Road to Salvation
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 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]

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Charlie Doyle
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MessageSujet: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeDim 22 Nov 2009, 14:58

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    Une fois rentré à la maison, après un bien trop long chemin qu'elle avait passé à empêcher Aidan de tomber par terre de manière lamentable, Charlie put enfin se libérer de son poids mort.
    Vivement, elle ôta sa casquette ainsi que son manteau, juste avant que sa grand-mère n'arrive dans le hall qu'ils venaient d'investir.
    Comme elle se l'était imaginé, Louise était tombé bien loin de la plaque. Elle ne s'en étonnait plus aujourd'hui. Par contre pour Aidan qui n'était ni préparé, ni en état d'agir en conséquence de ce genre de situation, c'était une autre histoire.
    Et tandis que sa grand-mère sénile kidnappait déjà Deacon pour l'entraîner dans la pièce qu'elle hantait la plus part du temps – le salon – Charlie en profita pour se diriger vers la cuisine et rapidement ouvrit quelques placards pour en sortir poêle et autres instruments de cuisine.

    Une fois cela fait, elle dirigea ses pas vers le salon. Une fois à l'intérieur, elle accrocha sur son visage un sourire bienveillant et se pencha par dessus l'épaule de sa grand-mère.

      « Louise ? » dit-elle avec douceur.
      « Oh Charlie, voudrais-tu nous préparer du thé, s'il te plait ? J'en ai proposé au petit Declan. Il à grandit, tu ne trouve pas ? »
      « Si bien sûr » sourit encore la jeune caissière en acquiesçant « Deacon ? Tu viens m'aider à préparer ce thé ? » reprit-elle en se tournant vers Aidan qui n'avait pas l'air de comprendre un traitre mot de ce qu'elles disaient « Grand-mère ? Ce n'est pas l'heure de ton émission ? » enchaîna sans attendre Charlie avant de se diriger vers la petite télévision


    Elle pressa un gros bouton dans le bas de l'appareil qui s'alluma, déversant dans la pièce un brouhaha en sourdine. Charlie agrippa la télécommande qui reposait sur l'un des accoudoirs et pressa un bouton. Immédiatement, les visages sur-maquillés d'acteurs aux talents médiocres apparurent et c'eût l'effet escompté sur la vieille.
    Elle délaissa à la fois Deacon, le thé, et tout le reste et se tourna immédiatement vers l'écran pour lui accorder le peu d'attention qu'elle pouvait encore fournir.
    Elle ne souffla plus un mot et ce fut comme si ils n'existaient plus.

      « Voilà, elle nous embêtera plus. Je vais quand même lui faire du thé. Aller viens, c'est par là que ça se passe si tu veux manger » sourit-elle doucement à Aidan qui arborait pour l'occasion le même genre d'air que Louise dans ses plus mauvaise phase dans la maladie « Et... oui, j'avais oublié, du café pour toi »


    Elle lui tendit une main dans l'intention de l'aider à se relever du fauteuil où sa grand-mère l'avait fourré, mais il ne réagit pas d'un pousse. Après avoir roulé des yeux, elle agrippa elle-même sa main valide et tira en arrière pour qu'il reprenne possession de ses jambes.
    Ne lâchant pas sa main, elle l'entraina de nouveau vers le hall qu'ils traversèrent en longueur pour ensuite passer une petite porte blanche et enfin pénétrer dans la cuisine de la maison.
    Elle dirigea le garçon jusqu'à une chaise où elle le fit assoir.

    Une fois cela fait, elle poussa un très long soupir, les poings sur les hanches.
    Elle aurait du se lancer dans une carrière d'infirmière, où d'assistante sociale. Ca lui aurait collé à la peau vu qu'elle n'attirait que les gens à problèmes et les cas sociaux.

    Charlie se pencha pour que son visage soit en face de son jeune vis-à-vis et elle posa un doigt sous son menton pour l'aider à redresser la tête. Elle observa son regard vitreux et son air hagard, puis passa une main dans ses cheveux blonds et rendu plat par tant d'épreuve. Arborant un air sceptique, elle se détourna et ouvrit un nouveau placard pour en sortir un grand sceau mauve qu'elle posa sur les genoux du jeune homme.

      « Vise bien si quelque chose remonte surtout, les toilettes sont trop loin pour toi je crois » lança-t-elle dans un sourire avant de se détourner pour se concentrer sur les deux breuvages qu'elle devait concocter.


      « En tout cas tes frères aînés vont vraiment finir par me détester si ça continue » sourit-elle en posant la bouilloire sur les quelques flammes qu'elle venait d'allumer sur la cuisinière « Chaque fois que vous me croisez toi et Sam il se passe quelque chose d'inattendu et vous disparaissez avec moi »


    C'était un peu lamentable comme manière de ramener la conversation sur ce qu'elle avait envie de savoir. Mais avec un peu de chance, Aidan ne s'apercevrait pas d'où elle voulait en venir. Autrement dit, sa soirée avec Samuel, et ce qui c'était dit chez lui à ce propos...
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Aidan S. Donnelly
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeDim 22 Nov 2009, 16:41

    Aidan observa la bassine que son hôte venait de lui mettre dans les mains d’un air sceptique. Pourquoi cherchait-elle à lui rappeler qu’il avait envie de vomir ? Dans son état, c’était tout sauf malin… quoi que si justement son estomac passait de la théorie à la pratique, il préférait avoir un endroit pas trop loin où se vider. Ok il n’avait rien dit, Charlie assurait.
    Elle assurait sur toute la ligne depuis qu’il l’avait croisée au parc.
    Le simple fait qu’elle soit venue à sa rencontre malgré la bouteille qu’il tenait entre ses mains et son air cadavérique en disait long sur sa personnalité. Il n’avait pas s’agit là de curiosité mal placée, elle était venue pour l’aider, s’assurer qu’il allait bien. Du moins était-ce que le jeune homme pouvait déduire de son comportement, de ses sourires et du regard qu’elle posait de temps à autre sur lui.
    Elle agissait avec lui comme Allie l’aurait fait dans la même situation. C’était sans doute pour cette raison qu’il lui accordait sa confiance et l’avait suivie jusqu’à son domicile sans une once de méfiance.
    Pas qu’il le soit vraiment de nature, on lui reprochait souvent sa naïveté, mais Charlie dégageait quelque chose et sa simple présence suffisait à l’apaiser.

    Le blond releva la tête pour suivre les déplacements de la jeune femme qui s’activait aux fourneaux pour ses beaux yeux. Elle avait repris la parole en lui tournant le dos, ce qui l’arrangeait plutôt bien. Lorsqu’elle lui faisait face, il ne pouvait s’empêcher d’observer ses lèvres remuer et en devenait distrait. Là, il était obligé de se concentrer un minimum pour suivre la conversation et accessoirement éviter de la laisser dans le vent par après.

      « Personne te déteste à la maison. En fait, j’dirai même qu’Aahron et Isaac en ont rien à cirer de qui tu es » ajouta-t-il en faisant voyager son regard dans la petite cuisine aux murs carrelé jusque mi hauteur

    Réalisant ce qu’il venait de dire, il se tourna vivement vers Charlie qui s’était immobilisée et lui paraissait vexée, même de dos.

      « C’est pas vraiment c’que j’voulais dire. C’est juste que c’pas après toi qu’ils en ont. Ils nous connaissent assez Sammy et moi pour savoir qu’on a besoin de personne pour faire n’importe quoi ! On se suffit à nous-mêmes » rit le jeune homme en repensant aux nombreuses âneries qu’ils avaient pu faire dans leurs courtes vies respectives « Puis t’inquiète, si ils te cherchent des noises, Samuel et moi, on les défonce ! »

    Charlie se tourna vers lui, un large sourire aux lèvres. Sourire qu’il s’empressa de lui rendre en ayant certainement l’air un peu plus idiot. Elle abandonna ensuite ses fourneaux pour venir s’installer sur l’un des sièges, non loin de lui, coinçant ses mains entre ses cuisses, jambes croisées.

      « Je suis sûr que tu t’entendrais bien avec Allie toi. C’est ma belle-sœur, elle est super cool ! » expliqua Aidan sans se dépeindre de son sourire enjoué « Elle est infirmière et elle travaille avec Isaac. C’est là qu’ils se sont rencontrés. Au travail, j’veux dire, à l’hôpital. Enfin pour l’instant il est suspendu à cause d’une erreur médicale ou je ne sais trop quoi. C’est tous des porcs t’façon dans ce milieu » ragea le jeune homme, affichant une moue boudeuse de circonstance « Tu leur donne ça et ils te prennent ça ! » ajouta-t-il en se servant de son bras plâtré comme support, avant de marquer une pause, observant son bras avec une certaine fascination « Ça s’est Isaac qui me l’a fait ! Ma copine elle voulait écrire dessus mais j’ai pas envie, elle écrit comme un manche et elle dessine très mal, ça aurait tout gâché. Mais toi tu pourras écrire dessus si tu veux, j’sens que t’es une artiste ! » s’exclama joyeusement le petit blond « C’est à cause de Sam que je me suis cassé le bras. Enfin pas complètement, j’ai aussi ma part de responsabilité dans l’histoire. J’ai descendu une pente un peu trop… pentue, dans un caddie de supermarché. J’suis tombé et j’me suis cassé le… radius ! Il était sorti, c’était dégueulasse ! Enfin pas sorti, sorti, juste… ça faisait comme une bosse, tu vois l’genre ? Alors Sam m’a emmené à l’hôpital et Isaac a fait son boulot. Il a fait ça bien hein ? Il est doué dans ce qu’il fait, c’est des gros cons là-bas ! Une petite erreur et on vous lapide ! » s’énerva encore Aidan « Maintenant il tourne comme un lion en cage à l’appartement. Enfin au moins, il me tient compagnie… parce qu’avec mon bras, j’peux plus jouer et j’ai rien d’autre à faire. Sauf qu’en fait, il est d’une compagnie affreuse. Il parle comme…comme… un dictionnaire ! C’est insupportable ! Et puis il parle tout le temps et veut avoir raison, qu’on l’écoute et qu’on ait l’air intéressé. Moi j’en ai rien à carré du développement kinesthésique, tu vois ? Je sais même pas ce que ça veut dire ou comment j’ai fais pour retenir ce mot débile » réalisa-t-il en passant une main dans ses cheveux dorés « Enfin, c’est pas comme si j’avais trop le choix, encore une fois, je suis coincé chez lui. C’était ça ou vivre avec Aahron et… franchement… je ne souhaite ça à personne. J’l’aime hein, c’est pas ça. Mais bon… c’est Aahron quoi… »

    Regrettant sans doute de s’être assise pour l’écouter parler, Charlie se releva pour retourner surveiller la cafetière. Elle lui tourna à nouveau le dos, fouillant dans ses placards pour sortir un sucrier qu’elle vint déposer sur la table.

