Road to Salvation
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 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]

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The Scarecrow
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MessageSujet: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeSam 10 Mar 2012, 14:58

Intrigue sur base du volontariat
✗ Qui ? Calvin Douglas (anti), Logan Redd (anti), Colleen Jefferson (anti), David Handel (pro), Cole Stevens (anti), Grifith Armstrong (PNJ).

✗ Quand ? 03 août 2009 ; 22h30

✗ Où ? drugstore (Adam Street)

✗ Synopsis :
La colère gronde dans les rues de Grayson, après que les habitants aient perdu leur après-midi à recherché un fantôme dans les bois, sous une chaleur écrasante et dangereuse pour les plus faibles. Cette fois pour beaucoup, la goutte d'eau fait déborder le vase et le ras-le-bol est général. La cause de tous leurs ennuis ? Les Donnelly bien entendu ! Ces quatre curieux pleurnichards et méprisants qui font parler d'eux depuis leur arrivée et qui, cette fois, on organisé un canular qui aurait pu mal tourner.
Calvin a entendu l'appel à la révolte de ses nouveaux voisins et, plutôt que de fermer le bar et de mettre tout le monde dehors, il propose un meeting sur le thème et une tournée générale. Car c'est bien connu, plus on est ivre, plus les propos sont virulents et aisément transformables en actes... Et le barman a toujours apprécié le chaos.
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeSam 10 Mar 2012, 17:14

Grifith Armstrong


Le regard morne de l’adjoint du shérif, installé au bar face à Calvin, se posa sur la salle bondée. Après la journée que le village avait passé, ça n’était pas si troublant que ça, juste inhabituel. En temps normal, Grifith lui-même ne passait jamais par ici, préférant siroter un verre chez lui, en compagnie de Colleen. Sauf qu’il ne se sentait plus vraiment comme à la maison dans la petite baraque qu’il partageait avec la postière, qui n’était plus vraiment sa fiancée… Comme beaucoup de ses voisins, il avait trainé sa carcasse repue jusqu’au drugstore pour s’enivrer un peu et oublier le tout.
Sauf que, contrairement à la majorité des clients de ce soir, il n’avait pas que les recherches de Julie ou ses soucis de couple à noyer dans un bon verre de whisky sec… Parce que sa fine équipe et lui avait bel et bien trouvé quelque chose dans ces foutus bois ! Un sac à dos de randonnée ayant très certainement appartenu à un mort d’à peine dix-huit ans. De quoi fous ficher le cafard, pour sûr.
Sans compter que de son côté, c’était un tas de poissons crevés qu’avait trouvé Declan.

Les deux représentants de l’ordre avaient passé le reste de la soirée pendu au bout d’un téléphone ou à remplir de la paperasse, encore et encore. Les recherches pour Julie étaient terminée, mais la zone allait de nouveau être inspecté pour trouver les éventuels restes d’Howard Wright. Une vraie partie de plaisir…

« Remets-m’en un » soupira-t-il à Calvin qui essuyait machinalement un verre depuis de longues secondes, l’air ailleurs « Double » ajouta-t-il avant de se remettre à observer les poivrots qui l'entourait.

Tous n'étaient pas ivres cela dit. David Handel par exemple avait l'air en bonne forme et son regard n'était ni vitreux, ni trop brillant. Un chic type ce David. Qu'est-ce qu'il foutait si loin de lui ? Qu'est-ce qu'il foutait là tout court ?
Les sourcils froncés par un mélange d'agacement et de doute, il leva la main en direction de l'employé de ferme pour lui faire signe de le rejoindre.
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeSam 10 Mar 2012, 19:18

Telle les rivières au printemps, son esprit était froid et ses pensées défilaient à vives allures, gonflées des eaux brunes des évènements de ces derniers jours. Et malgré tous ses efforts et le débit rutilant qu’ajoutaient ces nouvelles matières à réflexion, le flot de ses pensées ne cessait de se racler au fond rocailleux, ces pierres de doute formant un remous assassin trappant presque tout sur son passage dans un tourbillon confus.

Il y avait la chaleur insupportable pour un Nordique, il y avait les rumeurs et les secrets, la vaine journée presque entière de recherche, les rumeurs au sujet de cette battue, d’autres évènements de cet même été de tous les tourments, les rumeurs à nouveau… Les Donnelly…

Tout cela était trop pour un homme comme lui, tout l’excédait et tout menaçait sa rivière de déborder et détruire ce qui l’entourait. Il avait besoin d’un verre… ou pas… mais trop tard : il eut déjà suivit machinalement quelques autres de la communauté vers le Drugstore, se laissant absorber par une salle déjà peuplé de gens loin d’être fêtards et prit place parmi eux. Il commanda et paya une bière à peine consciemment, l’ouvrit mais ne but pas même une gorgée. La condensation recouvrit bientôt sa bouteille de gouttelettes qui lui coulèrent sur les doigts.

Les rumeurs, les secrets, les hypothèses toutes plus folles les unes que les autres, les rumeurs encore, les étrangers en ville… Tout cela mugissait si fort dans son esprit qu’il rata presque un signe de main qui lui était adressé. David revint brusquement à lui : c’était Griffith, il lui lançait un étrange regard et l’invitait à s’approcher. L’employé de ferme cligna des paupières quelques fois sous l’effet de la surprise –depuis combien de temps n’était-il pas venu ici pour seulement boire avec l’adjoint? C’était sûrement pendant une époque d’insouciance…

Reprenant ses esprits, Handel se leva et alla joindre Griffith pour prendre humblement place au bar à ses côtés, sa bière toujours à la main. Il adressa un salut poli de la tête à l’homme, puis scruta subtilement la salle comme s’il la voyait pour la première fois.


« Dure journée, vraisemblablement… » adressa-t-il maladroitement à Griffith
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Cole S.

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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeDim 11 Mar 2012, 16:54

Le soleil se couchait sur Grayson, nimbant d'un mélange de rose, de pourpre et de gris blanc l'intérieur du drugstore dans lequel Cole Stevens venait de s'engouffrer. Comme beaucoup d'habitants du village, il avait laissé ses pas le guider jusqu'à l'intérieur du petit établissement, dans le but de se rafraîchir, après cette journée où la chaleur avait été une fois de plus écrasante. Un joyeux brouhaha s'élevait dans les airs, la salle était bondée, chose plutôt étrange. En règle générale, le drugstore était un endroit assez calme où il n'y avait jamais trop de monde. L'endroit parfait pour se poser tranquillement, et pouvoir réfléchir tout en sirotant une bonne bière. Cole commanda un whisky, il avait besoin de quelque chose de fort, avant d'aller s'installer dans un coin, contre une vitre. Le jeune homme se retourna sur son siège et colla son dos contre le carreau encore brûlant, tout en sortant une cigarette de son paquet, puis son briquet. Il coinça d'un geste mécanique la cigarette entre ses lèvres mais, juste avant de l'allumer, leva les yeux et observa les personnes se tenant à la ronde, laissant traîner une oreille par ci par là. La nicotine s'insinua dans le moindre recoin de ses bronches, comme un fleuve se déversant à toute vitesse dans la mer. Il recracha la fumée en volutes, loin devant lui.

Autour de lui, les conversations allaient bon train, elles portaient presque toutes sur la journée d'aujourd'hui et sur les recherches vaines de la jeune Julie. Heureusement, l'ancien militaire n'avait pas participé à cette battue, il aurait vu d'un très mauvais œil cette perte de temps, surtout sous ce soleil de plomb. Étrangement, les Donnelly étaient une fois de plus liés à cette histoire. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette famille possédait vraiment le chic pour apporter son lot de bizarreries, et perturber l'équilibre fragile du village. Quand cela cesserait-il ?
L'ancien militaire ferma les yeux quelques instants, se laissant porter par la clameur ambiante.
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Colleen P. Jefferson
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeLun 12 Mar 2012, 21:08

    C'était tout de même fatigant ces derniers jours. Rien allait comme elle le voulait et coup de grâce avec la battue pour la blonde Donnelly qui s'était avéré être un très beau canulard. Il était un peu tard, Grif' n'était pas rentré... probablement avec Kathleen et le sommeil refusant de pointer le bout de son nez, la jeune brune avait décidé d'aller boire un verre chez Calvin.

    La dernière fois qu'ils s'étaient croisés s'était terminée de manière vraiment étrange mais elle avait décidé de passer outre et de faire comme si de rien était. Après tout ils s'entendaient bien s'ils évitaient de coucher ensemble et il ne lui gâcherait pas sa dégustation d'alcool.

    Et elle n'était pas la seule à avoir eu cette idée. Sa mâchoire se décrocha presque en voyant Grifith accoudé au bar et Cole pas loin de là et puis David... et ben voyons.

