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 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]

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James Parker
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MessageSujet: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeLun 12 Mar 2012, 17:13

06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] 1413y81 Their Own Little Fields of Gold 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Y29tl
Premier jour d’observation sur le terrain, ou du moins la première fois qu’il descendit de sa Jeep au village et en pleine journée plutôt que de le traverser de part en part ou d’arpenter les autoroutes de ses bordures à haute vitesse. Les observations de nuits non plus n’étaient pas meilleures. Afin de justement chasser une proie, il devait bien connaitre son environnement, le milieu qui l’abrite et dont elle se sert pour constituer sa propre défense. Car James commit nombreuses erreurs par le passé, mais ce n’était que le fait d’attaque d’impulsivité chronique : lorsqu’elles ne le saisissaient pas, l’homme se considérait tout de même capable d’un certain niveau de stratagèmes évolués.

Sans parler du fait que, lors des recherches qu’il fit à son hôtel à Edgerton autant sur le web qu’auprès des gens, mais aussi après une courte visite explosive en soirée, il crut comprendre que Grayson était une de ces petites communautés rurales tranquilles, prospères mais surtout très solidement ficelée, au contrôle social pesant. Trouver une personne parmi ses habitants serait facile, mais approcher cette personne était tout autre chose.

Somme toute, c’était pendant une ronde prudente pendant les heures creuses de l’après-midi que James fut saisit d’une légère fringale, ou du moins, la vue de l’enseigne d’une petite épicerie lui rappela sa faim tout en lui fournissant un argument parfait pour s’arrêter. Et tant qu’à faire, une boisson fraîche ne lui ferait pas de mal vu la chaleur étouffante qui régnait. Il gara donc calmement son véhicule dans le petit stationnement presque vide avant de pénétrer le bâtiment.

Planté dans l’entrée, Parker retira ses verres fumés, les suspendit par la branche repliée au col de son t-shirt foncé, passa une main dans sa courte chevelure et inspecta d’un regard perçant l’intérieur du commerce. Une épicerie de campagne typique, un peu comme il put en voir une ou deux fois dans sa jeunesse lorsque sa famille quittait leur Cleveland natal pour une courte visite dans les régions rurales voisines.

Essuyant inconsciemment ses mains moites sur ses jeans, ignorant un frisson étrange qui lui parut déplacé, l’ancien policier se mis à parcourir les allées une à une, distraitement. Si par bonheur il venait à croiser un client ou un employé du type bavard et avenant plutôt qu’un individu collant à l’image cliché du campagnard méfiant et grognon, peut-être pouvait-il poursuivre son insertion en douceur dans cette petite ville. Après tout, son expérience de patrouilleur lui révéla qu’un simple passant de bonne humeur pouvait informer bien mieux au sujet de son territoire quotidien qu’une dizaine de cartes de précision.
Comme de fait, dans la première allée, il aperçut une femme âgée et maigrichonne tournant le coin du rayonnage avec son caddy aux roues couinant, marchant à petits pas en sa direction. Dès qu’elle le vit, James lui adressa d’emblée son plus rayonnant sourire, mais la dame parut soudainement offensée et se pressa de le contourner et lui lançant de long regards méfiants. Dépité, l’homme l’observa s’éloigner…

« Quelle veine » pensa-t-il.

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Elizabeth M. Pryde
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeMer 14 Mar 2012, 10:12

La patience légendaire d'Elizabeth avait été mise encore à rude épreuve par les excentricités de Mme Pietski. La vieille dame avait décidé de servir du raisin à ses amies, invitées pour le thé. Or Mme Pietski avait décrété que les grappes devaient toutes être égales. Dans les moindre détails. Aussi les deux femmes avaient passé un temps infini à comparer les grappes pour qu'elles aient la même forme, la même couleur, bref qu'elles aient une présentation équivalente dans une assiette.
Une fois ce petit miracle accompli - et Elizabeth vénérait Grayson pour ca : ce genre de chose ETAIT possible - , l'épicière se crue sauvée. Mais non. Les grappes de Mme Pietski devaient être égales en tout point, y compris le nombre de raisins accrochés. Qu'à cela ne tienne, les deux femmes avaient donc entrepris de compter patiemment chacun des 97 grains de chaque grappe, en enlevant si besoin.
Finalement satisfaite, la vieille dame lacha finalement un sourire grincant - sa meilleure expression de la satisfaction - et décida qu'elle avait tout ce dont elle avait besoin. La vieille femme déposa son raisin dans le caddy auprès de ses autres achats, fruits de choix murement réfléchis - en ce qui la concernait en tout cas. Du point de vue d'Elizabeth, l'assortiment de pâtée pour chat, pâte feuilletée, épices indiennes et dentifrice ne lui disait rien qui vaille. Mais elle se garda bien de faire le moindre commentaire. Elle était déja soulagé que sa plus vieille cliente soit apparemment encore ignorante de la découverte de Suzanna l'autre soir. Que le bruit qu'elle et Declan entretenaient une relation, et elle allait se retrouver la cible des quolibets. Ca ferait sans doute des vacances à Charlie, Griffith ou encore Coleen, mais Elizabeth n'était pas pressée d'être à leur place...

La jeune femme contemplait la pile de 39 grains de raisin excédentaire sur son comptoir en se demandant quoi en faire - ce n'était pas vendable en l'état - quand elle entendit la porte de la boutique s'ouvrir. C'était un peu rapide pour le pas lent de Mme Pietski, il s'agissait donc d'un nouveau client. Elizabeth n'en leva cependant pas la tête : elle connaissait tout le monde, pas besoin de cérémonie. Ce fut par contre l'absence de salutation de la part de la vieille dame qui lui fit lever la tête en froncant les sourcils légèrement : Mme Pietski était beaucoup de choses, mais pas impolie envers ses concitoyens. Si elle ne saluait pas la personne, c'est que... oui, il s'agissait d'un inconnu. Quelqu'un qui ne vivait visiblement pas à Grayson.

Des ennuis en perspective, sans aucun doute.

Ravalant un soupir, elle se forca à arborer son sourire habituel, amical et rassurant, à la direction du nouveau venu.

" Bonjour ! " La moindre des choses pour la propriétaire des lieux.
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeMer 14 Mar 2012, 19:56

((OOC : j’espère que je n’ai pas foiré avec mon histoire de rayonnages; j’ai du mal à m’imaginer le look intérieur du bâtiment et les autres rp que j’ai consulté semblaient pointés vers de hautes étagères… Enfin bref, si j’ai faux je peux modifier)

Le regard pâle de l’homme s’attarda sur le panier de la vieille dame un instant, son esprit commençant à identifier les étranges ingrédients qu’il contenait, mais une voix féminine et accueillante attira son attention. James s’étira pour tenter d’apercevoir, par-dessus les étagères, à qui appartenait la charmante voix, mais le meuble et les aliments étalés dessus bloquaient sa vue. Il chercha du regard un de ces miroirs habituellement fixés au plafond pour permettre au propriétaire de surveiller les étalages à distance, mais n’en vit pas.
Motivé du fait qu’il n’entendit aucune réponse aux salutations de la femme, Parker se résigna donc à franchir ce qui lui restait à parcourir avant d’atteindre la fin de l’allée, pointa sa tête au détour des tablettes et jeta un coup d’œil aux alentours.

Il remarqua aussitôt une ravissante femme se tenant près de la section des fruits et légumes, un léger mais savoureux pli de perplexité lui marquant le front alors qu’elle semblait chercher quelque chose du regard. Il n’y avait aucun client à proximité d’elle non plus d’ailleurs.


«Je suis désolé, c’était à moi que vous vous adressiez, n’est-ce pas? » lui adressa-t-il avec un sourire charmeur teinté d’un léger embarras.

La femme –une agréable surprise si on considérait le fait que James s’attendait à ne voir que de disgracieux rednecks dans la région- tourna son regard vers lui et lui adressa un grand sourire bienveillant. Cela devait vouloir dire oui…

Sans lui laisser le temps de répondre, James reprit en affectant une moue boudeuse :


« Ouais, je dois franchement vous sembler mufle comme ça, rien pour améliorer l’image des touristes j’imagine… »

Il s’extirpa entièrement de derrière le rayon pour être plus convenablement visible, mis nonchalamment les mains dans les poches et affecta un ton solennel pour poursuivre avec humour :

« Je vais tenter de me reprendre : bonjour à vous aussi, mademoiselle. Vous travaillez dans ce plaisant petit commerce je présume? »

Non pas qu’il souhaitait terminer au lit avec cette femme –en fait si, comme tout homme qui se respecte, mais ce n’était pas parce qu’il le voulait et le pouvait qu’il devait le faire pour autant– mais l’attitude du galant séducteur avait souvent la qualité de le mettre en bonne faveur face à la gente féminine. Et comme il voulait faire bonne impression sur la région, James ne voyait pas vraiment de meilleure stratégie que celle-ci. Même auprès des femmes de l’âge d’or se montrer charmeur avait du succès : elles le voyaient comme le parfait fils, gendre ou comme le prétendant qu’elles n’avaient jamais eu dans ces cas… Ou du moins habituellement : peu importe ce qui saisit la cliente à la pâté pour chat qui sortit de l’épicerie à l’instant, elle venait de briser sa score presque parfait de dames aigries amadouées.