      « J’voudrai vivre tout seul mais je peux pas. J’voulais reprendre la maison de mes parents mais… enfin j’ai pas les moyens déjà et je sais pas si je supporterai vraiment d’me retrouver tout seul là-bas. Alors je vis avec Isaac et Allie pour le moment et j’essai de me faire discret et de me rendre utile » soupira-t-il avant d’hausser une épaule et de grimacer avec amusement « Non en fait, j’en fiche pas une, mais ça fait bien de le dire ! »

    Un court silence s’installa dans la cuisine tandis que Charlie versait le contenu de la cafetière dans deux tasses colorées. Il la regarda faire puis déposa la bassine sur la table pendant qu’elle venait près de lui. Aidan attendit qu’elle est déposée les deux tasses sur la table pour tendre ses bras vers elle et l’enlacer.
    Ils restèrent un moment dans cette position, elle debout, surprise, et lui, assis sur sa chaise, les bras passé autour de la taille de la jeune femme, collé à elle.

      « Merci » chuchota-t-il, la gorge nouée par l’émotion, ses yeux s’humidifiant sans qu’il puisse se l’expliquer « T’es trop cool »
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Charlie Doyle
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeDim 22 Nov 2009, 17:42


    On pouvait dire que Aidan avait l'alcool bavard. Et affectueux aussi.
    Charlie venait d'en apprendre plus sur la famille Donnelly en quelques minutes passées ensemble dans une cuisine avec Aidan qu'en toute une soirée avec son frère aîné.

    Elle en avait apprit sur le jeune homme, sur sa blessure au bras, de qui était à blâmer dans l'affaire, sur le second frère de la bande, sa profession, sa suspension, sa petite-amie.
    Et elle avait aussi compris d'autres choses, une autre chose en particulier.

    Il lui avait bien sembler sentir quelque chose chez Samuel autant que chez Aidan. Ils étaient frère on ne pouvait pas le manquer, c'était un fait, pourtant ils étaient aussi très différents l'un de l'autre. Malgré cela, ils avaient en commun ce petit elle-ne-savait-quoi d'un peu mélancolique, d'un peu trop secret. Elle avait sentit sans les comprendre ces choses qu'on ne dit pas mais aux quels on pense si fort qu'ils en deviennent évident.

    Elle laissa s'égrainer quelques secondes de silence, troquant la surprise qu'elle avait ressentit à l'étreinte de Aidan contre un petit sourire presque attendrit.
    Elle avait capté dés le début de cette étrange rencontre une tristesse évidente chez le cadet de la famille, comme un manque, une envie d'oublier.
    Elle l'avait retrouver au beau milieu d'un parc en pleine fin d'après-midi, ivre et seul. Ce genre de chose ne trompaient pas. Et même si Aidan était plein d'énergie et donnait une image confiante et à l'aise, Charlie pouvait tout de même percevoir une sorte de panique. Comme une bombe à retardement qui se trouve sur le point d'exploser.

    Le fait était surtout qu'il était un peu perdu, et avait besoin de parler. Comme tout le monde sur cette terre, en vérité.

    La caissière passa une nouvelle fois une main dans ses cheveux, ne cherchant pas à se dégager des bras avides de contacte chaleureux du jeune homme.

      « Si tu écoute très attentivement Aidan, et comme tu es vraiment bien placé pour ça, tu pourras entendre mon ventre réclamer les pancakes prévu au menu de ce soir » blagua-t-elle


    Il émit un petit rire tout imprégné d'émotion et s'écarta enfin. Elle lui adressa un sourire et se pencha pour attraper sa tasse de café et en boire une gorgée.

      « Bois-en un peu, ça te fera du bien »


    Et quelques secondes plus tard, la jeune femme se remettait à cuisiner, laissant le calme revenir sur la petite cuisine sans que cela ne soit gênant, sirotant son café.
    Maintenant qu'elle avait capter tous les sous entendu qu'Aidan espérait sûrement lui faire passer, ou avait laissé échapper, elle savait exactement quelle attitude adopter et comment réagir face au jeune homme. Ce qui n'avait pas été le cas jusque là.
    Elle avait bien remarqué son ton tremblant et ses yeux un peu trop humide, et elle ne voulait pas qu'il se sente embarrassé d'ainsi craquer dans la cuisine d'une inconnue.
    Elle lui laissa le temps de se reprendre et termina la préparation de leur repas improvisé en parallèle.

    Une fois cela terminé, elle déposa deux assiettes largement fournies sur la table et s'assit sur sa chaise pour se mettre à manger. Elle observa Aidan faire de même et sourit devant l'entrain qu'il y mettait.

      « Ca fait combien de temps qu'ils sont morts ? » demanda finalement la jeune femme


    Elle avait posé sa question simplement, sans rendre le sujet qu'elle venait d'aborder plus lourd encore qu'il ne l'était déjà.
    C'était récent, ça c'était plutôt évident.
    Le tout était de savoir comment Aidan allait réagir.
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeDim 22 Nov 2009, 22:55

    La main d’Aidan enserra l’anse de sa tasse maintenant tiède avec plus de force. Ses mâchoires se crispèrent et pour la énième fois de l’après-midi, il sentit son estomac remonter dans sa gorge.
    Mais ça n’avait pas grand-chose à voir avec l’alcool qu’il avait ingurgité, simplement avec l’interrogation de Charlie et ce qu’elle impliquait.
    Il n’avait plus eu à affronter ce genre de questions depuis un moment et n’était évidemment pas à l’aise avec le sujet. C’était encore trop récent pour qu’il puisse l’aborder avec n’importe qui sans faire remonter une foule de souvenirs désagréable à la surface.
    Même ses frères et Allie étaient incapable de lui délier la langue lorsqu’il s’agissait de parler de ses parents ou de leur accident. Il y faisait bien quelques allusions de temps à autres, mais jamais aussi ouvertement.

    Avant que Charlie ne reprenne la parole, il était à l’aise, posé. Baisser sa garde et se laisser aller à se détendre ne lui était plus arrivé depuis des jours. Il était constamment sur le qui-vive, luttant contre sa fatigue, ses cauchemars, jouant un rôle constant pour ne pas éveiller les soupçons de ses colocataires et qui lui demandait énormément d’efforts et de concentration. Avec Charlie, sans qu’il ne sache dire pourquoi, il savait qu’il pouvait être lui-même.
    Il envisageait même de croiser ses bras sur la table, d’y enfouir sa tête et de se laisser aller à dormir.
    Et en une fraction de seconde, en une phrase, tout était remonté. Sa bulle avait éclatée et il avait replongé à vitesse grand V dans la réalité.
    Maintenant il était parfaitement éveillé, mal à l’aise.
    Il était en colère également. Contre Charlie qui avait brisé ce moment.
    Elle avait cru bien faire évidemment et il ne pouvait pas la blâmer. Pourtant, elle lui avait tellement apporté durant cette dernière heure, il avait mis tellement d’espoir en elle… Maintenant il était déçu et se sentait dupé.
    Il s’en voulait à lui-même pour s’être laissé avoir si facilement et ne pas avoir vu venir la chose.

    Le silence se prolongea encore pendant qu’il fixait le contenu de son assiette, les mâchoires serrées et le souffle court. Son cœur paraissait à l’étroit dans sa poitrine et une vague de chaleur incommodante le parcouru.
    Le jeune homme déglutit péniblement, se refusant toujours à croiser le regard de Charlie qui attendait patiemment et voulait lui laisser le temps de s’exprimer.
    Mais elle pouvait toujours courir, il ne dirait rien. Il en était incapable de toute manière. C’était pourtant une question simple qui attendait une réponse toute aussi basique. Seulement c’était au-dessus de ses forces ; Charlie l’avait pris de court.

    Et soudain, Aidan sentit l’alcool qu’il avait ingéré depuis le début de l’après-midi monter à vitesse grand V. Cette fois, il en chercha pas à le retenir et se leva d’un bond pour courir à l’évier, oubliant la bassine mise à sa disposition.
    Il déversa le contenu de son estomac dans une série de hoquets gras et douloureux qui accompagnèrent quelques bruits peu reluisants. Il resta un moment la tête par-dessus l’évier, le cœur battant et les oreilles brûlantes. Il mourrait de chaud et pourtant, un frisson glacé le parcouru. Dans son dos, il n’entendait pas Charlie, elle ne s’était pas précipitée pour voir ce qu’il fabriquait et Aidan l’en remercia silencieusement.
    La situation était assez gênante comme ça.

    Il laissa encore s’écouler une bonne minute durant laquelle il se rinça abondamment la bouche, et repris un peu ses esprits. Ses jambes étaient cotonneuses et son estomac aussi noué que sa gorge. Malgré ça, il refusa de retourner s’asseoir et préféra rester debout, face à l’évier, dos à son hôte qui attendait toujours sagement.
    Après un moment tout de même, elle ouvrit la bouche mais il la coupa immédiatement, n’ayant pas vraiment réfléchi aux mots qui allaient passer ses lèvres.