      "Bonsoir..."

    Incapable de savoir où se poser, Colleen resta un instant immobile au milieu de la salle avant de se glisser sur le tabouret à côté de son ex' fiancé.
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Logan Redd
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeMer 14 Mar 2012, 02:48

    Tassé dans un coin sombre derrière un poteau, le front dans une main et le dos si courbé que son nez pointait presque à l’intérieur de son énième verre de rhum, Logan faisait ce soir ce qu’il faisait de mieux au monde : chercher les réponses au fond d’une bouteille.
    Et des questions il en avait. Des angoisses plutôt. Et la peur de voir la concrétisation de toutes ces angoisses prendre forme peu à peu autour d’eux. Parce que c’est exactement ce qui était entrain de se passer. Lentement mais surement, le poison se rependait dans Grayson et lorsque le poison en aurait fini avec elle, avec eux, il ne resterait plus que des cendres et un tas de chaire informe, infâme, putride et sanguinolent. C’était du moins là les images qui attaquaient son esprit. Et c’est ce qui, selon lui, leur pendait tous au nez. Tous autant qu’ils étaient au village, homme, femme, enfants, vieillards, animaux, tous.

    Et quel était le déclencheur de tout ça ? Qui est-ce qui avait rompu leur équilibre déjà si précaire, tellement unique ? Quel était donc ce ‘mystérieux’ poison en question ?
    Les quatre Donnelly et toute leur clique évidemment. Ces quatre enfoirés vaniteux et leur harem de stupides bonne-femmes qui les faisaient courir dans les bois sous un soleil de plomb pour absolument rien. Petite salope…

    Je me demande ce que Howard Wright pense de tout ça…

    Rien. Absolument rien puisqu’il était mort depuis des années.

    La faute à qui tête de bite ? Aux Donnelly peut-être ? J’peux aller lui demander directement si tu préfère. T’as pas l’air de te souvenir de lui. Il se souvient d’toi lui par contre tu sais…

    Logan sursauta avec violence lorsqu’un verre d’alcool s’abattit avec force sur l’une des tables. C’était Harold Gasper, un vieux chieur qui adorait ouvrir sa grande gueule et qui paraissait encore plus aigri que d’habitude.

    « Et où est-ce qu’ils sont les Donnelly quand on a b’soin d’eux hein ? On a passé la journée à chercher la gamine et ils viennent même pas nous offrir un verre ? HUH ! On d’vrait leur suggérer d’se lancer dans la politique, i’ ont c’qu’il faut pour ça les bougres » lança-t-il bien fort pour que tout l’monde l’entende.

    Logan esquissa un vague sourire amusé et jeta un coup d’œil au cinquantenaire à l’autre bout du bar. C’est ainsi qu’il remarqua Colleen d’ailleurs, assise à côté de Grifith. Son faible sourire s’évanoui et tandis qu’il passait machinalement une main dans ses cheveux, il reprit sa position initial et retourna se recroqueviller au-dessus de son verre pour se faire le plus petit possible dans son coin d’ombre solitaire.
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeMer 14 Mar 2012, 15:47

Grifith Armstrong


« Dure journée ? C’est un euphémisme ! » maugréa Grifith en s’habillant d’un sourire puant l’hypocrisie.

Calvin déposa sa commande devant lui et il incita l’employé de ferme qui lui servait d’ami à trinquer avec lui en levant son verre.

« Aux Donnelly qui chaque jour trouvent le moyen de se rendre plus détestable encore que le précédent ! »

Mais David ne vint pas faire cogner sa bière suintante contre son whisky. Il n’en fut pas tellement surpris cela dit. David n’était pas du genre à cracher sur les autres, surtout en leur absence. C’était un brave type duquel il savait qu’il devrait s’inspirer un peu plus souvent qu’il ne le faisait, mais ça n’était pas aussi simple. C’était même parfois agaçant de se faire remettre à sa place d’un simple coup d’œil…
Grifith poussa un soupir et avala une petite gorgée de sa boisson, penaud.

Et c’est ce moment que choisit évidemment son ex-fiancée, colocataire, amie ou pas (bon sang, il ne savait même plus comment il était censé la qualifier !) pour venir le saluer et s’installer à ses côtés.
C’était comme la manifestation grandeur nature de l’ange et du démon sur ses épaules. Il y avait David, le bon, le droit, et puis Colleen, la tentation, le désir, l’interdis…


« Bonsoir » marmonna-t-il en enfouissant son nez dans son verre.

L’envie de lui offrir un verre le démangeait sérieusement mais il n’en ferait rien. Il ne savait pas comment il était censé qualifier Colleen, mais il savait pour sûr qu’il ne lui devait rien, et certainement pas un verre !

« Alors, paraît que vos recherches ont été salement fructueuses » glissa sobrement Grifith à la jeune femme.

Il n’était pas censé parler de ça, n’en avait même pas envie, c’était juste sortit tout seul. Elle lui avait toujours délié la langue…
Mais alors qu’elle allait répondre, Harold pris la parole pour porter son propre toast à l’encontre des Donnelly.

« Amen » marmotta le shérif adjoint avant de boire un coup, imité par quelques uns des clients.
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeMer 14 Mar 2012, 18:57

David ne célébra pas le commentaire acerbe de l’adjoint lui lançant plutôt un regard en coin à la fois perplexe et réprobateur. Alors Griffith était de ces gens-ci lui aussi? Il y réfléchit une seconde fois lorsque son camarade but une gorgée : oui, après tout le maire l’eut bien mis en garde que ce genre d’opinion ne serait plus pour longtemps réservés à une certaine clique…
Il allait cogiter sur la nouvelle quand Colleen se joint à eux. Il lui adressa un salut de la tête qu’elle ne vit pas, se souvint des rumeurs qui circulaient et se sentit soudainement plus embarrassé. David détourna la tête et fit semblant de ne pas pouvoir les entendre malgré sa grande proximité alors que l’adjoint et la femme échangèrent quelques mots.

Cependant, une clameur s’éleva et Handel ne fut pas témoin d’une conversation bien poussée. Gasper, David se souvenait de cette voix, elle qui appartenait à un de ces hommes qui s’amusèrent bien de le couvrir de moquerie les premières années suivant son arrivée en ville. Pas surprenant qu’il s’en prenne aussi aux Donnelly, mais les rires et les encouragements plus ou moins discrets qui s’élevèrent tout autour laissa David surpris : alors la situation était bien plus explosive qu’il ne le soupçonnait…

Une autre voix s’éleva de la table de Gasper, moins tonnante mais bien audible maintenant que les esprits furent interpelés :


«Hé, oh! Surtout pas! Dégénérés et tordus comme i’ sont, on aurait affaire à la pire crise de tous les temps! J’préfèrerais cent fois voter pour les foutus socialistes que pour cette ribambelle de p’tits merdeux! »

Des éclats de rires gras accompagnèrent la déclaration, entrecoupés seulement d’un grommellement de la part d’Harold :

« Et ils s’permettent de nous regarder de haut en plus! Quoi, ils croient qu’on est des bouseux et qu’on mérite tous de se faire traiter comme des chiens?! Ils peuvent foutre la merde et nous faire tourner en bourrique parce qu’on’ a pas de gratte-ciel, c’est ça?!».

Les approbations sonores reprirent avec de moins en moins de timidité. David promena un regard scrutateur sur la salle et les clients, ses voisins, ses nouveaux compatriotes, redoutant la suite s’ils poursuivaient tous sur cette lancée.
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Cole S.

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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeVen 16 Mar 2012, 19:38

Après quelques minutes passées ainsi les yeux fermés, Cole revint sur terre et jeta un regard alentour. Il y avait toujours autant de monde, et la clameur environnante ne faisait qu'augmenter au fil des minutes qui s'écoulaient. Les discussions autour de lui restaient les mêmes, les Donnelly, les recherches de cet après-midi... Le jeune homme commençait à s'ennuyer sec. Il jeta alors un regard en direction du bar, et pu se rendre compte que des visages connus y étaient accoudés. David, Colleen et l'adjoint du shérif. Drôle de coïncidence ou hasard ? Peu importe. Enfin un peu de distraction, c'était là le plus important. Ni une ni deux, il s'empara de son verre, cigarette allumée en main, puis se leva et se dirigea vers le petit bar du drugstore, afin d'y rejoindre ses amis. Heureusement pour lui, il restait encore une place, il ne tarda pas à s'installer en posant son verre sur le comptoir, puis lança un joyeux :

« Salut la compagnie ! On dirait qu'on a tous eu la même idée ce soir... »

N'osant guère se mêler à la conversation en cours, à laquelle il ne comprenait pas grand chose, il reporta son attention sur son verre, qu'il fini par boire d'un trait, avant de commander un Gin Tonic cette fois-ci. Il écouta d'une oreille distraite les propos de David, tout en observant les méandres paresseux de sa fumée de cigarette.
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Colleen P. Jefferson
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeSam 17 Mar 2012, 01:06

    La postière s'était apprétée à répondre à son ex' fiancé quand les premiers slogans anti Donnelly se mirent à résonner de plusieurs endroits. Et bien il était clair que leur côte de popularité chutait et d'une belle manière. Pas besoin de la convaincre, elle était toute conquise à la cause, il fallait qu'ils s'en aillent.

