serait également sans doute déplacé.
    Avalant ma salive avec difficulté, je me retournai vers le jeune homme pour obtenir son avis et lui faire lire dans mon regard que j’espérai sincèrement qu’il se joigne à nous et ait pitié de moi…


    KATHLEEN — Qu’en dites-vous David ? Vous vous joignez à nous ?
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeMar 29 Déc 2009, 00:11

Lorsque Donnelly fit part de ses souvenirs de jeunesse en rapport avec le film choisi pour la scéance cinéma, David se prit à réfléchir sur ses années à la petite école dans les Territoires du Nord-Ouest, du très peu d’élèves qu’il y avait dans la minuscule école en bois, de l’heure de route qu’il devait parcourir dans une petite camionnette bondée d’enfants de tous âges covoiturant pour se rendre en classe, du fait qu’il était presque le seul gamin blanc de la région, les autres étant tous Inuit… Et malgré tout ce fut de belles années, une époque où il se sentait réellement chez lui, à sa place et satisfait même s’il avait toujours été un solitaire : comme quoi, lorsque la vie bifurque tout à coup dans une direction toute autre, ce n’était jamais pour suivre un chemin que l’on n’aurait pas même imaginé pouvoir considérer un jour. Surtout que c’était dans ce village en particulier qu’il avait atterri, si loin de son lieu natal et en plein milieu d’histoires étranges qu’il ne saisissait pas, mais qui lui valait d’être rejeté par la majorité des habitants. Sans parler qu’à Grayson, son côté taciturne n’était pas considéré comme une sorte de sagesse de chasseur à l’écoute des signes de la nature comme c’était le cas bien plus au Nord, mais plutôt comme une tare ou une arriération : on le prenait trop souvent soit pour un hypocrite espion, soit pour un autiste et un handicapé mental acceptant bêtement les dures besognes sans jamais se plaindre.

David fut tiré de ses réflexions lorsqu’Aahron reprit parole pour proposer de déplacer le petit trio au bar plutôt que de rester figé dans les rangées à discuter, audibles de tous les clients, ou du moins bien plus qu’ils ne le seraient au coin dédié au bord. Il lança un coup d’œil à Kathleen : s’il acceptait, elle se sentirait presque obligée d’accepter elle aussi, à moins bien sûr que sa présence ne la gêne, mais s’il refusait, la jeune femme pourrait se trouver embarrasser de refuser elle aussi ou de se retrouver seule avec Donnelly… Et puis lui-même, allait-il laisser tomber ses occupations administratives et etcetera pour passer une partie variable de la soirée à discuter et boire plutôt ? Lui qui s’était vaguement mis en tête l’idée de s’offrir une « récompense » pour une raison ou une autres, prendre un verre avec d’autres compterait-il ? Pendant qu’il hésitait, la jeune Wood donna son accord pour ainsi poursuivre leur rencontre, ce qui arracha un deuxième coup d’œil à David : le faisait-elle sincèrement ? Il réalisa que les joues de la femme parurent plus rosées un instant, comprenant que quelque chose la mettait mal à l’aise sans qu’il ne sache ce que c’était. Pourtant, ce qu’il décela dans le regard de la femme lui fit comprendre qu’elle ne voulait pas être seule à accepter l’invitation.


« Eh bien c’est à dire que… »

David hésita, promena son regard d’Aahron à Kathleen en se demandant s’il n’avait pas raté un détail d’importance dans cette histoire. Le fait que Kathleen l’encouragea ainsi du regard à rester le surpris quelque peu et Handel tenta d’identifier le motif derrière un tel geste, espérant que ce n’était tout de même pas parce que la femme n’appréciait point le nouveau venu : Aahron n’avait pas besoin d’un habitant lui étant défavorable de plus à Grayson ! Bon, tant pis pour ses projets de soirée solitaire dans sa demeure, il ne pouvait tout de même pas s’en aller, décevoir Kathleen et tourner le dos à un nouveau mystère et ce tout à la fois après tout. L’homme se ressaisit et prit la parole :