      « Aahron a reçu un message vocale de ma mère il y a très exactement 78 jours » lâcha-t-il entre ses mâchoires serrées « Le lendemain, on a retrouvée leur voiture dans une rivière. D’après le rapport de police, la voiture serait sortie de la route et… 8 jours après l’accident, ils ont été déclarés morts et les recherches ont été arrêtées »
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeDim 22 Nov 2009, 23:47


    Elle qui se demandait comment allait réagir Aidan face à sa question, elle était maintenant fixée.
    Elle avait pensé à des larmes, à des cris, à ce qu'il parte. Elle avait pensé aussi à du mutisme pure et simple, et c'est ce qu'elle pensait qu'il était était entrain de se passer pendant les trente première seconde.
    Elle n'avait pas pensé au vomit. Elle aurait du.

    L'avantage, c'est que ce genre de chose ne dérangeait pas Charlie. Du moins ça ne la dérangeait plus. Lorsqu'elle avait l'âge de Aidan, elle vivait à moitier dans la rue, chez l'un ou chez l'autre, de fête en beuverie, de beuverie en fête.
    Il lui était arrivé de se réveiller sur la plage en Floride, sans savoir depuis quand elle dormait, si c'était le soir, ou le matin, et parfois même où elle se trouvait.
    Aujourd'hui elle vivait une petite vie abominablement pèpère, mais ça n'avait pas toujours été le cas et elle s'était blindée à ce genre de débordement depuis longtemps.

    Elle continua donc à manger ses pancakes tandis qu'a ses côtés, Aidan se vidait du trop plein d'alcool accumulé dans son estomac.
    Une fois cela fait, il prit quelques instants pour se remettre de ses émotions avant d'enfin répondre à sa question.
    Son ton avait changé très nettement, elle le remarqua à la seconde où il avait ouvert la bouche.

    78 jours. Charlie fit un rapide calcule. Un peu plus de deux mois qu'il était orphelin. Tout prit alors un aspect différent dans l'esprit de la caissière. Ce qu'elle redoutait était effectivement arrivé.
    Peut-être même était-ce pour cela que les frères étaient à Grayson, tous ensemble.
    C'est qu'il y en avait, des accidents de voiture dans la région.
    Ou peut-être était-ce simplement le besoin fondamentale de se retrouver en famille après une épreuve horrible.

    Charlie ne pouvait pas vraiment se l'imaginer, se mettre à leur place. Elle n'avait jamais vraiment eu de famille. Bien sûr il y avait Janisse, sa mère, qui agissait plus comme une bonne copine de longue date que comme une mère. Et il y avait Louise. Elles n'avaient jamais été très proche, même durant la petite enfance de la jeune femme. A cette époque, Louise avait encore toute sa tête et se montrait souvent revêche et sèche, distante le plus souvent.
    Là encore, elle put faire un parallèle. Sa grand-mère s'était montré aussi dur a cause du chagrin d'avoir trop tôt perdu son mari. Charlie n'avait en effet pas connu son grand-père. Ou en tout cas elle était trop jeune lorsqu'il est mort pour se souvenir de lui.
    Et pour finir, elle n'avait jamais connu son père. Elle n'avait même jamais connu son prénom.
    Tout ce qu'elle savait c'est ce qu'elle avait déduit seule en se regardant dans le miroir : Il devait sûrement avoir des origines mexicaine, ou grecque, bref, un pays où l'on à la peau matte puisque sa mère était blonde aux yeux bleus et qu'elles ne se ressemblaient pas pour un sous.

    Charlie détourna son regard et le posa sur Aidan, qui lui tournait toujours le dos. Que ressentait-il au juste ? Qu'est-ce que ça lui faisait ? Jusqu'où le menaient ses pensées sombres le soir quand il se retrouvait seul et qu'il n'avait plus que des fantômes à qui parler ?
    Et Samuel ? Comment avait-il réussit à s'amuser avec elle l'autre soir alors que Aidan paraissait si profondément affecté.

    Les pourquoi des réactions humaines étaient vraiment le plus compliqué et le plus délicat des sujets.

      « Ca va être froid si tu ne mange pas » lui indiqua-t-elle


    Il se retourna vers elle, affrontant enfin son regard, et elle lui adressa un sourire simple.
    Le jeune garçon consentit à venir se rassoir à table avec elle, ayant désormais perdu son air fanfaron qui, de toute façon, n'avait jamais sonné très juste.

      « Tu sais qu'on fait la vaisselle dans cet évier » fit-elle ensuite remarquer, l'air de rien, après quelques secondes de silence


    La bouche pleine, elle tenta de ne pas laisser échapper le rire qu'elle avait envie d'émettre. Aidan tirait une tête d'enterrement, c'était le cas de le dire, et elle n'avait pas envie qu'il pense qu'elle se fichait de lui où de ses problèmes.
    Puis elle releva les yeux et l'observa. Il était vraiment dépossédé de toute couleur.

      « Tu es presque transparent tu sais » rit-elle tout de même, attendrie « Dépèche-toi de manger ça te fera du bien »


    Puis elle se pencha en avant et déposa un baiser sur son front avant de se lever.

      « Ton fère m'a prêter un CD l'autre soir. Sûrement que tu connais déjà, mais c'est ça qui est dans ma chaîne hi fi alors c'est tout ce à quoi tu auras auditivement droit pour l'instant »


    Charlie se dirigea vers le font de la cuisine et pressa sur le bouton play d'un petite poste posé sur l'appuie d'une fenêtre.
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeLun 23 Nov 2009, 15:52

    La poitrine d’Aidan se gonfla avant qu’il ne laisse échapper un lourd soupir la tête baissée vers son assiette. L’odeur du café lui donnait la nausée et la vue du pancake qu’il avait pourtant ardemment désiré ne lui inspirait plus que du dégoût. Pour donner le change, il le saisit et joua avec, dépiautant quelques morceaux qu’il laissait retomber dans son assiette.
    D’une manière générale, lorsqu’il était invité quelque part, le jeune homme essayait au maximum de se servir des couverts qu’on lui fournissait toujours. Mais aujourd’hui il avait d’autres choses en tête et se souciait bien peu de l’image qu’il pouvait donner.
    Comme Charlie venait de le lui rappeler, il venait de vomir dans l’évier où elle faisait ses vaisselles… On faisait mieux dans l’genre hygiénique.

    Le jeune homme releva ses yeux clairs vers elle lorsqu’elle évoqua la pâleur de son teint. Les privations de sommeil qu’il s’infligeait depuis des semaines avaient en effet marquées ses traits et il ne remettait pas son jugement en doute. Aujourd’hui en prime, il venait de s’enfiler plus de la moitié d’une bouteille de Tequila et en avait vomi une partie… assurément, il devait avoir une sale tronche.
    Il y a quelques mois encore, personne n’aurait eu le droit de le croiser s’il s’était trouvé dans état aussi déplorable.
    Malgré sa façon de manger, Aidan était un garçon propre sur lui qui pouvait passer des heures dans une salle de bain à arranger son apparence.
    Son image, il la cultivait avec soin depuis quelque chose comme ses sept ans.
    C’était une des raisons qui avait poussé ses camarades de classe à le prendre pour un homosexuel. Une des raisons – entre autres - qui faisait qu’il n’avait aucun ami et avait été mis de côté durant toute sa scolarité. Les autres garçons le jalousaient et le malmenaient, les filles l’adulaient mais n’osaient pas l’approcher pour la plupart. Cette solitude n’avait fait qu’entretenir son vice, le poussant à l’obsession.
    Il n’avait à s’occuper de personne d’autre que lui-même, alors il se choyait. Un peu trop.
    Aidan avait longtemps réclamé un chien pour palier à ce problème, mes ses parents avaient refusés. Leur argument était simple : il ne saurait pas s’en occuper. Il les avait crus.

    Mais aujourd’hui, il se fichait bien que les autres le voit sortir mal peigné et habillé à la va-vite. Il n’essayait pas de dissimuler ses cernes ou de donner plus d’éclat à son teint.
    Il se moquait royalement de ce qu’on pouvait penser de lui et de son allure. Il se moquait d’avoir vomi devant une jolie fille, de triturer un pancakes dans une cuisine de grand-mère ou de salir les draps de son frère avec du beurre de cacahuète.
    Ses parents étaient morts. Le reste n’était que des détails qui gravitaient autour de ce fait.

    Le jeune homme suivit Charlie du regard tandis qu’elle lançait un album qu’elle disait avoir reçu de Samuel. Il reconnut les premiers accords du groupe que son frère « manageait » et adressa un faible sourire encourageant à son interlocutrice.

      « Ils sont pas mauvais, ouais » dit-il en laissant tomber le restant de son pancakes « Sammy m’a emmené les voir répéter plusieurs fois, ils se prennent pas la tête et aiment ce qu’ils font. C’est cool, j’espère qu’ils arriveront au bout de leurs projets »

    Aidan se laissa glisser un peu plus sur sa chaise, ses jambes étendues devant lui, puis il fourra ses mains dans les poches de son jean large. Il était reconnaissant à Charlie d’avoir su changer de sujet, même s’il continuait à régner une drôle d’ambiance dans la petite cuisine.
    Une atmosphère encore lourde émotionnellement. Et il avait l’impression désagréable de ne pas avoir été au bout des choses.
    Il savait pourquoi.

      « Et...et toi ? » enchaina Aidan en cherchant à croiser le regard de la jeune femme « Pourquoi tu vis avec… ta grand-mère ? » capitula-t-il quand il réalisa qu’il ne parviendrait pas à se souvenir du nom de cette dernière
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Charlie Doyle
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeMar 24 Nov 2009, 01:07


    Se détournant du petit poste, Charlie laissa échapper un soupir. Elle revint jusqu'à sa chaise et posa ses deux mains sur le dossier pour s'y appuyer distraitement.
    Puis elle releva ses iris chocolats vers Aidan qui attendait une réponse et l'observait. La jeune caissière haussa vaguement une épaule.
    Ca ne l'avait jamais vraiment dérangé d'en parler. De parler de sa famille qui n'en ait pas une, de sa mère, sa grand mère, et du reste, ou plutôt, de l'absence totale de reste.
    Pourtant elle n'avait pas vraiment envie d'étaler sa propre histoire alors que le garçon traversait bien pire en ce moment.
    Il venait de perdre ses parents. C'était bien plus terrible que de ne jamais les avoir connus. Charlie n'avait jamais été proche de sa famille, si sa mère venait à mourir, le drame ne serait pas aussi cruel pour elle.
    Bien sûr, elle ne connaissait pas la nature des relations qui liait Aidan à ses parents, ni la force des liens qui les unissaient. Pourtant elle observait son visage et son regard et n'avait pas besoin de le savoir pour voir à quel point il était profondément affecter par tout cela.

