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Dernière édition par The Scarecrow le Dim 19 Juin 2011, 14:30, édité 1 fois
Nathaniel W. Redd
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Ven 10 Juin 2011, 16:40
Il y avait une ligne. Une ligne a ne pas franchir et pourtant, les Donnelly l’avait enjambées sans le moindre effort et sans le moindre scrupule. C’était sans doute ce culot qu’ils avaient qui obligeait Nathaniel Redd à autant les détester. Ces quatre cloportes des villes se pointaient ici avec leurs basquets pleines de boue et venaient saloper son village ! Ils venaient jouer les cowboys sans avoir même jamais tondu une pelouse de leur vie, roulaient des mécaniques, exigeaient des réponses, tapaient sur les gens et à présent, se permettaient de pénétrer parfaitement illégalement dans SON garage ! Et ils pensaient s’en tirer à bon compte… Ils n’avaient laissé aucune trace derrière eux, rien qui puisse permettre à Declan de remonter jusqu’à eux. Pas d’effraction, pas de vol, juste quelques dossiers qui avaient changés de place. Mais comment le prouver ? Ils étaient malins finalement ces petits enfoirés.
Mais à ce petit jeu là, Nath avait plus d’expérience. Son père l’avait toujours dit vicieux et à raison, mais il était également brillant. Contrairement au dicton, la bêtise et la méchanceté n’étaient pas la pire des combinaisons qui soit… Il en était la preuve vivante, alors que tous les autres, eux, étaient morts et dans l’incapacité d’en témoigner. Avec l’aide du shérif et du maire, il avait pris soin de retourner le garage, de forcer les serrures pour avoir une raison d’appeler le shérif adjoint (qui serait seul au moment de l’appel au poste, Declan devait s’en assurer) et pouvoir faire constater l’effraction. Les Donnelly avaient peut-être trouvé quelque chose. Peut-être rien. Mais Nathaniel s’assurerait ainsi qu’ils ne puissent utiliser aucune des preuves en leur possession devant un tribunal. Des preuves volées n’en étaient plus. Pris à leur propre piège, ces petits rats des villes !
La silhouette de Grifith reparut soudain et Nath détacha son regard à l’éclat coléreux du visage fermé de sa femme. Lucinda avait tenu à l’accompagner pour jouer les épouses bouleversées et le garagiste avait rapidement capitulé. C’était toujours bon à noter dans un dossier, non ? L’adjoint terminait justement de prendre des notes sur le petit calepin qu’il avait promené avec lui depuis son arrivée sur les lieux. Une fois au milieu du garage (après avoir manqué de se prendre les pieds dans une caisse à outil renversées sur le sol), il arriva à hauteur de Nathaniel et leva le nez vers lui.
« Alors cette serrure, officier Armstrong ? » soupira le garagiste, arborant cet air abattu qu’il avait pris soin d’afficher depuis l’arrivée de l’adjoint
Grifith Armstrong²
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Ven 10 Juin 2011, 17:23
Grifith se pinça l'arrête du nez lorsque Kathleen lui parla de l'affaire qui allait suivre. Pourquoi ça tombait sur lui ? Il n'avait aucune envie d'aller chez Nathaniel Redd et encore moins envie de s'occuper de ses petits problèmes de cambriolages : après tout, n'avait-il pas provoqué la moitié de la ville, étranger y compris, pour son petit plaisir personnel ? Certains se contentaient de la masturbation, Nathaniel prenait son pied dans la merde des autres pourvu que ce soit lui qui l'ait causée. Ce type, c'était l'incarnation du diable. Ou alors, c'était juste le double du type bizarre dont lui avait parlé Declan. Bref, Declan n'était pas là et c'était à lui de se taper le sale boulot. Il regarda Kathleen, tandis la main et lui dit dans un sourire forcé :
« C'est parti pour la mission dégradante... Tu me passes le dossier Wood, s'il te plait ? » Elle s'exécuta en rougissant, évidemment, et Grifith finit par sourire plus franchement. « dès que j'en ai fini avec cette corvée, je t'invite à diner jeune fille. Enfin, seulement si ça te tente : je ne vais pas te forcer non plus. »
Il était sûr de son coup de toute façon et son signe de la tête le conforta dans cette voie. Elle bafouilla un "oui", devenant encore plus rouge et il lui fit un superbe clin d'oeil pleins de sous-entendus avant de tourner les talons vers son bureau pour prendre un calepin, son arme de service, son badge et un paquet de chewing-gum : ça l'aidait à garder son calme ces derniers temps et là, il allait en avoir besoin.
Lorsqu'il se gara devant le garage Teller & Redd's, il coupa le contact et serra encore le volant pour quelques secondes : il expulsait encore une partie de ses impulsions pour ne pas faire de conneries. Il n'était pas violent, savait se laisser aller, était même très bon à ce jeu-là, mais il savait surtout que Nathaniel Redd était la personne la plus apte à faire péter un plomb à un moine bouddhiste. Et comme le calme de Grifith n'était pas grand au point de s'apparenter à celui de Bouddha... Il allait devoir travailler sur lui. Il descendit de sa voiture, non, de son pick-up stéréotypé, et il se dirigea vers le garage. Redd n'était pas là, pas encore et il pouvait en profiter pour prendre ses notes en petit comité, lui son carnet et son stylo préférait de la semaine. C'était une super équipe. Il s'approcha d'abord de la serrure et constata qu'elle était complètement défoncée : ça sentait le coup impulsif à plein nez, pas le plan vol bien organisé par des professionnels. Il pénétra à l'intérieur et trouve tout sans dessus dessous : là, ça transpirait la vengeance. C'était son premier avis, il avait désormais besoin de savoir si des objets avaient été volés pour savoir s'il s'agissait réellement d'un cambriolage ou s'il s'agissait simplement d'un règlement de comptes. Le bureau était renversé, vidé de ses tiroirs, de ses dossiers. Des papiers jonchaient le sol, des outils étaient entreposés ou plutôt avaient été jetés dans l'ensemble de la structure, les objets personnels étaient pour la plupart brisés mais comme ils n'étaient pas si nombreux, ça passait inaperçu et surtout, un plan de travail avait été brisé. Grifith nota tout ça et sortit du garage pour aller chercher de quoi relever des empreintes dans son véhicule. Il tomba alors sur Nathaniel et son épouse complètement barrée, la soeur de Declan. Il s'arrêta et les salua d'un signe de la tête.
