« Sors de la salle de bain ! SORS ! »

Colleen s'était mise à tambouriner du pied contre la porte de la salle de bain dans laquelle Grifith était enfermé depuis près d'une heure. Il se foutait de sa gueule, c'était certain. Non mais quel con ! Elle était certaine que tout ça était pour lui faire payer sa nuit chez Logan parce qu'il n'était qu'un gros macho pensant encore qu'ils étaient ensemble. Non mais n'importe quoi !

« Je vais te flinguer tu m'entends ? Je ferai tout passer pour un suicide avec ton arme de service. Une rupture qui tourne mal, une ex' qui se fait Logan Reed plusieurs fois par jour... oui tu vois le genre hein ? »

Elle était mesquine, peut être trop mais il lui pourrissait vraiment la vie, de toutes les manières possibles et inimaginables. Du genre vider sa bouffe dans le frigo, enlever les étiquettes 'C' de partout dans les placards...

Ils étaient en colocation pas en couple et même pas amis en plus de ça. Il ne comprenait rien du tout ce pauvre idiot, et dire qu'il était plus éduqué qu'elle... le monde à l'envers. Peut-être qu'elle devrait prendre ses affaires et reprendre les cours pour devenir... fermière ! Avec des chèvres ! Un truc d'agriculture lui irait parfaitement. Ou partir vivra dans un village hippie. Comme Christiania à Copenhague ! Ce serait juste parfait !

« Mais BOUGE ! T'as pas intérêt à faire tes petites affaire dégueu dans la baignoire ou je te fais bouffer le contenu du siphon, je te préviens ! Et j'espère que t'as baissé la cuvette des toilettes ou je trouverai un moyen de te la faire bouffer par petit bout. »

Agressive ? Juste un peu. Et ca faisait du bien. Parce qu'il lui pourrissait vraiment trop sa petite vie ! Et bien entendu, la postière était en abstinence forcée à cause de Logan et son attaque par le Donnelly. Alors elle était mille fois plus en colère qu'à son habitude. Bien fait pour lui !


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Edité par l'administration : attention aux titres des sujets !

Grifith souriait comme un gamin : ça l'avait toujours fait marrer de rendre Colleen folle quand ils étaient ensemble mais là, c'était encore plus drôle ! Il avait pris un bon bouquin pour gentiment squattait la salle de bain ce matin. Il savait que Colleen n'avait besoin que d'un quart d'heure pour se préparer en urgence les matins où elle se levait en retard donc il lui restait exactement trente minutes de détente. Il avait encore trente minutes devant lui pour la faire criser et il aimait ça.
Il était enfermait dans la pièce depuis une heure environ. Il avait tout prévu : il s'était installé quelques serviettes dans la baignoire pour être à son aise et la vieille radio diffusait un vieux son country qu'il affectionnait particulièrement. un son country désormais accompagné du martèlement fou de son ex-fiancée. Il souriait, fier de lui.

Colleen était dans une rage folle ! Elle était prête à tout ! Et elle frappa fort la garce ! Bien sûr que l'imaginer dans les bras de Logan Redd lui déplaisait particulièrement. Il ferma son livre avec un peu trop de violence et le posa sur une des étagères de la pièce. Il quitta sa baignoire confortable et se posta face au lavabo. Il ouvrit le robinet et laissa couler l'eau.

« Désolé ma grande mais je dois encore me raser, tondre la toison qui dépasse de mon nez et de mes oreilles et peut-être m'hydrater le corps parce que certaines de mes amies préfèrent quand c'est doux et sensuel, tu vois ? »

Il avait eu envie de dire Kathleen Wood mais il savait qu'il devait garder des munitions pour plus tard parce que Jefferson n'en était qu'au prologue. Elle avait de la ressource la petite et il devait se préparer minutieusement avant de sortir l'artillerie lourde.
Ce qu'elle pouvait l'énerver parfois cette fille ! Bon sang, ce qu'il pouvait l'aimer aussi ! Il imaginait bien le rouge sur ses joues, le regard meurtrier et ses poings crispés frappant sur le bois de la porte. Sans la voir, il savait à quel point elle était désirable, là tout de suite.
Bon sang ce qu'il avait envie d'elle ! Mais il savait comment vite fait refroidir ses ardeurs : il lui suffisait de penser à Logan Redd. Il le détestait et regrettait de ne pas l'avoir étaler au sol la dernière fois.