      « J'en sais rien en fait. Enfin pas vraiment » elle prit une courte pause et vint se rassoir, se laissant tomber sur sa chaise, les yeux dans le vague « Ma grand-mère, Louise, à déménagé ici après la mort de son mari... enfin mon grand-père. Et ma mère est venu me déposer chez elle quand j'avais 5 ou 6 ans parce que... parce qu'elle pense qu'elle s'appelle Janisse Joplin alors que c'est juste Janisse Doyle » railla-t-elle en levant les yeux au ciel

    Constatant l'incompréhension de Aidan, la jeune femme décida d'apporter quelques précision à son histoire un peu décousue, il était vraie :

      « En fait elle est chanteuse » expliqua-t-elle « D'ailleurs elle est souvent sur Cleveland, elle joue un peu partout en ville. Enfin je crois que c'est toujours le cas, j'ai plus eu de nouvelle depuis pas mal de temps. Peut-être que tu en a déjà entendu parler. Bref, elle était toujours en tournée et ce genre de chose alors elle m'a laissé ici. Au début c'était provisoire mais... j'ai 26 ans et elle est toujours pas revenue alors... » sourit la jeune femme en levant une main au ciel avant de reprendre sa dégustation de pancakes « Enfin on se voyait pendant l'été. C'était chouette... Et pour finir : tout ce que je sais de mon père c'est que ça devait sûrement être un garçon » blagua-t-elle sans grand entrain « Alors voilà, c'est juste moi et Louise.... Oh ! Et le Capitaine ! El Capitano »


    Elle se releva d'un bond et se dirigea vers la fenêtre, faisant signe à Aidan de la rejoindre.
    Au bout de quelques secondes il s'exécuta et vont se poster à ses côtés.

      « Je te présente le Capitaine de Grayson... il est un peu moche et il à des gaz mais c'est le plus gentil des ânes du monde » conclut Charlie


    C'est vrai qu'il était moche cet âne, mais elle avait toujours eu un feeling particulier avec les animaux, âne ou pas. Il lui arrivait même souvent de les préférer aux humains.
    Elle avait eu toute sorte de bestioles aux cours de ses années passées ici. Des gerbilles, un perroquet, des souris blanches, un rat, quelques chats et durant son enfance le basset de sa grand-mère, Pluton.
    Aujourd'hui, il n'y avait plus que le Capitaine.
    Il fallait qu'elle se rende a l'évidence, sa grand-mère arrivait sur sa fin. Elle doutait qu'elle soit encore là l'été prochain. Pour l'instant, elle restait pour elle, car même si elles n'étaient pas proche, l'idée de la savoir s'éteindre à petit feu, seule et vieille dans cette maison qui lui devenait chaque jour un peu plus étrangère, au milieu d'un village reculé lui déchirait le coeur.
    Une fois que Louise ne serait plus là, Charlie partirait à nouveaux, sans savoir ni où ni comment. Elle n'était pas du genre à faire des plans. Avoir un animal n'était donc pas conseillé, même si leur présence lui manquait cruellement.
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeMar 24 Nov 2009, 19:45

    Discrètement, Aidan fit glisser son regard du vieux Capitaine à Charlie qui observait au-dehors, un sourire creusant ses joues halée. Le doute l’assaillait depuis un moment maintenant et il avait du mal à se faire une opinion et à répondre seul à ses interrogations.
    Est-ce qu’il était pire d’avoir des parents absents voir qu’on ne connaissait pas du tout ; ou bien était-ce pire de les connaitre et de les perdre ?
    Il avait connu ce garçon, Ben, en primaire qui venait d’un foyer et l’avait toujours trouvé dérangé. Il n’avait pas eu une vie facile et chaque fois, les adultes lui trouvaient tout un tas d’excuses. En général, ça l’énervait plus qu’autre chose…
    La dernière fois qu’il l’avait vu, il avait mordu leur professeur d’algèbre jusqu’au sang parce qu’elle venait de répéter pour la cinquantième fois au moins à un élève mordu par Ben qu’il ne devait pas lui en vouloir parce qu’il n’avait pas de parents pour lui apprendre les bonnes manières.
    S’il avait effectivement eu des parents pour lui apprendre les bonnes manières, Ben n’aurait sans doute pas été renvoyé de leur école.
    De son côté, Aidan avait toujours été choyé, surprotégé et on avait tenté de lui inculquer certaines valeurs. Mais maintenant que ses parents étaient morts, il n’arrivait plus à retrouver son équilibre. Il lui manquait un appui et il n’arrivait plus à se stabiliser. Tout ce qu’il faisait depuis, c’était tomber, tomber encore et s’enfoncer toujours plus sans pouvoir se raccrocher.
    Ben n’avait jamais rien connu d’autre, où qu’il soit, il était déjà habitué à tout ça. Il avait apprit à marcher seul et à avancer sans le soutien d’une famille. Il avait appris à ne plus tomber et à faire face.
    Était-ce un avantage ?
    Et pour Charlie ? Comment se positionnait-elle face à tout ça ?

    Aidan se serait bien risqué à le lui demander, il avait les mots sur le bout de la langue, mais rien ne vint. Il était trop fatigué pour se lancer dans ce genre de débat. Le sujet était trop lourd et ses implications encore trop douloureuses.
    Le jeune homme décida donc de ne pas aller plus loin et il détourna le regard pour contempler à nouveau le vieil âne qui trônait au milieu du jardin. Un sourire étira maladroitement ses lèvres.

      « J’en ai jamais vu » lui apprit-il sans un regard « En vrai j’veux dire. J’en ai vu dans des films et dans des bouquins, tout ça, mais pas en vrai. Pas d’aussi près. C’est que ça court pas vraiment les rues à Cleveland… j’ai jamais vu de cochon non plus… ah si ! Une fois je crois bien… ah non, laisse tomber, c’était le petit cul rose de Sam dans la salle de bain ça » sourit Aidan, goguenard « C’est qu’il est pas vraiment pudique le garçon… et qu’il ferme jamais ses portes. Il rebaisse jamais la cuvette des toilettes non plus. Ma mère lui criait toujours dessus » pouffa le petit blond, maintenant tourné vers Charlie pour voir si elle riait aussi « On l’entendait depuis l’extérieur ! Elle avait une sacrée voix ma mère ! Sûrement pas aussi mélodieuse que celle de ta mère cela dit ! Ça ressemblait plus à...à… enfin c’était difficilement supportable, tu vois » conclut-il dans un sourire chargé de nostalgie « Mais il fallait bien, avec quatre garçons turbulents comme nous. On était de vrai monstre. Je crois que j’étais le pire… Surtout à cause des trois autres qui me faisaient faire leurs basses besognes parce que j’étais le plus mignon et qu’on me passait tout » confia Aidan en riant « Si tu écoutais ma mère, j’étais l’enfant le plus sage, docile, et adorable que le monde ait jamais porté. Je me rappelle d’une fois où elle était justement en train de m’encenser et moi, j’avais été tremper les chaussures d’Isaac dans de la peinture bleue que j’avais versée dans l’évier et je laissais des empreinte sur la tapisserie du couloir. Bien sûr, quand elle m’est tombée dessus, j’ai dis que c’était Sam qui m’avait dit de le faire pour se venger d’une quelconque histoire entre eux… Il s’est pris un savon et moi j’ai eu sa part de dessert ! M’enfin comme j’avais honte, j’l’ai cachée dans mon pull et j’lui ai apporté dans la chambre. Ma mère m’a vu faire et elle m’a laissé choisir ma punition quand je lui ai avoué que j’étais le seul responsable… j’arrive pas à me souvenir de ce que j’avais décidé… » murmura-t-il songeur « Sûrement un truc horrible genre me faire pendre par les pieds ou quelque chose de ce genre là ! J’étais nul en autopunition et mes frères me soufflaient toujours des trucs débiles et méchants ! Maintenant on peut en rire au moins… »


    Aidan marqua une pause et laissa le silence reprendre petit à petit ses droits dans la cuisine. Il porta ensuite une main à ses yeux gonflés de fatigue qu’il ferma un instant.
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeMar 24 Nov 2009, 20:32


    Toujours debout devant la fenêtre au côté de son jeune interlocuteur, Charlie souriait doucement sans quitter l'âne du jardin des yeux. Pourtant elle ne le voyait pas vraiment. Elle écoutait attentivement Aidan lui raconter ses quelques souvenirs d'enfance.

    Elle se demandait aussi ce que ça aurait donné si elle avait eu une soeur avec qui elle aurait pu jouer étant plus jeune. Ou même un frère à qui elle aurait pu apporter le dessert en cachette lorsqu'il se faisait punir à sa place.
    Aidan n'en avait pas seulement eu un, il en avait eu trois, et les parents qui allaient avec.
    Cette pensée concrétisa un peu mieux dans l'esprit de la jeune femme ce que devait ressentir le jeune homme de voir ce petit cocon familiale sur douillet et rassurant voler en éclat du jour au lendemain. Surtout d'une manière aussi violente.
    Ses parents n'étaient pas paisiblement mort dans leur lit, où entouré de leur enfants sur un lit d'hôpital. Ils avaient péris en ayant peur, dans un endroit inconnu. C'était terriblement triste.

    Et il était sans doute plus sain, même si très difficile pour le jeune homme, d'évoquer ce genre de petits souvenirs dont on peut sourire plutôt que de laisser ses pensées glisser vers de plus sombres chemins.