« Il y a clairement effraction mais je ne vous apprends rien, n'est-ce pas ? Votre serrure a été forcée et pas qu'un peu. Avez-vous des pertes à déclarer ? Y a-t-il eu vol ? »
Il n'avait pas de temps à perdre avec du blabla inutile. il voulait faire vite et surtout, bien.
Dernière édition par Grifith R. Armstrong le Mer 22 Juin 2011, 13:29, édité 1 fois
Nathaniel W. Redd
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Ven 10 Juin 2011, 17:49
« Si j’ai des pertes à déclarer ? » répéta-t-il d’un ton où perçait une pointe d’irritation et de cynisme « Vous avez vu l’état de mon garage vous-même, adjoint ! En plus de la porte à faire réparer, de tout ce qui a été cassé, je vais devoir fermer boutique et perdre un peu plus d’argent et de clients potentiels chaque jour ! »
Il savait bien qu’il ne répondait pas à la question avec son monologue, mais n’est-ce pas la réaction parfaite dans ce genre de situation ? La colère, le sentiment d’injustice qu’il avait l’impression de rendre à ravir. Et Lucinda qui avait laissé ses yeux clairs s’humidifier juste ce qu’il faut pour amadouer Grifith et gagner les faveurs du jury. Merveilleux !
« Est-ce que vous avez vu l’état de la voiture !? Je devais la rendre à son client à 14h ! Qu’est-ce que je vais lui dire ? Désolé, la serrure a été forcée et pas qu’un peu, faudra revenir en deuxième semaine mon vieux ! Vous savez combien de temps il va me falloir pour recommander des vitres ? Pour changer les roues, la calandre ? Je vais vous l’dire-moi : des semaines ! » s’insurgea Nathaniel
Il marqua une pause, cessant d’agiter ses mains pour les poser sur ses hanches, se détourna un instant, comme pour tâcher de canaliser sa colère. La main de son épouse se posa sur son épaule et, après avoir poussé un lourd soupir, il la lui tapota d’un air qui se voulait rassurant. Nath refit ensuite face à l’adjoint du shérif, reprenant son expression contrariée pour reprendre un ton plus bas.
« Non, pas de vol. Du moins je ne pense pas. Mon coffre est toujours là en tout cas, avec les recettes. Ils ne l’ont pas emporté pourtant il n’est pas fixé, c’est juste… Logan » fit mine de réaliser le trentenaire en se tapant le front du plat de la main « C’est Logan qui se charge de la comptabilité. J’ai oublié de le prévenir. Il ne devrait pas tarder à arrive mais je devrai peut-être lui passer un coup de fil, non ? »
Grifith Armstrong²
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Ven 10 Juin 2011, 22:28
Grifith était plus ou moins intéressait par ce que déblatérait Nathaniel Redd. L'homme s'évertuait à crier son désarroi en s'agitant dans tous les sens et la seule chose que voyait l'adjoint, c'était que ce Redd là concurrençait réellement Colleen Jefferson dans ses habitudes de fausse italienne qui alliait les gestes à la parole à outrance par simple plaisir ! Bref, tout le ramenait toujours à Colleen... Lucinda Redd, elle, jouait encore une fois tout dans le mélodrame. Elle avait les yeux tous humides, la lèvre légèrement tremblante et ses mains gesticulaient avant que l'une ne se pose sur l'épaule de son mari. Grifith se demanda qu'elle aurait été sa réaction si elle avait vu les voleurs forniquer rageusement sur la voiture démolli du client futurement mécontent : pour elle, il n'y avait sûrement rien de pire que le comportement anti-chrétien. Grif se méfiait d'elle, de ses regards réprobateurs, de sa façon de le fusiller du regard lorsqu'elle savait qu'il venait de sombrer dans le péché de la chair alors qu'il n'était pas marié... Cette femme lui filait froid dans le dos. Elle lui faisait penser à la mère de Carrie, cette pauvre fille qui avait tué tout son lycée dans e célèbre roman du même nom du grand Stephen King. Oui, cette mère folle à lier, complètement fanatique, amoureuse de Dieu et de sa religion et portant un regard meurtrier sur tous les hérétiques et les pécheurs... Elle finissait comment déjà ? Ah oui, crucifiée sur son propre mur par sa propre fille devenue folle à son contact...
« Ne vous en faites pas Monsieur Redd, si vous êtes bien assuré, tout devrait bien se passer... » dit l'adjoint d'un ton monotone, témoin de la répétition à l'infini de cette phrase magique lors des interventions sur des cambriolages... Il faisait semblant de noter, tout roulait...
Et puis il faillit lâcher son crayon quand Nathaniel demanda s'il fallait faire intervenir Logan Redd, ce salaud. Il dut se faire violence pour ne pas laisser paraître sa rage. Il leva son regard vers Redd et le fixa : cette fois, il sortit de son brouillard. Ce qu'il avait redouté était arrivé. Ce fou de Redd avait frappé, vicieusement, comme la vipère qu'il était.il avait choisi son moment et avait planté son venin pile là où il fallait. Et le pire dans tout ça ? C'était que même en s'y étant préparé, Grif n'avait pu s'empêcher d'être déconcerté. Il le détester autant que son morveux de cousin, c'était officiel.