    Pas qu'ils soient dangereux ou quoi que ce soit, là où ils passaient les problèmes s'enchainaient et c'était la quiétude du village qui était en jeu. Colleen qui s'imaginait quittercet endroit avait de plus en plus de mal à s'imaginer sauter le pas malgré sa côte en baisse et la multiplication des rumeurs à son sujet. Elle y survivrait surement et de toute manière, l'attention était uniquement portée sur la famille de blonds depuis la battue canular.

      "Il n'y a pas trois mille endroits où on peut se rendre pour boire un verre tranquillement ici tu sais..."

    Elle avait sourit largement à Cole qu'elle aimait bien avant de se rendre compte de la présence de Logan assit dans un coin, seul, fidèle à lui même. Elle lui sourit d'un air gêné et se concentra de nouveau sur Grif'. Le comptable et elle ne s'étaient pas adressés la parole depuis cette coupe de cheveux calamiteuse et elle ne savait pas que quel pied danser.

      "Tout était mort, c'était une horreur... l'odeur c'était comme la fois où on avait oublié la truite dans le frigo avant de partir passer la semaine de vacances à camper l'an dernier, tu te souviens ?"

    Et elle parlait tellement qu'elle ne commandait rien.
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Calvin Douglas
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeDim 18 Mar 2012, 19:37

Apparemment, les disparitions étaient positives pour le business, surtout quand il s’agissait de parfait canular. Il y avait pas mal de monde dans le drugstore. Des types que Calvin pouvait blairer, d’autres un peu moins, d’autres pas du tout. Mais, tant qu’ils consommaient par déprime, ça lui convenait.

Sans tendre l’oreille, Calvin réalisait que les Donnelly et leur petit groupe étaient de moins en moins appréciés. Il n’eut même pas besoin de lancer les hostilités. Ca grondait de toutes parts. Ce bon vieux Harold Gasper était un de ces protagonistes.

Après avoir servi quelques personnes installées au comptoir et nettoyé un verre, le barman monta brusquement sur le comptoir. Bien sûr, il bravait l’interdit une nouvelle fois puisqu’il y avait un panneau sur le mur avec la mention ‘NO CLIMBING’ avec en illustration un homme escaladant un comptoir, barré par une croix rouge. Mais, ses règles n’étaient pas pour lui après tout. Il fit sonner la cloche par la suite pour attirer l’attention de ses clients avec sa voix graveleuse et sarcastique.

«Bonsoir , je vois que tout le monde est en forme et cause de la même chose donc autant tous participer ensemble et j’ai beaucoup de choses à faire sortir de ma poitrine ! …hm, j’ai deux nouvelles. L’une est bonne, l’autre…craint carrément. Celle… »

Calvin s’arrêta en plein milieu de sa phrase. Il venait de propulser le verre de David Handel par terre, après l’avoir éclaboussé un peu. Bien sur, le verre se brisa instantanément sur le sol. Un rictus d’irritation s’afficha déjà sur le visage de Calvin qui s’adressa ensuite au trentenaire.

«Ah mais vous êtes le traine-savates du maire !, C’est dingue ça, à la ferme on vous apprend pas à vous servir de vos mains ? Vous voyez qu’un type monte sur le comptoir et vous n’avez pas la présence d’esprit de choper votre verre ? Si je prends une chaise et que je vous la balance sur la tronche, vous feriez la même chose ? Avec votre tête de lèche cul bien pensant, un petit lifting vous ferait pas de mal à défaut d’avoir de poils autour des parties ! »

Le barman déglutit et reprit ses esprits. Les verres n’étaient pas si bon marché que ça en ce moment. Et puis, entre les erreurs d’inattention et les vieux un peu bourrins, ça commençait à faire pas mal de matériel détruit en une semaine. Il reprit ensuite sur ce qu’il voulait dire.

«Bref, qu’est ce que je voulais dire…Ah oui mes nouvelles…La première, la maison organise une tournée générale, vous vous doutez donc que c’est la bonne. La deuxième, les Donnellys sont toujours à Grayson et j’ai une petite histoire à vous raconter. Ces petits merdeux venus de je ne sais ou sont toujours à Grayson. J’ai eu quelques discussions assez tendues avec eux et une fois je me suis même accroché avec le maire à leur sujet. D’ailleurs, ça a dû faire le tour de la ville cette histoire. Oui, j’ai frappé le maire. Monsieur je vis reclus à la ferme et je ne veux pas d’emmerdes préfère soutenir les Donnelly tout comme les forces de l’ordre d’ailleurs.. »

Calvin se tourna ensuite vers Grifith, quasiment aussitôt.

« Oh ne vous cachez pas Shérif Adjoint, on sait tous que vous êtes là. Votre amie inspectrice venue de Gower, ce beau petit cul se baladant dans la rue en faisant claquer ses talons édition spéciale Marc Dorcel, dans la rue, avec son badge et son pétard à la ceinture ? Ohh ne me dîtes pas que vous n’avez jamais jeté un œil quand même, pas à moi ! Bon je recommence différemment, vous voyez la pétasse des forces de l’ordre de Gower qui aide et couvre les Donnelly dans votre propre ville à chacune de leur connerie ? Par exemple quand le grand frère a voulu montrer qu'il avait un semblant de noyaux un peu moins flasques qu'il n'y parait en s'en prenant à Logan Redd ? Ah tout de suite, l’orgueil en prend un coup hein…T’en fais pas, tu trouveras bien une occas’ pour te rabibocher avec ton ex, t'en es plus à ça près..»

Calvin but quelques gorgées de bière sachant bien évidemment que Colleen se trouvait juste à côté, avant de reprendre toujours sur son comptoir.

«Alors, ce que je propose…ce serait de créer un collectif de défenseur de Grayson. Chacun de notre côté, on se fera enfumer. Plus on fera de bruit, plus ils seront emmerdés pour leurs magouilles. Je ne suis pas un animal pour me faire empailler ! C'est la même chose pour vous non ? Et ça peut même être amusant vous verrez ! »

Le barman fit une autre pause avant de reprendre. Il se baissa pour récupérer un objet en forme de poing avec le doigt du milieu bien en évidence…

«Ce que je vous montre dans ma main, c’est une tirelire. Si vous avez envie de créer un pot commun pour nos actions, je laisse ceci à disposition. Et pour commencer les festivités, comme vous voyez…je mets dix dollars pour celui qui se retrouverait malencontreusement avec une amende mal venue, et je mets dix autre dollars pour l’action de la semaine contre la mafia Donnelly… »

Calvin descendit du comptoir pour ramasser une caisse avant de remonter dessus avec aussitôt.

«Voici une dizaine de strings auxquels j’ai pris soin d’écrire, je cite : ‘Appartenant à Dakota Sallander, la trempeuse de Donnelly au badge en sucre glace. Approuvé par la Donnelly Connection pour mieux vous empailler.’ Le but du jeu est de les répartir dans toute la ville afin qu’ils soient bien visibles…Au garage, au bureau de poste, à l’épicerie, et j’en passe… »

Voilà, Calvin n’avait plus qu’à écouter son auditoire…
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Logan Redd
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeDim 18 Mar 2012, 21:09

    Gasper avait effectivement tord, ça n’était pas les Donnelly qui devaient songer à se lancer dans la politique, c’était plutôt Calvin. Quoi qu’en fait, c’était plutôt une âme de syndicaliste qu’il contemplait pour le moment. Et c’était beau !! Il pleurait d’ailleurs. Pas d’émotion évidemment, ‘fallait pas abuser non plus. Mais de rire ça oui. Et il n’était pas le seul dans la salle pour qui c’était le cas. D’ailleurs les clients semblaient maintenant partager en deux clans vraiment très, très distincts.

    Les premiers riaient à gorge déployée, et les secondes tiraient une gueule jusque par terre. D’un simple coup d’œil il en avait déjà repéré trois qui n’allaient pas passer une si bonne soirée que ça. A commencé par le Canadien autiste privé de boisson et l’ex militaire avec sa tête de Barbie Ken et les fils qui s’touchent.