« T'as pas d'amies filles sale impuissant ! »

Colleen frappa encore dans la porte en hurlant des insanités de plus en plus élaborées. Il allait la foutre en retard ce gros con ! Alors aux grands maux les grands remèdes. La postière tapa du pied en hurlant de plus belle et descendit les escaliers avant de se saisir d'un tournevis et d'un marteau qui trainaient quelque par dans un placard de la cuisine et elle revint face à la porte. Elle avait vu ça sur un dvd à elle, il suffisait de bien pointer le tournevis sur la serrure et de donner un grand coup pour que la clé saute.

« Ecarte toi de la porte du con ! »

Et elle passa à execution avant de pousser un cri de surprise. En fait tout était parti, la serrure et la poignée avec, laissant un trou béant dans la porte qui s'était tout de même ouverte. Le proprio allait les tuer. Enfin la tuer, vu que c'était son idée à la con de se préparer pour partir. Il lui faisait absolument tout payer, Grifith était son ennemi n°1, un stupide illettré macho qui la gonflait en toutes circonstances.

Colleen resta choquée un instant en admirant le trou béant dans le trou de la salle de bains mais finit par reprendre du poil de la bête. Elle poussa totalement la porte et pénétra dans l'antre du diable en sous vêtements pas assortis, un soutien gorge rouge fluo et un boxer noir qu'elle utilisait en général quand elle tentait de faire des abdominaux dans le salon.

« Grifith ! »

Elle planta ses yeux sur lui avant de balayer le reste de la pièce. En effet, il s'était foutu de sa gueule, des serviettes dans la baignoire, un bouquin et lui déjà prêt depuis surement des heures.

« Tu te fous de ma gueule, tu étais en train de lire ? Tu as ta chambre pour ça, j'ai viré mes affaires du bureau pour que tu aies ton espace à la con ! T'es vraiment qu'un gros crétin, je comprends pas ce que j'ai pu foutre avec toi ! Sérieusement ! »

Une mesquine bousculade et la demoiselle prit place devant le miroir avant de se mettre à se brosser les dents avec énergie. Elle s'arrêta néanmoins, de la mousse blanche autour de la bouche et sa brosse à dents pointée sur lui.

« Maintenant dégage gros débile. »

Grifith était planté là et il ne faisait rien.
Sa petite blague avait eu un impact encore plus imposant que ce qu'il s'était imaginé et au fond, il était content de lui. Mais aussi, il y avait ce petit quelque chose qui lui disait que Colleen Jefferson était de plus en plus terrifiante parfois : elle venait de défoncer la serrure de la porte juste pour se brosser les dents ! Peut-être qu'il allait devoir réfléchir encore un peu avant de passer à la blague suivante : il avait eu dans l'idée de venir rapidement ici pendant ses pauses pour ouvrir en grand la chambre de Colleen et la laisser s'imprégner de toute la chaleur étouffante de ce bel été. Il voulait qu'elle ne puisse pas y rester de la nuit mais vu la solution qu'elle avait trouvé pour ouvrir la porte de la salle de bain, il préférait ne pas imaginer ce que la postière pourrait inventer pour refroidir sa chambre.

Elle était hors d'elle et c'était beau. Oui, c'était beau de réussir à faire un tout petit quelque chose comme ça juste pour démarrer la journée du bon pied. Et encore, même s'il venait tout juste de prévoir d'y aller à taton avec elle à partir de là maintenant tout de suite, il voulait aussi continuer à s'amuser.
Bien sûr, il tenait un minimum à sa vie et n'allait pas tenter de reprendre sa place dans la baignoire, et puis de toute façon, les blagues les plus courtes blablabla... Non, il allait juste l'exaspérait encore un peu, histoire qu'elle parte au bureau en pensant à lui et qu'elle rumine sa petite vengeance toute la journée : c'était son plan. Il avait bel et bien un plan montait de toute pièce - même si les pièces s'ajoutaient au fil du temps avec les idées du jour - et le but de ce plan était d'occuper par tous les moyens possibles la cervelle de Jefferson tout le temps afin d'éjecter l'image de Logan Redd et de faire à nouveau totalement partie de la vie de Colleen. Il était persuadé qu'à force, elle finirait par ne plus pouvoir l'oublier du tout et ça lui donne des tonnes et des tonnes d'idées pour emmerder sa jolie brune au quotidien. Il aimait ça.

