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 02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William]

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William Ferguson
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MessageSujet: 02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William]   02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William] Icon_minitimeMer 03 Mar 2010, 02:05

    William, les mains profondément enfoncées dans les poches de son jean délavé, se dirigeait à pas lent vers le domicile de David, ses grosses bottines d’un brun clair foulant le sol meuble du petit chemin perdu.
    Ils avaient comme d’habitude passé de nombreuses heures ensemble à la ferme aujourd’hui. Pourtant ils avaient tout de même prévu de se retrouver chez le plus jeune un peu plus tard, après que chacun se soit changé et lavé de toute la terre et la poussière accumulée par une journée productive dans les champs.
    Il aimait cet endroit. Et le jeune Maire ne se lassait jamais d’humer le parfum estival qui embaumait l’air tiède de ce début de soirée.
    Dans cet endroit si paisible, tous les soucis qui assaillaient son esprit semblaient s’envoler avec la brise légère de ce début d’été si prometteur et radieux.
    On aurait presque pu croire que rien de tout ce qu’il savait était vrai, ici, au milieu de cette nature si parfaite.

    Et pourtant, au détour d’un bosquet, ses yeux clairs ne manquèrent pas de se poser sur la vieille bâtisse abandonnée. Il ne put faire autrement que de s’arrêter pour la contempler.
    Elle était effrayante, et ce même maintenant tandis que la lumière déclinait lentement dans le ciel. Elle semblait avoir été dépossédée de ses couleurs, comme si cette unique bâtisse était en noir et blanc dans un décor multicolore. Terne et terriblement délabrée et vide. Et pourtant si pleine d’une animation malsaine et terrible. Comme si tous les hurlements qui y avaient retentit avaient modifié l’aura de cette maison en un nuage d’un gris terreux.
    Baissant les yeux sur quelques fleures qui bordaient le chemin, William poussa un long et lourd soupir. A nouveau, ce sentiment de fatigue l’envahissait. Un découragement cruel devant ce qu’il avait encore à accomplir pour atteindre ce but fou qu’il s’était fixé. Un sentiment oppressant d’impossible et de danger. Comme un loup tapis juste dans son dos, près à bondir pour planter ses crocs dans sa nuque mise à découvert par le poids qui pesait sur ses épaules.

    S’arrachant à toutes ces idées moroses, il se remit en marche et bientôt, la maison disparu derrière un nouveau bosquet caillouteux.
    Ce fut la demeure de son employé qui apparut dans son champ de vision à ce moment. Vision d’ailleurs bien plus encourageante. Il accéléra le pas et grimpa les quelques marches du perron de bois usé. Il avait toujours apprécié cet endroit, et la trouvait totalement à l’image de son unique propriétaire.
    Avec fermeté il frappa quelques coups, puis sans attendre de réponse, pénétra à l’intérieur de la bâtisse.

    Ca n’était bien entendu pas une visite de courtoisie qu’ils avaient ainsi prévue. Depuis le week end dernière, après la séance de cinéma qui s’était avérée désastreuse en fin de soirée, lui et David s’étaient isolés pour parler.
    Et là, enfin, il lui avait tout raconté. Et aussi étrange que cela puisse paraître, le faire lui avait procuré un grand soulagement. Lui qui avait tant craint le regard de son jeune ami après cela, avait en fait apprécié ce moment. Trouver les mots avait été difficile bien entendu. Mais il n’avait hormis aucun détail, et comme toujours, David s’était montré attentif.
    Il avait attendu qu’il ait terminé l’histoire entière avant d’émettre son avis. Ils avaient parlés des heures, et n’avaient pas terminé encore lorsque l’aube s’était levée. Sortit de là, William s’était senti plus épuisé encore qu’après n’importe quel journée de travail acharné. Lessivé, et d’une légèreté presque surréaliste. Et il avait dormi des heures d’un sommeil tout aussi propre.
    Et en cela il se sentait coupable, car le même poids pesait désormais sur les épaules du jeune David qu’il avait choisi de mêlé en toute connaissance de cause à cette folie.
    Dieu lui pardonnerait peut-être si ils arrivaient à leur fins… mais peut-être seulement.
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: 02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William]   02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William] Icon_minitimeLun 08 Mar 2010, 07:52

Il passa de longues minutes à observer l’eau s’écouler par le drain de la douche à ses pieds, laissant le liquide presque tiède lui couler de l’arrière de la tête au dos et ainsi de suite, emportant le moindre grain de poussière qui se serait déposé sur sa peau lors d’une autre dure journée de labeur. Mais chaque millilitre supplémentaire ne faisait qu’effacer un peu plus du parfum du savon qu’il utilisa au tout début de sa douche, il y avait de cela presque une quinzaine de minutes, et même s’il y passait des heures, jamais tout cette eau n’arriverait à laver la croûte crasse de malaise. Une affliction qui l’avait tant enserré et maculé depuis quelques jours que David aurait pu jurer que cette tache s’incrustait et s’infiltrait jusqu’à ses os, noircissant la moelle d’une façon indélébile.