    Et puis Grifith bien sûr, plus encore que David et Cole, c’est sa tête à lui qui était délicieuse. D’autant plus délicieuse que Colleen venait de lui balancer l’un de ces petits sourires forcés, histoire de ne pas totalement le nier non plus. Un sourire qui disait ‘je suis désolée de ne même pas me lever pour te dire bonjour mais je n’ai plus besoin de bouche trou maintenant que j’essai de me rabibocher avec ma grosse merde de petit copain’ avec un PS : ‘s’il te plait, n’essai pas de me parler ou de m’approcher ça le mettrait de mauvaise humeur, merci de ta compréhension tête de gland !’.

    L’un et l’autre méritaient largement c’que Calvin venait de leur cracher à la tronche. C’était rare pour lui de ressentir la moindre impression de justice, mais pour l’heure, grâce à Douglas, c’était le cas. Il osait leur balancer les pires vacheries de front, et Logan l’enviait pour ça. Lui-même était trop lâche pour oser faire de même. Le spectacle restait délectable et hilarant. Lui qui ne riait presque jamais trouvait la soirée vachement bonne et relaxante du coup.

    «Voici une dizaine de strings auxquels j’ai pris soin d’écrire, je cite : ‘Appartenant à Dakota Sallander, la trempeuse de Donnelly au badge en sucre glace. Approuvé par la Donnelly Connection pour mieux vous empailler.’ Le but du jeu est de les répartir dans toute la ville afin qu’ils soient bien visibles…Au garage, au bureau de poste, à l’épicerie, et j’en passe… »
    « Oh pitié !! J’te donnerai de l’argent UNIQUEMENT pour que tu la FERME Calvin ! » explosa soudain l’adjoint tout en redéposant sa chope sur le bar d’un claquement sec « Et pour l’amour du ciel, descend d’là t’es complètement RIDICULE ! Si encore tu savais un minimum de quoi tu cause Douglas, j’pourrai te donner rien qu’un tout p’tit peu de crédit. Il s’avère mon vieux que t’es tellement loin d’la plaque que t’as changé de fuseau horaire - Ouais ouais, t’es pas l’seul ici à pouvoir faire des jeux de mots totalement pourris et téléphonés »
    « Moi j’veux bien t’donner au moins 100$ s’tu veux Calvin » intervint discrètement Logan
    « Oh boucle là Redd c’est un conseil ! » aboya immédiatement Grif en pointant un index presque menaçant dans sa direction « Et pi’ donne-moi ça toi » grogna-t-il encore en arrachant la caisse des mains de Calvin d’un geste brusque.

    Il se recule de deux pas pour éviter qu’on la lui reprenne et l’ouvre.

    « Oh BON DIEU DE… » il la lâche presque aussi tôt sur le sol, une grimace de dégoût sur le visage « j’hallucine, y’a vraiment des strings là-d’dans ! » il redresse son regard clair sur le tenancier, l’œil rond d’étonnement « … t’es complètement allumé Douglas…, sérieusement, il te manque une case. J’interdis qui qu’ce soit de mettre la main sur ces trucs, c’est bien comprit ?! »
    « Il a vraiment écrit tout ça sur les strings ? » s’enquit encore Logan.
    « Toi j’t’ai dis de la fermer !! »

    Avec une mine qui promet des prouesses, Calvin s’apprête à répliquer lorsqu’une fois de plus Gasper, qui n’a rien perdu de la scène, intervient à son tour.

    « Si tu les déteste tant qu’ça les Donnelly pourquoi qu’t’en a engagé un pour servir à ton bar alors… C’pas sérieux Calvin » il hausse une épaule et balaie le sujet de la main l’air de dire ‘foutaise tout ça, du vent, comme toujours’.
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeLun 19 Mar 2012, 05:46

Les choses prirent un tournant étrange lorsque le barman se hissa sur son comptoir pour jouer aux orateurs du dimanche avec tout le vacarme du monde. David aurait ignoré cet homme qu’il ne portait plus dans son cœur depuis que sa présence eut interrompu sa tentative d’interrogatoire qu’il mena dernièrement contre Logan Redd et l’aurait laissé faire le pitre dans son propre établissement si c’était son désir.
Cependant, la situation changea du tout au tout quand Handel se vit éclaboussé par sa propre consommation avant qu’un flot de sornettes disgracieuses s’abatte sur lui. Il était un client peu souvent présent mais un client modèle depuis toutes ces années, il s’était toujours convenablement conduit avec le propriétaire et n’avait jamais fait d’histoire, c’était pour un venin aussi acerbe tous ces efforts?

Ce n’était pas la première fois qu’on se montrait odieux avec lui, mais c’était la première fois que l’employé de ferme se trouvait dans une phase aussi sombre : il sentit son rythme cardiaque s’accélérer sous l’effet de la rage et une vague de chaleur lui gagner le visage. Il serra les dents, agrippa le rebord du comptoir et baissa le regard, le battement de son cœur contre ses tympans enterrant à moitié la suite du discours agressif du barman. Il ne voyait que les pieds de Calvin, une seule idée en tête : à quel point cela aurait été facile d’agripper une de ses chevilles et de tirer vigoureusement afin d’envoyer l’autre se fendre l’arrière du crâne contre le bar ou directement au sol…

Calvin incitait à la haine, aux méfaits, aux calomnies et au harcèlement de plusieurs, ceci à la vue de plusieurs dizaines de témoins. Ce barman planifiait il-ne-savais quelle émeute assoiffée de sang et cela, David ne pouvait pas le permettre.
Mais que pouvait-il faire? Son métier manuel lui donnait de la force, de l’endurance et une certaine tolérance à la douleur, mais était-ce suffisant si les choses dégénéraient? Il ne s’était jamais vraiment battu après tout, il avait au plus pratiqué un semblant de lutte gréco-romaine avec ses voisins dans sa tendre enfance rien de plus…

Ce fut à ce moment que Griffith intervint, cette soudaine voix de la raison tirant David des méandres de ses pensées violentes et stoppant la montée d’adrénaline du fermier avant qu’il ne se mette dans l’embarras. Il failli faire une rechute lorsque les commentaires impertinents de Logan se firent entendre –tient, il était là lui aussi- mais l’action concerté des critiques de l’adjoint et d’un autre habitant eurent pour effet de calmer Handel en lui donnant ce semblant d’idée qu’il n’était pas le seul en désaccord.

David se pencha pour se saisir rapidement des débris de vitre au sol, certainement encore humide de sa bière gaspillée, puis les déposa sans cérémonie mais sans bruit sur le comptoir devant lui, préférant éviter ses nouveaux ennemis du jour du regard. Il recula son tabouret de quelques pouces afin de sa mettre hors de portée du barman et lâcha quelques à mi-voix à l’intention de qui voulait bien l’entendre, chose qu’il n’aurait pas fait s’il avait gardé son sang-froid.


« Assurément l’effet de la chaleur, une insolation est si vite arrivée… »

Il croisa le regard de Cole qui avait assurément entendu son commentaire désobligeant peu caractéristique.
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Cole S.

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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeMer 21 Mar 2012, 23:16

Quelle idée de venir prendre un verre ce soir même au drugstore. Cole regrettait déjà amèrement cette décision. Il est de ces moments, où vous vous demandez ce que vous foutez ici, où vous aimeriez tout simplement être loin ou bien vous transformer en souris, afin de pouvoir prendre la poudre d'escampette sans que cela ne se voit. Et bien il s'agissait d'un de ces moments pour l'ancien militaire. Il avait l'intime conviction que cette mascarade géante allait mal terminer. Pourquoi ? Il n'aurait su le dire avec précision. Peut-être tout simplement à cause de ce crétin de Calvin, qui venait de décider tout azimut de se faire l'avocat du diable en grimpant sur le bar et en hurlant à la cantonade des infamies. Qu'il ferme sa grande gueule pour une fois. C'était physique, dès que Cole apercevait le tenancier du bar, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une folle envie de l'étriper à mains nues. Tout ce dont il avait en horreur, était réuni chez une seule et même personne : Calvin Douglas.