Peu importe puisque celle qui le salua souriait toujours. Et s’il ne se montrait pas déplacé ni insistant, il n’avait aucune chance d’attirer le courroux du stéréotypé papa campagnard irascible mais en possession d’une dangereuse carabine de chasse…

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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeSam 17 Mar 2012, 01:12

[vivi, pas de soucis Wink ]

Elizabeth se saisit d'un sac plastique et y fit glisser les grains de raisin. Une idée pour les utiliser lui vint, et un sourire rêveur apparu sur ses lèvres. Elle s'en servirait pour faire des canapés. Coupés en deux sur un toast tartiné de fromage de chèvre, ce serait délicieux. Elle servirait ca à Declan avec du champagne rosé. Avec le reste des raisins, elle ferait un lapin en cocotte, avec une petite sauce au vin et des pommes de terre primeur - oui, primeur, même au mois d'aout, étonnant non ? - et des petits oignons sauciers. Ils passeraient une bonne soirée au coin du feu et ensuite...
Son sourire rêveur disparu quand son esprit cessa de rêver et revint à la réalité : Declan était aux abonnés absents. Il avait mis de la distance depuis l'incident. Elizabeth le comprenait, mais est-ce que ca voulait dire qu'ils ne devaient plus se parler ? Et si Suzanna était désormais au courant - de la pire manière qui soit - pourquoi ne pas se confronter tous les trois une bonne fois pour toutes, expliquer les choses clairement, crever l'abcès, et vivre enfin heureux ?
Elizabeth ne pouvait se départir d'un profond sentiment d'abandon. Profond le sentiment...

Elle entendit les pas de James se rapprocher et l'accueillit avec un sourire de facade qui se transforma en un sourire plus franc en constatant que le nouveau venu était bien avenant. Mais teinté d'une ombre d'inquiétude : quels nouveaux ennuis annoncait-il ?

Bah...

Il serait toujours temps de voir... En attendant, elle se devait de l'accueillir convenablement. Des habitants de Grayson, des purs et durs, elle était sans doute la plus accueillante. James avait donc frappé à la bonne porte. Et puis elle avait une réputation à tenir, un commerce à faire tourner... Bref toutes les raisons d'être aimable, gentille, serviable... la totale. Elle lui servit donc son sourire commercant pour lui répondre.

" Oh non, il n'y a pas de problème. Enfin... Peut être que Mme Pietski va m'en rebattre les oreilles pendant le mois qui vient, mais ne vous inquietez pas : j'ai l'habitude ! " Elle regarda autours d'elle avec un haussement de sourcils . " Plus précisément, c'est mon commerce, oui. " Mine de rien, elle était effectivement sensible au charme de James. Restait à savoir pour combien de temps...
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeDim 18 Mar 2012, 01:36

Madame Pietski? Rabattre les oreilles des gens au point où ils en ont l’habitude? James prit note mentalement de ce nom : les vieilles mégères vivant de cancans et ne manquant pas de juger chacun de ses voisins pour le moindre détail pouvaient représenter d’incroyables mines d’or… Si elles pouvaient être favorablement manipulées, bien sûr.

Quoi que si elle était un peu sénile, mieux valait pour le Clevelandais de simplement laisser tomber cette piste : s’il voulait se rapprocher d’avantage de sa cible, ce Donnelly en question, cela ne voulait pas dire pour autant qu’il était prêt à étudier et analyser des témoignages erronés par diverses divagations. Il y avait une limite à la patience et à l’utilité de recherches poussées à l’extrême.

Ce que la femme ajouta ensuite au sujet de la propriété de l’endroit tira James de ses pensées.


« Vraiment? » Dit-il avec une touche d’étonnement.

Il parcouru rapidement les lieux du regard une fois de plus, voyant le commerce sous un nouveau jour maintenant qu’il avait en main ces informations supplémentaires. Bien que l’endroit était fort convenablement entretenu et que les produits semblaient tous frais, l’architecture et le rayonnage laissaient deviner que l’épicerie fonctionnaient depuis de nombreuses années. Elle ne venait donc probablement pas d’ouvrir boutique au coin de ces deux rues.

« N’êtes-vous pas un peu jeune pour posséder une aussi charmante épicerie à vous seule? Non pas que je doute de vos capacités à faire fonctionner le commerce… »

Il se souvint tout à coup du nom inscrit sur l’insigne du petit magasin alimentaire et un sourire espiègle remplaça la moue pensive qu’il affichait jusque-là, illuminant son visage. Il y avait toujours la possibilité qu'il se trompe dans cette déduction, que l'inconnue ait seulement racheté l'épicerie pour raisons d'affaire sans même être liée à la chaîne de propriété, mais James décida qu'il valait la peine de tenter le coup et de poursuivre selon son instinct:

« Pryde… Mademoiselle Pryde… Vous reprenez l’affaire familiale donc? C’est génial, vos parents doivent en être ravis de pouvoir compter sur quelqu’un capable de prendre la relève! J’en connais plusieurs qui à votre place auraient préféré quitter le village pour tenter de faire leur propre vie dans la grande ville il faut dire… Vous devez être vraiment attachée à ce petit coin de pays n’est-ce pas?» ajouta-t-il sans la moindre mauvaise intention ou moquerie.

C’était seulement pour faire la conversation et tenter de donner un visage plus humain aux statistiques démographiques de Grayson qu’il lut rapidement quelques jours plus tôt… Mais aussi parce qu’en savoir un peu plus au sujet d’une personne en apparence si sympathique était tout naturel.
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeMar 27 Mar 2012, 12:50

Elizabeth restait sur ses gardes, l'air de rien. Son vis à vis était un nouveau. Pire, un étranger. Que venait-il faire là ? Que cherchait-il ? Ils avaient déjà fort à faire avec les Donnelly qui furetaient partout. Ils ne pouvaient guère s'encombrer encore d'un fouineur déterminer à déterrer leurs plus sombres secrets. Comme s'ils en avaient ! Ha ! La belle question que voila ! Les secrets... Le nerf de la guerre, dans une petite communauté comme celle-ci, même si le plus souvent, les secrets n'étaient que du vent... Sa propre histoire avec Declan avait fait long feu, les problèmes de couple de Griffith et Coleen faisaient jaser les commères, idem pour le béguin de Kathleen pour Griffith. S'ils avaient été porté sur la télé, ils auraient pu se croire dans une série pour adolescents bon marché. Les secrets... Les apparences... l'essence de Grayson, à n'en pas douter.
Et tout les gens de passage de penser qu'il y avait plus que ce qu'on pouvait voir. Les Donnelly en était persuadés, Dakota sa cousine les soutenait... Elizabeth savait qu'ils faisaient fausse route, mais ils ne voulaient rien entendre...

Toute à ses pensées, elle suivait la réponse de James et acquiesca.

" Oui, enfin ils n'ont pas eu à se poser beaucoup de questions : je cours dans ces rayons depuis que je suis petite. Gérer l'épicerie, c'est une seconde nature pour moi. Et puis c'est tellement facile. " Elle conclut avec un large sourire comme si elle parlait d'ouvrir une porte, alors qu'un commerce représentait normalement un investissement en temps conséquent...
La deuxième partie de la remarque de James la laissa par contre avec une expression un rien teintée de jaune.

" J'ai vécu ailleurs pendant un temps. Mais les villes sont froides, impersonnelles. Il y a trop de monde, trop de bruit. Sans parler de la pollution ! " Elle eut un petit rire. " Ici, tout le monde se connait, se salue. La vie est paisible. C'est tellement plus agréable ! " Inutile de détailler les raisons réelles de son attachement à Grayson. Inutile de revenir sur ce qui l'avait amenée à revenir en catastrophe de son université pour ne plus jamais quitter son village, ni même y penser. " Quand on connait bien Grayson, encore plus quand on y est né, il est difficile de partir. On y est bien. " Mais ce genre de discussion pouvait s'avérer problèmatique pour Elizabeth, alors autant changer de sujet. Et le meilleur moyen pour éviter les sujets qui fachent pour soi, c'est de trouver ceux de son vis à vis. Aussi décida-t-elle de lancer la discussion sur son visiteur.
" Et vous, d'où venez vous ? Vous n'avez pas l'air d'être du genre à rester dans le village de ses ancêtres pour y vivre sa vie... "
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeVen 30 Mar 2012, 01:33

Au commentaire sur l’enfance de la demoiselle dans les rayons de l’épicerie, James ne put s’empêcher de sourire. Cela lui rappelait sa propre jeunesse et toutes ces fois où ses parents l’amenaient chez ses grands-parents maternels au Wisconsin : ceux-ci y possédaient une ferme laitière et le petit James éprouvait toujours un plaisir fou à jouer dans les granges et observer les vaches se faire traire à la machine entre autres. L’ancien policier se surpris à envier le temps tout simple où il fut convaincu qu’il allait devenir fermier et rien de plus, sans apparent soucis ou dangers le menaçant et l’enveloppant comme cela fut le cas dès qu’il s’impliqua dans son métier à la sortie de l’Académie.
D’un autre côté, maintenant qu’il connaissait la vie en ville et les fils du métier, jamais ne pourrait-il se résoudre de tout laisser tomber ses affaires en cours ou même l’idée de s’occuper de la criminalité de sa cité afin de s’enterrer définitivement sous une montagne de fumier et de tâches manuelles répétitives.

Au moins, sans être expert de la survie, ses étés en campagne eurent pour utilité de lui donner le goût du plein air et un certain savoir sur la vie dans les champs et zones boisées. Contrairement à ses petits camarades de classe de Cleveland de l’époque, lui savait grimper aux arbres, interagir avec des animaux de ferme, nager dans les rivières, chasser les écrevisses sous les pierres, mais surtout reconnaître les arbres et plantes fruitiers et mémoriser les bosquets et périodes de l’année les plus propices à la récolte de baies.

Pryde repris la parole et tira l’homme de ses doux souvenirs d’antan. Il acquiesça d’un signe de tête pour signifier qu’il comprenait l’attachement de la femme, mais au fond de lui quelque chose lui signalait un changement chez son interlocutrice. Peut-être ce sujet était-il plus sensible qu’il ne crut au début? Il se retint de froncer les sourcils d’un air songeur devant cette incertitude que son instinct détecta et écouta la suite, le sujet de discussion changeant trop rapidement pour qu’il puisse s’attarder trop longtemps sur ses précédentes observations.