« On verra en temps et en heure pour interroger votre cousin : il reste sur la liste des supects potentiels tant qu'on ne sait rien. » Mange ça sale rat de Redd...
Les deux Redd jouaient la comédie à fond et Armstrong peinait à le comprendre...
Dernière édition par Grifith R. Armstrong le Mer 22 Juin 2011, 13:29, édité 1 fois
Nathaniel W. Redd
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Sam 11 Juin 2011, 00:06
Petit merdeux. C’était ce qu’avait eu envie de répondre Nathaniel en entendant la dernière réplique du troufion qui lui faisait face. Petit merdeux de bouffeur de con arriéré… Logan en suspect ? Avait-il été chercher cette idée saugrenue dans le vagin de sa postière ? Très certainement ! Grifith crevait de jalousie et, pour la première fois depuis qu’il était né, Logan lui donnait une excellente raison d’être fier de lui. Et pourtant, la relation malsaine qu’il entretenait avec Colleen Jefferson l’avait dérangée dès le premier instant où il en avait appris l’existence. Et puis le garagiste avait vu quels bénéfices il pouvait tirer de tout cela. Elle occupait Logan (ce qui l’empêchait de complètement partir en vrille comme à son habitude) et lui permettait de mettre Grifith hors de lui, le rendre nerveux, sur la défensive et de le brouiller avec son grand ami Declan. Il perdait son sang froid et commençait à déraper… Et ça n’allait assurément pas plaire à leur petite communauté.
« Oh, Grifith,… s’il vous plait… » minauda Nathaniel, laissant un sourire crispé apparaitre sur son visage singulier « Je pense qu’au contraire, nous en savons beaucoup. Et que vous, comme moi, savons que Logan Redd n’est pas à l’origine de ce carnage. Et je suis certain qu’une certaine demoiselle que nous connaissons tous les deux sera ravie de lui fournir un alibi solide… »
Il marqua une pause, juste le temps de savourer ce moment. Le visage de son interlocuteur se ferma, ses mâchoires se scellèrent et Nath pu observer avec délice ses tempes battre, traduisant la colère que l’homme tâchait tant bien que mal de ravaler. En réalité, le garagiste espérait que Grifith allait le cogner. Il espérait le voir craquer et pouvoir porter plainte. Il imaginait déjà Lucinda raconter cette histoire à leurs voisines en pleurnichant, encore profondément choquée par la sauvagerie de l’attaque. Ce serait magnifique !
« Je suis persuadé que les Donnelly sont responsables. D’abord mon cousin battu et laissé pour mort comme un chien sur le bord de la route, et maintenant ça ! Je ne sais pas si Declan vous a jugé assez digne de confiance pour vous confier que Logan est responsable du saccage de leur maison… Je sais de source sûre qu’Aahron Donnelly, l’ainé, est au courant. Et pour moi, ce que nous avons sous les yeux est un pur produit de vengeance… Œil pour œil… » murmura-t-il en plongeant son regard dans celui de l’adjoint du shérif d’un air entendu
Grifith Armstrong²
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Sam 11 Juin 2011, 16:19
C'était officiel, Declan allait devoir lui payer les dix prochaines tournées du bar. Grifith commençait peu à peu à comprendre que toute cette saloperie était due aux légendes grotesques que son collègue et accessoirement meilleur ami lui avait raconté sur la ville. Il trouvait les habitants qui y croyaient assez pathétiques mais il se prenait parfois à se reposer la question sur la réalité des faits. Parce que c'était dur à dire, mais il y avait bien eu des faits tout à fait inexplicables et inquiétants. Pour l'adjoint, c'était surtout la famille Redd qui était en cause. La maison des Donnelly dévastée : un Redd. La voiture réparée des parents Donnelly : un Redd. La cabine de projection : un Redd avait été particulièrement présent ce soir-là. Ce nom revenait sans cesse et il commençait à lui sortir par les trous de nez pour rester poli. Il aurait donné n'importe quoi pour que Colleen lui dise qu'elle voulait l'épouser et quitter la ville parce qu'il signerait illico. Il n'en pouvait plus de cette ville. C'était sûrement la chaleur qui lui tapait bien trop sur le système mais il était certain d'en avoir ras le coquillard. Ah oui ! Sa copine se faisait sauter par un autre : le plus débile des Redd...
« Ne vous en faites pas, je ne pense pas non plus qu'il soit à l'origine de tout ça. Je disais juste que pour l'instant, la scène ne soit pas être piétinée par tout le monde... » Il avait eu envie de dire par un ignare fini à l'urine mais ça aurait été comme un signal de guerre.
La rancune des Donnelly avait de quoi être légitime ! Pas légale, certes, mais le professeur de philosophie de Grif n'avait cessé de lui répondre que la loi avait ses travers. Oui, un retour de flamme était ce qu'il y avait de plus légitime. Il avait bien évidemment pensé à ça. Logan n'avait pas volé sa raclée, c'était clair ! Grifith ne regrettait qu'une chose : ne pas avoir assisté à ça ! Pour Nathaniel, c'était plus compliqué de le faire payer... Comme la plupart des habitants, Grif restait persuadé qu'il était le genre de type fou à lier capable d'exploser d'un coup et de tuer tout le monde à la hache... Voire pire s'il s'énervait franchement. Non, mieux valait l'attaquer par tous les côtés sauf de face.
« Et au cas où vous ne seriez pas au courant, j'étais là quand votre cousin s'est gentiment dénoncé à Declan. » dit Grifith, avec un goût amer sur la langue. Rien que parler de lui le tuait littéralement.