« Je peux bien laisser tomber cette histoire de crayon pour aujourd’hui je crois, c’était loin d’être un besoin vital. »

Il finit par dire pour accepter à son tour de cette réponse, en profitant pour déposer l’unique item pitoyable qu’il comptait acquérir sur l’étagère à ses côté lui aussi avant de refaire face aux deux autres. Il ne fallut pas plus de temps pour qu’Aahron décide de mener la marche et de diriger la petite bande presque à la file indienne entre les rayons en partie dégarnis jusqu’à cette section populaire du drugstore qui les intéressait tant pour l’instant, soit le bar. David fermait la marche, observant de regards discrets les rares clients déjà sur les lieux dont quelques un le dévisageaient, le caissier qui levait à peine le nez de son magasine à potin maintenant que son dernier client avait quitté les lieux avec ses achats et le barman maigrichon qui semblait les attendre avec un air blasé frôlant le mépris. Aussitôt les quelques rayons de marchandise passés, l’atmosphère rappelait enfin un réel petit bar étroit tenant du pub anglais, l’éclat du verre des bouteilles posées derrière le comptoir attirant l’attention de David.

Il était déjà absorbé par l’idée de devoir choisir une boisson, ne sachant quoi commander dans de telles circonstances : il cru comprendre que seul à un bar un homme devait prendre une boisson fort et que, lorsqu’il buvait en compagnie, il se devait de prendre une bière ou quelque chose du genre… Ou du moins c’était ce qu’il croyait et, doutant de la légitimité de cette règle non-écrite, il décida simplement de commander en dernier une fois que ce sera le moment de le faire. Le canadien regretta pendant un court moment de ne pas être en mesure de décrypter les signes et conventions que les gens semblaient déterminer automatiquement en groupe, ces mêmes choses qu’un solitaire comme lui ne pouvait saisir naturellement. Et les cours accélérés d’habilité sociales, de réponse aux invitations et de consommations de boissons n’existaient malheureusement pas pour les gens comme lui. D’ailleurs, de quoi allaient-ils bien pouvoir discuter maintenant ?

Les trois arrivèrent justement au comptoir alors qu’Handel réfléchissait un peu trop sur les évènements qui suivraient, Kathleen et Aahron prenant place sur des tabourets en laissant à David deux ou trois secondes pour tenter de déterminer s’il devait prendre place à côté d’un ou s’il serait plus convenable de s’installer à côté de l’autre plutôt. Décidant qu’il serait mieux de ne pas laisser la demoiselle à l’écart, il vint donc s’assoir sur le haut tabouret près d’elle, la plaçant donc entre les deux hommes pour attendre la suite avec une certaine appréhension naissant du fait qu’il n’était pas sur un terrain qu’il connaissait. Le barman dont il se souvenait vaguement avoir croisé à plusieurs reprises dans la petite quincaillerie du coin s'approchait déjà du trio presque à contre-coeur.


HJ : raah, vraiment vraiment désolée de vous avoir fait bêtement attendre aussi longtemps, je me sens vraiment mal d’avoir fait cela TT__TT N’hésitez surtout pas à me le dire si vous préféreriez jouer à deux et avoir l’assurance de recevoir une réponse rapide, je comprendrai parfaitement ce choix… désolée encore du gros retard <_<
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeMer 06 Jan 2010, 13:00