D’où venait-il? Et cette deuxième remarque ressemblait à une question : que faites-vous ici dans ce coin paumé? C’est ici qu’il devait la jouer avec beaucoup de prudence, même si la femme en face de lui semblait fort sympathique : il ne pouvait laisser le moindre ragot atteindre sa cible avant qu’il n’ait fait les premiers pas. Il se devait de contrôler toutes les informations circulant à son propre sujet d’ailleurs. L’esprit de James trouva presque instantanément le scénario qu’il s’inventa à l’aide de demi-vérités et qu’il répéta plusieurs fois auparavant. Il poussa un léger rire amusé et répliqua :


« Vous avez raison, je suis dans les parages surtout sur un coup de tête… Je ne sais pas si l’accent le laissait paraître, mais je suis en fait de la région des Grands Lacs vous voyez? Pour dire vrai, je cherchais un petit boulot en sécurité et j’ai appliqué comme ça pour un poste en banlieue de Jefferson City.
Bon, j’ai apposé ma candidature un peu trop tard et je n’ai pas gagné ce poste, sauf que, par hasard, le patron de cette petite boîte connaissait l’ami d’un ami qui cherchait quelqu’un pour un truc semblable, cette fois à Edgerton. J’étais prêt à déménager plus au Sud dès le début alors je me suis dit : pourquoi pas! »
il appuya ses dires d’un haussement d’épaules avant d’ajouter dans un rire : « Là vous me surprenez en plein milieu d’une expédition d’exploration des alentours. J’n’étais jamais venu dans les parages il faut dire! »

C’était anodin, parsemés de quelques particularités, mais somme toute bien crédible. James s’imaginait qu’il avait la tête de quelqu’un qui prenait de telles décisions à l’improviste, cela ne jurait pas non plus avec son véritable caractère.

« Je n’ai cependant pas rencontré d’agence de tourisme sur mon chemin… Dites-moi quels sont les principales attractions par ici? » Il ajouta quelque peu taquin.
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeJeu 05 Avr 2012, 09:23

Il fallait qu'elle soit prudente, elle le savait, et maintenant plus que jamais. Il y avait trop de questions, trop de regards tournés vers Grayson pour ne pas risquer d'en rajouter. Elle écouta attentivement la réponse de James, et jugea que son histoire se tenait, quoiqu'elle trouvât curieux que quelqu'un d'aussi jeune puisse décider de lui-même de venir s'enterrer dans la région juste pour le plaisir. Edgerton était à peine plus développée que Grayson, il n'y avait effectivement pas grand chose à y faire... Mais pourquoi pas... pourtant, une part d'elle-même - la plus sombre bien sûr - sonnait la tirette d'alarme. Un étranger arrivé ici et maintenant par le plus grand des hasards ? C'était un peu trop facile.

Intérieurement, Elizabeth se fustigea : entre les Donnelly et sa cousine qui fouinaient, posaient des questions, et aussitôt elle voyait le mal partout. A croire qu'elle commencait à se faire vieille et que les commères du village déteignaient sur elle. Vraiment, il ne faisait pas bon de vivre en vase clos...
Elle fit donc taire la petite voix qui criait au complot dans un coin de sa tête et continua à sourire de son plus beau sourire.

" Ca doit beaucoup vous changer, non ? Je veux dire... Vous deviez habiter un endroit plus... peuplé ? " Des Lacs, elle retenait surtout Detroit ou Minneapolis, des mégapoles hyper industrialisées et qui attiraient les gens comme la lumière les papillons, sans se rappeler qu'il y avait des espaces moins densément peuplés entre...

La question qu'il lui posa ensuite la fit rire de bon coeur. S'il espérait faire du tourisme à Grayson, il allait être servi...

" Vous venez d'en croiser une ! Mme Pietski est un roman burlesque à elle seule, pour peu qu'on la connaisse et qu'on arrive à échanger quelques mots avec elle. Et qu'on ait la patience de l'écouter, ajouterais-je. Elle est très gentille cela dit... " Elle prit le temps tout de même de réfléchir sérieusement. Elle avait l'habitude de jouer les panneaux indicateurs pour les touristes perdus, et elle les orientait toujours de la meilleure facon possible. Elle n'allait pas déroger à ses habitudes.

" Je vous aurais bien proposé la piscine et le parc, mais il y a eu un incident le mois dernier. Cependant une partie va être réouverte. La bibliothèque et le kiosque sont enfin rénovés - nous avons pu racheter des livres en organisant une vente aux enchères - et nous allons fêter ca avec un grand pique nique. " Elle haussa les épaules avec un sourire charmant. " Nous n'avons pas les attractions des grandes villes ni vraiment de musées, mais nous faisons beaucoup de fêtes. Vous devriez venir, cela vous permettra de rencontrer des habitants. "
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeMer 11 Avr 2012, 22:46

« Tout un changement, il n’y a pas à dire! Les nuits me semblent parfois bien trop calmes, c'en est surréel! Mais en aucun cas je ne m’ennuierai des embouteillages de l’heure de pointe, ça je peux vous l'assurer! » Commenta James de bon coeur lorsque la demoiselle Pryde lui posa cette question au sujet de son ancienne ville.

Il écouta ensuite avec attention le rire et les informations que lui transmit la propriétaire, laissant son esprit s’imbiber de tout ce qui pourrait s’avérer utile à savoir sur les lieux. Les plaisanteries sur la Pietski le firent sourire à pleine dents d’amusement, lui rappelant du coup cette vieille voisine qu’il eut dans sa jeunesse, celle-là même qui ne lui avait jamais pardonné le fait qu’il eut lancé quelques pierres dans sa piscine lorsqu’il avait sept ans. Son père avait bien sûr quelques grossièretés insultantes à dire au sujet de cette femme et de ses manières particulières, mais James ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine sympathie pour l’ancienne victime de ses éternelles farces et attrapes.

Ce qui suivit le surprit quelque peu, lui qui ne soupçonnait pas qu’on puisse lui transmettre tant au sujet d’une aussi petite ville. Déjà le fait qu’elle possédait une bibliothèque, un par cet une piscine à elle seule était hors du commun, mais de savoir en plus qu’un évènement d’envergure les avait tous mis hors d’usage pour un temps frôlait le bizarre. Son sourire s’effaça quelque peu et James haussa un sourcil incrédule : qui pouvait causer tant de dégâts, des adolescents enragés s’ennuyant à mourir? Des conducteurs ivres à bord de ces pick-up surdimensionné de fermier typiques?

Un demi-sourire avenant regagna ses traits à nouveau lorsque la femme aborda le sujet du pique-nique. Sur l’instant, cela semblait être une charmante idée et une occasion rêvée d’apparaître nonchalamment, peu à peu, dans le paysage.


« Eh bien merci, je ne m’attendais pas à ce que vous preniez le temps de répondre sérieusement à un idiot comme moi » Commença-t-il dans un rire « Pourtant je trouve qu’il y a tout de même beaucoup d’action pour le nombre d’habitants : je peux vous dire que j’ai vécu dans une banlieue où l’activité principale que pratiquaient mes voisins était de surveiller la hauteur de l’herbe des pelouses et lancer des regards mauvais à ceux n’ayant pas tondu le gazon à temps!.. Un pique-nique : c’est génial en fait, cela fait tellement longtemps que je n’en ai pas vu. Je crois bien y faire un tour si je ne bosse pas cette journée là et si la présence d’un petit nouveau d’une ville voisine ne dérange pas trop… Vous y serez? »
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Elizabeth M. Pryde
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeVen 13 Avr 2012, 09:25

Elizabeth écouta avec son sourire bienveillant la réponse de James. Evidemment qu'on ne pouvait pas regretter la ville quand on avait gouté au calme des petites bourgades comme la leur. Quoique... le cinéma... les musées, les vrais... le théatre... les bars en nombre... ca devait avoir son charme. Et puis éviter les quolibets, le regard des autres... pouvoir se fondre dans la masse et éviter ceux avec qui on se sentait gêné... Elle eut une pensée pour Declan. Ils n'arrivaient pas à se parler, son amant était trop préoccupé par sa fille qui continuait de lui battre froid. Même si elle comprenait le sentiment de trahison de la jeune fille, Elizabeth en venait à la détester de ruiner ainsi sa vie alors qu'elle commencait enfin à prendre un certain sens, autre que celui qu'elle avait jusque là... c'est à dire rien de réjouissant.
Mais alors qu'elle en arrivait à croire en l'avenir, Suzanna avait tout découvert de la pire manière qu'il soit et avait tout bouleversé.... et si ca n'avait pas été le fruit du hasard ? S'il y avait eu... autre chose... derrière ce malheureux évênement ?

A vivre à Grayson, on finissait par croire au complot permanent, Elizabeth aurait du le savoir. Elle chassa donc cette idée. Qui et pourquoi aurait-on eu intérêt à les éloigner, Declan et elle ? Le seul qui y aurait trouvé un plaisir malsain, c'aurait été Nathaniel. Or il n'en avait rien su jusqu'à ce que Suzanna se réfugie chez lui, sinon le garagiste en aurait profité pour tourmenter son beau-frère.

Elle se concentra donc sur son vis à vis.

" Pensez vous ! Avec la chaleur que nous avons en ce moment, les clients sont rares. Et c'est toujours un plaisir d'accueillir un nouveau venu. " Répondit-elle avec un sourire charmant, démontrant s'il était besoin qu'il n'avait rien d'un idiot. " Ma foi, d'habitude, les seules distractions sont les potins courants, mais vous savez comme il arrive parfois que tout semble partir à vau-l'eau ? Et bien c'est ce qu'il s'est passé le mois dernier. Mais tout est rentré dans l'ordre. Bientôt, cette histoire ne sera plus qu'un conte, voire une légende de coin de feu, l'hiver... " Elle haussa les épaules. Inutile de préciser que les légendes et les histoires étaient foison à Grayson.
" Oui, je serai au pique-nique. Je tiendrai un stand. Je fournis une partie des vivres, c'est bien normal que je les serve ! Mais le plus intéressant est que Kathleen Woods - c'est elle qui a tout organisé - a demandé à tout le monde de faire partager un de ses talents. Le spectacle devrait donc valoir le détour. A dire vrai, je n'aurais jamais cru qu'elle parviendrait à convaincre les habitants de participer autant. " Elle rit plus franchement. " Comme quoi, on ne connait jamais vraiment ses voisins ! "
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeMer 18 Avr 2012, 08:36

James du acquiescer, une moue faussement désemparée au visage pour appuyer les dires de la femme: oui il faisait une chaleur extraordinaire, et il ne doutait pas un instant que cela pousse les potentiels clients à se cloitrer chez eux devant le climatiseur ou un ventilateur quelconque, avachit et amorphe en espérant que la canicule cesse la minute même alors que les secondes semblent s’étirer pour des heures... Ou du moins c’est ce que lui ferait : Cleveland avait aussi son lot d’étés à cuire un humain vif, avec l’humidité des Lacs en plus pour empêcher les corps d’évacuer la chaleur, mais il devait reconnaitre que le soleil de plomb à Grayson était pratiquement insoutenable. Peut-être que la ville était dans un sorte de creux ou de microsystème, mais la température ne semblait jamais aussi accablante à Edgerton. En fait Parker était reconnaissant d’avoir pour habitude de ne jamais se montrer avare sur l’antisudorifique déodorant, ainsi que du fait que dans ce charmant épicerie la température semblait plus fraîche.