Il avait aperçu les livres de comptabilité mais n'avait pas eu l'idée d'y jeter un coup. il en avait bien envie maintenant qu'il savait que c'était ce débile de Logan qui s'en occupait.
« Est-ce que ça vous embêtes si je vais chercher les livrets de comptabilité Monsieur Redd ? »
Dernière édition par Grifith R. Armstrong le Mer 22 Juin 2011, 13:28, édité 1 fois
Nathaniel W. Redd
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Sam 11 Juin 2011, 17:34
« Très honnêtement, Officier Armstrong, oui, ça m’ennuie assez de vous les confier » répliqua sèchement Nathaniel, se souciant bien peu de manquer de tact face à un représentant de l’ordre
Grifith représentait surtout Grifith pour le moment. Il n’était pas là pour faire son boulot consciencieusement, il était là pour les lui briser et faisait ça très bien. Pour la première fois depuis longtemps, le garagiste en avait assez de jouer la comédie et se sentait las. Pas seulement aujourd’hui, il l’était depuis un bon moment maintenant. Depuis l’arrivée des frères Donnelly à Grayson, vous pensez bien… Ils jouaient tous avec ses nerfs, tentaient de le repousser dans ses tranchées, d’user son indéfectible patience, de lui chier dans les bottes et… c’était lui le vilain de leur histoire. Eh bien soit ! Il voulait du vilain, il allait leur en servir.
« Je ne vois aucunement l’intérêt que vous pourriez avoir à consulter mes comptes. J’ai été vandalisé, personne n’a touché à mon compte. Mon coffre n’a même pas été forcé » reprit-il, son regard brillant toujours plongé dans celui d’Armstrong « Et puis ils ont été éparpillés sur le sol avec tous les dossiers clientèles et les milliers d’autres documents importants ou non que je conserve dans mon bureau. Nous ne voudrions pas piétiner inutilement la scène du délit, pas vrai ? »
Il savait d’avance ce que Grifith allait lui rétorquer. Qu’il savait mieux que lui en quoi consistait son boulot, qu’il ferait mieux de rester à sa place, qu’il était garagiste aux dernières nouvelles et non inspecteur. Nathaniel comptait bien prendre toutes ces remarques et les enfoncer dans le rectum de l’adjoint jusqu’à l’opérer des amygdales. Il n’avait aucune raison de vérifier la comptabilité du garage. Tout ce qu’il voulait, c’était trouver quelque chose pour incriminer Logan d’une façon ou d’une autre et il était hors de question qu’il le laisse faire. Declan avait eu tort en proposant que son adjoint, un agent neutre, se charge de prendre sa déposition. Ce qu’il avait surtout voulu éviter, c’était de passer du temps en sa compagnie. Et voilà où tout ça les menait…
Mais avant que l’un d’eux ait pu enchainer d’une quelconque façon, Lucinda se manifesta enfin. Elle était restée à sa place jusque là, discrète, légèrement en retrait derrière son mari. Mais voyant la situation envenimer, elle s’était sans doute sentie obliger d’intervenir. Ce n’était pas plus mal.
Isaac Donnelly
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Jeu 16 Juin 2011, 17:47
J'étais furieux, complètement hors de moi. Allie m'avait tout dit, la préparation des muffins, les ingrédients fournis par Lucinda Redd chez qui elle apprenait à cuisiner.... Tout le monde était venu à la même conclusion, Sam avait été empoisonné par cette horrible femme qui faisait office d'épouse à Nathaniel Redd. Nous cherchions des preuves en fouillant le garage, mais ils venaient de nous en donner gratuitement. Personne n'avait pu me retenir, ni Allie, ni Aahron qui s'était absenté un moment. J'avais quitté l'hôpital où se reposait maintenant Samuel comme une furie, et j'avais conduit directement jusqu'à la maison des Redd. Personne ne m'a répondu évidemment, j'aurais au moins pensé qu'ils feraient semblants de ne pas savoir de quoi je parlais. Puis une voisine m'avait dit qu'ils étaient au garage et que celui-ci s'était fait cambriolé. Rien de nouveau jusqu'ici, cela dit, ils n'auraient pas dû le remarquer aussi vite. J'eus une fraction de seconde d'hésitation, me montrait là-bas ne ferait sûrement que renforcer les soupçons sur ma famille. Mais après tout, cette salope venait d'empoisonner mon frère, je ne pouvais pas laisser cet acte sans conséquences, quitte à terminer ma journée en garde à vue.
Je remontai prestement dans la voiture et roulai jusqu'au garage. J'aperçus le pick-up du shérif adjoint, Armstrong si ma mémoire était bonne. Celui-là même qui avait fourni à Trisha le dossier de l'affaire. Au moins, je ne serais peut-être pas seulement en présence d'ennemis... Je sortis de la voiture et claquai brutalement la porte, ne retenant pas ma force. Me dirigeant d'un pas assuré vers l'entrée du garage, je ne ralentis pas ma course en arrivant à hauteur du propriétaire et de sa femme.
« Redd ! » hurlai-je pour attirer leur attention. Le couple se retourna. Je ne pris même pas la peine de noter dans un coin de mon esprit que je me trouvais aussi en présence d'un représentant de l'ordre, puisque j'étais dans l'état actuel incapable d'aligner deux pensées cohérentes à la suite. Lucinda me vit arriver vers elle et recula d'un pas sous mon regard incendiaire. Je m'arrêtai à quelques centimètres de son visage, les bras le long du corps mais les poings serrés à en faire blanchir mes jointures. J'avais toujours juré que je ne frapperai jamais une femme, mais j'étais presque prêt à faire une exception à ce moment précis. « T'es qu'une putain de malade, Redd, toi et ton mari. Ne crois pas que tu vas pas payer pour ce que t'as fais. »
A cet instant, je sentis une main sur mon épaule, et après m'être dégagé d'un geste brusque, repoussai violemment son propriétaire de mes deux paumes. « Ne me touche pas. » dis-je froidement en le pointant d'un doigt menaçant.