    Charlie chercha longuement une réponse convenable à fournir au jeune garçon. Quelque chose qui aurait pu le rassurer, le décharger un peu, lui faire oublier ses malheurs. Et en même temps, si une telle phrase existait, elle était tellement précieuse qu'elle devait être payante.
    C'est qu'on ne lui avait jamais servit ce genre de phrase à elle, lorsqu'elle était plus jeune, et qu'elle n'avait pas vraiment le mode d'emploi. Elle avait plutôt la guigne au sujet des relations humaines et elle avait peur de faire une gaffe, d'aggraver encore plus la tristesse de Aidan si elle ne choisissait pas les bons mots.

    Non c'était un fait, elle n'était pas très douée.
    Elle se contenta donc de détourner son regard du jardin pour le poser sur le jeune homme à l'air las. Elle se retourna pour s'adosser à l'appuie de fenêtre et pencha la tête pour essayer de croiser le regard clair et triste de l'adolescent. Il consentit enfin à relever les yeux vers elle et Charlie lui sourit doucement.

    Puis dans un soupir, elle passa un bras autour de ses épaule et lui caressa les cheveux.
    Après un léger froncement de sourcil, elle reprit enfin :

      « Tu sais... au lieu de te saouler tout seul dans un parc et d'ensuite finir chez moi à manger des pancakes et observer un âne... c'est avec tes frères que tu devrais parler de tout ça » dit-elle d'un ton doux.


    Puis elle prit une pause, méditant les mots à choisir

      « Je suppose que l'ambiance doit pas être super à la maison et que vous êtes tous un peu à cran. Et je pense que ça vous ferai du bien d'évoquer les bons souvenirs tous ensemble. Ceux dont ont peu rire aujourd'hui... je ne pense pas me tromper en disant que vous avez sûrement tous besoin de rire,... non ?... je suis certaine que Samuel adorerait que tu lui parle du cochon qui vie sur ses fesses... » ajouta Charlie en élargissant son sourire.
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeMar 24 Nov 2009, 21:31

    Aidan poussa un long soupir dépité à la remarque de Charlie. Sans doute auraient-ils effectivement dû en parler ensemble, évoquer quelques souvenirs et se laisser aller à rire. Seulement les choses n’étaient pas aussi simples quand on s’appelait Donnelly.
    Avant aujourd’hui, les quatre garçons n’avaient jamais vraiment vécus sous le même toit. Quelques années après la naissance d’Aidan, Aahron avait quitté la maison, puis ça avait été le tour d’Isaac et finalement, c’était Samuel qui avait fuit.
    C’était la première fois depuis une décennie au moins qu’il passait autant de temps l’un sur l’autre. Ils y avaient bien les repas de Noël auxquels ils se retrouvaient chaque année, mais ça n’avait rien à voir et leur mère était là pour régler les conflits. Elle sentait la tension monter et intervenait toujours au bon moment.
    Là, ils étaient livrés à eux-mêmes sans personne pour jouer les arbitres…
    Depuis qu’ils étaient à Grayson, le jeune home s’était déjà disputé avec Aahron et Samuel. Quelque chose lui disait que si Isaac le voyait rentrer dans cet état, il aurait droit à une belle leçon de morale qui tournerait au règlement de compte. De cette manière, il n’y aurait pas de jaloux.

      « En fait on a essayé. Enfin les garçons ont essayé de parler de tout ça avec moi,… je crois. C’est qu’on est pas très à l’aise dans la famille quand il s’agit de parler de… trucs » s’empêtra-t-il en haussant les épaules, prenant soin d’éviter le regard de son interlocutrice « J’suis celui qui s’en sort le mieux je pense bien. Quoi qu’Isaac se débrouille pas trop mal dans son genre… il fait de belles phrases profondes en tout cas » sourit moqueusement le petit blond « Si tu veux tout savoir, la dernière fois que j’ai parlé à Sam… je l’ai traité de sale connard égoïste et je lui ai dis que je voulais qu’il se tire et ne plus rien avoir à faire à lui »

    Le jeune homme baissa la tête honteusement, se remémorant avec émotion sa dispute avec son ainé. Avec du recule, il savait qu’il avait eu tord de réagir comme il l’avait fait. Après tout, il n’attendait que ça, qu’on le fasse parler, puisqu’il en était incapable de lui-même. Mais chaque fois que l’un de ses frères tentait de lui délier la langue, il se braquait et réagissait de manière stupide. Il avait d’abord agressé Aahron parce qu’il ne s’intéressait pas à lui, et quand Sam l’avait fait, il avait pris ça à la rigolade.
    Evidemment, il avait espéré que son frère insiste davantage et voulait simplement le tester un peu. Au final, tout ce qu’il avait gagné, c’était une prise de bec violente, un mal de crâne et un lourd sentiment de culpabilité qui pesait encore sur ses épaules en début d’après-midi.
    C’était une des quelques raisons qui l’avait conduit à boire d’ailleurs…

      « Je voulais pas lui dire ça, c’est sorti tout seul ! » se justifia-t-il, la gorge nouée, sentant quelques larmes incontrôlables poindre à ses yeux déjà rougis « J’le pense même pas et j’veux pas qu’il parte ! Et quand je me suis réveillé pendant la nuit, il avait fait ses bagages, ce sale lâche ! J’lui reproche de toujours fuir ses problèmes et les discussions et il trouve rien de mieux à faire que de préparer son sac ! T’y crois toi !? » s’exclama-t-il, partagé entre la colère, la déception et le chagrin « J’suis désolé, j’chiale pas tout l’temps d’habitude, j’suis juste vraiment très fatigué » expliqua Aidan en se détournant pour essuyer ses joues humides d’un revers de la main, reniflant bruyamment
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeMar 24 Nov 2009, 22:04


    Effectivement, Charlie avait vu juste, les garçons étaient tous plutôt à cran chez les Donnelly.
    D'ailleurs maintenant qu'elle y repensait, elle pouvait inclure Allie dans le lot. Ses beaux-parents venaient de mourir et elle suivait son fiancé au bout du monde pour elle ne savait trop quoi pour finalement venir découvrir dans sa petite épicerie qu'elle étaient enceinte !
    On pouvait dire que les Donnelly ne faisaient vraiment rien à moitier. Avec eux, c'était tout ou rien.
    Ils étaient passé de l'un à l'autre en deux mois à peine.

    Pourtant la jeune femme continuait de penser très fermement que tout arrivait pour une raison précise dans la vie. Que chaque chose avait un but, bon ou mauvais, parfois même neutre.
    En tout cas, chaque épreuve était une leçon, et ces derniers temps, les quatre frères le payait au prix fort.

    Et puisque tout arrivait pour une raison dans l'esprit de la jeune femme, elle se décida enfin à se décoller de la fenêtre, ôtant son bras des épaules du jeune homme.
    Puisque Aidan et Sam s'étaient disputé il y a peu et que ce dernier avait même préparer son sac dans l'intention de partir, peut-être que si elle avait rencontré Aidan aujourd'hui dans le petit parc de Grayson, c'était justement pour réparer cette erreur de parcours entre les deux frères.
    Charlie eut tôt fait de prendre sa décision.

      « Tu sais, j'ai pas l'air comme ça, mais moi je pleure tout le temps. Une vraie chochotte ! L'autre fois, j'ai vu un petit oiseaux mort sur le bord de la route, en revenant du travail, et je me suis mise à pleurer comme une idiote ! » sourit-elle en se postant en face du jeune homme « Puis t'inquiète pas pour ton frère. Si jamais il déserte, je lui botterai les fesses moi-même ! D'ailleurs, je vais l'appeler pour lui dire où tu es. Ils doivent s'inquiéter. Pendant ce temps, j'exige que tu mange une partie de tes pancakes et que tu nettoie l'évier ! »


    Elle lui adressa un petit salut militaire, puis laissa retomber sa main, arborant de nouveau un large sourire.

      « Je reviens, gueule d'ange » souffla-t-elle dans un clin d'oeil avant de tourner les talons.


    Puis d'un bon pas, elle se dirigea vers sa propre assiette et en avala deux grandes bouchées qui lui remplirent la bouche, d'adresser un dernier regard rieur à Aidan et de quitter la petite cuisine, juste après avoir agripper la tasse de thé qu'elle avait préparé pour Louise.

    La jeune caissière fit un crochet pour le salon et apporta son breuvage à sa grand-mère qui lui lança un « merci Janisse » inapproprié, puis en ressortit pour se diriger vers le bureau.
    C'était l'une des deux pièces de la maison qui lui étaient complètement réservées, toutes deux au rez-de-chaussée. Le reste était hanté par sa grand-mère qui, même si elle perdait la boule, restait très vive et en bonne forme physique.

    Au passage, Charlie agrippa le téléphone et un petit bout de papier où était noté le numéro de Samuel, puis continua son chemin jusque dans sa chambre où elle se laissa tomber sur le lit, se raclant la gorge et préparant ses phrases pour être certaines de ne pas bafouiller...
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Samuel D

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01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Vide
MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeMer 25 Nov 2009, 00:36

    Un bon vieux classique rock résonnait dans la chambre du premier étage et le benjamin des frères, vêtu d’un simple jean, s’évertuait, dans une transe digne des plus grands joueurs de ce monde, à mimer les riffes de guitare électrique qui lui parvenait jusqu’au oreilles, sautant sur son lit, qui menaçait de s’effondrer à tout instant. En play-back, il se prenait pour le chanteur des Franz Ferdinand, et quand les derniers accords résonnèrent, il resta un long moment sans bouger, les mains en l’air comme si il refusait de lâcher sa guitare imaginaire. A bout de souffle, il se laissa retomber lourdement sur son lit, qui craqua dangereusement, et encore dans son trip bien personnel, il n’entendit pas les premières notes de la sonnerie de son portable.

    Il lui fallut un certain temps pour se rendre compte que la mélodie qu’il entendait provenait bien de quelque chose d’externe à son esprit et attrapant le petit appareil sur sa table de chevet, il regarda l’écran qui lui signala un numéro inconnu. Son cœur manqua un battement. Sa première pensée se porta sur Diouk, qui lui promettrait tout un tas de menaces si il ne ramenait pas les mille deux cents dollars qu’il lui devait, mais regardant plus attentivement le numéro, il reconnut l’indicatif de la région perdue dans laquelle il se trouvait et se pressa de répondre avec un « ouais » des plus laconique.