Quelque chose changea en lui, une sorte de conscience supplémentaire et une nouvelle vision de la réalité toutes deux si radicalement différentes de sa passivité habituelle de travailleur presque insouciant que David avait l’impression d’avoir revêtit des verres teintés et déformants contre son gré. C’est qu’il voyait le vrai visage hideux des choses et pour la première fois de son existence, il devait lutter de tout son esprit logique contre cette part de lui qui n’aurait jamais voulu connaître la vérité.

Le canadien avait l’impression de vivre en deux réalité différentes à la fois et ce depuis près d’une semaine, depuis que William l’avait entraîné à l’écart pour des heures afin de partager un lourd secret avec tant de détails que l’action en soi de tout raconter semblait presque… mauvaise… Une vie au fond de lui où toutes ces pensées, ces questionnements et cette horreur ne cessaient de tourbillonner en une ronde étourdissante, ainsi qu’une vie de façade où il gardait son sang-froid habituel et ce côté passif, où il allait travailler à la ferme et entretenait ses rapports normaux comme si rien n’était, où il laissait croire à son employeur qu’il n’était qu’interpellé et grave face à cette situation aux proportions inimaginable. Pour la première fois depuis son enfance, il avait menti en quelque sorte en cachant la plus grande part du trouble et du sentiment de révolte qui l’habitaient d’une façon chaotique : il n’avait discuté du sujet qu’avec un détachement qu’il jugeait presque indécent.

Handel baignait encore dans cette sombre atmosphère alors qu’il rangeait machinalement le peu de papiers qui traînaient sur le comptoir de sa cuisine champêtre mais sobre, sa douche terminée depuis peu et sa chevelure encore humide. Ferguson allait arriver d’un instant à l’autre : il fut convenu qu’ils se rencontrent une fois de plus hors de la ferme de toute façon… Ce ne serait pas pour affaire ou pour discuter des portées de veaux qui naîtraient bientôt, ce ne le sera plus jamais ou du moins pratiquement plus depuis que son employeur l’avait jugé de confiance et depuis que le nordique lui-même avait relevé ce défi.

Alors que l’homme jeta quelques factures sans importance, son regard olivâtre tomba sur le contenu de la petite corbeille à déchets de table qui trônait dans un coin : tout au fond, il y avait ces carnets de note qu’il tenait depuis son arrivée à Grayson, carnets dans lesquels il consignait soigneusement toutes ses observations sur les bizarreries de ses voisins et concitoyens. Il se souvint presque amèrement qu’il n’en avait plus de besoin maintenant qu’il savait tout.

L’ouvrier de ferme entendit soudainement un cognement étouffé provenant de l’avant de la maison et su aussitôt que William n’allait pas tarder à pénétrer sa demeure. Comme un enfant craignant d’être surpris, David se pressa à disposer les bouts de papier qu’il tenait pour ainsi dissimuler ses vieux carnets symboles de sa naïveté avant de se rendre jusqu’au salon où l’attendait sûrement le maire. Justement, Ferguson y était, lui aussi ayant revêtu des vêtements propres pour cette rencontre plus officielle qu’une sur leur lieu de travail parmi les foins et les animaux. Handel demeura une seconde ou deux figé sous l’arche de bois du mur séparant la cuisine et la salle à manger du salon servant aussi de hall avant de réagir :


« William, bonjour une fois de plus. Fais comme chez toi je t’en pris. Tu désires quelques chose à boire ? »

David déclara en revêtant sa neutralité habituelle, indiquant un des vieux mais encore solides sofas du salon, attendant poliment que son invité agisse ou réponde avant de s’approcher, attendant que l'autre homme annonce la raison de sa visite avant de le questionner à ce sujet.
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MessageSujet: Re: 02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William]   02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William] Icon_minitimeSam 13 Mar 2010, 00:55

