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Samuel T. Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Mer 12 Sep 2012, 01:25
L’insomnie. C’était un état assez paradoxal. La fatigue était présente, au point que ses yeux le brûlaient et qu’un mal de tête menaçait de pointer, mais le sommeil ne venait pas. On n’était pas tout à fait endormi, mais pas tout à fait éveillé, et chaque son résonnait et devenait désagréable. Les conversations qu’il percevait en bas, les bruits des casseroles, même la respiration régulière de son cadet commençait à lui taper sur le système. La nuit avait été d’une longueur interminable, de même que toute cette journée en réalité, et celle-ci était loin d’être terminée. Des questions, des interrogations et des réponses qui en soulevaient de nouvelles voilà le bilan des vingt-quatre dernières heures. Samuel avait espéré décompresser en passant le début d’après midi avec Charlie, et puis il y avait eu cette engueulade, si bien qu’il se sentait vidé.
Son pote Daryl aurait invoqué le karma, Jimmy l’aurait entraîné dans un bar pour picoler en prenant sa défense et en insultant tout le monde, ce qu’il faisait depuis que Sam l’avait tiré d’une mauvaise passe au lycée, et Jessie lui aurait dit mot pour mot « voilà ce qu’on récolte à être un sale con » mais c’était aussi pour son franc parler qu’il appréciait cette nana. Seulement tous étaient à Cleveland, à des centaines de kilomètres d’ici, et la seule chose qu’il pouvait faire présentement était rester assis le cul vissé sur une chaise à ressasser les derniers évènements.
Excédé il arrivait au jeune homme de se lever pour faire les cent pas, avant de se rasseoir, sa jambe tremblant sans qu’il n’y fasse attention. Ses nerfs commençaient à prendre le dessus, il le sentait mais la fatigue laissait place à l’énervement tandis que l’impatience le gagnait. Il en voulait à Isaac de ne pas l’avoir laissé prendre la voiture pour aller chercher leur oncle. Ils avaient tous besoin de faire le point mais c’était lui qui avait décidé que les choses se feraient comme ça. Il se forçait néanmoins à ne pas regarder trop souvent sa montre, et les rares moments où il le faisait, ce dernier trouvait que le temps se moquait de lui. Le barman essayait de deviner où étaient son frère, Allie et son oncle, dans combien de temps il serait ici, ou bien s’inventait des compte à rebours en espérant que le zéro signerait le réveil de Aidan. Mais rien ne se produisait et le temps avançait toujours aussi lentement. Saloperie!
Et puis il entendit la porte s’ouvrir et perçut des bribes de conversations lointaines. Impossible de distinguer à qui appartenaient les voix et de quoi il s’agissait mais le jeune homme entendit bientôt les marches de l’escalier grincer et la porte s’ouvrir sans grande délicatesse. Il se releva rapidement, si bien que durant quelques secondes sa tête lui tourna. Puis il fit face à son oncle, restant sur le moment debout sans bouger, comme un abruti.
Il avait attendu tout la journée que ce moment arrive et pourtant il ne savait pas comment agir. D’habitude il voyait Joey tous les matins, et ils se contentaient d’un salut de tête avant d’aller se servir un bon café noir. Mais il ne l’avait pas vu depuis qu’il était parti, contre son avis, et à part quelques conversations téléphoniques rien. Il fit un pas mais fut stoppé dans son élan, ne récoltant qu’un regard froid avant que son oncle se détourne de lui pour aller au chevet de Aidan.
Alors c’était tout? Même pas de « bonjour comment tu vas? », ni même d’accolades ou un soupçon de contentement à l’idée de le revoir. Il arrivait, jouait les gros durs insensibles et le tour était joué? Parfait. Samuel se détourna, se penchant vers la fenêtre trop petite qui apportait trop peu de lumière, préférant fixer son regard sur l’extérieur. À l’énervement venait s’ajouter de la déception et un petit pincement au cœur. Il y avait eu Isaac et ses mots blessants la veille, sa dispute avec Charlie et maintenant Joey. Ça commençait à faire beaucoup mais il jouerait l’indifférence. C’était ce qu’il faisait le mieux et ça lui avait été plutôt utile jusqu’à maintenant. S’il avait décidé de prendre les choses plus à cœur ces derniers temps, il pouvait tout aussi bien redevenir celui qu’il était. Finalement il s’en sortait mieux de cette façon.