    Son ton changea rapidement quand la voix de Charlie se fit entendre à l’autre bout du fil et il se redressa d’un bon sur son lit, tentant de reprendre sa respiration encore saccadée.
    Lui accordant tout son attention, la déception qu’elle ne l’appelle pas pour un nouveau rencard mais pour lui parler d’un de ses frères fut rapidement remplacée par l’inquiétude face au comportement de ce dernier. Gardant le portable à son oreille, il baissa la tête entre ses jambes pour regarder sous son lit le sac contenant les boissons défait. Au moins il savait d’où venait la bouteille source de cet appel, mais non la source du problème en lui-même.
    Aidan déconnait à plein tubes en ce moment. Pas comme lui le ferait, mais de sa façon bien personnelle et bien plus inquiétante. Il n’était plus l’adolescent enjoué et blagueur, qui prenait soin de son apparence à excès et qui fanfaronnait à tout bout de champ. Il devenait mélancolique, dépressif et surtout agressif, toujours sur la défensive, Samuel en avait fait les frais.

    Après avoir écouté les explications de la jolie brune, le jeune homme promit de venir le chercher dans quelques minutes, raccrochant dans un soupir las. Lui qui avait déjà du mal à gérer ses propres problèmes et c’était là un doux euphémisme, le voilà embarquer à s’occuper de ceux de son cadet, avec qui il s’était disputé récemment. Finalement, il n’était pas si pourri comme frère.
    Cet instant de réflexion passé, il enfila un pull et une paire de baskets et se rendit d’un pas vif jusqu’à la maison de Charlie. Et trop absorbé par Aidan, il en avait oublié qu’il allait devoir se retrouver face à elle. Stoppant sa course au milieu de la rue, il se demanda pour la seconde fois en quelques jours quelle attitude il devait adopter avec elle.

    Ils s’étaient embrassés. Rectification faite, il l’avait embrassé, mais la jeune femme s’était laissé faire et avait eu l’air d’apprécier. Et maintenant? Qu’est-ce que ça faisait d’elle? Une bonne copine? Sa copine? Une fille avec qui il se sentirait gêné?
    *Aidan pauvre idiot*
    C’était sur lui qu’il fallait se concentrer et c’est sur lui que son attention se focalisa quand il se remit en marche jusqu’à la fameuse porte bleue.
    Trois coups secs et l’attente fut de courte durée avec que Charlie ne vienne lui ouvrir le sourire aux lèvres.

    « Salut! » lança-t-il simplement en se massant la nuque, une main enfoncée dans la poche de son jean et basculant d’un pied sur l’autre comme un gamin de six ans amoureux de sa maîtresse. « Il est où? » demanda-t-il ensuite pour se focaliser sur la raison de sa venue.

    Il suivit donc la jeune femme jusque dans la cuisine où il trouva Aidan dans un piteux état, c’est-à-dire le visage pâle et cireux, encore plus qu’à l’accoutumée, si tenter que ce soit possible, et une assiette de pancakes, dont l’odeur avait envahie ses narines dès que la porte s’était ouverte, à moitié pleine.


    « Alors il paraît que t’as gerbé dans l’évier? » demanda-t-il en s’approchant de lui, se rendant compte encore une fois qu’il aurait mieux fait de se la fermer. « C’est mieux que sur le carrelage tu me diras » continua-t-il, guère plus brillant. Ce n’était décidément pas son truc.

    Il pensa alors à ce qu’aurait pu dire Aarhon dans une telle situation, un brin moralisateur, mais toujours prêt à pardonner du moment qu’on s’excusait platement devant lui. Sam n’avait pas besoin d’excuses, il n’y en avait jamais eu besoin entre eux.
    Le barman posa alors une main sur l’épaule de son frère. Aarhon aurait fait ce genre de trucs.

    « Bon bah t’as piqué une bouteille dans ma réserve pour te bourrer la gueule et ta réputation, comme la mienne, est définitivement ruinée ici, mais c’est pas un drame. Et puis….pour ce qui a été dit l’autre soir, j’était trop bourré pour m’en rappeler, alors on peut oublier » tenta le jeune homme, n’ayant rien oublié. « Et pis on n’est pas obligé de le dire aux autres, ça restera notre secret, à nous trois, pas vrai Charlie » demanda-t-il en se tournant vers la jeune femme pour la prendre à témoin, enroulant son bras autour des épaules de Aidan. Aarhon aurait aussi fait un truc comme ça. Il ne manquait plus que le petit conseil moralisateur…

    « Je crois juste qu’on va freiner sur la bouteille.
    Ecoutes, c’est vrai que je suis pourri comme frère. Personne fait picoler son frangin quand il a dix-neuf ans. Mais on a autre chose. Toi et moi, c’est pas juste l’alcool et les blagues foireuses. T’es un petit con insolent mais t’es quand même mon frère. Et puis…jsuisdésolépourtonplâtre. Je l’avais jamais dit alors voilà »
    conclut-il en baissant les yeux, raffermissant cependant sa prise autour des épaules de son cadet.
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Aidan S. Donnelly
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeMer 25 Nov 2009, 09:48

    La joue appuyée contre son bras croisé sur la table, Aidan observait Charlie faire les cents pas dans la cuisine en attendant Samuel. Il aurait aimé trouver la force de lui dire qu’elle lui donnait le tournis mais il avait l’impression que le jeu n’ne valait pas la chandelle.
    Et puis c’était assez amusant de la voir stresser de la sorte à l’idée de revoir Sam. Parce qu’il y avait de grandes choses que ce soit là l’unique raison de ce trop plein de tonus. Il doutait qu’elle soit dans cet état parce qu’elle appréhendait un face à face avec le frère du type bourré qu’elle avait ramassé dans un parc… On allait sans doute la médailler pour ça, elle ne craignait rien.
    Donc, la première explication était forcément la bonne.
    Et Aidan se réjouissait intérieurement de pouvoir suivre le dialogue que les deux tourtereaux échangeraient. Ça vaudrait assurément le détour.
    Réflexion faite, il n’y aurait pas de détour possible pour lui. Pas maintenant qu’il avait fusionné avec la chaise de cuisine pourtant peu confortable de Charlie.
    Il y était, il y restait. La simple perspective de devoir utiliser ses pieds l’épuisait et il avait beaucoup de mal à s’imaginer traverser la rue pour rejoindre la maison louée par ses frères et lui… Non, il n’y arriverait jamais, c’était certain.
    Peut-être que Sam le laisserait grimper sur son dos, comme quand il était plus petit et qu’il était son fidèle destrier Hubert –il n’avait pas pu trouver de nom de cheval plus ridicule.

    Au moment où ses paupières se fermaient, des coups furent donnés sur la porte, le tirant de sa torpeur. Charlie et lui échangèrent un rapide regard, hagard pour Aidan, emprunt de panique pour elle, avant que la jeune femme ne s’éloigne d’un bon pas.
    Le plus jeunes des Donnelly poussa un lourd soupir et frotta ses yeux brûlants en essayant de se redresser un peu. Son ainé l’avait vu dans des états plus déplorables que ça mais tout de même.
    La dernière fois qu’ils s’étaient croisés et avaient osé se regarder dans le blanc des yeux, Aidan lui avait balancé une série d’horreurs en plein visage. Même si, contrairement à ce qu’il avait assuré à Charlie, il avait pensé certaines des choses qu’il avait dites, il regrettait que les mots soient sortis aussi crument.
    Il voulait qu’au premier coup d’œil, son frère comprenne qu’il était désolé et qu’il n’aspirait qu’à passer à autre chose. Son but n’était pas de l’apitoyer sur son sort et de se faire pardonner parce qu’il avait l’air d’un mort-vivant.
    Pourtant, lorsqu’il aperçut la haute silhouette familière de Samuel dans l’embrasure de la porte, il se dégonfla. Il arbora l’une de ces moues boudeuses et désolées qu’il empruntait lorsqu’il devait se faire pardonner quelque chose. Ce n’était pas vraiment volontaire, il était juste incapable de tenir tête à son ainé et de prendre sur lui.
    S’il s’était complètement laissé aller, il se serait sûrement remis à chialer comme un gamin, l’alcool n’étant pas étranger à ses larmes.

    Il baissa les yeux honteusement lorsque son frère prit la parole, triturant nerveusement le bas de son tee-shirt. Aidan ne les releva pas durant tout le discours de son frère, continuant de fixer le carrelage obstinément en faisant la moue.
    Il été partagé entre le soulagement et la frustration. Il n’était pas certain de mériter que son frère le pardonne aussi facilement et de pouvoir s’en tirer à si bon compte. Après tout, Samuel était venu le rechercher chez une fille qu’il essayait de draguer depuis leur arrivé et qui avait dû supporter les renvois de son jeune frère dépressif. Il aurait pu au moins avoir l’air agacé.
    Mais non, Samuel était arrivé là décontracté, plein de compassion, un sourire dédramatisant aux lèvres. Il avait même passé son bras autour des épaules de son jeune frère, dans un geste rassurant et attentionné. Et pour couronner le tout, il s’excusait…
    C’était certain, il voulait le faire chialer !
    Malgré ça, Aidan tint bon et ne craqua pas.
    Très certainement parce qu’il était trop épuisé pour ça.
    Relevant dons simplement son regard usé et un peu vitreux vers son frère, il prit la parole.