L’homme écouta la suite, un peu sceptique lorsque Pryde affirma que les précédents incidents mystères n’étaient pas aussi graves qu’ils ne le semblaient aux premiers abords –après tout elle avait bien mentionné une bibliothèque à moitié détruite!- bien qu’il se garda bien de le montrer d’une façon quelconque. Peut-être que les gens furent trop occupés à peu importe ce que des villageois faisaient de leur journée dans une communauté rurale pour prêter attention au passé : si cela faisait bien un mois comme la jeune femme le révéla, cela pouvait être compréhensible…

En répondant à sa dernière question, la brunette tira James de ses pensées dans une agréable surprise : décidément, Grayson fonctionnait comme une fourmilière malgré sa petite taille, la vie semblait jaillir de partout.


« Du pain et des jeux, ça alors, cet endroit ne cessera jamais de m’étonner… ou du moins, du peu que j’ai vu » Il poussa un rire franc, épaté des initiatives de ces personnes dont il entendait parler pour la première fois « Wow, voilà que je me mets déjà à parler comme si je connaissais vraiment votre ville! Désolé, c’est bête comme prétention! Vous faites une merveilleuse guide sans aucun doute… Et moi je ne cesse pas de vous sortir un de ces baratins, de quoi être embarrassé »

Les traits de James communiquèrent qu’il était repentant pour toutes ces bêtises qu’il laissait entrelacer ses dires, comme quoi il ne pouvait s’empêcher de jouer aux chevaliers servant.

« Mais bon, oublions ceci : pour ce pique-nique, tout compte fait je ne peux vraiment pas rater cet évènement. Je vais devoir vous encourager tous de loin par contre : j’ai bien peur de ne pas avoir de talent digne de présenter devant un public! »

C’était le cas de le dire : James était parmi les bons tireurs de son poste de quartier mais aussi de sa cohorte à l’académie de police, quoi qu’il ne pouvait tout de même pas jouer aux cowboys comme cela sur scène. Il se débrouillait pas mal non plus à la boxe anglaise, mais cela non plus ne se démontrait pas à un pique-nique. Sans parler qu’il a passé son adolescence à se croire trop cool pour lâcher ses défis casse-cou et ses films d’aventure au profit d’activités plus productives comme la musique ou la danse.

((ooc: oï désolée pour le temps de réponse et la stupidité de mon post pale ))
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeDim 22 Avr 2012, 16:03

[meu non t'inquiète pas Wink je suis pas forcément non plus d'une rapidité foudroyante, et un premier RP avec deux persos qui n'ont aucun lien entre eux, c'est jamais facile Wink ]

Elizabeth redoutait que James ne l'interroge plus avant sur le climat particulier de Grayson. D'autant plus que le jeune homme habitait Edgerton, et avait donc une idée précise du climat local. Elle aurait été bien en peine de lui répondre. Il s'agissait d'un été tellement exceptionnel... Mais rien ne vint. James avait pourtant eu une grimace équivoque, mais apparemment, il ne semblait pas considérer que la température locale avait un caractère anormal. Tant mieux, au moins Elizabeth n'aurait pas à s'enferrer dans des explications qu'elle ne maîtrisait pas. Pour un peu, il faudrait presque embaucher un météorologue rien que pour étudier et expliquer Grayson. Mais à la réflexion, il y perdrait sans doute son latin, si ce n'est pas la tête, à vouloir rationaliser la situation spécifique de Grayson. Il fallait bien des inconvénients à ce village qui offrait par ailleurs des avantages... inestimables...

Quoiqu'il en soit, elle était soulagée d'éviter la discussion embarrassante, c'était un point positif. Jusqu'à ce qu'il lui réponde avec une flatterie qui lui porta le rose au joue et lui fit baisser le nez avec une certaine coquetterie. Elle ne pensait pas faire quelque chose de particulier, sinon se montrer aimable et accueillante pour un nouveau venu. Alors bien sur, le compliment la gênait.

" Oh ne vous excusez pas. Et puis c'est un baratin... plutôt charmant... " Elle ramena une meche de cheveux derrière son oreille et afficha un sourire teinté de timidité, qui pourrait passer pour une minauderie si on ne la connaissait pas : elle n'était pas du genre à faire la belle. Elle n'en avait jamais eu besoin : fille unique d'une des familles les plus en vues du village, elle avait toujours jouit du prestige qui accompagnait son nom de famille.

Il poursuivit en revenant sur un sujet moins glissant, le pique nique.

" A la bonne heure ! Et puis vous savez, pour que ceux qui présentent quelque chose, il faut bien qu'il y ait des spectateurs. Sinon ca n'a pas d'intérêt, vous ne croyez pas ? " Elle conclut avec un sourire charmant comme elle en avait le secret. Elle finit par hausser les sourcils dans une question évidente. " Mais j'imagine que vous n'avez pas poussé la porte de l'épicerie juste pour discuter du pique-nique ou de la qualité de vie à Grayson, si ? " Elle se détourna et fit quelques pas en direction du comptoir. " Alors dites moi, qu'est-ce qu'il vous faudrait ? " Elle se retourna à nouveau vers lui, cette fois en véritable chef d'entreprise, avec son sourire commercial le plus charmeur.
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeMer 23 Mai 2012, 19:13

« Pour ça, on ne peut pas discuter votre logique… » acquiesça James à la remarque de l’épicière au sujet du besoin de spectateurs et de visiteurs du petit pique-nique paroissial.

La voix désagréable du côté méfiant à l’excès de son esprit lui souffla à l’oreille que sa déclaration précédente au sujet de son manque de talent eut tout de même parut comme une hypocrite excuse pour ne pas se pointer, mais l’homme l’ignora. Il honnêtement comptait faire un tour de toute façon, peu importe son implication ou si il y eut une chance quelle qu’elle soit qu’il sembla vouloir se sortir de cette situation. Après tout, si cette fête réunissait assez de gens sur place, il pourrait toujours croiser son fuyard tant espéré sans sembler le suivre de trop près… Quelques remarques sur le hasard de la chose dissiperaient bien les doutes dans l’esprit de son cadet.

Cette fois-ci ce fut la voix du côté éthique de son esprit qui lui souffla qu’il était un beau salop à ainsi mentir à tous ceux qu’il croisait, à les utiliser pour venir à ses fins. Qui était-il pour se permettre d’établir des relations et tisser des liens d’une façon à demi intéressée seulement? Ces pensées il les chassa aussi de son esprit, en se disant entre autre que la DEA faisait pires sournoiseries pour capturer de petits trafiquants de pacotilles. Son projet final à lui était bien plus ambitieux et louable, donc tout autant justifié : c’était une opération semi-undercover, rien de plus, rien de mal non plus. C’était aussi être comme un espion, tant qu’il demeurait du côté de l’Oncle Sam, on ne pouvait leur en vouloir…

La jeune demoiselle Pryde embraya en mode « professionnelle » à cet instant, détournant la conversation bénigne vers une plus pratique. James dû s’avouer qu’elle fut douée dans son métier, la suivant de quelques pas vers le comptoir, un sourire aux lèvres. Il aurait bien cherché dans les rangées les produits qu’il achèterait sur un coup de tête par lui-même, mais comme l’épicière semblait vouloir l’assister et qu’elle n’avait apparemment pas d’autres clients, Parker décida d’accepter l’aide et prit la parole :


« Encore une fois vous avez raison : j’avais une petite fringale si je me souviens bien de ce qui m’a poussé à m’arrêter ici » Blagua-t-il, puis il prit une courte pause pour consulter ses envies niveau collation. Il n'y eut pas trop réfléchi avant de pénétrer le bâtiment, il prévut improviser plutôt et dû donc rééfléchir à toute vitesse : « Je prendrais bien une bouteille de 2 litres de ce que vous avez comme soda, du Coke peut-être? C’est parfait pour la vie de célibataire… » Il promena son regard pâle sur l’étalage de fruits plus loin, ces produits semblant tous plus frais les uns que les autres, pleins et impeccables. Cela mettait presque l'eau à la bouche à l'homme pourtant pas des plus attentioné face à l'équilibre de son régime. S'ils furent récoltés dans les fermes environnante, pourquoi ne pas encourager ces pauvres travailleurs de la terre « C’est le début de la saison des pommes je crois, si vous en avez des fraîchement cueillies, j’en prendrais bien un sac… » fit-il d’un air presque songeur.

(OOC: coucou! désolée de l'absence d'un mois ^^''' Si l'inspiration manque niveau small talks, faut pas hésiter à virer James XD)
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeLun 28 Mai 2012, 09:29

[pas de soucis, t'avais prévenu de toute facon Wink pour le reste, je fais à l'avenant, donc on va bien voir Wink ]

Elizabeth lui servit un sourire aimable et modeste lorsqu'il lui fit valoir sa logique. Ce n'était pourtant rien de bien malin, selon elle : une démonstration n'avait de sens que s'il y avait des gens pour voir le travail accompli. Et puis en prime, Elizabeth avait encore en tête la détresse de Kathleen Woods dans le bureau du sherif. Ce n'était pas si vieux, finalement, et elle n'avait pas eu l'occasion de rediscuter avec la jeune femme - trop de choses en tête depuis - pour savoir comment s'était dénoué son histoire. L'épicière pensait que pour la jeune femme, la réussite de ce pique-nique serait sans doute un baume au coeur et un moyen de se sentir moins bête que ce qu'elle semblait penser d'elle-même. Kathleen était une gentille fille, elle ne méritait pas d'être malheureuse.