    Les joues de la jeune femme qui lui faisait face s’étaient empourprées suite à sa demande, et la gène qu’il émanait d’elle était presque palpable selon Aahron. C’est seulement à cet instant qu’il se rendit compte que sa question était stupide : il n’était pas à Cleveland, ici. Dans un coin comme Grayson, les rumeurs allaient bon train, et la nuit ne serait sans doute pas encore achevée que la majorité des habitants sauraient que la petite Kathleen Wood avait accepté de boire un verre avec lui… et David, qui accepta également après un petit temps d’hésitation. Sans doute tombé dans le piège des beaux yeux de la demoiselle en détresse qui le suppliait mentalement, mais il accepta quand même.
    Et c’est ainsi que leur trio hétéroclite se retrouva à s’installer sur les hauts tabourets du bar, les deux hommes entre Kathleen qui ne devait pas en mener large. Assis sur son tabouret, Donnelly regarda le barman approcher à pas lents, se demandant ce qu’il venait de faire. Il avait eu envie de sortir de la petite location étouffante, de boire et de se changer les idées… ses désirs se retrouvaient satisfaits, même si le plan à la base n’était pas tout à fait de cet accabit. Peut-être avait-il parlé trop vite, peut-être qu’aucun de ses deux compagnons n’avaient envie de se retrouver à prendre un verre avec lui, après tout. Peut-être qu’à leurs yeux, il n’était qu’un étranger, un homme que l’on dévisage mais dont on a pas la moindre envie de s’approcher… Bien qu’il ne puisse trop s’avancer avec Kathleen, pourtant, Aahron avait l’impression que le courant passait bien entre lui et David. Même si l’homme était un solitaire taciturne, l’aîné des Donnelly avait l’impression que le Canadien ne lui était pas hostile. Un point à creuser, et puis, un allié à Grayson ne pouvait pas faire de mal, n’est-ce pas ?

    Le barman semblait attendre leur commande, et Aahron demanda une bière. Une boisson qui n’engageait à rien : tout juste assez alcoolisée pour laisser sur le palais une sensation bienfaisante, et pas assez pour lui faire perdre la tête. Oui, en somme, c’était parfait, même si à l’origine, une boisson plus forte lui était venue à l’esprit. Le whisky… mais là, clairement, c’était plus pour oublier que pour se sentir bien. Même si oublier momentanément tous ses problèmes lui aurait fait du bien.
    Et pour se faire, il pouvait toujours se jeter dans une conversation, oublier de parler de lui et en apprendre un peu plus sur les deux autres. Sur David, il connaissait quelques menues choses, et sur Kathleen, encore moins. Au moins, cela laissait la conversation libre : il étai sûr de ne pas se répéter ! Se tournant vers la jeune femme, en attendant que chacun reçoive ce qu’il avait commandé, le jeune homme prit la parole.


    "Cela fait longtemps que vous vivez à Grayson ? Je suppose que la plupart des habitants sont nés ici."

    Oui, parce que pour tomber par hasard sur ce coin paumé d’Amérique, soit il ne fallait pas avoir de chance, soit… il ne fallait vraiment pas avoir de chance. D’où la supposition d’Aahron, que les gens avaient de la famille ici, des liens très forts qui les unissaient à cette terre et l’empêchaient de la quitter. Pour sa part, il n’avait jamais pu rester très longtemps au même endroit, la liberté et les grands espaces l’appellant avec autant d’insistance que Buck dans l’Appel de la Forêt. C’était peut-être ça, d’ailleurs, qui faisait que David et lui étaient sur la même longueur d’onde : cette sensation d’enfermement, entre quatre murs, ou dans trop de foule. L’envie d’aller voir ailleurs, d’être seul et de profiter des plaisirs simples… enfin, ce n’était pas la question, ici.
    De toute façon, Aahron ne voulait pas se montrer trop discourtois en se lançant directement dans le sujet qui le préoccupait. En général, il parlait sans réfléchir, droit au but… mais si la rencontre avec Nathaniel lui avait appris une chose, c’était bien que pour être intégré à Grayson, ou tout du moins trouver la réponses à ses questions, il fallait la jouer en finesse. Commencer par des sujets bateau pour ensuite aborder les problèmes épineux. Et surtout, ne pas montrer à quel point il détestait cette ville et ses habitants, au fond de lui. Peut-être pas tous, et plus certainement un : Nathaniel Reed, et toute la clique qui gravitait autour de lui.