Grifith Armstrong²
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Ven 17 Juin 2011, 15:25
Grifith aurait bien expliqué gentiment à Nathaniel que mettre le nez dans les comptes lui permettrait de savoir si des pages n'avaient pas été arrachées pour cacher la somme d'argent volée s'il y avait eu vol mais ça aurait été inutile puisque le garagiste ce sentait agressé de toute part à cette simple demande. Et puis, l'adjoint n'en avait pas eu le temps. Lucinda Redd s'était avancée d'un pas et elle avait commencé à tenter de calmer le jeu, d'expliquer clairement que le mieux était d'attendre Logan pour pouvoir vérifier les comptes sans risquer de louper l'essentiel. Une femme de bon sens. Grifith ne l'avait jamais vraiment appréciée mais elle restait la soeur de Declan alors il avait fait quelques efforts puisque le shérif restait pour lui ce qui s'approchait le plus d'un meilleur ami.
Il allait ouvrir la bouche, il l'ouvrit même, mais il fut surpris de constater que les mots qu'il entendit alors n'étaient pas les sienss. Il se tourna, en même temps que les deux Redd regardaient aussi dans la direction des nouveaux sons... Un Donnelly. Et en colère visiblement. Lucinda recula pour retrouver sa position initiale et Grifith aurait bien aimé profiter de cet instant pour tenter de lire sur son visage mais le frère Donnelly qui s'approchait semblait bien plus important, enfin, ce qu'il était susceptible de faire était bien plus important à surveiller que la tête de cette fanatique. Le Donnelly enragé s'approcha dangereusement de l'épouse Redd et proféra de vagues menaces que Grifith ne saisit pas réellement mais il fallait calmer le jeu et vite pour ne pas se retrouver avec une agression en plus du vol : non mais sérieusement, n'avait-il pas assez de boulot comme ça ? Ville de tarés, emmerdes assurées... Putain, qu'est-ce qu'il voulait se tirer de ce bled une bonne fois pour toute ! Il devait vite trouver une solution pour convaincre Colleen de se tirer avec lui, ou même sans lui, mais de se tirer parce que ça allait vite tourner à la vendetta. Merde, ils n'étaient pas dans les Balkans quoi ! Grifith posa sa main sur l'épaule du jeune homme en furie mais la réaction fut bien trop violente à son goût. Le jeune homme semblait ne pas vouloir communiquer autrement que de façon agressive et surtout, il n'avait pas remarqué assez vite qu'il venait de menacer un homme de loi. Comme Grifith restait plutôt sympathique par rapport aux étrangers contrairement à la moitié des habitants de cette ville, il ne jeta pas le Donnelly à terre pour le menotter. A la place, il l’attrapa par le bras avec suffisamment de force pour le faire bouger de sa place et lui expliqua en quelques mots ce qu'il était susceptible de lui arriver s'il continuait à jouer les cowboys.
« Ecoutez-moi bien : une autre connerie du genre et je vous embarque. Vous avez de la chance, j'ai un boulot à faire ici, mais ne me donnez pas l'occasion de l'écourter car j'ai envie de rentrer au poste le plus vite possible et vous feriez une parfaite excuse pour ça. Compris ? » dit-il de façon à ce que les deux Redd ne puissent pas réellement capter ses paroles.
Dernière édition par Grifith R. Armstrong le Mer 22 Juin 2011, 13:29, édité 1 fois
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Sam 18 Juin 2011, 11:06
Voilà exactement la touche qui manquait à ce tableau ridicule, cette mise en scène grossièrement menée : un Donnelly… Un Donnelly fou de rage aux yeux injectés de sang pour venir menacer sa chère et tendre épouse qui ne l’était pas vraiment, il fallait le reconnaitre. Cela dit, cet état de fait ne l’empêchait pas de jouer remarquable la comédie et Nathaniel faillit lever les yeux au ciel en sentant ses mains se refermer avec force sur son bras, tendit qu’elle se réfugiait derrière lui. Lui, le mâle alpha protecteur de cette tribu de macaques.
Grifith se chargea cependant de faire asseoir sa pseudo autorité en menaçant le grand blond tapageur responsable du saccage de son garage. Ou presque… Nathaniel aurait autant eu envie de vomir à cet instant que s’il avait vu les deux hommes ouvrir leur braguette pour dégainer leurs « armes » et décider duquel avait le plus gros calibre. Et malheureusement pour le beau parleur qui leur servait d’adjoint, c’était certainement le malabar blond qui l’emporterait.