Pourtant, il semblait que trouver le bonheur à Grayson relevait de la gageure. Elle-même l'avait expérimenté : alors qu'elle pensait avoir enfin trouvé une stabilité, la possibilité de construire un foyer, tout lui avait été retiré avec une brutalité qu'elle n'avait pas imaginée. Oh bien sure, les choses étaient peut être tout aussi difficiles pour Suzanna, mais finalement, c'était elle que son père semblait vouloir apaiser, en reléguant son amante au second, voire troisieme plan. Elle et Declan s'étaient si peu parlé depuis, et elle se sentait plus seule que jamais.

Elle retint de justesse un soupir alors que ses pensées l'égaraient dans de sombres méandres. James n'avait rien à voir ni à savoir de ses déboires, il était étranger à Grayson et devait le rester... Alors elle continua de lui sourire, mais ce sourire avait un peu perdu de son éclat. Si seulement elle pouvait arrêter de penser à Declan...

Autant se concentrer sur la commande de James. Elle acquiesca à sa demande et se retourna vers le frigo dans lequel se trouvait le Coke et, la main posée sur la poignée, elle demanda :

" Deux fois 1L ou 2L directement ? " Tout dépendait du débit du jeune homme : s'il buvait vite et beaucoup, il n'avait pas à se soucier de la disparition du gaz dans le soda...
Elle sortit sa commande lorsqu'il lui eut répondu et posa la boisson fraiche sur le comptoir, puis se dirigea vers les pommes, avec un sourire indulgent pour son client :

" Sachez bien qu'ici, vous ne trouverez que du fraichement cueilli ! Je ne plaisante pas avec la qualité de mes produits ! " Et effectivement, ses rayons étaient toujours plein de fruits et de légumes parfaits, jamais une feuille fletrie ou une tache, ce qui frisait l'incroyable.

Elizabeth se saisit d'un sac papier et entreprit de le remplir généreusement pour James. Elle décida de lancer un sujet de conversation au hasard, histoire de se changer les idées.

" Et dites-moi, vous avez tout quitté seul, ou existe-t-il une charmante demoiselle qui vous a suivi jusqu'ici ? "

....

très intelligent pour tacher de ne pas penser à Declan... Il allait sans doute lui retourner la question... Elizabeth se fustigea, mais il était trop tard...
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeLun 28 Mai 2012, 19:54

« Hum… 2 litres directement, s’il vous plait » répondit-il avant de s’approcher de quelques pas de plus du comptoir pour observer la femme s’activer.
« Je n’en doute pas une seconde : j’ai rarement vu d’aussi beaux produits, encore moins tous à la fois dans le même commerce. En plus on dirait que vous n’utilisez pas même de ces cires et produits chimiques servant à rendre les fruits plus attrayants, ça tient vraiment de l’exploit! » James acquiesça alors que Pryde lui préparait un sac.

Elle changea cependant radicalement le sujet de la conversation l’instant suivant. Ça c’était une question piège, ou du moins en partie piégée. Bien sûr qu’il vint au Missouri en solitaire, personne qu’il connaissait, pas même son frère ou sa sœur, n’aurait voulu l’accompagner dans un endroit si reculé pour une raison aussi faible.

« J’veux me ressourcer, faire le point sur cette affaire, me tenir loin des ennuis et laisser l’eau couler sous les ponts un peu… » Affirma-t-il à tous ceux s’inquiétant de son désir de quitter sa ville natale après les scandales qu’il déclencha. Bien que ses proches le soutinrent alors et continuaient de faire sentir leur présence par e-mail ces jours-ci, partir en quête dans le Sud pour réfléchir à la vie et le futur tenait plus de ces extravagances spirituelles et hippies peu populaires chez la classe moyenne dans ces secteurs dits Libéraux.
D’un autre côté, James n’aurait jamais pu mentionner les vraies raisons le poussant à partir à la chasse dans une région aussi éloignée, on l’aurait cru fou à lier, ou obsédé ou peu importe. Personne ne comprenait l’importance de la mission qu’il se donna, personne ne semblait croire que de mettre un sale petit mafieux finançant des tueurs de flics mériterait d’être placé sous les verrous et d’y pourrir toute sa vie. Ce n’était pas seulement dans l’espoir de regagner son poste de patrouilleur que James voulait mettre la main au collet de Diouk le Caïd de Cleveland, ni même pour tenter de se protéger de ses hommes qui s’amusaient à mettre la pression sur lui lorsqu’il habitait encore près des Grands Lacs, encore moins pour transformer l’affaire en vendetta personnelle : c’était une obligation morale avant tout.
Il devait sortir les ordures avec un grand O des rues de sa ville, c’était obligé. S’il devait se rendre jusqu’ici et vivre des années dans le mensonge pour trouver l’arme servant à vaincre ce vampire, alors soit, il le ferait! Après tout il n’avait besoin que d’un témoin principal contre le criminel, un capable de le défier et de révéler ses secrets, avant qu’une cascade d’autres petits informateurs ne se trouvent encourager à participer eux aussi au procès. Il ne fallait qu’une étincelle pour mettre en branle la Justice, et cette étincelle serait ce petit criminel sans envergure appelé Samuel Donnelly… Un lâche qui aurait pu mettre sa famille en danger avec ses fréquentations, mais qui se décida à fuir à Grayson juste au mauvais moment. Maintenant James se trouvait obligé de jouer au Marshal et tenter de convaincre un légume de se redresser et accomplir son devoir de citoyen : juste à y penser, l’homme serra les dents et déglutit avec frustration, froissé.

Cependant, il s’extirpa de ses pensées avec horreur : l’épicière lui posa une question l’instant d’avant, ce n’était pas du tout le temps de s’égarer dans son esprit. Combien de temps s’était écoulé? Quatre ou cinq secondes? James lança un coup d’œil quelque peu embarrassé à la jeune femme, mais réalisa que celle-ci semblait elle-même distraite. Peut-être n’avait-elle pas remarqué son absence momentanée?...


« Non, je suis arrivé en ville seul… Vous savez, habituellement quand les gens disent c’est compliqué au sujet de leur relation, ils entendent par-là que la personne les intéressant n’est pas autant amourachée d’eux, ou alors que leur couple est brisé mais qu’ils se refusent de l’admettre… Eh bien dans mon cas ce n’est pas ainsi, c’est vraiment compliqué dans le vrai sens du terme. »

James répondit, tentant de donner un ton léger à sa réponse, mais le cœur n’y était pas vraiment. Il y avait eu une femme, oui, mais il ne lui avait plus reparlé depuis le matin où elle tenta de le décourager de sa mission. Comment rester accrocher à une femme le croyant incapable de faire face à des criminels et qui préférait les voir se balader librement en ville plutôt que de voir quelqu’un faire son boulot pour les arrêter?

Parker remarqua quelque chose d’étrange sur le visage bien proportionné de l’épicière, une sorte d’amertume ou de mélancolie dans les yeux peut-être, c’était difficile à dire. Il décida donc de tester son intuition et d’ajouter quelques mots, un retour de balle laissant tout de même place à l’évitement:


« J’imagine que vous savez un peu de quoi je parle au fond, ça n’a pas l’air plus rose ou plus clair de votre côté…. »
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeLun 04 Juin 2012, 21:03

Toujours courtoise, elle choisissait les pommes pour James, mais elle n'y prêtait pas vraiment attention : elle l'écoutait et réfléchissait tout à la fois, deux bonnes raisons pour remplir le sac de facon quelque peu machinale.
Elle lui servit néanmoins un sourire radieux lorsqu'il parla de la qualité de leurs fruits. Evidemment que leur aspect tenait du miracle !

" Oui, nous avons un micro climat plutôt favorable ici. Les fruits et les légumes n'ont besoin de rien pour être beaux. Juste d'un peu d'attention. " Et quelle attention, si on y réfléchissait... Mais cela avait-il vraiment de l'importance, quand, comme le soulignait James, on pouvait se passer des cires et autres pesticides ? Les cancers étaient de fait aussi fréquents à Grayson que les sapins dans le désert, et ils ne craignaient aucune intoxication. Les industriels avaient bien essayé de leur vendre leurs plants génétiquement modifiés. On leur avait ri au nez de bon coeur. Du coup, ces géants avaient bien essayé d'expertiser les cultures de Grayson pour prouver que les fermiers utilisaient leurs plants OGM illégalement, mais tous leurs efforts se soldèrent par un échec cuisant. L'incident s'était conclut par la disparition accidentelle du plus virulant de ces cultivateurs de laboratoire : vraiment, les pumas pouvaient se montrer cruels pour ceux qui ne respectaient pas leurs territoires... L'incident n'avait indigné personne, et Grayson avait repris le cours de sa vie, oubliée définitivement de toutes les tentatives du monde civilisé pour coloniser ce coin reculé. Et personne à Grayson ne le regrettait.

Quoi qu'il en soit, elle ne remarqua pas particulièrement l'absence de James, trop occupée à remplir le sac de pommes soigneusement et à ne pas penser à Declan malgré le tour qu'elle avait elle-même donné à la conversation.

Pourtant, quand James lui répondit, elle fut bien obligée d'y prêter attention. Elle fronca légèrement les sourcils : visiblement, l'histoire de James ne devait pas être simple, si elle était VRAIMENT compliquée. Elle n'avait pas vraiment l'intention de comparer éventuellement leurs exploits, mais la remarque directe de James ne lui en laissait pas le choix. Elle aurait pu s'y attendre, et pourtant, elle se sentit prise au dépourvu et éclata d'un rire nerveux.
Si elle savait de quoi il parlait ?! Si elle savait ce que compliqué voulait dire ?!