    Soudainement, Aahron décida qu’un peu d’honnêteté ne ferait pas de mal. De toute façon, ses interlocuteurs étaient sûrement au courant que les frères Donnelly et la jolie demoiselle qui les accompagnaient n’étaient pas là pour faire du tourisme, les rumeurs circulants sans doute bon train. Et puis, les gens étaient beaucoup plus confiants quand celui à qui ils parlaient faisait preuve d’une honnêteté désarmante : cela déliaient les langues beaucoup plus que d’être constamment sur la défensive. Reprenant la parole, il déclara, sans regarder aucun de ses interlocuteurs : droit devant lui, vers les bouteilles qui lançaient des éclairs lumineux, reflétant les lumières des néons.


    "En vérité, si nous sommes ici mes frères et moi, c’est parce que nos parents sont…décédés. Plus loin, sur la route qui sort de la ville, ils ont eu un… problème. Grayson, c’est une sorte de pèlerinage pour nous, enfin, pour moi très certainement. Du coup, cela nous aide à supporter les petits désagréments de logements.
    Est-ce que vous savez quelque chose, sur ce qui leur est arrivé ?"


    Cela faisait gamin de maternelle qui cherche à être rassuré, Aahron en était pleinement conscient, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Isaac prônait la diplomatie, mais dans ce village, être diplomate ne servirait à rien, l’aîné des Donnelly en était convaincu. Après, il se fichait d’inspirer la pitié, ou la haine : lui, il voulait des réponses. Ses frères soignaient mieux que lui leurs entrées en manière, c’était un fait, mais Aahron devait bien se l’avouer : il n’avait jamais été très doué pour tourner longtemps autour du pot. Mettre les pieds dans le plat, c’était sa spécialité !


Kathleen doit avoir envie de nous pendre, à force qu'on la fasse patienter xd
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Kathleen Wood
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeMer 06 Jan 2010, 14:00

HJ : pas du tout, je suis patiente et vos réponses valent le coup d'attendre un peu, ne vous en faite pas!

    Très inconfortablement installée entre les deux jeunes hommes, je gardai la tête basse et tentait de réguler mon souffle. Je n’arrivais pas à me défaire de l’idée saugrenue qu’ils pouvaient capter les battements de mon cœur et m’entendaient respirer comme un buffle. C’était affreusement gênant, stupide et gênant. Pour couronner le tout, le barman s’était tourné vers moi en premier lieu, comme le veut la courtoisie, et avait pris ma commande. Je n’avais aucune idée de ce qu’il convenait de prendre dans ce genre de rendez-vous improvisé. Je n’avais pas pour habitude de boire de l’alcool et en même temps, je n’avais rien contre un bon petit remontant. A dire vrai, j’en avais même besoin présentement… Mais quel alcool choisir ? Si je prenais un alcool fort, j’allais forcément être cataloguée, je détestais la bière, trouvais qu’un verre de vin n’était pas franchement adapté et n’avait pas vraiment envie de boire un soda ou une menthe à l’eau. Je n’aurai pas eu l’air fine si les deux autres s’étaient commandé des whisky, avec mon petit jus et ma paille… Le plus simple était donc de prendre un cocktail. Sauf que je n’avais aucune idée du genre de cocktail servi dans l’établissement. Après de longues secondes d’hésitation, avoir rougi comme rarement et avoir été la malheureuse victime d’affreuses bouffés de chaleur, je pris enfin la parole, sortant le premier nom de cocktail qui me passait par la tête.

    KATHLEEN — Un Martini s’il vous plait (débitai-je très vite, avant de baisser les yeux sur mes mains d’un air très intéressé)

    Fort heureusement, le barman ne me répondit pas qu’il ne faisait pas ce genre de chose, se contentant de prendre la commande de mes voisins. Je poussai un imperceptible soupir soulagé. A croire que je venais de répondre à une question vitale et venait de fournir une bonne réponse. J’étais lamentable et bien punie. Voilà ce qui arrivait quand on décidait de fuir ses parents en les pensant indigne. La prochaine fois, je prendrai sur moi et supporterai leurs remarques et leur peu agréable compagnie. La prochaine fois, je déclinerai l’offre qui m’était faite de boire un verre.
    Alors que j’aspirai à me faire oublier et à simplement suivre la conversation des deux garçons, Aahron (qui lui s’était commandé une bière) se tourna vers moi pour me poser une question tout à fait anodine. Pourtant, les battements de mon cœur s’affolèrent et mes joues s’empourprèrent de nouveau.