Isaac sembla bien peu impressionné par les menaces du brun au regard de cabot et il se contenta de lui servir un coup d’œil furieux, les veines de son cou battant sous sa peau légèrement halée par le soleil qui cognait dur par ici. Nath jugea donc bon d’intervenir à son tour pour calmer le jeu. Ou presque…
« Payer pour ce qu’on a FAIT ? » rétorqua-t-il, mimant l’ahurissement « De quelle nouvelle CALOMNIE allez-vous nous accuser aujourd’hui ! Comment osez-vous venir ICI nous accuser de QUOI QUE CE SOIT ! Après ce que vous avez fait à mon garage cette nuit, vous et votre frère ? C’est une BLAGUE ? » « Nathaniel, calme-toi, je suis certaine que… » « NON ! J’en ai plus qu’assez de leur trouver des excuses, de mettre de l’eau dans mon vin, de me tempérer pour ne surtout pas brusquer les pauvres petits orphelins ! » se récria le garagiste en se dégageant sèchement de l’étreinte de sa femme « Il vient de t’insulter et tu vas encore lui trouver une excuse ? Je serai CURIEUX d'entendre laquelle ! Non ! Trop c’est TROP, Lucinda ! » « Il doit y avoir un malentendu, je… » « Il n’y aucun malentendu ! » trancha son époux, satisfait de voir quelques larmes de crocodiles poindre aux coins des yeux effilés de sa rouquine « Ces types sont complètement fous à lier ! Et maintenant, vous allez foutre le camp de mon garage ! Foutre le camp de mon village ! » tempêta Nathaniel en redonnant son attention à Isaac, tandis que Grifith était sur le qui-vive, une main portée à l’étui de son arme de service, pour le plus grand plaisir du garagiste
Isaac Donnelly
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Mar 21 Juin 2011, 13:47
Le shérif adjoint mit très rapidement fin à mes menaces en m'ordonnant de reprendre mes esprits sous peine d'un petit tour au poste. Le problème, c'était qu'à cet instant, j'en avais strictement rien à carrer. Je le fusillai du regard, mais eus cependant le bon sens de ne pas le provoquer plus que cela. Je savais que même lui rêvait de faire ravaler aux Redd toutes les conneries qu'ils proféraient à la seconde, mais qu'il ne pouvait se le permettre. Je reportai mon attention sur le couple lorsque Nathaniel s'offusqua de cette altercation. Et en plus il se faisait passer pour la victime ? Mais c'était vraiment le monde à l'envers dans ce bled de merde. Le point très négatif dans ce beau tableau était qu'ils nous soupçonnaient directement d'avoir visité le garage cette nuit -ce qui au fond n'était absolument pas une surprise-, et même si nous l'avions bien fait, nous n'étions pas les responsables de ce saccage dont il parlait... Alors quoi ? Quelqu'un était passé après nous et avait eu la même idée ? Je me pinçai l'arrête du nez, fermant mes paupières une petite seconde pour tenter de reprendre le contrôle de mes émotions. Si j'avais suivi mon instinct, je lui aurais fait bouffer la poussière directement, mais j'avais un très mauvais témoin dans la pièce qui résidait en la personne de Grifith.
« Je vois absolument pas de quoi tu parles, Nathaniel, cette nuit j'ai dû conduire mon frère à l'hôpital parce qu'il a été empoisonné par ta psychopathe de femme ! » crachai-je en direction du couple en pointant un doigt menaçant vers Lucinda Redd. Armstrong gardait consciencieusement un œil sur chacun des protagonistes, et sa main sur son arme au cas où la situation dégénérerait, ce qu'elle tendait inévitablement à faire un peu plus chaque minute. Je tournai la tête vers le shérif adjoint, espérant qu'il corrobore ma version des faits. « Dîtes lui, vous devez bien être au courant ! Il a mangé des muffins dont les ingrédients avaient été fournies par notre très chère Madame Redd, ici présente. Il a pissé le sang toute la nuit, putain, et vous allez me dire que c'était une coïncidence ?! Ça fait depuis qu'on est là que vous pouvez pas nous blairer, et même si c'est réciproque, on a jamais tenté de tuer l'un de vous, même quand votre cousin a saccagé la maison ! Ça va trop loin, faîtes vous soigner pour l'amour de Dieu ! »
J'avais l'impression que même si ma version avait titillé la curiosité de l'homme de loi, mon agitation m'avait aussi dé-servi. Il n'était pas aisé de me suivre lorsque j'étais dans un tel excès de rage. Si Allie me voyait, elle m'aurait certainement donné une bonne gifle pour me remettre les idées en place. Elle n'avait jamais aimé quand je m'énervais, moi qui tentait le plus possible d'être médiateur plutôt que bourreau dans ce genre de disputes. Mais cette fois-ci, on avait attenté à la vie de Sam. On en était plus au vandalisme, qui était déjà grave en soi. Je me demandais d'ailleurs s'ils n'étaient pas complètement idiots, car ils étaient petit à petit en train de retourner leurs propres armes contre eux. On les soupçonnait déjà depuis bien longtemps d'être responsables de la disparition de nos parents, et voilà qu'ils ne se cachaient même plus pour nous éliminer les uns après les autres. Est-ce qu'on était si prêts de toucher au but, de connaître la vérité qu'ils se sentaient menacés au point de devoir nous empoisonner ?
« Et tu sais quoi, ouais j'vais foutre le camp d'ton garage, mais j'te garantie que la prochaine fois que tu me reverras, ce sera pas pour se raconter des vannes autour d'une bière. Si t'as pas aimé ma p'tite visite aujourd'hui, crois-moi tu vas détester la prochaine. Et si vous vouliez nous renvoyer chez nous, c'était vraiment pas comme ça qu'il fallait s'y prendre, parce qu'on compte bien rester à Grayson, et on retournera la ville s'il le faut, mais on apprendra ce que vous vous tuez à cacher. Tu voulais la guerre Redd ? Tu vas l'avoir. » terminai-je si froidement que j'en eus des frissons moi-même.
A cet instant, je me posai une simple question : serais-je capable de tuer si la situation l'exigeait ? A savoir, si ma vie ou celle de mes proches était en danger, ce qui était sans plus aucun doute le cas à présent. Serais-je capable de mettre mes deux mains autour du cou de Nathaniel Redd et de les garder là jusqu'à ce que tout son souffle se soit échappé, le laissant pour mort ? Et serais-je d'attaque pour réitérer cette action envers tout ceux qui sont de mèche avec lui ? Je le regardai longuement dans les yeux, puis jetai un coup d'oeil vers Lucinda, avant de m'apprêter à leur tourner le dos pour m'en retourner d'où j'étais venu, à savoir l'hôpital où mon frère se remettait de sa nuit mouvementée.