    Malgré le sujet grave dont il venait discuter avec son cadet, William ne put s’empêcher de sourire de manière presque attendrie. Il était fou de constater à quel point son employé lui rappelait lui-même au même âge. Si calme et si poli, si désireux de toujours se rendre irréprochable aux yeux du monde.
    Et leurs traits de caractères semblables ne s’arrêtaient pas là. Le Maire savait aussi, ou du moins se doutait fortement, qu’au fond, David devait ardemment cogiter sur cette affaire, et retourner tout ce qu’il lui avait révélé sous toutes les coutures possibles et imaginables.
    Tout comme lui l’avait fait. Peut-être même plus que lui-même lorsqu’il l’avait apprit. Il se souvenait encore de ce jour. Tous les détails étaient restés gravés dans sa mémoire avec une vivacité surprenante, lui qui avait parfois tendance à être tête en l’air.
    C’était un été comme celui-ci, un mois de juin tout à fait similaire. Le mois précédent, il avait fêté ses 16 ans. Son père lui avait expliqué ce jour-là, le jour de la grande révélation, qu’il était aujourd’hui un homme, et qu’avec ce statut lui incombait plusieurs responsabilités. Celles, plus communes, des jeunes gens de son âge, et l’autre. Celle de sa famille, de sa ville, et de son histoire.
    De nature observatrice et aimant la déduction, William avait depuis toujours su que quelque chose d’étrange et de particulier se tramait à Grayson. Il en avait toujours été presque fier. Puis cet état d’esprit avait changé lorsque son père lui avait tout dit.
    A cette époque pourtant, même si il savait que tout cela était l’œuvre de quelque chose d’obscure, William n’avait pas sourcillé. Il avait endossé son rôle sans problèmes.
    C’était en grandissant, et en apprenant à penser par lui-même, en apprenant le monde et la vie qu’il avait compris qu’un jour, son destin serait d’y mettre un terme.
    Et son destin avait ensuite mit sur sa route celui qui le seconderait dans cette aventure : David.
    Réservé, tenace, observateur, vif, décidé, méticuleux, leurs points communs s’allongeaient encore. Et si William savait qu’il devait être attentif en qui il plaçait sa confiance, il savait aussi que David était de ceux qui l’épaulerait jusqu’au bout. Ils se ressemblaient, et lui l’aurait fait, il n’avait pas besoin de plus de preuves. Pourtant, David, au cours de leurs 10 ans de collaboration, lui en avait fourni une longue liste.


    « Une bière s’il te plait. Je te remercie» articula le Maire.

    Il prit ensuite place sur le sofa que lui avait désigné le jeune homme, relevant légèrement son jean pour se faire. Il plaça ses coudes sur ses genoux et entendit le garçon s’éloigner pour aller chercher dans le réfrigérateur deux bouteilles de bière.
    William n’attendit pas que David revienne dans la pièce pour reprendre la parole. C’était à lui d’entamer le sujet en premier de toute façon.


    « Je suppose que tu as rendu le formulaire que le Shérif à fait distribué au commissariat. Declan est venu me voir hier matin pour m’avertir qu’il allait convoquer ceux dont les réponses étaient les plus louches, les moins détaillés et les plus suspects. Tu te doute que tous les Redd sont sur la liste. »

    Declan haussa les sourcils, tout le monde pouvait se douter de cela facilement. A ce moment, David revint dans le salon pour tendre une bouteille de bière fraiche à son aîné.

    Malgré les nombreuses heures qu’ils passaient ensemble à la ferme, ils n’avaient que peu l’occasion d’évoquer ouvertement ce genre de sujets. Le maître-mot était la vigilance. Ils avaient convenu l’un et l’autre de n’aborder tous ces sujets que lorsqu’ils étaient totalement seuls. La femme du Maire était l’unique autre personne autorisée à participer à leurs échanges et jusqu’alors, elle n’en avait pas eu l’occasion. William ne voulait de toute façon pas vraiment la mêler de trop près à tout ça.
    SI jamais il lui arrivait quelque chose, il voulait qu’elle lui survive, pour leurs enfants.