    KATHLEEN — Je suis née ici, comme mon père avant moi. Ma mère vient d’une ville aux alentours (expliquai-je en regrettant de ne pas avoir été servie pour pouvoir tremper mes lèvres dans le liquide alcoolisé) Mes grands-parents se sont installés ici pour la naissance de mon père, je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle leur choix c’est porté sur ce village cela dit.

    Aahron acquiesça à mes remarques sans faire de commentaires. Alors que j’allais m’intéresser à ses propres origines et le questionner sur les motivations de son voyage jusqu’au Missouri, il prit la parole. Evidemment, il ne m’apprenait rien en me parlant du décès de ses parents, mais je me garderai bien de le lui apprendre. Les nouvelles circulaient vite par ici et tous savait qui étaient les Donnelly. Nombreux étaient ceux qui avaient conversé avec leurs parents. Je ne faisais pas partie de cette catégorie mais je les avais néanmoins aperçus. Sans compter que c’était moi qui avais transmis l’appel radio de Declan jusque Gower lorsqu’il avait eu besoin de renfort pour repêcher le véhicule…

    KATHLEEN — Je suis vraiment navrée pour vous et vos frères, Aahron (répondis-je, sincère, me risquant à poser une main sur l’avant bras du jeune homme l’espace de quelques secondes)

    Nous étions souvent confronté à la mort à Grayson, plus souvent que je ne l’avais imaginé plus jeune, je m’en rendais compte maintenant que je travaillais pour le shérif. En revanche, nous n’étions que rarement confronté à la douleur d’étrangers venu se recueillir. Je ne savais pas vraiment comment réagir et ne connaissais pas assez le jeune homme pour réellement trouver les mots qui le toucherait. C’est pour cette raison que je ne cherchai pas à aller plus loin et décidai d’enchainer en répondant à sa question.

    KATHLEEN — Je me rappelle de l’accident. C’est arrivé en mars si mes souvenirs sont bons (repris-je en croisant mes doigts sur mes cuisses) Tout ce que je sais, c’est que cette portion de route est terriblement dangereuse. Il a d’ailleurs été envisagé de la fermer quelques fois par le passé d’après ce que je sais. Mais c’est la seule route qui nous relie à Gower et… enfin vous l’avez remarqué, nous sommes déjà plutôt isolés du reste du monde, nous ne pouvons pas nous le permettre (soupirai-je, mon regard plongé dans celui du jeune homme)
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: 01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David]   01. Chips or not chips, that is the question! [Kathleen, Aahron & David] Icon_minitimeSam 30 Jan 2010, 09:54

Le barman n’attendit pas bien longtemps avant de venir imposer sa présence nécessaire mais tout de même gênante pour David – et peut-être même pour les deux autres du trio à en juger par la légère incertitude qui semblait teinter l’ambiance. Un Martini pour Wood, une bière pour Donnelly, et quoi pour lui-même ? Handel jeta un bref regard sur ce qu’il pouvait voir du visage de l’homme de l’Ohio : il avait l’air indifférent, sinon distrait, comme s’il n’en fut pas à sa première commande dans ce genre de situation. Pour ce qui fut de sa voisine, la jeune femme coincée entre eux deux, elle avait visiblement pris une certaine teinte rosée : elle rougissait ? Le fermier ne put s’empêcher s’être quelque peu confus par ce détail, se demandant ce qui était si honteux ou ce qui intimidait tant que cela la femme dans le fait de commander une telle boisson. Qui plus est, cela ne conforta nullement David dans un choix ou une autre et, refaisant face au barman, il vit un certain agacement dans le regard de ce dernier. Se décidant d’agir au plus vite, il choisi finalement une boisson qu’il avait l’habitude de prendre lorsque William l’invitait prendre un verre, espérant que cela demeurait convenable dans cette situation :

« Bonsoir, vous avez de la Molson ? »

« J’crois pas non… » Le Barman maugréa d’un air crispé.