Grifith s'approcha alors avec précaution de Colleen et il s'empara de son rasoir, de sa mousse à raser et d'une serviette. Il se dirigea vers la sortie tout en lançant sur un ton de lassitude :

« Beh si c'est comme ça, je vais me raser dans ta chambre puisque c'est le seul endroit où j'ai accès à un miroir dans cette maison. Pauvre de moi. » dit-il, s'arrêtant alors pour se tourner vers la jolie postière « J'ai failli oublier mon livre. Serais-tu assez aimable ce matin pour me le donner s'il te plait ? »

Il était prêt à tendre sa serviette à deux mainsdevant lui en guise de bouclier en cas de projectile lancé dans sa direction soudainement : vivre avec Colleen Jefferson était une vie d'aventures au quotidien. Il fallait être prêt à tout et surtout être créatif pour sauver sa peau. Avec les années, Grifith se perfectionnait.

Grifith avait lutté pour ne pas fixer la brosse à dent que Colleen avait violemment agitée sous son nez : il avait eu légèrement peur pour ses yeux, il devait bien se l'avouer.
Elle bloquait comme prévu l'accès à la porte de la chambre laissant ainsi le champ libre vers la salle de bain à l'adjoint du shérif : il venait de marquer un point et était fier de lui. Il comptait bien en marquer d'autres d'ailleurs. Il baissa les yeux vers son T-shirt, soupira bruyamment et regarda à nouveau Colleen. Il devait se retenir pour ne pas sourire et paraître blasé pour entrer pleinement dans son rôle. Il allait la jouer fine et user de toute sa mesquinerie pour la rendre folle, il en avait le bagage pour de toute façon.

« Et voilà, mon superbe t-shirt est complètement tâché. J'espère que tu es fière de toi. »

Et sans plus attendre, il retira ce qui lui couvrait le haut du corps : Jefferson allait être servie. Il prit son temps pour dénuder son torse, se débrouillant pour contracter chacun de ses muscles : il n'était pas body-buildé mais il possédait des atouts nommés abdominaux qui n'avaient jamais échappés à l'oeil gourmand de Colleen et ça, il le savait. Il jeta le bout de tissus sur son épaule et fit demi-tour après s'être assurée que sa douce n'ait rien raté du spectacle pour se diriger tranquillement vers la salle de bain sans laisser l'occasion à Colleen de le doubler dans son entreprise.
Il déposa négligemment le t-shirt au pied du lavabo et prit sa brosse à sa dent. Il étala le dentifrice mais garda le tube à la main, au cas où.
Il se tourna vers Colleen et lui sourit. Il lui exposait son corps autant que possible, histoire de bien lui rappeler ce que c'était que d'être avec lui : heureusement que le célibat ne s'était pas résumé à son canapé-lit foireux et qu'il avait tué une partie de son temps libre en s'entretenant. Il se demanda d'ailleurs s'il n'avait pas plus d'atouts qu'avant, chose que seule Colleen pouvait déceler : elle ne ratait rien du détail, jamais. Le moindre ajout de muscle lui titillait la cervelle.

« Tu vois, tu es capable de te plier aux règles de la collocation à merveille : tu m'as laissé la salle de bain de toi-même et je trouve ça très noble mon chou. »

Il sourit de plus belle : c'était terriblement bon de lui faire subir tout ça. Il savait bien que dans toute cette histoire, il était le fautif, mais en même temps, il avait simplement embrassé Charlie alors qu'elle, elle s'était vite précipitée vers ce connard de Redd une fois la bague retirée de son doigt. Ce n'était pas la définition d'une trainée pour Grifith : c'était la définition de l'hôpital se foutant légèrement de la charité...

« Hum... Dis-moi, ta brosse à dent, c'était celle qu'il y avait dans le pot ? Parce que je crois que je m'en suis servi pour nettoyer le bouchon du lavabo mais je ne suis plus très sûr... »

Il marquait un nouveau point mais il allait ramasser, c'était certain...