Les idées traversaient son esprit à la vitesse de l'éclair : son amant veuf à peine remis de la mort de son épouse bien-aimée et père d'une adolescente à laquelle ils ont caché leur liaison, d'abord sans histoire ; la facon dont la jeune fille avait tout découvert alors même qu'ils envisageaient l'avenir avec plus de sérénité qu'ils n'en avaient jamais ressenti de leur vie ; son amant qui l'évitait depuis, prétextant devoir apaiser sa fille avant de pouvoir faire quoi que ce soit d'autre ; la crainte de ce qui pourrait arriver si ca se savait - d'ailleurs en y réfléchissant, c'était étrange... Elle savait que Suzanna avait passé au moins une nuit chez les Redd. A n'en pas douter, elle avait du parler à son oncle de sa funeste découverte... La liaison d'Elizabeth et Declan était sans aucun doute du caviar pour Nathaniel. Pourtant ce dernier n'avait pas utilisé cette information - pas encore. Or elle savait que le jour où il le ferait... Elle aurait tout à redouter. D'autant qu'il trouverait sans doute le moyen d'y ajouter des éléments qu'elle ignorait...

Alors oui, l'épicière devait sans doute passer pour une hystérique, mais que l'on puisse lui demander si elle savait ce que compliqué voulait dire dans le cadre d'une relation lui semblait tellement incongru qu'elle avait du mal à se contenir et à se reprendre.
A petits hoquets asthmatiques, elle finit néanmoins par se calmer, finissant avec un air d'une infinie tristesse. Le bonheur qu'elle projetait avec Declan lui semblait désormais tellement loin...
Elle poussa finalement un soupir...

" Désolée pour... ca... Mais pour répondre à votre question... Oui, je comprends de quoi vous parlez. " Elle eut un pauvre sourire. " Si les sentiments d'une personne envers l'autre étaient les seuls en jeu, j'imagine que "compliqué" n'aurait pas vraiment sa place lorsqu'on parle de relations... " pas question de parler d'amour. Plus maintenant alors que la porte s'était refermée. Pas après la facon dont il l'avait évitée l'autre soir, disparaissant dans la nuit sans même lui demander de ses nouvelles...
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeSam 09 Juin 2012, 22:55

James attendit la réponse de la femme, déjà prêt à un minimum de sympathie. Il ne s’attendait pas non plus à l’entendre débiter toute sa vie en détail : elle semblait trop classe pour de telles indiscrétions. De plus, comme il chassa le sujet de quelques vagues informations lui-même, il donnait intrinsèquement le signal qu’il n’allait pas lui en vouloir si elle faisait de même.
Une ombre sembla d’abord passer sur le visage de l’épicière lorsqu’il reporta son attention sur elle, et elle eut tôt fait de froncer des sourcils, un léger pli soucieux barrant son front. Elle eut ensuite une réaction bizarre qui effaça d’un coup sec le sourire amer qu’il affichait et le laissa un moment dans l’incertitude. Ce rire nerveux l’interpella aussitôt et il regretta d’emblée d’avoir retourné la question. Il demeura figé jusqu’à ce que Pryde semble glisser dans une morosité plus calme. Lorsqu’elle prit la parole, il laissa échapper doucement et en silence un souffle qu’il ne remarqua pas même qu’il retenait en premier lieu et se passa une main sur la nuque, embarrassé d’avoir causé cette réaction.

La réponse de la femme était tout aussi cryptique que la sienne, sinon plus, mais elle éveilla un sentiment différent chez l’homme lorsque son esprit parvint à une théorie : ce que lui appelait compliqué n’était peut-être pas, et contrairement à ce qu’il affirma, aussi graves qu’ils ne pourraient l’être. Il eut honte sur le coup de faire de telles prétentions, surtout que les connaissances accumulées lors de son précédent emploi refirent surface : en patrouille, à répondre à tous ces appels au 9-1-1, c’était plus souvent la femme qui subissait les effets de relations compliquées. Toutes ces scènes de ménages, cette violence conjugale, ces abus et agressions diverses que les victimes féminines subissaient réduisait pratiquement à néant les plaintes de voies de fait que portaient les hommes de leur part. Vu la façon dont la femme réagit et traita la question des sentiments, James en vint aussitôt à craindre le pire…
Pourtant elle ne semblait pas meurtrie physiquement, ni visiblement ni dans ses gestes. Était-elle victime de violence psychologique plutôt?

Ne sachant pas sur quel pied danser, James se fit tout de même sérieux, mais clairement soucieux avant de prendre la parole :


« Je sais qu’on ne se connait pas du tout, que vous n’avez aucune raison de me faire confiance et que cela peut paraître bizarre comme ça, mais s’il y a qui que ce soit qui vous importune, si il y a quelqu’un qui empoisonne votre… relation comme vous dites, je… » Il s’interrompit, embarrassé, cherchant ses mots et une façon délicate de le dire : « Je peux aider, je peux glisser quelques mots à peu importe qui vous pourrit l’existence, je… je sais me débrouiller quand il est question de régler des conflits… »

Que proposait-il comme aide? Lui-même ne saurait le dire : jouer les modérateurs? Aller jouer aux fiers à bras pour intimider un ancien amant jaloux ou quelque chose du genre? Il savait que pour venir en aide, il n'hésiterait pas à foncer tête première dans un tas d'ennuis...

D'un autre côté, son besoin de venir en aide et de jouer aux chevaliers servants allait-il seulement effaroucher la femme et marquer ce jour d’une pierre blanche comme le jour où il se serait comporté en parfait imbécile? Et s'il avait tout faux, là il aurait l'air vraiment bête et couperait court à toute tentative pour réconforter la femme.
Il ouvrit la bouche une ou deux fois, comme s’il voulait ajouter quelque chose, mais se ravisa et se tut, ses sourcils se joignant en un pli soucieux et son regard fixé sur Pryde.

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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeMer 13 Juin 2012, 09:28

Elizabeth n'était pas du genre à se laisser aller, surtout face à de parfaits inconnus qui n'habitaient même pas Grayson. Elle était toujours d'une parfaite correction, et elle ne se laissait pas perturber par quoi que ce soit. Elle avait été élevée en ce sens : ne rien dire, rien partager, simplement être aimable et sourire. Alors elle avait la réputation d'être une gentille créature, facile à vivre. Il n'en était pourtant rien : elle savait se montrer dure, voire mordante. Mais peu de monde connaissait cette facette d'elle. Il faut dire qu'elle en avait rarement besoin, et lorsque c'était le cas, le public était très restreint, et parlait rarement de ces moments.

En tout cas, elle se sentait un peu idiote d'avoir réagi de la sorte. Elle n'aimait pas les gens qui se donnaient en spectacle, encore moins lorsqu'il s'agissait d'elle. C'était une question de correction : où irait le monde - ou Grayson pour le moins - si tout monde faisait étalage de ses états d'ame à tort et à travers ?! Non, la maitrise de sois était un ingrédient essentiel de la vie en communauté, d'autant plus lorsque la communauté était celle de Grayson.
Mais pire encore, James semblait prendre très au sérieux sa réaction. Trop, sans aucun doute. Et s'il se mettait en tête qu'il se passait quelque chose de louche, qu'il allait fouiner partout, il risquait de faire des découvertes qu'il regretterait par la suite. Il fallait donc à Elizabeth ôter l'idée de la tête de James qu'elle était en danger d'une manière ou d'une autre. Car à en voir la tête de son interlocuteur, c'était bien de cela qu'il s'agissait. Or pour le coup, le seul moyen de lui ôter cette idée de la tête était de lui délivrer la vérité. Une vérité vérifiable. Cette idée déplaisait vraiment à la jeune femme : faire d'un parfait inconnu son confident alors qu'elle n'en avait pas touché mot à ... à qui ? Charlie ? Sans doute la plus proche et la plus à même de comprendre, pouvait-elle imaginer... Mais elle n'avait guère le choix.

A dire vrai, Elizabeth en fut très touchée : son côté vieux jeu appréciait cet élan chevaleresque et elle le lui fit savoir par un sourire indulgent pour sa méprise, débordant de reconnaissance pour ce désir de lui venir en aide.

" Je doute qu'une adolescente ayant perdu sa mère et découvrant que son père convoite une autre femme vous écoute beaucoup ou soit impressionnée par d'éventuelles menaces... C'est juste ... une question de temps... j'imagine... " Elle fit une grimace démontrant qu'elle n'y croyait pas vraiment : pour Suzanna, Declan renoncerait sans doute à refaire sa vie. La preuve en était la constance avec laquelle le sherif lui battait froid. Le temps serait plus propice à Elizabeth pour oublier, qu'à Suzanna pour pardonner et accepter, l'épicière en avait la certitude.
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeVen 29 Juin 2012, 18:43

La femme sembla quelque peu moins grave, comme si ce qu’il affirma l’instant plus tôt fut ridicule ou quelque chose du genre… Du moins c’est ce qu’il s’imagina aussitôt, et ses joues rougirent légèrement sous l’effet de l’embarras. Comme de fait, Pryde prit parole et donna quelque peu d’information sur son vrai problème, suffisamment pour que James comprenne qu’il était loin de la réalité avec ses histoire de petit copain abuseur.
Oui, d’un côté il ne voyait que ces cas trop souvent, mais il fut dans l’erreur de croire que chaque femme malheureuse de la terre l’était pour de semblables raisons. Il eut bêtement généralisé une situation et avait rendu ses tous nouveaux rapports avec cette femme affreusement malaisés du coup.

Pourtant, cela ne voulait pas dire pour autant que ce qui troublait l’épicière était banal, loin de là : cela faisait partit des drames courants mais tout autant plus complexes. Et évidemment, ce coup-ci, il n’était plus du tout qualifié pour agir, du moins, pas plus que n’importe quel homme de son genre et de semblables expériences.