Contre toute attente, pour une fois, l'ancien militaire approuvait les dires de cet espèce de verrat syphilitique. Ils devaient trouver un moyen pour faire déguerpir la famille de tête de nœuds qui perturbait la tranquillité de Grayson. Soucieux de ne pas en prendre pour son grade, Cole s'abstint d'émettre le moindre son, inspectant avec toute l'attention du monde le contenu de son nouveau verre - activité au combien intéressante, s'il avait pu se fondre dans les parois du verre il l'aurait fait manu militari - tout en se contentant d'observer la scène du coin de l’œil.
Alors qu'il croisait le regard de David, celui-ci bougonna dans sa barbe de façon déplaisante. Un peu ironiquement, il susurra à son tour,

« Assurément... une bonne douche froide devrait en calmer plus d'un. »
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Colleen P. Jefferson
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeJeu 22 Mar 2012, 00:31

    Calvin avait le don de la faire mourir de rire et cette fois n'avait pas échappé à la règle, il était totalement malade ! Grifith n'avait pas adoré son éclat de rire, elle avait pu le voir dans son regard noir. Mais il était hors de question qu'elle cesse de vivre parce qu'il était à côté d'elle. Et les deux rabats-joie n'aidaient pas du tout.

      « C'est bon les hommes, personne est monté au créneau quand on a tiré sur ma boite aux lettres ou qu'on m'a trainé dans la boue dans ce soit disant journal. C'est bon, on est plus à ça près dans ce village et un peu d'humour fait du bien à tout le monde ! »

    Logan l'avait faite rire avec ses questions et elle avait presque envie de changer de place pour aller le rejoindre mais ce serait tout de suite le drama côté ex-fiancé. En gros, c'était très très chiant. Elle avait vu un étang complètement pourri avec des tas d'animaux morts et franchement rire était plus que le bienvenu à cet instant.

    S'ils pouvaient au moins se détendre et arrêter de se prendre la tête, ce serait plus qu'agréable. Depuis quand leur village était à ce point coupé en deux ? Et tout ça était à cause d'un seul et même groupe encore une fois. Il ne fallait pas qu'ils se disputent les uns les autres, c'était stupide !

      « Et ta tournée alors ? Je veux bien ma bière moi ! »
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeVen 23 Mar 2012, 17:22

Grifith Armstrong


Grifith en était encore à essayer d’empêcher les clients de se servir en strings sous le regard du tenancier, lorsque son ex prit la parole, hilare. Agacé, l’adjoint du shérif se redressa pour lui adresser un regard noir.

« Personne n’a tiré sur ta boite aux lettres, Colleen, c’était un simple pétard » lui rappela-t-il d’un ton plus sec qu’il ne l’aurait voulu.

Pourquoi fallait-il qu’elle ramène tout à elle de cette manière ? Et puis merde, Declan, le maire et lui s’était arrangés pour détruire tous les journaux non distribués et avait fait rédiger une lettre d’excuses aux gamins responsables (du moins, Casey et Aidan s’étaient prêtés à l’exercice) et l’incident était clos. Mais pas pour elle.
Qu’est-ce que ça pouvait faire qu’une photo d’elle avec un coup dans le nez ait été publiée ? Ce n’était pas comme si la population avait découvert son penchant pour l’herbe et la boisson ce jour-là ! Elle était toujours à moitié stone, tout comme son nouveau petit ami qui s’amusait lui aussi de la situation.
Qu’ils aillent se marrer, se souler et baiser plus loin, merci bien !

Il allait rebondir encore en parlant de ce curieux sens de l’humour qu’elle n’avait que quand ça l’arrangeait, quand les clients se mirent à brailler d’une même voix qu’ils voulaient leur bière eux aussi.
Très malin Douglas, vraiment très malin… La moitié des types avaient déjà leur dose d’alcool dans le sang (lui-même ne se sentait pas dans son état normal) et le barman voulait en rajouter encore quelques grammes. C’était comme filer des allumettes à un pyromane. Il voulait quoi au juste ? Que ces crétins de poivrots pillent son bar ? Qui allait-il appelé quand les choses déborderaient ici au juste ?

Declan ? Tss, son ami était sûrement aussi ivre que lui à l’heure qu’il était… Sauf qu’il avait eu la présence d’esprit de rentrer faire ça à l’abri des regards, chez lui.

Calvin ne semblait pas vraiment s’en soucier et, pendant que Grif faisait retomber le carton de string derrière le comptoir, Calvin commençait à faire couler la bière à flot.

05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Cavjmc10
© James McAvoy
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeDim 25 Mar 2012, 14:44

"Gasper, tu crois qu’un bar ça tourne facilement ? Il me fallait des petites mains et ce sont les seules que j’ai trouvées à ce moment…Et c’était bien avant qu’ils se fassent connaître.. " répondit-il à la question de son client qui ne comprenait pas pourquoi il avait engagé Samuel Donnelly.

Et puis, Grifith sortit de ses gonds. Immobile, Calvin fixa froidement du regard le shérif adjoint. L’espace de quelques instants, il adoptait une attitude assez silencieuse et de ce fait, inhabituelle de sa part au premier abord. Cependant, il ne fallait pas s’y fier car une personne aussi arrogante que le tenancier du bar n’allait pas se taire sagement après avoir subi un affront. Non, tout cela n’était qu’un jeu d’intimidation en guise d’apéritif. Il reprit finalement la parole avec une certaine tranquillité usant de sa voix graveleuse pour mieux le décrédibiliser.

« Armstrong, quel animal t’a piqué ? Le ptit’ blaireau castré, ignorant et aveugle de la forêt d’à côté ? Sais-tu seulement…à tout hasard…et je l’espère sincèrement…où tu te trouves, boyscout de mes deux ?»

Douglas descendit de son comptoir et laissa à peine le temps à son interlocuteur de réfléchir à cette question, et de remuer les lèvres en formulant les deux premières syllabes de sa réponse. Puis, la voix grave du barman retentit soudainement pour couper le jeune homme dans son élan.

«…A la ferme ta gueule…je t’ai pas demandé de me couper… »

La tornade de Grayson s’avança au beau milieu du bar pour se rapprocher du shérif adjoint d’une démarche assez nerveuse et donc représentative du parfait rebelle ‘old school’.

« Apparemment, ce gars n’aime pas mon humour…il aime pas mes strings…mais surtout il aime pas les mecs qui se battent pour leur village…C’est sûr qu’avec ses p’tites blagues, y’a de quoi être plié et conclure avec toutes les femmes de Grayson trois fois d’affilée en une semaine…Mais non…Mheu, je suis Grifith Armstrong, je suis shérif adjoint, je suis quelqu’un de respectable…je n’ai pas touché de femme depuis la fin du XXème siècle…Stop, boucle-là ! »

Calvin fit semblant de prendre une mine désespérée de parfait pleurnichard lorsqu’il avait imité une voix féminine assez aigue en s’énonçant en tant que Grifith Armstrong. Colleen tenta de calmer la situation probablement poussée par sa tendance hippie mais cela ne servit à rien. Le barman retourna un instant derrière son comptoir pour utiliser sa tireuse à bière pression et revint auprès de la brune avec sa boisson.

«Alors maintenant tu aimes ma bière ? » lui lança t’il un brin amusé avant de se reconcentrer sur le shérif adjoint. Il n’en n’avait pas terminé avec lui. Au beau milieu du bar, Calvin reprit avec plus de détermination.

«Je n’y crois pas…Ce mec pense être supérieur avec son étoile en mousse comme ses petits copains qui dirigent la ville…La vérité, c’est que…je le prendrai déjà un peu plus au sérieux si il n’avait pas un uniforme taille S mais ça c’est un détail….il m’appellera quand il saura mener un interrogatoire, une enquête ou prendre une décision sans être accroché en rappel à l’élastique du calebut’ de Declan… Tu peux faire toutes les petites blagues, critiques que tu veux, Calvin Douglas peut réunir au moins 500 dollars dans sa caisse en une soirée en causant alors que toi, tu atteindrais à peine les 2 dollars 44 en vendant ton cul sur Ebay !»

Il prit une pause, regardant un instant ceux qui riaient et qui l’appuyaient. Pour quelqu’un qui avait souvent des ennuis avec les forces de l’ordre, il était plutôt populaire et cela devait vraiment ennuyer certaines personnes..