« Quoi ? »

Colleen avait bloqué sur le torse nu de son ex' fiancé alors qu'il s'était détourné d'elle pour retourner à la salle de bain. Connard, gros connard ! Il avait prit du muscle depuis leur dernière partie de jambes en l'air qui remontait à trois cent ans sur le canapé du salon. Grif n'était pas déprimé et ne s'était pas rendu malade en pensant à elle qui l'avait quitté. Que nenni ! Pendant qu'elle se bourrait la gueule en pleurant toutes les larmes de son corps il s'était... entraîné !

Raison de plus pour le hair. Et en plus pour le coup de la brosse à dents et du syphon. La réplique de la brune ne se fit pas attendre et elle jeta avec dégout sa brosse à dents en cours d'utilisation sur son colocataire.

« Non mais t'es malade ! Ca dépasse l'entendement ce genre de trucs ! On a deux brosses à dents, c'est logique que celle qui n'est pas la tienne soit la mienne ! Mais on a pas besoin d'être Président pour se rendre compte de ce genre de choses. Non mais t'es vraiment qu'un gros con, si je chope la lèpre ou le choléra je t'enverrai la note sale crétin ! Et puis je te laisse pas la salle de bain et ne m'appelle pas mon chou, tu crois que t'es mon pote ? »

La postière était hors d'elle, toujours dans l'embrasure de la porte de sa chambre, en sous vêtements, ne sachant que faire, sa brosse à dents perdue... échouée sur le sol de la salle de bains au pied de l'adjoint du shérif à moitié nu. Et le voir comme ça lui donnait des tas d'idées pas catholiques qu'elle tentait de se sortir du crâne avec grands problèmes. Et pourquoi avait-elle tout cela en tête ? A cause de Aahron Donnelly qui avait brisé les côtes de son sex friend et qui ne pouvait donc pas la contenter.

Alors Colleen descendit dans la cuisine, prit le seau sous l'évier, le remlit à moitié d'eau froide, remonta à l'étage et jeta le tout sur son ex petit ami qui n'avait rien vu venir. Et dans un hurlement sonore, la postière lâcha tout et partit s'enfermer dans sa chambre, mais vu qu'il n'y avait aucune clé, elle prit appui contre et la poussa pour l'empêcher de rentrer.

Cette fois c'est elle qui allait morfler.

C'était bon ! C'était même terriblement bon, jouissif aussi !
Bon dieu ce que ça avait pu lui manquer ! Il adorait quand elle hurlait et quand elle pétait un plomb. Il adorait la voir s'évertuer à le remettre à sa place alors que dans ce genre de situation, il était juste un type au mental d'un adolescent de dix-sept ans qui ne peut que s'esclaffer face aux engueulades. Il adorait ça ! Et en plus, elle était à moitié nue ce qui ne gâchait absolument rien à la scène. S'ils n'avaient pas été séparés, il lui aurait sauté dessus. Non : elle lui aurait sauté dessus. Il le savait, elle était comme ça sa Colleen : tout feu tout flamme avec un désir qui montait en flèche au moindre coup de chaud comme une dispute.

Grifith la vit descendre et il ne put s'empêcher de sourire tout en continuant de se brosser les dents. Quand il eut terminé, il en profita pour finir ce qu'il lui restait à faire côté toilette : il savait qu'elle allait bientôt avoir réellement besoin des lieux pour ne pas être en retard et même s'il prenait son pied, il restait un minimum à ne pas franchir. Il se parfuma rapidement, tant pis pour sa barbe de deux jours, et il passa son déodorant. Perdu dans ses plans pour le soir en ce qui concernait la suite de tout ça, il n'avait pas entendu Colleen revenir. Il aurait pourtant du se méfier du bruit de ses pas, pas irréguliers. Il aurait alors compris qu'elle n'en avait pas fini avec lui de son côté.
L'adjoint eut tout juste le temps de tourner la tête vers son ex fiancée pour voir et subir la sentence. Il fut recouvert en deux deux d'un seau d'eau froide, trempé de la tête au pied. Il ouvrit les yeux pour voir Colleen s'enfuir à toutes jambes vers la chambre. Elle allait regretter son geste. C'était lui qui avait commencé, le seau d'eau froide n'était pas un problème vu la chaleur de l'été dans la ville, mais c'était un défi qu'elle lui lançait. Elle venait de se mettre à fond dans le jeu et il allait lui montrer comment on jouait quand on savait comment s'y prendre.
Il se précipita alors vers la porte de la chambre et comprit que Jefferson poussait e tout son poids pour lui bloquer l'accès : deux gamins en somme.