« Oh je… »

Il laissa échapper ces mots, puis se tut un instant pour tenter de remettre de l’ordre dans ses pensées. Il afficha cependant d’emblée une légère grimace, comme si son embarras et sa bêtise le faisaient souffrir physiquement. En réalité, il l’aurait presque souhaité sur le coup.

« J’suis franchement désolé, je suis le dernier des abrutis et là ce n’est même plus comique… Je n’sais pas ce que j’étais en train de m’imaginer à vrai dire, j’ai dû voir trop de films d’action et de drame et là je me fais un cinéma » conclut-il, penaud.

Bien sûr son excuse n’avait pas le même poids que s’il avait plutôt dit : « désolé, j’ai été policier dans un quartier chaud d’une ville fortement criminalisée et chez nous on est entraînés à s’imaginer le pire scénario possible face à toute situation… ». Cependant, cela ne faisait pas parti de son plan de se montrer entièrement honnête et il était trop tard pour changer d’idée et de tout révéler à la première venue, aussi sympathique soit-elle.

Un silence les prit d’assaut un court instant, ces quelques secondes où James, le regard détourné et les mains maintenant plongées dans les poches de son jeans, ne put s’empêcher de manipuler distraitement le petit canif suisse lui servant de porte-clefs. Lorsqu’il réalisa que le faible cliquetis de ses manipulations étaient audibles, il cessa son petit jeu et tenta de reprendre la parole pour détourner l’attention d’encore une autre gaffe.


« Mais j’espère que ça s’arrangera pour vous » ajouta-t-il avec un pâle sourire de sincère sympathie, malgré tout quelque peu maladroit.
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeMer 04 Juil 2012, 19:55

Etait-ce l'embarras de James qui semblait porter sur autre chose que sa méprise, ou le cliquetis qu'elle entendit venant de la poche de son vis à vis, témoignant d'une nervosité mal contrôlée ? Toujours est-il qu'il sembla à Elizabeth qu'il ne lui avait pas tout dit. C'était sans doute une broutille, mais cela suffit à l'alerter. Les vieux réflexes reprirent le dessus et elle fut à nouveau complètement sur ses gardes, ainsi qu'on attendait d'elle. Pour James, il verrait sans doute cela comme de la pudeur, ou bien, si les doutes de la jeune femme étaient fondés, pour autre chose. Et comme elle avec lui, il soupconnerait un squelette dans le placard... Mais elle s'était laissée aller, et il n'y avait rien de plus dangereux à faire, aussi bien pour elle que pour lui, et d'autant plus en ce moment. La prudence devait être de mise...
En attendant, il fallait poursuivre. Ce silence n'était pas une bonne chose. Elle savait que beaucoup de choses se jouaient dans les silences.

" Oui, sans doute... Ou alors vous avez été policier dans une autre vie ! " Elle eut un rire léger et insouciant, comme s'il ne s'agissait que d'une bonne blague. Et ca l'était presque, car Elizabeth ne voyait pas quel intérêt aurait un agent de police à venir à Grayson et surtout à cacher son identité. Non, James cachait peut être quelque chose, mais sans doute pas cela.

Elle haussa les épaules à la suite du souhait de James. " Merci à vous, mais je ne crois pas que cela arrive. Une relation comme celle là... Ca devrait être facile, évident... Mais si tout s'effondre à la moindre difficulté, même si la difficulté en question est d'importance, alors j'ai des doutes sur sa capacité à durer. " Elle pinca les lèvres et poursuivit avant d'avoir eu le temps de s'en rendre compte. " Si ca devait s'arranger, on devrait pouvoir trouver une solution ensemble ! Au lieu de ca... On ne se parle même plus... " Son regard se perdit un moment avant de se rendre compte qu'elle en avait trop dit. Décidément, il lui fallait quelqu'un de confiance pour se confier, avant qu'elle ne parle de n'importe quoi à n'importe qui. Elle jeta un regard d'excuse à James. " Désolée, je vous ennuie avec tout ca... " Et conclut avec un sourire dont elle avait le secret, simple et charmant.
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeSam 07 Juil 2012, 08:56

Oh la! James sentit son pouls s’accélérer avec frénésie et il eut l’impression pendant une fraction de seconde que les mâchoires métallique d’un piège à ours se refermeraient directement sur lui avant qu’il ne puisse même battre des paupières. Au diable la logique : même si Pryde n’avait aucune vraie raison de savoir, les instincts et la méfiance sur-acérés de Parker firent résonner une stridente alarme dans son esprit.

Son léger sourire penaud failli de peu fondre et laisser place à une expression coupable et frappée d’horreur, mais l’homme réussi adroitement à garder son sang-froid : il dressa plutôt un sourcil et inclina légèrement la tête, mimant un étonnement amusé. Il poussa lui-même un court rire lorsque l’épicière se moqua de sa propre plaisanterie, se prêtant au jeu en lâchant sur un ton sarcastique mais pas agressif :


« Ouais, bien sûr, mon flair de poulet réincarné m’a mené ici : ça sent le trafic de drogue à coup sûr! »

Les plaisanteries périrent doucement après un court moment, et ce sans trop laisser de marques espéra l’ancien policier.

La femme enchaîna sur un sujet différent et James en fut presque reconnaissant… Presque puisque les confessions et sous-entendus que lui livraient une pure inconnu lui semblèrent si personnels et inattendus sur l’instant que Parker s’en serait presque sentit coupable et indiscret seulement en les entendant. Un manque de communication flagrant jouant le rôle d’un cruel poison, il en aurait poussé une grimace de sympathie si cela n’avait pas été si déplacé en un tel moment. L’homme aurait voulu de tout cœur, sur l’instant, posséder la solution miracle à ce genre de problème, juste pour la livrer en bon sentiment, sous la forme de quelques conseils magiques. Mais de telles choses n’existaient pas et James préféra se taire plutôt que d’embêter la femme de paroles insignifiantes, clichées, inutiles et vides. Déjà qu’il marquait plusieurs fautes du genre à son tableau, et ce en quelques minutes à peine.

La façon dont l’épicière conclut et lui sourit le laissa presque désarmé, et la réplique qu’il eut pouvait rappeler celle d’un mari dont la femme venait de demander si sa petite robe la faisait paraitre plus grosse :


« Non non non, bien sûr que non je… Ça ne m’ennuie pas, non. C’est seulement des questions délicates et vous avez pu voir à quel point je me démène avec la finesse… »

Il se tut, affichant un sourire misérable signifiant qu’il se serait sûrement à nouveau confondu en excuses s’il n’avait pas conscience qu’il en avait déjà fait assez.
Il se serait excuser de sans cesse s’excuser, et cela ne lui ressemblait pas d’être aussi… canadien, décida-t-il avec ironie et dégoût.

James se perdit un instant dans le sourire de Pryde, l’esprit soudainement vide, mais se secoua mentalement bien assez vite.


« Contrairement à tout à l’heure, je vous promets la plus grande des discrétions cette fois… Et je m’abstiens de vous harceler sur de tels sujets. » Offrit-t-il finalement avec un sourire en coin et baissant humblement le regard, affectant le ton exagéré d’un gentleman à la défense corps et âme de la vertu de ces Ladies.

Levant légèrement les mains comme s’il se rendait ou indiquait qu’il n’était pas armé, James passa ainsi le signal qu’il laissait les rênes de la discussion entièrement entre les mains de son interlocutrice. Libre à elle de lui en dire plus, de changer de sujet une fois de plus ou de simplement lui livrer ces quelques formules de politesses indiquant qu’elle en avait eu assez de cette conversation.

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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeJeu 12 Juil 2012, 09:25

Nathaniel aurait été ravi d'assister à ca : elle qui avait le plus souvent été en première ligne avait baissé sa garde et faillit manquer quelque chose d'important. Heureusement, elle n'avait rien dit de bien compromettant, mais James, pour charmant qu'il était, n'était pas un passant ordinaire. Elle ne savait pas exactement pourquoi, mais il y avait quelque chose qui l'incitait à penser qu'il faudrait garder un oeil sur lui. Ces années à faire une partie du sale boulot lui avait conféré un instinct qui ne l'avait que rarement trahie.
Elle en parlerait à Declan, il saurait quoi faire. Non, pas Declan... Inutile d'aller quémander de l'attention auprès de lui. S'il voulait l'éviter, elle ne ferait rien pour lui compliquer la tâche. Il voulait effacer ce qu'il s'était passé ? Fort bien. Même si ca la désespérait, elle n'allait pas ramper et le supplier. Son orgueil le lui interdisait. Et puis ca jasait sans doute déja assez comme ca pour qu'elle ne se ridiculise pas d'avantage.

Elle ecouta James se confondre en excuses avec une galanterie charmante. Il n'avait rien d'un paysan né, avec une éducation pareille. Il aurait plus eu sa place dans café chic, ou une université huppée... Ou sauver la veuve et l'orphelin, une plaque à la main... Bref, il avait le type même du gendre idéal, poli et respectueux. Ou en tout cas, il le semblait... Après, personne ne savait ce qui pouvait se passer une fois la porte de la maison fermée, pensa-t-elle amèrement. Après tout, Declan avait fait des promesses qu'il ne tenait finalement pas... Tout le monde pensait que Nathaniel était le parfait voisin... Que William était un paisible père de famille... Ou qu'elle-même était une personne en qui on pouvait avoir toute confiance...
Oui, les apparences pouvaient être trompeuses...

Néanmoins, elle avait envie de se laisser charmer pour l'instant. Elle n'oublierait pas ses réserves, bien sur, mais une parenthèse lui ferait du bien. Parler lui faisait du bien.
Son sourire s'élargit et s'attendrit encore, moitié naturellement, moitié avec un soin étudié, et elle posa la main sur la sienne.