«Alors… Solution numéro 1 : Le blaireau finit par arrêter de moufter et se barre avec ou sans la caisse et là je le laisse s’en aller à peu près dignement vers son terrier, comme la traînée des Donnelly et des Ferguson qu’il est…Solution numéro 2 : Tu continues à ouvrir ton clac-merde….et là mon fuseau horaire me dit que tes miches devraient d’elles-mêmes se mettre en mode caméléon et changer de couleur ‘asap’ pour éviter de connaître la douleur de leur existence ! »

Calvin ôta sa chemise pour montrer sa détermination et à quel point il était prêt à en découdre, et la posa sur une table. Il se retrouvait en tee-shirt, attendant la décision de son interlocuteur…
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Logan Redd
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeDim 25 Mar 2012, 19:24

    Wouhou, Calvin avait bouffé du lion ce soir !
    Captivé par la scène, Logan avait levé son verre de rhum pour en boire une gorgée, et au moment où Calvin avait ôté sa chemise avec l’air de vouloir sérieusement en découdre, il s’était figé dans son mouvement et n’avait toujours pas bougé depuis. Ca sentait comme le début d’une bagarre tout ça !! Logan priait pour ça en tout cas, il priait pour que Grifith explose et laisse ses petits nerfs lui jouer des tours. Il priait pour que les nerfs microscopiques de Calvin cèdent à leur tour et qu’il lui foute une belle dérouillée ! Qu’il lui brise au moins une côte, comme ça Logan pourrait le coincer dans un coin et appuyer là où ça fait mal comme il ne s’était pas gêné de le faire avec lui ce beau petit salopard d’adjoint du shérif Armstrong ! Il aurait bien aimé que Calvin lache le morceau et lui avoue devant absolument tout le monde qu’il avait tringlé Colleen par derrière comme une chienne. Ca n’était pas cool pour Colleen, mais il détestait trop Grifith pour s’en soucier au fond.

    Malheureusement, le silence tendu qui venait de prendre place après la dernière réplique cinglante de Calvin ne fut pas rompu par le bruit typique du poing qui s’abat sur la chaire. Il fut rompu par une espèce d’exclamation consternée. Tous les regards convergèrent donc vers Dalton Hofgood qui observait la scène d’un œil atterré.

    « Putain d’merde quelle idiotie, pitié » grogna-t-il en redéposant son verre de bière sur la table « Y’a vraiment plus moyen d’être tranquille nulle part j’vois. Faut qu’on vienne nous casser les pieds jusqu’ici, hm ? J’voudrai juste boire ma peinte bordel, c’est trop demander ?! »

    D’un raclement de chaise brutal, il se redressa de toute son imposante stature de bûcheron avant d’amorcer quelques pas vers la sortie. Le plus vieux de ses fils qui l’accompagnait, un adolescent d’une 15ène d’années, l’imita immédiatement. Ils s’arrêtèrent à mi-chemin, non loin de Grifith et Calvin.

    « Quand mes gamins s’comportent comme ça, ‘savez quoi ? J’leur colle une rouste. Il a raison » grogna-t-il en désignant Cole « une bonne douche froide. Revenez m’voir quand vous aurez d’autres idées que… qu’une cagnotte débile et des strings ridicules » articula-t-il avec mépris, avant de lever les yeux au ciel « Allez viens Kevin on rentre. Pas qu’ça à foutre. Et toi aussi Grifith tu d’vrais rentrer chez toi. Perd pas ton temps » continua-t-il alors qu’il était déjà presque dehors.

    « Bouffons » marmonna son fils d’un petit sourire mauvais avant de refermer derrière eux.

    Logan esquissa une petite grimace embêtée. Certains n’avaient pas l’air de voir où était le problème d’Hofgood mais une bonne partie observait les deux hommes se toiser avec la même consternation que Dalton. L’instant d’après, un couple se levait à son tour pour quitter le bar, mais sans un mot et sans un regard pour personne. Juste « nous ne voulons pas d’ennuis » écris sur le front.

    « Waah, j’avoue Calvin il a pas tord le Dalton » intervint une fois de plus Gasper, mais d’un ton diplomate, de celui qui n’a pas envie que le tenancier s’en prenne à lui trop violement par la suite « … c’pas avec une paire de slip qu’les Donnelly vont s’tirer d’ici. S’tu veux vraiment faire quelque chose contre les Donnelly pourquoi pas !? Mais un truc sérieux alors ! »
    « Mwai une fois qu’on aura tous mesurés nos zigounettes pour savoir qui c’est qu’à la plus grosse et la plus poilue ? » grinça un petit vieux à la voix tremblante mais à l’œil vif « A mon âge ça rétrécit ces choses là, j’préférerais n’pas avoir à les poser toutes les deux minutes sur la table parce que Calvin mon garçon, t’es pas foutu d’causer normalement aux gens ! » continua-t-il de rouspété avant de faire mine de se lever pour se tirer de là vite fait et avec dignité.
    « T’emballe pas papy, reste assis »
    « Ah non ! Moi si y’a des bagarres j’m’en vais ! Les Donnelly nous enquiquinent depuis des semaines avec ça, à s’bagarrer, ça suffit ! De toute façon ‘fait trop chaud. Tu m’ramène Gasper ! »
    « Reste assis j’te dis » grogna l’intéressé avant que le vieux ne consente à se rassoir en ruminant dans son dentier.

    Le vent était entrain de tourner, Calvin allait devoir redresser la barre rapidement sinon d’ici dix minutes ils n’y auraient plus qu’eux deux dans le bar !
    Cela dit… Logan était déjà bien assez mal vu comme ça. Si Calvin voulait chercher la bagarre, il ne fallait pas qu’il compte sur lui ! Et comme le vent tournait effectivement, Logan évita d’afficher le moindre sourire et préféra se concentrer sur son verre de rhum.

    « On devrait tous se rassoir… » ajouta Grifith en calant ses poings sur ses hanches.

    Calvin faisait une demi tête de plus que lui mais il le toisait de ses yeux clairs sans ciller. Logan lui, se serait déjà racrapoté sous terre et ça lui fichait la rage au ventre de voir que Grifith n’avait pas l’air plus impressionné que ça…
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeMer 28 Mar 2012, 02:54

David assistait à une scène plus tendue qu’il n’en eut vue depuis des années, non pas qu’il s’imaginait que de tels désaccords ne se produisaient jamais, mais il n’était tout simplement jamais là à de tels moments. Les choses menaçaient de dégénérer rapidement si elles se poursuivaient ainsi : lorsque Calvin descendit du bar et incita Griffith à l’affronter, Handel se leva de son siège avec la lenteur et la prudence d’un prédateur à l’affut. Le sang lui battait à coups de vagues vigoureuses contre ses tempes : si un combat éclatait vraiment, il allait devoir intervenir. Intervenir pour porter assistance à sa bonne connaissance ou séparer les deux combattants? Il l’ignorait lui-même, il n’obéissait qu’à son instinct…

Des voix rauques s’élevant de la salle eurent l’effet d’une douche froide : tout cela était ridicule et David, sans être impliqué directement, se sentit un peu honteux d’avoir même songé à employer la violence dans cet établissement. Alors que quelques buveurs quittèrent le Drugstore, l’employé de ferme retourna s’assoir sur son tabouret, n’attendant pas que Grifth le suggère pour le faire, espérant ne pas avoir attiré l’attention avec ses réactions. Quelqu’un avec l’esprit enflammé aurait pu interpréter le geste comme un défi.

Il ne perdit cependant pas sa mine assombrie et froissée –comment pouvait-il ignorer les commentaires du barman et de Redd?- lorsqu’il commenta entre ses dents serrées:


« Peut-être serait-il mieux de laisser tomber cette petite soirée spéciale et cette tournée avant qu’elles ne tournent au drame. Sans parler que je me porte volontaire pour témoigner si qui que ce soit agresse un policier pour un différend aussi puéril… »
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeSam 31 Mar 2012, 15:43

Calvin devait avouer que le shérif adjoint en avait quand même dans le bide pour lui tenir tête bien qu’il tentait plutôt de calmer le jeu de son côté. Cela n’entamait pas sa nervosité et sa furieuse envie d’en découdre.

Mais, ce qui se passa ensuite atténua fortement cette envie. En regardant tout autour de lui, Calvin ressentit un certain malaise et une colère assez différente de la précédente inonda son esprit. Cette assemblée de personnes ne représentait pas ceux pour qui il voulait se donner tant de mal. Il venait d’être purement et simplement trahi et rejeté à ce que tant de gens pensaient de lui, comme par exemple William Ferguson. Un petit merdeux notoire sans intérêt.

Lentement, le barman repartit à son poste et s’accouda à son comptoir. Ses yeux prirent un air bien plus agressif ce qui annonçait bel et bien une réaction pleine d’orgueil.

«Ok j’ai compris…C’est plutôt fun…Vous vous faîtes manipuler toute la journée par ces quatre frangins et la mafia de Grayson. Et bizarrement, vous vous rejoignez dans MON bar pour râler, cracher toute votre frustration. Dalton, personne n’est VENU vous emmerder, c’est VOUS qui avez mis les pieds ICI. Et non, je suis pas foutu d’causer normalement aux gens qui m’exaspèrent. Vous préférez peut être que je me montre courtois quand j’ai l’impression d’être en face d’une personne qui nous enfile ? Contrairement à vous, j’ai les noix pour dire ce que personne ne peut dire. J’AI ce pouvoir si dérangeant. »

Il prit une pause et reprit de plus belle.