    « Je ne pense pas que nous seront convoqué, mais ma foi, ça reste possible. Quoi qu’il en soit, finalement, cette mise à sac est une aubaine, si je puis m’exprimer ainsi. Je n’apprécie franchement pas ce genre de comportement dans ma ville mais en même temps, cela nous donne une belle opportunité d’approcher les frères Donnelly sans éveiller leurs soupçons »

    Il déboucha sa bouteille, en bu une gorgée, et après un regard lancé au plus jeune, il reprit :

    « Tu m’as dit l’autre soir que tu avais par deux fois rencontré l’aîné des Donnelly. Aahron. Comment ça s’est passé exactement ? Le contacte a-t-il été bon ? » questionna William avant de laissé la parole à David.
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: 02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William]   02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William] Icon_minitimeJeu 18 Mar 2010, 08:21

David aurait pu facilement deviner que William lui demanderait une bière puisqu’il s’agissait de la boisson de choix autant pour lui que pour le canadien lui-même, une habitude bien normale entre proches. Malgré tout, le propriétaire des lieux ne manquait jamais cette marque de politesse que de s’enquérir sur les goûts du moment de son invité, sans parler qu’Handel ne connaissait pas beaucoup d’autres façon de briser la glace et d’accueillir quelqu’un désormais souvent porteur de renseignements sérieux.
Laissant son aîné s’installer dans le salon, il se rendit dans la pièce adjacente jusqu’à son vieux frigo –datant des années 50 mais assez entretenu pour l’usage de tout les jours– pour y récupérer deux bières d’une caisse à moitié vide. C’est à ce moment que la voix de Ferguson lui parvint, débutant leur discussion sur un sujet plus actuel que David l’aurait cru : dans son étonnement il laissa la porte du réfrigérateur se fermer en un son résonnant si distinctif, se retournant vers le salon même s’il ne pouvait pas même le voir d’où il était.

Le saccage de la maison des Donnelly? Il l’avait presque oublié avec toutes ces révélations pesantes comme un mausolée entier qu’on lui fit presque au moment exact ou l’acte criminel se produisit, se souvenant vaguement avoir répondu à un interrogatoire quelconque dans les jours qui suivirent. David ne dit rien mais reprit le court chemin qui menait à la cuisine dans le sens inverse, ayant une pensée sinistrement lucide au sujet des Redd à leur mention, l’envie de les soupçonner se faisant temporairement plus fort que la voix de la raison qui le condamnait de tenter d’accuser sans autre preuve qu’une réputation sur leur famille.

L’ouvrier toujours plongé dans ses pensées rejoignit bien vite le maire pour lui tendre une des bières et aller s’asseoir avec son maintient de soldat au garde à vous habituel sur le sofa en perpendiculaire au premier, ouvrant discrètement la bouteille alors que William poursuivit son entrée en matière. Le Nordique se trouva interpelé soudainement par la manière si peu prévisible dont son employeur et ami débuta par qualifier les actes de vandalisme acharnés comme étant une aubaine, ce premier braquant aussitôt son regard olivâtre sur son invité pour le scruter et lui lancer un regard à première vue neutre mais, en connaissant bien l’homme, en réalité inquisiteur.

David se trouva soulagé après cette fraction de seconde de doutes lorsque William expliqua mieux ses propos et mit sur la table une nouvelle phase d’un plan qu’il appris à connaître au cours de cette dernière semaine. Attentif, sachant qu’en apprendre plus et aider du mieux qu’il pouvait le maire étaient de son devoir, l’employé de ferme demeura silencieux, la bière encore non-entamée à la main jusqu’à ce que Ferguson eut semblé en avoir fini : ce dernier enchaîna avec une question à laquelle Handel mis d’abord quelques secondes à assimiler, analyser et à composer une réponse.


« J’ai en effet rencontré Aahron à deux reprises. La première fois fut, je dois l’avouer, quelque peu forcée de ma part : j’ai aperçu un véhicule stationné en ville qui, après observations, n’était visiblement pas de la région. J’ai à ce moment décidé d’en retrouver le propriétaire, l’aîné des Donnelly lui-même que j’ai retracé jusqu’au Bureau de Poste et ou j’en ai profité pour établir un contact en prétendant seulement être sur les lieux par pur hasard. La deuxième fois était plus tard au Drugstore, mademoiselle Wood était là elle aussi et Aahron s’est vu forcé de nous quitter rapidement, mais la courte discussion que nous avons eut fut quelque peu caractéristique… »

David répondit calmement, à tenter d’omettre le moins de détails possible dans un tel résumé d’une façon qui irriterait nombreux destinataire. Il marqua une pause, lança un regard à la bouteille qu’il tenait avant de la poser sur une petite table entre les deux sofas et de continuer un peu plus spécifiquement :

« Monsieur Donnelly n’a pas présenté à mademoiselle Wood la même version de la raison expliquant la venue de ses frères et lui à Grayson que celle qu’il m’a raconté à notre première rencontre. Mis à part ce détail dont je n’ai pas encore eu l’occasion de m’expliquer, je peux dire qu’Aahron ne semblait pas chercher à éviter ma présence, je dirais même qu’il paraissait amical et en confiance avec moi pour les courts moments ou nous nous sommes vus. »