« Tu ne peux rien faire » souffla-t-il d’un ton bourru en restant fixé sur l’extérieur. « On ne sait jamais quand il va se réveiller » ajouta ce dernier en entendant vaguement du remue-ménage en bas. Visiblement, son oncle avait transmis sa mauvaise humeur…
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Mer 12 Sep 2012, 16:42
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Isaac Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Mer 26 Sep 2012, 20:44
Le jeune homme commençait à comprendre pourquoi Samuel s’entendait si bien avec leur oncle, et inversement. Ils étaient faits sur le même moule d’impolitesse et de manque de bienséance, deux je-m’en-foutiste antipathiques. Joey s’incrustait dans leurs affaires en donnant des ordres à tout va et en les prenant de haut, sans se soucier d’y aller avec des pincettes. Déjà plus jeune Isaac craignait ce côté bourru, froid et distant et n’avait jamais été, de ce fait, proche de lui. Pas plus qu’il n’avait compris, à l’époque, pourquoi Sam avait quitté l’autorité de son père pour celle d’un oncle deux fois plus sec, de son point de vue.
Mais le voilà qui débarquait, donnait ses instructions comme un instructeur de l’armée et grimpait à l’étage pour voir Aidan, en le déclarant porte bagages. Pour ne pas faire d’esclandre l’urgentiste serra les dents et ne fit aucun commentaire, se contentant d’un regard noir à l’attention de son aîné pour lui signifier que cette venue n’était pas forcément ce dont-ils avaient besoin. Il ne voyait pas trop ce que Joey pouvait faire de plus après les révélations faites la vieille. Le fait qu’il soit au courant de plus de choses qu’eux ne voulait pas dire qu’il les tirerait du gouffre dans lequel ils se trouvaient. Et ce qui l’inquiétait était les espoirs qui semblaient naître chez certains de ses frères, surtout un.
S’assurant que Allie n’était pas trop fatiguée après le trajet, il finit par emboîter le pas à Aahron, rejoignant par la même le reste des hommes de la tribu. La première chose qui le frappa fut de voir Aidan réveillé. Pas celui qui parlait à travers sa bouche mais bel et bien son cadet, l’air épuisé et semble-t-il un peu perdu. Un regard noir lancé à son oncle qui s’adressait à eux comme à des gamins attardés, il finit par prendre la parole, croisant les bras sur son torse.
« Tu as eu une nouvelle crise hier soir, peu après tes révélations » lança-t-il en fixant son frère, se remémorant la scène.
Il hésitait à donner les détails sur ce qui s’était passé. Lui dire qu’il avait été, une fois de plus, odieux avec Allie, irrespectueux avec leur mère n’aiderait en rien la situation actuelle. Mais le laisser croire le contraire lui semblait trop facile. Dans un sursaut de bon sens il se tut, se concentrant sur l’essentiel.
« Tu nous as avoué hier être en contact avec des…. » commença-t-il, sa raison le poussant à tiquer sur ce qu’il ne pouvait croire. « Fantômes » coupa Samuel. « Ouais. Et que maman était au courant. Or si maman était au courant il y avait de fortes chances pour que Joey le soit. Aaron tenu à l’appeler pour lui poser quelques questions et…il a débarqué comme un cheveu sur la soupe » expliqua-t-il rapidement. « Parce qu’il a l’air d’en connaître un rayon sur le sujet » conclut le barman sur un ton un peu sec, alors que quatre paires d’yeux se tournaient vers leur aîné.
Aahron Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Mer 26 Sep 2012, 23:31
Les mâchoires étroitement serrées et les bras croisés sur sa poitrine, sur la défensive, Aahron observait l’un et l’autre de ses frères, évitant de croiser le regard glacial de son oncle. S’il l’avait fait, il se serait senti obligé de le soutenir jusqu’à le voir détourner le sien, ce qui n’était pas prêt d’arriver. Ca n’était ni l’heure ni l’endroit pour ce genre de démonstration de force mentale. Et puis il n’avait qu’une chance sur cent de gagner à ce petit jeu là… Entendre ses frères résumer la situation de cette manière ne la rendit à ses oreilles que plus lamentablement absurde encore. Sauf que depuis quelques temps, leur quotidien était une suite de rebondissements de ce genre et ça ne le surprenait finalement pas tant que ça. Ca devenait même l’explication la plus logique et plausible à ce qui arrivait.
« Et dire que t'es l'intelligent du lot. Y en a donc pas un pour rattraper l’autre » marmonna Joey en secouant la tête d’un air réprobateur « C’est pas à c’crétin que j’voulais que vous fassiez un topo, c’est à moi ! J’voudrais savoir exactement ce que j’fous là et pourquoi j’ai du passer des heures dans un av… » « Est-ce que tu sais, oui ou non, ce qui arrive à notre frère : voilà ce que NOUS on a besoin de savoir » le coupa Aahron, agacé par ses manières « Qu’est-ce que maman t’as dis à propos de ces histoires de fantômes » « Elle n’a jamais vraiment parlé de fantômes » répondit sèchement Joey en se remettant debout, jetant un regard accusateur à Aahron
Le genre de regard qui disait : tu m’as obligé à venir jusqu’ici et à parler de ce sujet que je redoute d’aborder depuis toutes ces années et je te le ferai payer ; tout ça c’est ta faute et tout ce qui découlera de cette conversation sera TA faute, mon grand... Mais il avait tendance à être un peu paranoïaque et à se blâmer pour tout et n’importe quoi alors c’était peut-être simplement son imagination qui le travaillait. Encore qu’il n’en avait jamais vraiment eu.