« Colleen ! C'est l'heure de ta sanction ! » cria-t-il tandis qu'il poussa la porte de toutes ses forces.

Dommage pour elle : il était plus fort. Elle courut de l'autre côté du lit, il tenta de la rattraper mais elle sauta par-dessus celui-ci pour échapper à son assaillant. Elle tenta de sortir de la chambre en hurlant qu'elle le tuerait mais Grifith l'attrapa et la souleva d'un seul coup sans ménagement pour la poser sur ses épaules comme un vulgaire sac : pourquoi pas un sac de postière, tiens ?

« Tout se paye Jefferson ! Absolument tout ! Et j'ai comme l'impression que tu as trèèèès chaud ! Comme je suis galant, je vais résoudre ton problème. »

Il se rua dans la salle de bain tandis qu'elle battait des jambes et qu'elle lui donnait des coups de poing pour se libérer. Il la posa dans la baignoire et alluma le jet grâce auquel il l'arrisa littéralement. Il riait aux éclats tandis qu'elle fulminait.

« Ça fait du bien, non ? »

Un ascenseur émotionnel... Voilà ce qu'il était en train de vivre. Il venait de faire un trajet en un temps record sur la grande ligne de l'émotion. Elle avait parlé de sa nuit chez l'autre connard de Redd et il s'était senti bouillir de rage et de jalousie. Il avait imaginé la tête de Logan écraser entre ses deux mains, même le couinement dégueulasse avait commencé à raisonner dans sa cervelle. Il le détestait, et de plus en plus. L'histoire de procès verbal aussi lui était restée en travers : il avait osé lui cracher au visage le connard et en plus de ça, Kathleen l'avait laissé partir ! Partir ! Sans rien du tout !

Et puis d'un coup, Jefferson avait changé de regard et était passée au mode tigresse : elle avait commencé à se foutre à poil ! Il avait du cligner des yeux pour être sûr qu'en réalité, elle ne l'avait pas frappé : il avait cru l'espace de quelques secondes qu'il était en train d'halluciner. Mais non, elle était à moitié nue devant lui et elle lui faisait clairement comprendre qu'elle voulait qu'il la prenne là, maintenant, tout de suite.
Elle était diabolique et il la détestait au plus haut point... Autant que ce qu'il avait envie d'elle ! Bon sang, il aurait du s'y attendre ! Il la connaissait pourtant : elle soufflait autant le chaud que le froid ! Mais elle l'avait pris au dépourvue la fourbe et maintenant, il perdait le contrôle de son corps : foutues hormones de merde !

« Jefferson, si tu savais à quel point tu joues avec le feu... »

Il l'attrapa violemment sans lui laisser l'occasion de l'ouvrir et l'embrassa fougueusement. Elle se taisait et lui, il gagnait du temps, il pouvait presque réfléchir. Il la souleva avec force et l'emmena jusqu'à la chambre où il la jeta sur le lit avant de la coincer sous tout son poids. Il l'embrassa à nouveau s'attardant quelques instants dans son cou, puis remontant à ses lèvres avant de s'arrêter et de partir, le corps frémissant, sa tête tournant.

« Je dois filer au boulot ma grande, c'est important d'être à l'heure, tu le sais. Je sais mettre de l'ordre dans mes priorités et te faire sauvagement l'amour est bien bas dans mon échelle alors... » il se mit à rire et sortit de la chambre en lui faisait un clin d'oeil.

Il enfila un pantalon et un t-shirt qui gisaient dans sa valise dans le bureau qui lui servait de chambre. Il fit vite sachant pertinemment qu'il ne pourrait pas résister longtemps la sachant à moitié nue sur le lit.
Il venait de refuser ce qu'il désirait ardemment depuis des semaines, depuis qu'il l'avait fait une fois. Elle l'avait un jour ensorcelé de son corps et ça ne s'effaçait toujours pas, ça ne s'effacerait jamais. S'il ne faisait pas attention, il allait céder.