«Bande d’hypocrites…Une bonne partie des personnes qui me critiquent étaient en train de bander dés que j’ai commencé à me confronter aux Donnelly et au maire…En fait, tout ce que vous voulez, c’est que j’agisse pendant que vous êtes en train de siroter tranquillement votre bière bien à l’abri parce que vous êtes trop faignants pour faire le boulot vous même ! »

«Alors, tous ceux qui réclament un vrai plan contre les Donnelly devraient savoir que pour le moment, ils n’ont pas fait un DIXIEME de ce que j’ai fait. Vous préférez soutenir ceux qui ont la mainmise, ceux qui vous disent quoi faire, qui vous cachent des choses, qui arrangent la vie à certains et pas à d’autres. Vous n’avez rien entre les jambes. Je suis peut être dans la peau du challenger, de la minorité qui ne gagnera certainement pas son défi, mais j’ai ma conscience tranquille et je préfère ça plutôt qu’être un lèche-cul contre ma volonté ! »

« On n’a rien sans se salir les mains. Vous voulez de vraies actions ? Alors va falloir se mouiller. Pas de c’est trop, on ne peut pas faire ça. Vous croyez que les Donnelly vont partir comment ? En leur adressant une jolie lettre, des sous entendus, des rumeurs de village ou avec des bourres pif dans la poire ? Même si nous ne sommes pas beaucoup, quatre ou cinq, j’veux des personnes engagées ou rien. »

« Si vous voulez d’une révolution à Grayson, il faut moins de grognements et un peu plus d’actions. Ca fait des PLOMBES que j’essaye de vous faire comprendre que si on veut faire dégager la fratrie de blonds, il faudrait s’en prendre à ceux qui leur garantisse un sentiment de sécurité et qui leur permette d’agir en toute impunité dans le village. Est ce que j’ai vraiment besoin de citer des noms ?...Si on prend la ville, alors ce sera possible.»


Le barman but une énième gorgée de bière, ne pouvant pas être plus sincère qu’il l’était actuellement.

«Je ne vous déteste pas mais en restant comme vous êtes là actuellement, vous êtes de ceux que vous détestez. Il faudrait un soutien populaire fort à ceux qui entrent dans ce mouvement, quelque chose de si bruyant que les autorités se fassent dessus. Imaginez, ne serait ce une seconde…qu’ils ne sentent plus avoir…le contrôle ? »

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Cole S.

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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeSam 31 Mar 2012, 20:17

La clameur ambiante et la tension qui s'y associait, venait de monter d'un cran à l'intérieur du drugstore. L'électricité était palpable, alors qu'une joute verbale éclatait entre Calvin et Grifith. On se serait cru au beau milieu d'un mauvais western, les deux ennemis se jaugeant du regard, prêts à tirer.
L'ancien militaire se sentait dépassé par les événements, lui qui voulait se détendre après cette dure journée et bien s'était foncièrement raté. Comment cette petite soirée allait-elle terminer ? Très mal assurément. Calvin semblait à deux doigts, de sauter à la gorge du shérif adjoint.
Visiblement, il n'était pas le seul à être peu à l'aise au sein de cette sale ambiance, le drugstore commença à se vider petit à petit. Il observa le défilé des déserteurs du coin de l’œil, sans prendre part à aucun moment aux élucubrations cinglantes. Puis c'est avec un amusement non feint qu'il contempla ce vieux bourru de Douglas regagner presque sagement sa tanière, là où il aurait dû se trouver ni plus ni moins, dès le début de la soirée au lieu de faire le pitre. Malgré tout, ce dernier n'avait pas dit son dernier mot, peut-être se sentait-il plus fort ou bien plus en sécurité derrière le comptoir de son bar, car il se mis presque aussitôt à aboyer à nouveau, tel un roquet venant se cacher dans les jambes de sa vieille propriétaire. Bien qu'énervant, ce qu'il avançait était plus que censé et loin d'être dénué de tout intérêt. Qu'avaient fait jusqu'à présent les habitants de Grayson pour stopper cette épidémie de peste qui menaçait de leur éclater en pleine figure ? Pas grand chose. Il était temps de prendre le taureau par les cornes.
L'ancien militaire s'était contenté jusqu'à présent d'être un simple spectateur, assistant sans moufter à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Sans trop savoir pourquoi, il sorti alors de sa léthargie, avala d'un trait son verre de whisky comme pour se donner du courage, puis tout en allumant une cigarette, il tapa un grand coup du plat de la main, sur le comptoir du bar, avant de prendre la parole.

« Calvin, tu as beau m'insupporter, je dois reconnaître que tu as raison, même si ça me coûte de l'avouer... Ce n'est pas en restant le cul vissé à une putain de chaise, que les choses vont bouger. Si tu proposes un truc sérieux et qui tienne la route, je veux bien en être, je ne suis pas contre l'idée de me salir les mains. Mais pas de plans foireux et ridicule de distribution de je ne sais quelle connerie, par pitié ! »

Il tira alors une longue bouffée de sa cigarette, guettant les réactions de chacun.
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeSam 31 Mar 2012, 21:12

    Fiuf… Pendant un moment, Logan avait bien cru que ça allait déraper totalement et finir en bagarre générale. C’était surtout l’intervention du petit vieux qui avait un peu désamorcé la bombe à ses yeux. On écoutait toujours l’avis d’un p’tit vieux quand on était malin, et Calvin était loin d’être con. Les autres ça restait encore à prouver, mais comme le barman le disait si bien, ils n’avaient de toute manière pas assez de burnes pour aller plus loin sans y être poussé.

    Pareil vis-à-vis des Donnelly, de nouveau Calvin avait raison. Tout le monde se plaignait des frères mais personne ne bougeais réellement son cul pour les décoller de là. Nathaniel était le seul à avoir réellement essayé, mais ça il ne pouvait pas vraiment le confier au tenancier. Enfin… peut-être le pouvait-il en partie ? Après tout c’était une idée nan ? Si Calvin avait envie d’être efficace et de faire dégager les quatre emmerdeurs à coup de pied dans les dents, ça leur faisait un sacré point commun à exploiter… Mais pas devant tout le monde comme ça. Plus tard.

    L’attention de Logan fut de toute manière détournée par l’intervention du militaire. Plutôt étonnant d’ailleurs. Logan le connaissait mal mais il vivait là depuis un moment et faisait partie du décor pour lui. Le jeune homme ne s’était pas imaginé que le ras le bol Donnelly s’était autant étendu parmi les habitants du village, et de son point de vue à lui s’était terriblement encourageant.
    Apparemment Cole n’était pas du même avis que sa tante par rapport aux étrangers en tout cas, puisque Alicia et William faisaient clairement partie « de la maffia de Grayson » comme disait Calvin.

    « Attendez un p’tit peu » reprit Grifith qui s’était calmé et même rassit aux côtés de David et de Colleen « A t’entendre Calvin, on a affaire à une espèce de complot de la part des autorités. J’vous rappel que j’en fais partie moi, des autorités, et j’peux vous assurer que pourtant je déteste les Donnelly. Ils sont belliqueux et la raison de leur présence ici est clairement louche. Normalement j’ai même pas le droit de vous dire ce genre de trucs, mais j’le fais quand même parce que j’pense que ça a assez duré. Là-dessus, que tu l’veuille ou non Calvin on est d’accord » affirma l’adjoint en plongeant son regard clair dans les yeux sombre du barman « Mais figurez-vous que ça n’est pas aussi simple que ça d’notre côté, le problème c’est que le shérif et moi on a les poings liés par un règlement. C’est pareil pour le Maire ! Bon Dieu on est plus au temps des Cow boy, on peut pas faire c’qu’on veut quand on porte un badge, c’est comme ça, vous l’savez. J’peux juste rien y faire, vous comprenez ? Si je vais trop loin je pourrais perdre mon job et… j’aimerai bien les mettre dehors mais je n’suis pas certain d’être prêt à aller jusque là. Par contre… c’que je peux faire c’est vous conseiller de déposer une plainte groupée - et par groupée je veux dire ‘tout le village ou presque’, assortit d’une pétition en faveur d’un avis d’expulsion. Alors je sais, je sais, c’est pas exactement de ‘l’action’, mais il est inutile de se salir les mains alors qu’on n’a même pas encore réellement essayer tous les moyens légaux qu’on a à disposition »

    Logan haussa un sourcil. Il aurait préféré qu’on lui coupe la langue plutôt que de le dire à voix haute mais… en fait c’était une vachement bonne idée pour commencer quelque part…
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeDim 01 Avr 2012, 22:32

    Un instant c'était tordant, la seconde d'après c'était tendu puis elle avait envie d'embrasser Grifith avant de lui dire de se sortir son balai du cul. Il y avait aussi Calvin dans l'histoire qui montait vraiment sur ses grands chevaux et qui était presque flippant. D'ailleurs son sous entendu sur la bière l'avait faite grincer des dents, tous les deux s'entendaient plutôt bien et elle se foutait de ses petites humeurs mais s'il sortait devant tout le monde ce qui s'était passé, adieu toutes ses chances de se remettre avec son ex'. Mais elle n'était pas une Donnelly et c'était eux les ennemis numéro 1 donc rien à dire sur son sujet.