« Quand il était petit, elle a parlé de… quelque chose de mauvais, qui aurait… prit possession de lui » soupira Joey en jetant un rapide coup d’œil à Aidan
Ce dernier s’était redressé sur son matelas, son regard azuré ne quittant plus la silhouette familière de leur oncle. Il buvait ses paroles, sa lèvre inférieure tremblotant légèrement alors que ses mains triturait nerveusement le drap sous lui.
« Vous devez vous en souvenir, vous étiez pas si petits que ça » « Ouais, mais c’était différent de maintenant » « En quoi ? » « Il voulait pas quitter la maison à cette époque, je m’en souviens. C’était le branle-bas de combat pour le tirer de là pour ses visites à l’hôpital » « Tu peux sortir de la maison ? » demanda Joey à l’intéressé, sans trahir aucune émotion « Bah oui… Bien sûr que j'peux sortir de la maison ! Mais de quoi vous parlez ? Quand quand j’étais petit ? Je m’souviens pas de trucs comme ça moi » « Tu devais avoir cinq ans. On pensait que tu avais attrapé une grippe ou quelque chose comme ça au début, mais ça durait trop longtemps, y avait quelque chose de pas normal. On t’a amené à l’hôpital une première fois et puis maman n’a plus fait que ça : te conduire de la maison à l’hôpital. Dans les derniers temps tu…tu devenais violent quand on essayait de te faire sortir » « J’devais pas être si violent que ça à cinq ans » tenta de plaisanter son frère, mais son rire sonna apparemment étrangement à ses propres oreilles et il finit par simplement grimacer, tendu « Quand votre mère en a eu marre de s’entendre dire qu’elle maltraitait son môme par tous les médecins du coin ou qu’il était schizo, elle s’est tourné vers… Disons que la médecin étant inefficace, elle s'est tournée vers la religion »
Et voilà, ils y arrivaient. La confirmation de leurs craintes. Durant un long moment, personne ne souffla mot. Personne n'osait prononcer les mots. Personne n'osait demander si ça avait été vraiment efficace ou s'il se pouvait qu'Aidan ait simplement guérit à force de traitements ? Lequel d'entre eux aurait le cran d'aller jusqu'au bout ?
Aidan guettait leur réaction, son regard était suppliant. Aahron faillit se lancer, mais un de ses autres frères lui coupa l'herbe sous le pied.
Samuel T. Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Jeu 27 Sep 2012, 17:07
Tout ça sonnait incroyablement vide dans l’esprit du jeune homme. Il entendait les différents discours de son oncle et son frère mais ces paroles ne faisaient écho à rien. Le barman avait presque la dérangeante impression de n’avoir pas fait partie de la même famille à cette époque. Il était lui-même très jeune à cette époque - dix ans - mais assez vieux pour conserver des souvenirs précis, et pourtant…c’était comme si son cerveau s’était forcé à oublier les évènements. Quelques bribes venaient frapper les bords de sa conscience mais sans savoir si les images étaient réelles ou les restes d’un vieux rêve désagréable. Oui il se souvenait que Aidan avait été à l’hôpital, comme des dizaines d’autres fois au fil des années. Mais il ne se souvenait pas que ça ait duré si longtemps, ou que son petit frère soit devenu violent. Rien dans ses souvenirs du passé ne ressemblait à ce qu’ils vivaient aujourd’hui, rien qui ait pu lui mettre la puce à l’oreille, et inconsciemment, il s’en voulait presque d’avoir été si aveugle, ou de ne se souvenir de rien qui puisse les aider.
Alors quand Joey parla de religion, il grimaça. Parce que dans ce simple mot il ne voyait pas la messe du dimanche matin avec le pasteur et ses discours alambiqués, ni les fidèles paroissiens qui s’invitent au barbecue du dimanche, mais à tout ce qu’il y avait de plus négatif à la chose. Par religion, il entendait vaudou, exorcisme, esprit malin, et pourquoi pas Satan. N’en étaient-ils pas venus à la même conclusion quelques semaines plus tôt après la séance de psy? Un exorcisme? Ils n’avaient pas été au bout de leur idée mais ils y avaient tous pensé, sans exception. Et voilà que peut-être leur propre mère s’était adonnée à ce genre de pratique quinze ans plus tôt.