" Je vous remercie de votre sollicitude. J'avoue que c'est réconfortant de constater qu'il existe encore des hommes droits. C'est d'autant plus agréable que, dans l'histoire, je passe plutôt pour la méchante. Vous savez, une adolescente attire plus facilement la sympathie qu'une maitresse... Alors je pense qu'il n'y a pas grand chose à ajouter... Simplement tourner la page et passer à autre chose.... J'imagine... " Elle conclut avec un haussement d'épaule un peu triste.
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012, 04:27

Avec toutes les bêtises qu’il semblait proférer depuis quelques minutes, James se retint de dresser un sourcil interrogateur lorsqu’il sentit de fins doigts se poser sur sa main. Lui qui, niveau contacts physiques, était tout ou presque rien avec les femmes, répliqua en étirant son sourire en un plus assuré, mais se retint de baisser le regard pour dévisager la main de l’épicière. Ne déclarait-elle pas justement qu’elle fréquentait déjà un autre homme malgré les problèmes qui l’éperonnaient? Et voilà qu’elle le complimentait –un homme droit, rien de moins- en plus! Sans ciller ni détacher son regard de celui de la femme, il concentra cependant brièvement son attention sur le bas complet de son champ de vision : la tache plus pâle sur celle représentant sa main lui confirmait qu’il n’hallucinait pas.
James Parker fit comme tout homme et demeura intérieurement confus au sujet des signaux que lui envoyait un représentant du sexe faible, tentant plutôt de focaliser sur les propos de Pryde avant de conclure quoi que ce soit qu’il risquerait de regretter. Cela ne l’empêcha pas de se sentir quasiment déçu lorsque l’autre retira ses doigts du dessus des siens…

L’ancien policier adressa une grimace de sympathie lorsque Pryde exposa un visage particulier de sa situation, n’ayant pas besoin de mots pour faire comprendre qu’il imaginait assez vivement les problèmes qu’une adolescente ayant perdu sa mère pouvait causer à celle qu’elle voyait comme une usurpatrice, à tort bien sûr.


« Je vois le genre, ouais… » appuya-t-il en secouant doucement la tête avec empathie.

« Il y a des situations où il ne faut pas trop pousser les choses. Sans pour autant carrément abandonner, je veux dire, mais juste… changer d’approcher ou quelque chose du genre. Avec rien pour provoquer cette jeune et rien pour attirer ses soupçons, elle ne pourra que s’obliger elle-même à revoir son image de vous. Elle vous verra alors peut-être seulement comme quelqu’un qui veut faire une vie normale et agréable auprès de gens auquel elle tient.» James tenta avec prudence. « J’avoue, c’est pratiquement du passif-agressif quand on y pense, mais, comme vous me le faites entendre, parfois il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre. »

Il eut une pensée pour ses propres ennuis de cœur, les considérant maintenant avec une certaine dérision ainsi comparés à ceux de l’épicière. James eut malgré tout envie de se confier à elle en retour, cela paraissait si naturel après tout. Mais sa relation avec l’Italienne fut trop fortement reliée à cette partie de son passé qu’il cachait pour l’instant : y faire allusion tirerait immanquablement sur le réseau de fils tissés tout autour, exposant ainsi des parcelles de ces nœuds étranges et confus qui composaient sa vie et qu’il ne voulait pas voir mis à nu avant le bon moment, si bon moment il y avait.

L’homme replongea les mains dans ses poches et hésita un instant de plus avant de se lancer, y allant avec l’histoire qui lui venait à l’esprit, mais prenant bien soin d’en mémoriser les détails au fur et à mesure qu’il les vulgarisait ou les adaptait :


« Du moins j’espère que de patienter et laisser les choses se faire fonctionne dans d’autres situation que la vôtre… Pour moi, c’est d’éternel problème de chimie avec une fille: parfois, à deux, on est capable de vivre côte à côte sans problème, mais il y a d’autres moments où le mélange est secoué et devient carrément explosif. Au début j’ai cru que c’était moi, puis j’ai cru que c’était elle, mais là j’ai plutôt l’impression que c’est nous deux, tout bêtement. Du coup, comment fait-on pour savoir s’il y a vraiment un truc qui cloche et que ce truc entre moi et elle n’est pas en fait destiné à fonctionner comme une montagne russe, ou au contraire, comment on sait s’il y a même quelque chose qui vaudrait la peine de sauver? »

Fit-il lentement comme réflexion, se sentant aussitôt trop vague et immature dans ses aveux plus honnêtes qu’il ne le prévu.
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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012, 21:18

Elizabeth vit le trouble dans le regard de James et s'en félicita. Le but était de détourner l'attention du jeune homme d'elle, en tout cas de son comportement, et de ce qu'elle avait dit. Elle avait déja du mal à se confier aux résidents de Grayson dont les racines étaient profondément ancrées dans la terre locale, ce n'était pas pour s'épancher sur l'épaule d'un homme qu'elle rencontrait pour la premiere fois. La vigilance devait être constante, elle le savait. Dans une discussion d'apparence badine, il était facile de laisser échapper une phrase, un mot, qui sèmerait le doute dans l'esprit de l'interlocuteur et donnerait des indices sur le mode de vie des plus anciennes familles de Grayson...

Alors quand James enchaina finalement sur ses propres problèmes, Elizabeth se sentit soulagée : on s'éloignait de la vie de Grayson pour parler de celle de James. Et parler couple en général, et pas seulement le sien. Un terrain finalement plus praticable.

" Je crois qu'à un certain moment, il faut savoir lacher prise. Je veux dire... Même si j'attendais, et que par extraordinaire, les choses reprennent là où elles en étaient, que nous finissions en couple comme nous le projetions... Il y aurait toujours l'hostilité de sa fille. Et même si elle me tolérait, ce ne serait qu'une tolérance. Ca ne serait rien de ... magique... "

Elle écouta James exprimer ses doutes avec un sourire indulgent et complice, comprenant les questionnements du jeune homme probablement mieux que personne.

" Quitte à paraitre follement romantique, je me demande si les choses valent le coup d'être sauvée si l'on doit justement s'en poser la question. On parle... de sentiments, de grandes déclarations, d'amour ! Ca devrait être évident et facile ! Si ca ne l'est pas... " elle fit une petite grimace et un sourire d'excuse, comme une petite fille prise en faute. " ... est-ce que ca vaut le coup de se battre pour une relation qui n'a pas la saveur qu'elle devrait ? " Elle haussa les épaules. " Je ne pense pas. "

Elle conclut avec un sourire compatissant. " Je crois que votre histoire n'a pas du être facile non plus, n'est-ce pas ? "


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MessageSujet: Re: 06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James]   06. Their Own Little Fields of Gold [Elizabeth & James] Icon_minitimeSam 28 Juil 2012, 03:49

James fut pris d’un mélange de soulagement et d’amertume en réalisant que la femme pouvait conclure au sujet de sa propre situation sur un tel point de vue désabusé. D’un côté il aurait une fois de plus souhaité détenir une solution miracle à ses problèmes, de l’autre il était presque ravi que la conversation ne l’ait pas bouleversée au point où elle ne veuille plus voir sa troche de douchebag insensible.

Mais si son esprit se fut on ne soit peut libéré en songeant à ces divers regains d’espoir, l’avis de l’épicière le ramena sur terre brusquement. Ne pas se battre pour sa relation? Oh…
C’était comme si, malgré le fait qu’il l’envisagea lui-même à plusieurs reprise, se faire affirmer la même chose par une quasi inconnue frappait plus durement. Était-ce vraiment la façon dont les choses fonctionnaient avec la gente féminine? Pryde devait le savoir mieux que lui. Maintenant, la possibilité qu’il vivait encore un autre échec amoureux plutôt qu’une simple dispute s’imposait comme un pan de mur de brique en plein milieu de son champ de vision : dur, froid, stérile, peut-être contournable, mais à peine.

Il faut dire qu’à 30 ans, il ne se retrouva jamais dans une relation amoureuse dite sérieuse pour plus de quelques mois tout au plus. On lui reprochait tantôt de ne pas être assez sérieux, tantôt d’être bien trop entiché par ses études policières puis par son boulot. Une fois, on l’avait même accusé d’être trop perspicace… bien que, dans le cas de cette fille, James comprit rapidement qu’elle le jugeait ainsi puisqu’elle avait de quoi se reprocher en premier lieux. Comme de fait, lors d’une descente dans un club bondé de mineures, le policier la surprit dans les bras d’un DJ de pacotille avant même qu’elle ne puisse conclure quoi que ce soit avec l’énergumène mal coiffé.

Anecdotes mises à part, James se retrouvait dans une atmosphère imprécise où chaque relation amoureuse lui semblait en suspend à un stade embryonnaire de passion et d’indépendance entrelacés. Le raisonnement tendait vers le tautologique : il échouait en amours parce qu’il n’avait pas atteint ce stade de vie qui forme les couples solides, et il n’atteignait pas ce stade parce qu’aucune relation durait… Ça lui suffisait, il croyait pouvoir se contenter de cela et ne songeait pas réellement au futur lointain et aux éventualités où il terminerait sa vie en vieux célibataire.


« Je vois ce que vous voulez dire… Et j’aurais dû m’en douter qu’y’a qu’un mec pour se contenter de trop peu. » James fit avec un léger rire jaune, déchiré entre ne pas être convaincu d’une part et être résigné de l’autre.

Son histoire ne devait pas être facile non plus? Pendant une fraction de seconde son regard se perdu sur un horizon virtuel, un raz-de-marée de pensées sur les affaires qui le mena ici lavant son esprit. Il se reprit rapidement et adressa un sourire à Pryde pour répliquer :


« Comme un peu tout le monde j’ai moi aussi essuyé certains coups, mais, dans la vie, il y a toujours pire que nous au final »

Une petite voix dans sa tête lui murmurait que la question ne s’appliquait peut-être pas aux amours seulement, mais James préféra ignorer l’idée et poursuivre :

« Je m’en rend à peine compte lorsque je me fais larguer, et c’est une décision aux pours et aux contres bien pesés lorsque c’est moi qui largue… J’entends jamais vraiment ces trames sonores acoustiques mélancoliques comme on voit dans les films d’Hollywood quand ça m’arrive à moi. C’est peut-être ce signal qu’il me manque pour vraiment avoir le cœur brisé en miettes. » Blagua-t-il pour cacher l’océan de doutes dans lequel il baignait.
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