Nathaniel W. Redd
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Mar 21 Juin 2011, 18:07
« Tu vas le laisser me parler de cette manière ? » s’offusqua Lucinda alors qu’Isaac Donnelly se mettait en tête de remonter la rue
Nath jeta un regard furieux à sa femme. N’importe qui d’autre que son épouse aurait prit peur en voyant l’éclat glacial de son regard et l’expression revêche de son visage tendu. Mais Lucinda le connaissait assez pour ne plus s’impressionner et surtout, elle s’était attendu à ce genre d’attitude. Cette pourriture savait qu’à un moment où un autre, elle devrait répondre de ses actes. Actes qu’elle avait menés seule dans le plus grand secret. Et le garagiste savait parfaitement pourquoi elle avait agit de cette manière… par pure esprit de vengeance. Œil pour œil comme il était écrit. Il lui avait caché son plan lors de la séance de cinéma plein air et elle lui rendait la pareille. Sauf qu’elle avait été assez conne pour laisser les preuves remonter jusqu’à elle.
Mais quelque chose disait à Nathaniel qu’en fin de compte, tout ceci était calculé… C’était sûrement cette petite lueur mesquine et fière qui le mettait sur la voie. Ou simplement le fait que lui aussi la connaissait par cœur…
« Nathaniel ! Dis quelque chose ! » insista-t-elle en pointant un index accusateur dans le dos du Donnelly qui s’éloignait, sous le regard attentif de Grifith
Ce petit fumier n’en perdait pas une miette. Il faudrait qu’il fasse payer sa tendre moitié quand il en aurait l’occasion pour l’avoir fait passer pour un trouillard devant ce pédé.
« Ce sont des menaces, Monsieur Donnelly ? » héla-t-il le grand blond
Ce dernier ne lui adressa pas un regard mais leva son majeur dans sa direction. Très classe, vraiment. Il n’en attendait pas moins de sa part cela dit.
« Vous et vos frères ne doutez décidément de rien ! Juste devant l’adjoint du shérif ! » reprit Nath en s’avançant de quelques pas, les bras écartés « Vous pensez vraiment que tout vous est dû, pas vrai ? Vous pensez que vous pouvez débarquer ici, insulter tout le monde, tabasser mon cousin et le laisser pour mort sur le bas côté, retourner mon garage, accuser ma femme de tentative de meurtre et faire Dieu sait quoi encore, et vous en tirer ? »
Isaac avait quelque peu ralentit son allure à l’évocation de Logan et avait finit par se retourner pour poser son regard clair et cinglant sur Nath.
« J’ai été conciliant mais je vous avais prévenu que ma patience avait des limites ! La guerre est effectivement ouverte Donnelly, et je vais prendre les armes puisque c’est ce que vous semblez attendre de moi ! Mais quand vous en souffrirez, il ne sera plus temps de chercher à obtenir ma clémence ou à pleurnicher, vous avez dépassé les bornes ! » « Il est temps de récolter les fruits de la graine de discorde que vous et vos frères êtes venus semer ici » renchérit Lucinda d’une voix claire et froide
Grifith Armstrong²
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Mer 22 Juin 2011, 13:27
Les choses se gâtaient et Grifith n'aimait pas ça, oh non, il n'aimait pas ça du tout même. Il sentait comme une odeur merdique dans l'air, un truc qui lui criait "vas-y mon garçon, trouve le moyen d'arrêter ce qui va arriver". Mais qu'allait-il arriver ? Lucinda allait-elle sortir un couteau de cuisine pour l'aiguiser sous les yeux du Donnelly, une lueur digne de la pire des folies dans le regard tandis que son mari fumerait un bon cubain ? Non, Grif divaguait, il n'était pas dans un film sur la mafia, il était dans la réalité à Grayson city ! Les justiciers n'avaient pas de cape ici, il n'avaient pas de supers pouvoirs mais ils faisaient tout autant de dégâts... il en avait sa claque, il devait partir, faire ses petites valises, ouvrir une revue d'annonces immobilières, choisir la maison de sa future vie familiale avec Colleen et se tirer ! C'était ça, le plan ultime, le superbe American Dream. Oui, il aimait cette idée, il allait sûrement s'y tenir.
« Une enquête est en cours en ce qui concerne et cette histoire d'empoisonnement, et le problème du garage de Monsieur Redd. Jouer du muscle ne vous servira à rien messieurs, laissez-nous faire notre job... » tenta Grifith sans que personne ne l'écoute vraiment. Il aurait presque haussait les épaules.
Quand le Donnelly fit demi-tour, Grif comprit que c'était le début du tournant de la discussion, de l'enquête en cours et de la journée même. Il avait toujours la main reposant sur son joujou mais malheureusement pour lui, il n'avait pas prévu de le sortir de son étui. Il n'aimait pas menacer le citoyen lambda de son arme. Quoique dire des habitants de Grayson qu'ils étaient des citoyens lambdas, c'était tout sauf approprié.
« Nathaniel, vous ne deviez pas... »
Et voilà, ce connard de Logan Redd revenait dans la conversation. Il était partout ce type, surtout entre les cuisses de sa copine... Oui, bon, d'accord, son ex-copine...
Merde, Lucinda en rajoutait. Cette histoire d'empoisonnement volontaire allait mal tourner, cette histoire de cambriolage aussi et... Le retour bien trop rapide du Donnelly vers les Redd aussi ! Grifith eut pour seul réflexe de se mettre entre le jeune Donnelly et la soeur de Declan mais ça n'était pas elle la cible...