Il faisait les réponses avant même d’avoir eu un début de réponses quant à ses hypothèses déjà branlantes, mais c’était assez difficile à admettre. Ce n’était pas ce village qui était responsable de tous leur maux. Ils ne pouvaient pas seulement pointer du doigt certains des habitants de Grayson pour tous les ennuis qui leur tombaient dessus. Non, bien avant que leurs parents ne traversent ces lieux et n’en repartent jamais, quelque chose planait au dessus de leur tête, celle de Aidan plus précisément, quelque chose qu’il n’avait pas voulu voir, s’était forcé à oublier, et leur revenait en pleine face maintenant. Quelque chose à quoi il n’avait jamais cru, s’était moqué dans de mauvais film du genre, et qu’il vivait avec sa famille.
« Quoi la religion! » s’exclama-t-il en se rapprochant de ses deux aînés. « Tu veux dire qu’elle l’a fait…exorciser? » demanda-t-il en grimaçant face à ce terme. Il avait beau avoir été témoin des crises de son jeune frère, il n’en restait pas moins désagréable de devoir croire à des choses qui avaient été fausses pour lui jusque là. « Par qui et… »
Mais il ne termina pas ses questions. Il aurait aimé demandé « et après, il s’est passé quoi » mais il était inutile de chercher une solution et de prendre l’espoir qui allait avec avant d’être certain d’être sur la bonne piste. Peut-être leur mère n’était pas allée jusque là et au fond il l’espérait. Se dire que quelques prières avaient été suffisantes était une idée assez rassurante après tout.
Aidan S. Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Jeu 27 Sep 2012, 17:33
Ca n’avait pas de sens. Il était forcément en train de continuer à rêver. Toute cette journée était brouillée de toute manière, comme celle de la veille. Peut-être même qu’il vivait dans le brouillard depuis beaucoup plus longtemps que… Peu importait au fond, le résultat restait désespérément le même. Aidan était totalement démuni face à toutes cette situation, alors que ses frères ne cessaient de lui répéter des trucs du genre qu’il savait ce qui lui arrivait et qu’il faisait des mystères qui les mettait tous en danger. Il ne se souvenait pas avoir été violent ou quoi que ce soit de ce genre. il savait qu’il n’aimait pas les hôpitaux mais, qui appréciait d’y passer du temps en dehors du personnel ? Et encore, Isaac et Allie ne faisaient que se plaindre une fois rentrés de leurs gardes… Bref, rien ne l’avait vraiment alarmé. Bon sa mère lui posait quelques questions sur ses fréquentations et parfois il rêvait qu’il arrivait du mal à un de ses proches et ça arrivait vraiment. Mais vivre avec tout ça ne lui donnait pas de savoir absolu ou quoi que ce soit de ce genre. Le jeune homme était aussi paumé que pouvait l’être ses frères, sinon plus puisque c’était à lui que tout ça arrivait. C’était d’un frustrant…
Plus son oncle et Aahron parlaient, plus sa colère grandissait. Il s’en voulait de ne rien comprendre, leur en voulait de ne pas être plus clairs et surtout, il en voulait à sa mère de ne jamais lui avoir expliqué toutes ces choses. Non, ça n’était même pas vraiment son manque de communication qui le dérangeait… C’était le fait qu’il lui ai dit et répété plusieurs fois au téléphone qu’il avait fait des cauchemars et qu’elle ne soit pas rentrée. Il lui avait dit qu’il avait fait des mauvais rêves et avait l’impression qu’il allait leur arriver du mal et Margaret ne l’avait pas écouté, pour la première et probablement du coup, la dernière fois de son existence. Toute sa vie durant, elle lui avait prêté une oreille attentive et lorsqu’il avait essayé de la protéger, elle s’était fermée. Ca n’avait aucun sens ! C’était totalement STUPIDE !
« J’en sais rien ce qu’elle a fait exactement mais ton père et elle avaient fait venir le Père Deschain quelques temps avant de vous envoyer chez moi » soupira son oncle, s’adressant à Samuel « Tout ce que je sais, c’est qu’un jour je me suis pointé chez vous parce que ma sœur me l’avait demandé et le prêtre sortait. Votre mère pleurait et Sean était sur les nerfs… Vraiment sur les nerfs. J’ai cru qu’Aidan était mort et que l’type était venu lui donner les derniers sacrements ou une connerie comme ça mais Marge m’a dit qu’elle avait trouvé une solution et que tu allais t’en sortir »
Aidan croisa son regard et le soutint un moment, l’air agacé. Il n’en avait pas vraiment après lui, il était juste lassé que tout tourne autour de lui pour ce genre de raisons. Marre d’être le problème, marre de toutes ces histoires de fantômes, de prêtre et compagnie. Bientôt, un gnome maléfique serait intégré à l’histoire et ça ne choquerait personne… C’était n’importe quoi. Et en même temps pourtant, quelque part, cette histoire trouvait résonnance en lui.