      « …ok… »

    Ce fut tout.
    Il n’était plus capable de fournir plus d’effort que ça. C’était mince, certes, mais Sam devrait sans contenter pour aujourd’hui. Et peut-être demain aussi selon la nuit qu’il allait passer.
    Cette pensée arracha un frisson au jeune homme qui sentit son estomac se révulser. Comment est-ce qu’il allait faire avec ça ? Il avait presque oublié cette histoire avec tout ça !
    Hier déjà, après s’être disputé avec Samuel et avoir un peu trop bu, il s’était endormi. A la base ce soir-là, Aidan avait simplement prévu de réfléchir au calme et bien au chaud sous son drap. Il ne s’était même pas senti partir.
    Il avait payé son moment de faiblesse et s’était réveillé au milieu de la nuit, en sueur et terrorisé. Au moins cette fois, il n’avait pas hurlé et n’avait dérangé personne.
    Lorsqu’il s’était levé pour aller terminer sa nuit dans la salle de bain comme à chaque fois, il avait remarqué le sac de Samuel au bout de son lit. Ce détail en tête, il n’avait eu aucun mal à rester éveiller jusqu’au levé du soleil, guettant le moindre bruit suspect pour s’assurer que son ainé ne se faisait pas la malle. Mais ça n’avait heureusement pas été le cas.
    Et maintenant, Sam était devant lui, l’enserrant dans une étreinte tendre mais tout ce qu’il y a de plus virile, évidemment.

      « On peut rentrer ? » demanda-t-il après avoir déglutit péniblement, oubliant complètemenait la présence de Charlie qui les observait, légèrement en retrait
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Samuel D

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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeMer 25 Nov 2009, 21:20

    Clair, net, concis, Aidan n’aurait pu faire plus court, et ce ne fut pas pour déplaire à son aîné qui ferma les yeux de soulagement. Le monde tournait décidément à l’envers ces derniers temps. Lui faisait les longs discours, certes lâchés dans un gros pâté maladroit, et son frère se contentait de réponses monosyllabiques. Y’avait de quoi de poser des questions quand on connaissait la famille et leurs célèbres joutes verbales.
    Cependant la dernière fois qu’ils avaient parlé et que le plus jeune avait laissé libre court à son talent d’orateur, les choses ne s’étaient pas déroulées dans l’harmonie la plus totale. Si son cadet avait été en meilleure forme morale, le plus âgé des deux ne l’aurait certainement pas laissé s’en tirer à si bon compte. Mais malgré son manque évident de perspicacité quant aux malheurs des autres, ce dernier voyait bien qu’il encaissait difficilement la mort de leurs parents et probablement tout un tas d’autres petites choses encore inconnues qui venaient s’y greffer.

    Les yeux de nouveau ouverts, il fixa un instant Aidan dans les yeux en se contentant de hocher positivement la tête, satisfait de ce petit entretien. Ils n’étaient pas dupes, ils éclairciraient les choses plus en profondeur une fois rentrés, mais pour le moment, laisse couler et ne plus en reparler pendant un jour ou deux lui semblait la meilleure solution.
    Sans compter que Samuel ne souhaitait pas spécialement se donner en spectacle devant Charlie. Il se sentait déjà stupide qu’elle l’ait vu jouer son rôle de grand frère, ce n’était pas pour en rajouter une couche volontairement en prolongeant leur conflit sous ses yeux.

    Un bras toujours autour des épaules du blondinet, il acquiesça muettement à sa proposition de rentrer, relevant son regard vers la jeune femme restée un peu en retrait. En plus d’être diablement canon, elle était assez altruiste pour ramasser les chiots écrasés. Ce qui expliquait en partie pourquoi elle semblait apprécier sa compagnie….bien qu’il espérait aussi que son physique ravageur et sa veste de cuir y soient pour beaucoup.

    « Ouais on y va » répondit-il le regard toujours fixa sur la jolie brune. « Mais pas avant que je termine ton assiette »

    Ceci étant dit, et fier de lui d’avoir trouvé une excuse aussi débile pour prolonger sa courte visite en ces lieux, il attrapa d’une main les deux pancakes qui restaient et les porta à sa bouche, sans en éprouver la moindre gêne.
    A vrai dire, il ne regretta pas cette idée quand la texture moelleuse emplit sa bouche, lui rappelant les petits déjeuners que sa mère leur faisait plus jeunes. Allie avait bien essayé de leur faire redécouvrir cette sensation, mais il n’y avait bien que les pâtes qu’elle réussissait. Leurs pancakes étaient soit brûlés, la pâte était trop liquide pour qu’ils prennent formes ou alors, et c’était sans doute le pire, ils n’avaient pas le goût de pancakes.

    « Faut quand même qu’on m’explique un truc » lança-t-il dans un ton sérieux. « Je te paye un verre, je pique la bagnole de mon frère pour qu’on se fasse la belle, et c’est à lui que tu fais des pancakes? » s’offusqua ce dernier en retrouvant son sourire. « La vie est décidément injuste. Ou alors t’es plus beau que moi » se questionna-t-il en étudiant le visage creusé de Aidan. « Nan c’est la vie qui est manifestement injuste » trancha le jeune homme en le soutenant pour qu’ils avancent de quelques pas vers la jeune femme, et vers la porte par la même occasion.

    Se retrouvant face à elle, l’aîné perdit un peu de son assurance et un sourire gêné apparut sur ses lèvres. Incroyablement sûr de lui, il ne perdait jamais le contrôle avec les filles chez qui il passait la nuit de temps à autre. Mais quand une jeune femme lui plaisait et qu’elle possédait en plus d’un physique avantageux, tout un panel d’autres qualités, c’était une autre affaire.

    « C’est…heu…enfin…juste pour dire que…merci » bégaya ce grand crétin en fermant les yeux, frustré par une réponse si peu convaincante. « Je la refais. Merci d’avoir emmené Aidan chez toi et de m’avoir appelé. Tu nous a évité un autre conflit familial. Et t’étais pas obligé. C’est sympa. J’apprécie. » la remercia-t-il en regardant son frère. « On apprécie » rectifia en le bousculant un peu, le soutenant toujours. « On t’en doit une alors c’est à charge de revanche. On trouvera un truc pour te remercier »

    A vrai dire il l’aurait bien remercié tout de suite de façon très personnelle mais le regard azuré de Aidan qu’il sentait peser sur lui le mettait assez mal à l’aise.
    Sans compter qu'il venait d'épuiser tout son stock de remerciement et qu'ils n'avaient de ce fait plus aucune raison de rester ici. Chiotte!
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Charlie Doyle
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeJeu 26 Nov 2009, 00:46


    Cela ne pouvait se lire sur son visage qu'elle essayait tant bien que mal de garder impassible, mais Charlie fondait littéralement.
    Ils étaient tellement touchant tous les deux, tellement mignons, l'un contre l'autre.
    Elle avait envie de les rejoindre et de leur intimer un câlin collectif. M'enfin peut-être qu'ils n'en étaient pas encore là dans leur relation et qu'elle risquait de les faire fuir à toute jambe si elle se laissait aller à ce genre de débordement de positivisme.
    Charlie avait toujours trouvé que dissimuler son affection par fierté, un comportement purement masculin, était absolument ridicule et ne menait jamais à rien de bon.
    Ca débouchait sur d'insupportables quiproquos, des malentendus, ça faisait de la peine et au final, ça se terminait toujours mal.
    Là, dans sa petite cuisine, elle venait d'avoir enfin la preuve que, même entre deux garçons, c'était possible.

    En même temps, leurs parents venaient de mourir de manière atroces et si les choses s'étaient déroulée autrement, elle n'aurait pas compris.
    Ils étaient quatre, d'accord tout récemment orphelin, mais pourtant bien loin d'être seul ! Pour l'instant ils étaient peut-être trop obsédé par leur chagrin pour le voir, mais c'était une vraie chance de ne pas avoir à traverser une telle épreuve seul.

    Puis Samuel avait l'air tellement maladroit. Même si elle ne le connaissait pas encore très bien, elle pouvait voir l'effort, et sentir une certaine tension émaner de lui.
    C'était tout bonnement adorable !
    Et elle qui aimait tant les happy end, elle avait le plaisir d'en voir un se dérouler sous ses yeux, dans sa cuisine.

    Aux anges, discrètement toujours, prenant soin de ne pas s'approcher de trop près pour n'interférer en rien dans la discussion – ou plutôt le monologue de Samuel, Charlie laissa tout de même échapper un petit rire tandis que le plus âgé des garçons s'empiffrait de pancakes à une rapidité presque surnaturelle.
    Elle eu très envie de lui répondre qu'elle pourrait lui faire tout les pancakes qu'il voulait et qu'il n'avait cas le lui demander, mais elle n'en fit rien.
    Il fallait qu'elle réfrène ce genre de réflexe un peu idiot, car ça la faisait souvent passer pour une idiote, du même coup.

    Après avoir terminé l'assiette, qu'il eu l'air d'apprécier d'ailleurs, les deux jeunes garçons s'étaient retournés vers elle. Le moment était venu qu'ils partent maintenant. Charlie le regrettait et essayait de trouver une excuse pour les faire rester. Il était pourtant difficile de se concentrer sur quoi que ce soit alors que Sam s'évertuait à avoir l'air aussi chou.
    Charlie laissa s'étirer sa bouche en un sourire radieux.

      « C'est normal. C'est pas grave »


    Elle n'avait rien trouvé de mieux à répondre. C'était nul !

    D'ailleurs Aidan semblait être du même avis qu'elle car l'instant d'après, il levait ses yeux cernés au plafond, poussant un soupir rauque et profond. Il leur marmonna quelque chose d'inintelligible qui voulait sans doute signifier qu'il allait attendre qu'ils aient fini de roucouler ailleurs.
    Charlie avait quelque peu perdu son sourire et sentit ses joues rougir.
    Elle était toute seule avec Samuel maintenant. C'est ce qu'elle espérait depuis qu'il était arrivé chez elle en vérité. Et maintenant que c'était le cas, elle aurait préféré que Aidan reste avec eux.
    Ce n'était pas que ça la gênait, mais elle ne savait ni quoi dire, ni quoi faire, ni ce que Samuel espérait qu'elle dise ou fasse ! Ca ne lui laissait pas vraiment beaucoup de choix.
    La dernière fois qu'ils s'étaient retrouvé seuls, tout s'était bien passé, mais depuis il l'avait embrassé alors elle ne savait plus vraiment vers quoi se diriger. Est-ce qu'il allait le refaire ?
    Peut-être que c'était elle qui devait le faire cette fois-ci, et que si elle ne le faisait pas, il allait penser qu'elle ne s'intéressait pas à lui et allait aller voir ailleurs ! C'était inacceptable !