Isaac Donnelly
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Mer 22 Juin 2011, 18:53
Mon regard rivé sur Nathaniel Redd, une sueur froide me parcourut tout le corps alors que la guerre semblait belle et bien avoir éclatée entre les deux clans présents à Grayson. J'eus un instant de lucidité dans mes pensées, et me rendis soudain compte que je venais probablement par ma colère sourde de condamner toute ma famille à une fin tragique. Dans quelques jours, notre oncle aurait-il les nouvelles d'un nouvel accident, ses quatre neveux et Allie tués alors qu'ils reprenaient la route vers Cleveland ? Je n'imaginais même pas l'état de mes beaux-parents si les choses allaient jusque là. Ils n'avaient même jamais approuvé toute cette histoire au départ, alors si celle-ci venait à leur coûter la vie de leur fille... Ils maudiraient probablement le nom Donnelly jusqu'à la fin de leurs jours. Mais nous avions un avantage certain sur nos parents qui avaient disparus sans prévenir et surtout sans laisser de traces. Nous savions que quelque chose nous attendait au tournant... et qu'il s'agissait très certainement des Redd. Je revins sur mes pas d'un élan égal à celui de mon arrivée au garage. J'eus à peine le temps d'esquiver Armstrong qui s'était mis sur ma route pour m'empêcher d'aller tabasser Lucinda. Calme en apparence, je bouillais littéralement à l'intérieur. Ils n'auraient pas un seul cheveu de plus de l'un des membres de ma famille, empoisonner Samuel était la goutte d'eau qui avait fait débordée le vase. Je ne les permettrai pas d'aller plus loin encore, et de parvenir à leurs fins, qui jusque là, ressemblaient à des meurtres en série. Foutus psychopathes. A hauteur de Nathaniel, je ne pris même pas le temps d'y réfléchir, et lui dégaina un crochet du droit qui le toucha directement en pleine mâchoire. Je me redressai, inspirai et expirai bruyamment comme si ce coup porté à mon pire ennemi m'avait enfin libéré d'un poids. J'étais tellement satisfait à vrai dire, que la douleur suite au choc ne se fit même pas sentir tout de suite.
« Ce sont des menaces, Monsieur Redd ? » dis-je sur le même ton que lui, l'ironie en plus. « C'est ça, ramène tout ce que t'as, on attend. » repris-je alors qu'il se remettait de ses émotions.
Il avait dû en voir d'autres, je ne m'en faisais pas pour lui. Et cet air outrée qu'arborait Lucinda eut simplement l'effet de m'amuser. Ces deux-là jouaient tellement bien la comédie... Comme de vrais sociopathes. Ils s'étaient bien trouvés en fin de compte. Je savais ce qui m'attendait maintenant, je pouvais déjà sentir l'étreinte glacée des menottes autour de mes poignets. Et en fait, je ne résistai même pas. Un petit coup d'épaule, histoire de faire le fier, mais je ne donnais pas trop de mal au shérif adjoint qui s'empressait de m'éloigner de ma victime ou de mon futur agresseur.
« Alors heureux ? Vous avez une excuse pour vous barrer d'ici maintenant. » lui glissai-je à voix basse sans une once de colère cette fois, alors qu'il me tirait vers l'extérieur.
Nathaniel W. Redd
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Sujet: Re: 04. Walk a line, see where you're going and turn around [INTRIGUE] Jeu 23 Juin 2011, 14:29
C’était le meilleur dénouement que Nath pouvait espérer. Mais une part de lui demeurait insatisfaite et trouvait les choses trop faciles. Avec les Donnelly, il suffisait de quelques mots bien placés et ils se transformaient en pseudo machine de guerre, incapable de réfléchir. Ils passaient en mode « tout détruire » et lui facilitait la tâche en se mettant tous seuls dans la merde.
Nathaniel observa Grifith passer les menottes autours des poignets du grand blond en se massant la mâchoire avec agacement. Lucinda passa une main sur son épaule en cherchant vaguement à s’assurer qu’il allait bien, et il la repoussa sans ménagement. La dernière chose qu’il avait envie de faire pour le moment, c’était jouer les amoureux avec sa conne de rouquine mythomane. Cette dernière laissa échapper une petite exclamation vexée avant de venir croiser ses mains devant elle, les lèvres pincées, le menton haut. Le garagiste préféra redonner son attention aux deux hommes face à lui.
L’adjoint du shérif murmura quelque chose à l’oreille de son détenu avant de vérifier ses menottes et de l’entrainer en direction de sa voiture de service.
« Et ne vous faites pas d’illusion ! Cette fois nous allons porter plainte ! » lui cria Nathaniel alors que Grifith le faisait grimper sur la banquette arrière « Pour le coup, pour diffamation ET pour le garage ! »
Isaac chercha à répliquer quelque chose mais sa voix fut étouffée par la portière que l’officier Trouduc venait de claquer sèchement. Il revint vers lui, l’air passablement irrité par toute cette situation. Mais l’éclat brillant de son regard prouvait qu’il tirait tout de même une certaine satisfaction de l’arrestation réussie qu’il venait de mener. Il fit un rapide topo à Nath sur la suite des évènements, lui promettant de repasser au garage une fois la paperasse en ordre. Il adressa ensuite un regard étrange à Lucinda qui le soutint sans mal, puis se détourna en leur adressant un dernier signe de tête et en leur faisant promettre de ne toucher à rien dans le garage.
Dans les secondes qui suivirent, il grimpa dans sa voiture, mit le contact et s’éloigna en soulevant un nuage de poussière. Nathaniel se tourna alors vers son épouse, la fusillant du regard.
« Alors… cette histoire d’empoisonnement ? » « Tu veux savoir comment je m’y suis prise ou si j’ai bien couvert mes traces » minauda-t-elle en s’éloignant d’une démarche chaloupée et provocatrice qui ne lui était pas naturelle
Nathaniel serra les poings, furieux, et lui rattrapa le pas pour obtenir un récit détaillé de toute l’histoire dans ses moindres détails.
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Ven 10 Juin 2011, 16:23