« Je lui ai demandé de quoi elle parlait mais votre père m’a dit qu’il valait mieux pas poser de questions et il avait pas l’air d’humeur à répondre si j’en posais quand même… » soupira de nouveau Joey en tâtant inconsciemment ses poches, certainement à la recherche d’une cigarette « Après ça on a organisé votre venu à tous les trois et je suis parti préparer la maison pour vous recevoir. Vous êtes arrivés le lendemain, j’vous ai occupé comme j’ai pu et puis j’ai reçu un coup de téléphone de votre mère qui me disait que le problème était réglé » « Quoi c’est tout ? » « C’est tout » confirma leur oncle « T’as jamais posé la moindre question ? » « Et toi, t’en as posé à l'époque ? Ton frère allait mieux, c’était tout ce qui comptait non ? » répliqua Joey, son regard se faisant pourtant fuyant tout à coup « Et ce prêtre, il… » « Il est mort »
Evidemment qu’il était mort. Comme ça personne ne pourrait répondre à leurs questions, encore une fois. Aidan poussa un lourd soupir tremblant avant de déglutir avec peine, sa gorge étant nouée. Elle le picotait au moins autant que ses yeux qui, sous le coup de l’énervement, avait commencé à s’embuer.
Samuel T. Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Jeu 27 Sep 2012, 18:29
Il se souvenait effectivement avoir passé quelques jours chez son oncle mais les raisons de ce voyage ne lui revenaient pas, même en les entendant exposer devant lui. À dix ans, aller squatter quelques jours loin des parents avaient tendance à vous faire oublier tout le reste. Pourtant son idée semblait être la bonne. On les avait évincés pour faire venir un prêtre et faire on ne sait quoi sur Aidan. « Miraculeusement » il était allé mieux après ça. Et Sam doutait que quelques prières aient suffit à rendre la chose possible. Et quand bien même un exorcisme ait été réalisé au sein même de la demeure familiale, personne n’en avait reparlé par la suite.
Le barman se souvenait d’une phrase que sa mère lui avait dit une fois où ils étaient seuls à la maison. C’était à l’époque où il avait déjà quitté le domicile et attendait que Sean soit absent pour venir boire un café avec sa mère. À cette époque il avait ses secrets et de dévoilaient presque rien à sa mère. Après une réflexion de sa part elle lui avait dit ses mots « même la femme la plus honnête du monde conserve avec elle un océan de secrets » le tout accompagné d’un sourire doux mais énigmatique. Et sa mère ne lui était jamais apparue comme une femme mystérieuse jusqu’à ces derniers temps. Elle aussi avait conservé de lourds secrets dans des tiroirs poussiéreux, pour les protéger sans doute, ne pas les confronter à ce qu’elle avait vécu avec son mari. Mais au final connaître la vérité les aurait aidé. Ils n’auraient pas laissé les choses empirer à ce stade s’ils avaient été au courant des faits. Et si….
Le fait est qu’ils n’avaient rien sut, point. Et les choses étaient ce qu’elles étaient, c’est tout.
« Peut-être qu’on devrait se tourner vers une personne compétente »
Cette phrase, lancée par Isaac, lui fit relever la tête dans sa direction, les sourcils froncés. Il n’en revenait pas que ce soit justement lui, le puit de sciences et de raison, qui ait lancé ces mots à la cantonade. Ce dernier gardait d’ailleurs le visage baissé, presque honteux. Sans compter que tous avait comprit ce que « personne compétente » signifiait par là. Pas un psy ou un médecin, non, mais bel et bien un prêtre justement.
« Et tu comptes le trouver dans le bottin? Allo allo 3615 exorcisme j’écoute? Possession? Maison hantée? Des bonbons ou la mort? » « Samuel » le coupa son frère, fatigué. « Ce qu’on devrait faire surtout, c’est demander son avis à Aidan. On est tous là à parler sur son état de santé, à prendre des décisions sans même le prendre à parti. On le subit mais c’est quand même lui qui le vit non? »
Aidan S. Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Jeu 27 Sep 2012, 19:07
Une personne compétente ? C’était censé vouloir dire quoi "une personne compétente" au juste ? Genre un exorciste, c’est ça ? Bien sûr que c’était ça et la réponse à toute possession dans les films était celle-ci, il le savait bien. Il savait aussi que ce qui lui arrivait n’était pas normal et que celui que la chose tapie en lui était fondamentalement mauvaise et vicieuse. Mais si jamais les prêtres faisaient finalement pas ce genre de choses en dehors des émissions et des films ? Si jamais le type qu’ils allaient voir pour les aider à résoudre son problème décidait qu’il était simplement fou et les forçait à le faire interner ? Et si jamais il était VRAIMENT fou ? Après tout, il venait effectivement de subir un deuil et avait du mal à dormir, peut-être que ça n’était que ça. Est-ce qu’il avait vraiment entendu la voix du fratricide dans sa tête avant de faire ses recherches pour l’article du journal de Grayson ou après ? Est-ce que son imagination ou disons la maladie, ne lui faisait pas croire qu’il s’agissait de Francis alors que c’était lui, d’un bout à l’autre, qui faisait et disait toutes ces choses. Tout était trop flou pour qu’il parvienne à se décider.