« Alors je prendrai une bière de ce que vous avez s’il vous plaît »

L’employé du bar poussa un léger grognement signifiant qu’il compris mais ne servait pas Handel par bonté d’âme avant de se détourner afin d’aller préparer les trois commandes.

La voix d’Aahron attira l’attention du quasi ermite, la question qu’il posa d’autant plus : il s’interrogeait sur les raisons qui expliquaient la présence d’une personne comme Kathleen dans une communauté telle que Grayson en quelque sorte, si on lisait entre les lignes un tant soit peu. Il est vrai que personne ne peut tout simplement décider de trouver ce petit patelin éloigner pour s’y installer définitivement sans une motivation de fer et une raison solide : après tout, comment pouvait-on trouver cet endroit – si ce n’était le fruit du hasard– si on n’y était pas avant tout né ?… Ou si, comme dans le cas de David, il n’y avait pas déjà des amis ou de la famille qui y vivaient d’abord ? Handel ne se serait jamais retrouvé ici si sa grand-mère elle-même n’avait pas décidé de rejoindre une vieille « amie » lorsqu’elle est devenue veuve, mais le canadien lui-même ignorait ce qui avait poussé cette amie –que pourtant sa grand-mère détestait– à venir vivre à Grayson de toute façon… L’histoire que Kathleen raconta était pratiquement du pareil au même : elle n’avait pas spécialement choisi la vie dans une telle ville du Missouri. Malgré tout David ne se priva pas d’écouter, histoire d’approfondir cette énorme banque de données mentale qu’il dressait depuis des lustres sur tout ce qui concernait la ville, y compris les habitants eux-mêmes. Qui sait, peut-être qu’un jour ces pièces de puzzle superflues à première vue vont se trouver fort importantes lorsque le casse-tête sera de plus en plus près d’être achevé : s’en débarrasser maintenant deviendrait un erreur regrettable et cruellement ironique alors…

Alors que David s’apprêtait à répondre quelque chose de concis et presque minimaliste à la question de Donnelly à son tour, le retour du barman coupa court sa tentative. Le canadien laissa l’employé déposer son plateau contenant les commandes et placer les verres devant ses trois clients avant de le remercier poliment pour découvrir que l’homme l’ignorait presque et tourna bien vite dos à Handel presque exclusivement après plusieurs coups d’oeils obliques sur le Drugstore, les autres clients, Kathleen et Aahron. David ne s’en formalisa pas, sachant très bien que l’employé du bar n’avait cessé de le traiter comme un jeune délinquant intraitable à surveiller à tout prix mais seulement à son insu et ce malgré ses 28 ans. Non, en fait le seul léger désagrément que cela pu causé à Handel fut que cela le l’eut distrait les quelques secondes nécessaires à lui faire reprendre conscience des interactions des deux autres du trio seulement lorsque le sujet abordé par Aahron l’interpella.

Non, ce n’était pas le sujet lui-même qui poussa David à froncer légèrement les sourcils et plisser les yeux – sa façon d’exprimer la grande surprise qui le saisi – c’était plutôt le contenu du message lui-même, ou du moins la première part pour débuter. En effet les nouvelles informations qu’il contenait contrastaient et contredisaient d’une façon presque alarmante les informations qu’il avait récolté mine de rien plus tôt, à sa première rencontre avec Aahron dans le bureau de poste de la ville. Les mots lui revinrent à l’esprit clairement, tout comme si on avait stoppé le temps pour le les lui chuchoter à l’oreille :

*"En fait, mes parents sont passés dans le coin il y a quelques mois, et ont trouvé cette petite ville fort sympathique. Puisqu’on était dans le coin, on s’est dit, autant vérifier par nous-mêmes !"*