    Ils restèrent plantés là quelques affreuses secondes encore, ce qui suffit à la jeune femme pour se secouer un peu. Intérieurement bien sûr, elle aurait eu l'air très bête de se secouer pour du vrai.
    Poussant un profond soupir, destiné en fait à se décharger un peu de son appréhension, elle haussa les sourcils et les épaules puis prit l'initiative de s'avancer et se rapprocher du jeune homme.
    Encouragée par le rictus qu'il lui adressa, elle se força à persévérer jusqu'à se retrouver toute proche.

      « En fait y'a peut-être quelque chose » murmura-t-elle comme un secret « Y'a une séance de ciné en pleine air dans pas longtemps. Je suppose que tu as reçu l'annonce dans ta boîte aux lettres... alors... si tu fais rien ce soir là... tu sais où me trouver maintenant »


    Elle lui sourit encore, pour la millième fois sûrement, puis se hissa sur la pointe des pieds et déposa un rapide baiser sur les lèvres du jeune homme. Si il ne pigeait pas le message avec ça, c'est qu'il avait un retard.
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Samuel D

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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeJeu 26 Nov 2009, 07:02

    Au moment où Aidan s’était éclipsé, le jeune homme avait tenté subtilement de le retenir avec son bras mais exercer une trop forte pression l’aurait conduit à se faire démasquer et il ne souhaitait pas que Charlie pense qu’il ne voulait pas se retrouver seul avec elle. En réalité, ce dernier ne pensait qu’à ça ou presque depuis leur dernière soirée. Se concentrer sur des choses positives l’aidait à tenir bon et quand le positivisme avait un nom, c’était diablement plus efficace. Seulement, se retrouver planter au milieu d’une cuisine où l’odeur des pancakes flottait encore dans l’air en sa compagnie ne lui semblait soudain plus la situation la plus confortable en soit.
    Il laissa son regard traîner sur le dos de son cadet qui s’éclipsait dans une autre pièce. Au loin le son d’un téléviseur résonnait et il supposait que la grand-mère de la jeune femme était confortablement installé là bas. La question principale demeurait. Pourquoi pensait-il à une grand-mère quand il avait devant ses yeux une jolie brune au teint halé?

    *Cretinus debilus*

    Accordant à nouveau son attention tout entière à cette dernière, il rangea sa seconde main dans la poche de son jean, les bras tendus le long de son corps en hochant la tête d’avant en arrière dans un automatisme totalement stupide. Elle devait probablement attendre qu’il dise un truc pertinent ou marrant. C’était mal barré dans le sens où Samuel avait, en cinq minutes, parlé plus que parfois en plusieurs jours. Son quota était définitivement épuisé et il eut beau se creuser la cervelle et tenter de faire fonctionner ses méninges à toutes vitesses, seul l’écho du vent du grand ouest lui donna signe de vie.

    Un profond soupir de la jeune femme le ramena à la réalité. Peut-être qu’elle attendait simplement qu’il se barre avec son frère sous le bras en fait. Peut-être qu’il l’ennuyait profondément à rester planter comme un épouvantail dans sa cuisine. Elle avait déjà ramené son frère jusqu’à chez elle, lui avait fait du café et cuisiné des pancakes. Et comme remerciement il avait souillé son évier de gerbe.
    Mais alors qu’il allait lui dire au revoir, il la vit se rapprocher de lui et ce qui devait être un sourire mais devait ressembler à une grimace de mec constipé transparut sur son visage. Nouvelle approche, qui le fit s’immobiliser.
    Intrigué par le début de sa phrase, il arqua un sourcil interrogatif. Le moment où elle lui demandait de partir était sûrement arrivé. Débile de frangin qui ne pouvait pas ravaler son vomi!

    Pourtant elle lui parla d’une soirée cinéma, et avant qu’il ai eu le temps d’assimiler cette information des plus complexes, les lèvres pleines de Charlie se posèrent sur les siennes. Rapidement mais assez pour que se dessine un léger sourire sur ses lèvres. Béni soit le jour où cette petite tête blonde avait apprit à trop boire. Béni soit lui-même alors!


    « Oh ouais, la soirée cinéma en plein air. Ca me branchait pas trop en fait » lança-t-il en repensant à la proposition de Aarhon quand il avait vu le prospectus.

    Aller bouffer des hot-dog de porcs qu’ils auraient probablement tué la veille en sacrifice rituel et un film pourri assis sur une chaise merdique. Plutôt crever! Mais il avait fini par céder. Et il ne regrettait pas.
    Se rendant compte qu’il venait indirectement de mettre un vent monumental à la fille la plus sexy de cette foutu ville, il se maudit lui-même. Sortant vivement les mains de ses poches, il tenta bien malgré lui de se rattraper.

    « Enfin ça à l’air merdique mais…non c’est pas ça que je voulais dire. Enfin si, mais bon, tu vois quoi. Non? Ouais hein… »

    Le silence retomba et il se maudit une nouvelle fois. Mieux valait trop que pas assez. Bon Dieu une fille intelligente, pétillante et au sourire ravageur l’invitait explicitement à une soirée et il la rembarrait. Enfin pas vraiment, mais…Oh et puis merde.

    Glissant une main sur la nuque de Charlie, l’autre sur sa hanche, il l’attira à lui et comme ce fameux soir dans la voiture écrasa ses lèvres contre les siennes, dans un baiser cependant beaucoup moins chaste. Et il ne priva pas pour en profiter le temps qu’il dura, c’est-à-dire plus que de raison. Se détachant de cette bouche parfait, il resta non loin d’elle néanmoins.

    « Ce que j’essayais de te dire sans succès, c’est qu’avec Aarhon cette idée semblait naze, mais que si t’es là bas, c’est diablement tentant. Diablement tentant » répéta ce dernier en fixant ses lèvres avant de les capturer à nouveau quelques secondes.

    Se détachant lentement d’elle, il lui fallut un certain temps pour reprendre pied à la réalité.

    « On devrait peut-être y aller » suggéra sagement ce dernier avant d’appeler Aidan.
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Charlie Doyle
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MessageSujet: Re: 01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie]   01. Hey girl, I got bud, we can all get fucked up [Aidan & Charlie] Icon_minitimeJeu 26 Nov 2009, 21:02


    Le côté maladroit de Samuel lui avait durant l'espace de quelques affreuses secondes parut bien moins mignon. Quelques secondes où elle s'était sentit se liquéfier sur place tandis qu'il bafouillait elle ne savait pas trop quoi qui ne lui inspirait rien de bon.
    Pourtant le jeune homme s'était plutôt bien rattrapé. Très bien même. Voir plus que ça.

    Charlie se fit la réflexion, et ce pendant qu'il se collait à elle pour l'embrasser, que Samuel était en réalité meilleur dans l'action que dans la parlote.
    Cela ne voulait pas dire qu'il ne savait pas utiliser sa langue cela dit...que du contraire.

    Et elle profita de son savoir faire jusqu'à la dernière seconde, avant qu'il ne se décolle pour reprendre la parole. C'était un oui. Du moins, c'est ce qu'elle compris avant qu'il ne l'embrasse à nouveaux.
    Puis elle s'en fichait en fait. Non, elle ne s'en fichait pas, c'était totalement faux. C'était plutôt qu'il était inutile qu'elle essaye de réfléchir pour le moment. Elle se contenta donc de hocher la tête, affichant sûrement un sourire un peu niais.

    Et elle regretta qu'il s'éloigne déjà d'elle. Et plus encore lorsqu'il lui annonça qu'il fallait qu'ils partent. C'est vrai, elle en avait presque totalement oublié Aidan avec tout ça. Mais Samuel, en bon frère responsable qu'il était, savait où étaient ses priorités. S'occuper de son petit frère était plus important pour le moment que de compter fleurette à la petite caissière du coin qu'il connaissait à peine.
    C'était dommage mais c'était encore plus à son avantage. C'était même très honorable et ne fit qu'augmenter l'envie qu'avait Charlie de l'agripper par la jambe pour l'empêcher de partir...
    Pourtant elle se contint, continuant de sourire bêtement.
    Ils restèrent planté quelques instants encore avant qu'elle ne lui fasse enfin signe de le suivre jusque dans le hall d'entrée. Là les attendait déjà Aidan, pas plus en meilleure forme qu'une poignée de minutes plus tôt.
    Il se redressa difficilement du mur contre le quel il était appuyé et Charlie se hâta d'aller leur ouvrir la porte.

    Le plus jeune passa devant elle et elle lui adressa un sourire doux et un petit clin d'oeil.
    Lorsque Aidan fut sortit, ce fut au tour de Samuel de le rejoindre sur le porche.

      « Ah bientôt alors... »


    Ce fut tout ce qu'elle fut capable d'articuler. Comment se concentrer alors qu'elle essayait d'empêcher son coeur de battre la chamade ?
    Et elle eu beau se creuse pour trouver quelque chose de plus cool, de plus glamour, ou de plus utile à dire, rien ne lui vint. Elle se contenta donc d'un dernier petit signe de la main.
    Peut-être aurait-elle du l'inviter quelque part. Oui, elle venait de le faire déjà, mais la séance de cinéma lui paraissait à des années lumières et l'idée qu'ils n'allaient peut-être pas se revoir avant ça la répugnait franchement. Pourtant elle n'allait pas l'inviter deux fois de suite, elle ne voulait surtout pas avoir l'air de trop en vouloir. D'être trop en demande.
    Et le temps qu'elle songe à tout ça, les deux Donnelly s'étaient déjà éloignés.

    La jeune femme attendit qu'ils aient complètement disparu avant de refermer doucement la porte.
    Elle se retourna ensuite et resta figé quelques secondes avant de laisser échapper un tonitruant « YES ! »

      « Charlie ? »


    Tiens, elle aussi elle l'avait complètement oublié...
    Sa grand-mère apparut dans l'embrasure de la porte qui menait au salon.

      « Il me semble avoir entendu la porte... on à de la visite ? »

    Charlie ne put faire autrement que d'éclater de rire avant d'aller déposer un bref baiser sur la joue de la vieille femme.
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