Et il n’avait plus le temps de méditer sur la question puisqu’à présent, tous les regards étaient braqués sur lui. Ils attendaient son avis sur la question, un feu vert pour lancer d’éventuelles recherches dans le bottin sans doute… Qu’est-ce qu’ils croyaient ? Et si il n’en avait pas d’avis ?
« Vous allez demander son avis à un type qui est possiblement possédé par un tueur fou ou alors totalement givré ? Vous êtes géniaux les gars, changez rien » essaya-t-il de plaisanter, ratant une fois encore son coup « Aidan, qu’est-ce que tu dis de tout ça ? Est-ce que… Tu crois que ce serait possible ? Est-ce que tu ressens… » « Est-ce que je ressens quoi, Aahron ? Qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? Qu’est-ce que vous voulez tous que j’vous dise à la fin ? » s’emporta le jeune homme en écartant les bras dans un geste dépité, avant de les laisser retomber sur le matelas où il était toujours installé « Je sais pas c’qui m’arrive ! Je sais pas si c’est possible ou pas que j’sois possédé ! » « Calme-toi, on veut juste… » « Mais vous voulez juste QUOI, putain ? M’aider ? C’est ça que vous voulez ? Bah vous m’aidez pas du tout ! Tout ce que vous faites, c’est m’obliger à me poser plus de questions ! Peut-être que j’imagine tout ces trucs en fin de compte ! Peut-être que maman savait que j'étais fou et qu'elle vérifiait pas si les gens étaient morts mais simplement s'ils EXISTAIENT ! Vous saisissez ? Je suis peut-être en train de vous ent… »
Il entendit sa nuque craquer lorsque sa tête vola sous l’impacte de la gifle que venait de lui asséner son oncle. Encore une.
« Ca suffit, j’suis pas venu jusqu’ici pour t’entendre piailler comme un gosse, pigé ? Y a un problème - TU as un problème - et on se casse tous le cul pour t'aider ! Alors ressaisis-toi ! » « Va…t’faire…foutre » articula-t-il en retournant lentement la tête vers lui, le regard menaçant « Tu vas pas te laisser faire quand même ! Putain réagis ! Arrache lui le nez ! Saute lui à la gorge ! Bouge ton cul ! »
Aidan ferma les yeux et lutta contre lui-même, ou Francis (ou les deux, il ne savait plus bien) pour tenter de retrouver son calme. Il ne fallait pas qu’il perde pieds maintenant…
« Aidan ? » s’inquiéta Aahron en se rapprochant lui aussi du lit « Ca va… Ca va » soupira-t-il en rouvrant les yeux, adressant un regard encore coléreux à son oncle « Je sais pas ce qu’il faut faire, je sais pas exactement ce qui m’arrive, je sais juste que je veux que ça s’arrête. Si tu connais un moyen, alors j’suis pour » « Pour quoi ? » le questionna son oncle d’une voix autoritaire, les bras à présent croisés sur sa poitrine « Pour…essayer de trouver une personne compétente et tout ça » capitula le jeune homme en baissant les yeux, arborant une expression aussi gênée que celle d'Isaac
Isaac Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Jeu 27 Sep 2012, 20:15
Au son de la gifle il vit Samuel faire un pas en avant, puis se stopper en voyant le regard agressif de son cadet. Agressif certes, mais azuré. C’en était presque flippant de reconnaître Aidan par rapport à la couleur de ses iris. Bleu, c’était lui, noir, c’était ce trou du cul qui se jouait de lui, qui se jouait de tout le monde et semait la merde de leur vie. Pendant un bref instant d’ailleurs, Isaac avait cru qu’il y aurait une autre crise. Il en fallait moins que ça à Francis pour ramener sa fraise d’habitude, alors une gifle, cinglante et autoritaire, de quoi asseoir sa supériorité. Mais rien, il restait terrer dans les limbes, attendant le moment propice sans doute. Était-il tout de même présent, à observer la scène, à tenter de jauger son nouvel adversaire? Probablement. Il ne pensait pas qu’il laisse autant de liberté que ça à son jeune frère. Plus maintenant. Il le laissait parler et réagir mais il était forcément derrière chacun de ses faits et gestes, en guet-apens, en attente d’une ouverture, et à la moindre faiblesse de sa part…
Il n’en restait pas moins que derrière tous ces cris, ce petit pic de colère et cette fameuse gifle, les choses commençaient doucement à se poser. Pas que ça lui plaisait réellement, d’en venir à telles extrémités, surtout quand l’idée, bien que dans tous les esprits, avait été lancée par ses soins. Peut-être qu’au fond l’urgentiste s’était attendu à un rejet brutal et sans discussion, à ce qu’on lui rit au nez ou le traite d’imbécile, Joey mis à part puisqu’il ne se gênait pas depuis son arrivée. Mais tout le monde semblait d’accord sur ce point et il ne savait pas ce qui était le plus révélateur de leur désarroi. Qu’ils soient tous okay pour appeler un exorciste, ou qu’ils soient tous d’accord tout court.