Bien que son dos fut déjà droit, David se redressa quelque peu, comme si la découverte qu’il venait de faire signifiait tant qu’il sentait le besoin de prendre du recul : Grayson était passé d’un endroit recommandé par les parents Donnelly au lieu funeste où ceux-ci avaient perdu la vie. Cela changeait du tout au tout les apparentes motivations de l’orphelin de son âge, les raisons de sa présence, la nature de son séjour… Mais surtout : ce fameux pèlerinage valait la peine de mentir délibérément à son sujet en discutant avec des inconnus, aux yeux d’Aahron toujours. À moins que cette version sous le signe du recueillement soit elle aussi fausse ? Difficile à croire tout compte fait : les yeux olivâtres d’Handel ne manquèrent pas l’air plus distant du nouveau venu lorsque ce dernier aborda le sujet de l’accident et du décès de ses parents, une réaction émotionnelle dissimulée difficile à reproduire en jouant la comédie. David en revint donc à cette question : qu’est-ce qui aurait pu pousser Aahron à lui mentir s’il ne faisait que chercher des renseignements sur ses défunts parents ? Et pourquoi ne s’adressait-il pas aux autorités, ceux supposés être au courant de toutes les affaires officielles en ville ?

Songeur et sur ses gardes tel un chasseur sur le territoire d’une meute de loup, Nordique laissa la jeune femme répondre en premier, notant mentalement le témoignage de Kathleen et prenant soin de s’assurer qu’il concordait avec le peu qu’il savait à ce sujet maintenant qu’il entrevoyait la possibilité de découvrir un quelconque mystère étrange flottant comme un nuage d’orage autour de cette affaire. Lorsqu’elle eut terminé d’expliquer ce qu’elle savait, David prit une gorgée de la boisson qu’il avait commandé avant de se lancer lui aussi :


« Personnellement je ne suis pas le mieux placé pour fournir des renseignements à ce sujet : j’ai entendu parler de l’accident bien sûr, mais je n’ai jamais été témoin de quoi que ce soit moi-même, ni de l’évènement, ni de ce qui a suivit. C’est principalement parce que je travaille à la ferme du maire presque tous les jours. Comme Miss Wood pourra le confirmer, ce serait au bureau du sheriff qu’il faudrait s’adresser, ou au garage de la ville puisqu’ils ont la seule vraie remorqueuse dans les règles à Grayson. Sinon j’ai bien peur de ne pas pouvoir être plus utile. »

David n’aborda pas même le sujet des nombreuses rumeurs qu’il avait entendu sur la fameuse voiture accidentée récupérée au cours de l’année et des visiteurs s’étant présentés en couple, les ouï-dire n’étant pour lui pas assez fiables pour qu’en faire part à un homme en plein enquête sérieuse en valle la peine. Qu’un prétende avoir trouvé des bouts de pare-brise dans le fossé devant chez lui ou qu’un autre raconte au contraire que la voiture retrouvée n’appartenait pas du tout aux victimes en question, cela ne demeurait que des ragots que David notait –car il y a toujours une part de vérité, même infime, dans ces mythes que certains répandaient avec allégresse– mais ne prenait pas au sérieux.

Pour ce qui était de ne pas avoir été témoin de quoi que ce soit, Handel ne mentait pas : son métier et le caractère isolé de sa demeure ne lui donnaient pas de position stratégique pour faire le guet sur les évènements se déroulant le jour à Grayson, et s’il ne pouvait pas observer un fait et faire des déductions à son sujet par lui-même, David était souvent le dernier à apprendre les nouvelles… S’il les apprenait, bien sûr.

Chose certaine, l’employé de ferme était désormais assuré : malgré le caractère semblable au sien que Donnelly avait, Handel faisait bien de demeurer aux aguets sans pour autant le faire savoir tout de suite…




HJ: ugh, encore désolée pour le retard TT__TT
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