    Et alors que Calvin s'énervait encore une fois, Grifith venait de taper dans le juste si bien que tout le monde s'était tu pendant quelques secondes. La postière était tout à fait d'accord avec l'idée, le problème était qu'elle risquait de se mettre sa meilleure amie à dos si la plainte était nominative des signataires. Et très franchement, leur relation n'avait pas besoin de ça.

    Aussi Colleen préfera se taire, étudiant le profil de son ancien fiancé avec attention tout en se demandant comment ils en étaient tous arrivés là. Comment quatre frangins pouvaient à ce point se mettre autant de monde à dos ? En très peu de temps en plus, c'était complètement dingue !

    Qu'est-ce qui passait dans la tête de Charlie ? Est-ce qu'elle comptait partir quand ils en feraient autant ? Est-ce que c'était à ce point sérieux entre eux deux ? Et dire qu'elle ne connaissait même pas le fameux Samuel, c'était à pleurer.

    Grifth tourna la tête un instant vers elle et tout ce qu'elle trouva à faire fut de sourire légèrement avant d'hausser les épauler l'air de dire 'Pourquoi pas !'. C'était bien tout, le reste était trop flou et complexe dans son esprit.
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeMar 03 Avr 2012, 04:29

Tout cela l’excédait, tous ces beaux discours d’appels aux armes et de rébellion qui ne finissaient plus l’excédaient. C’était comme si les clients les plus près du bar prenaient chacun leur tour afin de partager avec l’assemblée leurs futurs exploits guerriers et leur appui à cette grande cause qu’était celle de chasser une famille entière de la ville. Et puis, ne venait-on pas de déclarer qu’une telle agitation ne valait rien? Il y eut appel au calme et plusieurs clients eurent fuit pour dénoncer de telles démonstrations, cela n’était pas suffisant?
Ce que tous ces autres impliquaient allait à l’encontre de tous les principes qu’on lui inculqua dans sa jeunesse, mais par-dessus tout, cela menaçait les plans de David. Le cadet des Donnelly l’eut impliqué dans une sale affaire dernièrement, et l’employé de ferme se fut juré de tout apprendre à ce sujet et comprendre ce qui se produisit en réalité le soir de l’incendie du parc. Il était hors de question de chasser les frères de la ville avant qu’il ne puisse trouver la vérité et s’assurer que cet Aidan pait le prix s’il fut responsable de quoi que ce soit! Et comme Handel avait la conviction que quelque chose de suspect se tramait avec ce jeune homme, envisager la bande chassée de Grayson, même avec violence, ne le plaisait pas du tout.
Le fait d’être une fois de plus ignoré ne lui plaisait plus non plus, pas depuis que cette noirceur commençait à le gagner lentement.

Cela lui fit un certain coup lorsque Grifith prit la peine de spécifier que, malgré le fait qu’il ne permettrait pas lui non plus de ces incivilités, il serait relativement charmé par e départ de la bande des Grands Lacs. S’il y avait bien quelqu’un qui aurait pu être de son côté ce soir-ci, c’aurait dû être cet homme… Amèrement, David admit qu’il fut naïf de croire qu’un semblant d’amitié voulait nécessairement dire qu’ils devaient partager les mêmes points de vue, ou du moins de mêmes intérêts.

Son regard croisa l’expression satisfait de la jeune Jefferson, et son besoin de répliquer fut plus fort que sa nature réservée. Les yeux rivés sur ses mains collantes de bière, un fin filet de sang sur sa paume –sûrement s’était-il coupé en ramassant le verre brisé- lui inspira le ton froid de son intervention :


« Les moyens légaux ? Puisqu’il y a quoi que ce soit de légal dans le fait de comploter pour chasser une famille d’une municipalité? D’abord les propriétaires de la demeure qu’ils louent ne pourraient les renvoyer que s’ils cessaient de payer ou brisaient leur contrat, ensuite, a-t-on déjà vu quelqu’un se faire tout simplement légalement expulser depuis la guerre des Mormons de 1838?
Et même s’il y avait une solution en bonne et due forme qui nous débarrasserait d’eux tout en éviterait une razzia dans nos rangs par les shérifs du comté, vous croyez tous que cela s’arrêtera là? Dans le meilleur des cas pour vous ils continueront de rôder dans les parages par l’autoroute traversant Grayson, et dans le pire des cas ils se serviront de leurs technologies pour ébruiter leur histoire. J’ai la forte impression qu’il suffit d’un seul journaliste en manque de sujet d’article -chose très fréquente à ce temps-ci de l’année vous ferai-je remarquer- pour qu’éclate le scandale d’une pauvre famille de citadin chassé de leur nouveau foyer par une communauté entière de campagne. Cela ne ferait pas que ternir la ville et tout autre petit village rural, mais il y a aussi de fortes chances que cette histoire outrageuse pour tout bon pensant urbain ne fasse qu’attirer d’autres éditorialistes, d’autres média ou peu importe. Ce sera nous les méchants de cette histoire, chose qui n’augure rien de bon pour vous tous… »


Il s’interrompit, se retenant de peu quelques allusions déplacées sur des sujets qu’il était supposé ignoré. La bouche de David s’ouvrit et se referma d’amblée lorsqu’il eut envie de poursuivre avec un commentaire au sujet des rumeurs que même un quasi ermite comme lui entendait au sujet de toutes ces relations à scandale entre habitants et tous ces incidents graves se déroulant en ville.
Du pouce, il étendit dans sa paume le peu de sang qui avait perlé, se décidant à conclure par quelques mots sarcastiques, son regard perçant fixé sur la glace plus loin derrière le comptoir :


«Ignorez-les. Sans opposant pour les stimuler, ils se lasseront de la vie en campagne et s’en iront… ou s’ils sont si destructeurs que vous le dites, ils s’entretueront et nous épargneront tout ce mal et cette profusion de sous-vêtements féminins.»
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Cole S.

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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitimeMer 04 Avr 2012, 18:34

Déposer une plainte groupée... Grifith en avait de bien bonnes. C'était sans doute la meilleure blague, qu'il lui eut été donné d'entendre depuis une éternité. Bonne grosse "marade". S'il pensait pouvoir régler les choses en agissant de la sorte, il se mettait le doigt dans l’œil et bien profondément. La pétition proposée par la suite ne changerait pas grand chose de plus. Moyen légal, certes, mais véritable utopie quant à sa portée d'action. Autant pisser dans un violon, cela aurait plus d'effet. Ce n'est pas avec de jolies phrases bien tournées et couchées sur le papier, que l'on peut déloger la vermine, mais bel et bien avec de l'action. Par action, il n'entendait pas forcément violence, sang, cri et fracas, non rien de tout ça – bien que dans le fond, l'idée soit des plus tentantes ; prendre un des Donnelly pour punching ball, le pied... de vieux restes de l'armée assurément.
Inutile de se montrer cruels, en prenant l'un d'entre eux pour taper sur l'autre, afin d’abîmer leurs petites caboches blondes. Totalement inutile. Pour les faire dégager rapidement et sans éveiller le moindre soupçons de leur part, il fallait juste leur mener la vie dure, assez dure pour qu'ils n'aient qu'une envie, retourner illico presto de l'endroit où ils viennent. Mais alors comment s'y prendre ? Le peu de neurones qui peuplaient encore – par miracle sans doute – la cervelle du militaire, ne lui permirent pas de trouver de réponse adéquate.

« Nan, mais vous pensez vraiment les faire déguerpir avec une pauvre plainte à deux balles ? Ça va bien les amuser oui, mais rien de plus. On est peut-être plus au temps des Cow Boy, mais cette mascarade a assez duré, il faut trouver une solution, une vraie, pas forcément violente et sanglante, mais qui ne leur laisse guère d'autres choix que de prendre leurs clic et leur claques, avant qu'ils ne finissent par nous bouffer. David, soyons sérieux deux minutes, tu crois vraiment qu'un sujet sur des pecnots qui expulsent des citadins de leur village ça va intéresser quelqu'un ? Non... »


Dernière édition par Cole Stevens le Ven 06 Avr 2012, 02:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE]   05. Don't you know they're talkin' bout a revolution [INTRIGUE] Icon_minitime

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