Le jeune homme tenta de planter son regard dans les prunelles d’un de ses frères, mais chacun semblait soudain très intéressé par ce qui se passait au niveau du sol. Le seul qui soutînt son regard fut son oncle, mais ce n’était pas dans ses yeux qu’il souhaitait trouver du réconfort, un appui, ou un peu de soutien. Il n’y lisait que des reproches et du mépris et ce n’était pas vraiment ce dont il avait besoin présentement.
« Je pourrais faire les démarches » tenta-t-il en essayant de capter une réponse, n’importe quoi, qui irait dans son sens, mais rien ne vînt. Et il se sentait soudain bien seul.
Il ne connaissait pas directement de prêtre évidemment, et le seul qui aurait pu connaître son sujet était mort d’après les dires de tonton grincheux. Mais il savait qu’un des psy de l’hôpital travaillait en tant que consultant avec la police du district. De fil en aiguilles, il parviendrait peut-être à avoir le nom d’une personne compétente, avec un avis à la clé positif. Quoi qu’il doutait que ce genre d’avis soit très utile. « Oh le père Callahan oui, il est très bien. En trois jours à peine il a dépossédé mon fils et aucun démon n’est revenu nous hanter. Quelques dommages collatéraux mais rien de bien dramatique. On parle de trois côtes… »
« Je ne connais personne directement mais j’ai un contact à l’hôpital qui pourrait faire le tri pour nous. De quoi nous éviter de tomber sur un charlatan » précisa le médecin, pas très convaincu lui-même par sa proposition. « A moins bien sûr que l’un de vous sorte un numéro de téléphone de sa poche… »
Aahron Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Jeu 27 Sep 2012, 20:40
Aidan laissa échapper un petit ricanement qui fit immédiatement retentir une alerte dans l’esprit de son frère, mais il lui suffit de prêter un peu plus d’attention pour constater que ça n’était pas l’autre qui se bidonnait. C’était bel et bien son plus jeune frère qui riait, mais sa voix paraissait enrouée, comme si… En voyant ses yeux bleus (encore un signe caractéristique d’à qui ils avaient à faire), légèrement rougies et larmoyants, il comprit pourquoi son rire sonnait si faux. Il était en train de pleurer.
« C’est drôle que tu demandes ça parce que… »
Aidan fut cette fois pris d’une véritable crise de fou rire qui n’était pour rassurer personne. Isaac et lui échangèrent un regard et il vit son oncle faire de même avec Samuel. Ils étaient tous sur les nerfs et prêts à intervenir. Prêts à se défendre contre leur poids plume de frère si jamais en réalité, il ne s’agissait pas de lui… Et si jamais Francis se foutait de leur gueule ? Si jamais le changement de couleur de ses iris ou la dilatation extrême de ses pupilles (Aahron n’était pas spécialiste en la matière) n’était qu’une feinte, du spectacle pour mieux les duper, pour leur faire croire qu’ils avaient un avantage ? Si jamais en réalité, c’était Francis qui parlait même quand ils pensaient avoir à faire à leur frère ?
« Bon tu vas cracher le morceau ou il t’en faut une autre petite pour te calmer ? » finit par s’agacer Joey « Nan, ça va, j’vais y arriver, c’est juste… Enfin si c’est VRAI, alors sérieux… »
En parlant de sérieux, Aidan venait tout à coup de retrouver le sien. Ses yeux à présents écarquillés fixèrent un point de son lit durant un long moment durant lequel le silence s’étira péniblement dans l’ancien débarras transformé en chambre. La respiration d’Aahron était à présent plus laborieuse tandis qu’il contractait chaque muscle de son corps, sur le qui-vive.
« Aidan ! » « Hin ? Ah oui pardon, j’étais en train… C’est cette fille. La nouvelle » expliqua-t-il, l’air encore un peu ailleurs « Kaylee Johansson, celle chez que j’étais quand… Tu sais ? » « Oui je m’souviens. Son frère est venu me chercher parce que tu t’étais senti mal chez eux. Et bien quoi cette fille ? » « Elle a dit… enfin j’ai cru qu’elle se foutait de ma gueule, j’pense toujours que c’est une blague mais si s’en est pas une… Elle m’a dit que son frère et elle étaient venus s’installer à Grayson pour fuir leur père un peu maboule j’crois… » « Maboule ? Où est-ce que tu veux en venir avec ça ? » « Elle a dit que c’était un pasteur. Elle a dit que c’était un exorciste… » souffla-t-il avant de les observer un par un pour guetter leur réaction
Aahron pour sa part, était sans voix. Effectivement, si c’était vrai, alors sérieux… Qu’une fille vienne s’installer à Grayson avec un père exorciste juste quand ils apprenaient que leur petit frère voyait les morts et étaient certainement possédé par l’un de ces esprits… C’était fort. Ca supposait la présence d’une puissance supérieur, d’un destin, d’un tas de choses qui le dépassait.
« Va m’falloir un verre… » fut tout ce qu’il put articuler « Mets-en deux… »
Isaac Donnelly
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys] Ven 28 Sep 2012, 17:51
Pendant un instant l’urgentiste avait cru que « l’Autre » allait refaire surface et cracher sur sa famille, ses parents, et en jetant un coup d’œil à ses frères, il n’avait visiblement pas été le seul à connaître cette crainte. Mais c’était bien son frère qui ricanait bêtement, attisant leur impatience et leur agacement, avant de cracher le morceau, le laissant coi. Il s’était mis à croire en tellement de choses ces dernières semaines qu’une simple et banale coïncidence ne lui semblait pas être si exceptionnelle que cela. Sauf qu’on ne parlait pas d’une connaissance commune ou de personne qui, par le plus grand des hasards, auraient été originaires du même quartier qu’eux. On parlait bien de religion, de possession, et d’exorcisme. Or, les derniers arrivants avaient un père qui, semblait-il, s’adonnait à ce genre de pratiques. Coïncidence ou non, ça les arrangeait bien, et rien que pour ça, Isaac sentit sa méfiance pointer son nez.
Sans compter qu’une autre information l’avait fait tiquer. Il n’avait pas retenu le nom de l’homme, mais lui et Kaylee, ses propres enfants, l’avaient fui pour venir s’installer ici, dans le trou du cul du monde. Si ce n’était pas un signe qu’il fallait se méfier de ce type…maboule, c’était le mot que Aidan avait employé, qui faisait lui-même écho au qualificatif revendiqué par son amie. Un adjectif qui n’était pas vraiment pour le mettre en confiance. De plus, si les nouveaux arrivants cherchaient à le fuir, il n’existait aucune certitude quant à leur collaboration sur cette affaire.
Des milliers de questions se bousculaient à présent qu’une réponse venait d’être donnée. Fallait-il faire venir cet homme et si oui de quelle façon sans impliquer Kaylee et son frère. Les impliquer non seulement avec un père qu’ils ne voulaient plus fréquenter mais aussi dans leurs propres affaires personnelles. Comment leur faire savoir qu’ils cherchaient les services d’un pasteur pour ce genre de pratiques sans leur faire savoir que c’était Aidan qui en avait besoin.
Ses yeux le piquaient et ses sinus commençaient à être douloureux, signes d’un mal de crâne naissant, et il y avait de quoi. Mais ne pas saisir cette perche tendue aurait été incroyablement stupide, bien plus que se mettre en danger avec toutes les suppositions que son esprit venait de lui souffler.
Un verre…il ne disait pas non, même s’il se rendait compte qu’il n’avait jamais autant bu que depuis leur arrivée ici. Au diable les bonnes résolutions, sans mauvais jeu de mots.
« Trois » « Je suppose que c’est le moment où on se retrouve tous autour de la table de la cuisine » soupira-t-il en écho à ce qui s’était passé hier soir et à peu toutes les fois où ils se trouvaient tous dans la même pièce. « Sam on sait tous que tu planques des bouteilles depuis le premier jour, c’est le moment de taper dans ta réserve personnelle »
Ce dernier ouvrit la bouche pour protester, fit mine de réfléchir, puis haussa une épaule avant de sortir de la pièce. Au moins il avait bon goût pour l’alcool, c’était déjà un bon point.
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Sujet: Re: 07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys]
07. You Donnellys never listen, do you ? [Donnellys]