Handel se tut, portant cette fois le goulot de sa bouteille à ses lèvres pour en prendre une gorgée et attendre une réponse de William, son esprit s’activant déjà à vive allure. David ne s’exprima pas sur les sentiments exacts qu’il eut sur Aahron au moment de leur deuxième rencontre : il ne trouvait pas pertinent de mentionner l’impression vague et intuitive qu’il y avait anguille sous roche, une ruse incertaine dans le personnage brave, respectable et terre-à-terre de l’aîné des Donnelly. Il ne posa pas non plus la question qui lui vint à l’esprit : «Devait-il utiliser ce lien pour pousser Aahron à lui confier, et par extension à confier à William et à lui, quelques histoires et indices sur la famille de nouveaux venus elle-même ? ». Mais comme bien sûr Handel fut élevé à tenter d’assouvir sa curiosité en silence et sans question, et comme il savait parfaitement que son ami et employeur n’allait pas laisser le sujet en cours en suspend ainsi, il se contenta d’écouter la suite et d’enregistrer le plus d’informations possible dans sa mémoire.
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MessageSujet: Re: 02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William]   02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William] Icon_minitimeLun 22 Mar 2010, 17:10

    Après l’explication de David, William garda un silence méditatif durant quelques secondes. Ses deux yeux d’un bleu perçant restaient obstinément tournés vers le vide. Ils ne fixaient rien et semblaient chercher les réponses à ses multiples interrogations intérieures dans le décor de la petite maison de son employé. Il prit une longue inspiration, ses doigts jouant avec la bouteille de bière qu’il tenait dans les mains.

    Une énième et bien plus concrète confirmation n’était pas de trop. Comme l’avait dit David, Aahron n’avait pas fournis la même excuse quant à leur présence à David et à Miss Wood. Sans vraiment confirmer mot pour mot, cet indice prouvait au maire que le recueillement n’était pas à mettre en cause. Ils étaient bel et bien venus enquêter. Ils avaient essayés de le cacher les premiers jours mais leur attitude les avait bien vite trahies. Après tout c’était normal, ils n’étaient pas détective. Ils étaient les orphelins d’un massacre. Ils étaient venus chercher les coupables.
    Deux des Donnelly s’étaient entretenu avec Declan le shérif, et s’étaient montré plus que clair, son ami le lui avait rapporté.
    C’était bel et bien la vérité qu’ils étaient venus chercher. C’était une bonne chose. C’était ce que William espérait. Maintenant qu’il en était certain, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer, et David serait une clé non négligeable, bien au contraire.


    « De toute évidence… » commença lentement le Maire, cet air si méditatif toujours accrochée au visage « les frères n’ont pas comme unique suspect notre très cher garagiste, Nathaniel. Ils ont rencontrés le Shérif, et se sont montrés très prudent, presque méfiant à son égard. J’ai moi-même brièvement conversé avec Aahron, et même si les sujets que nous avons abordés restaient courtois et tout à fait banals, j’ai clairement sentit dans son regard qu’il me jaugeait. Je pense qu’ils ne feront confiance à aucuns magistrats de Grayson. La preuve en est que tu ne ressens aucune méfiance de sa part, et si j’en crois tes dires, il ne s’est pas montré plus méfiant avec Kathleen. Ils ne vous considèrent pas comme des bourreaux potentiels. Et en cela, ils ont raison, finalement. Et je pense que cette vérité pourrait pour une fois jouer en notre faveur. »

    Sur ces mots, il arracha enfin son regard au vide et vint le planter dans les yeux verts de son ami.

    « C’est pour cela que je parlais de la mise à sac de leur maison. Je pense que c’est l’opportunité qu’il nous fallait pour les approcher d’un peu plus près. Il n’est pas rare que l’on t’emploi dans le village pour effectuer des travaux de réparation. Si tu te propose à eux pour les aider à rénover un peu la maison, personne ne trouvera ça louche. Ainsi, tu serais sur place et tu pourrais apprendre à les connaître mieux. J’aimerai savoir d’où ils tirent leurs informations. Bien entendu, je préfèrerai ne pas avoir à te demander de les espionner pour moi mais… »

    Mais ? Quelle excuse pouvait-il bien avoir ? Sa famille était fautive, lui-même était fautif, mais c’était David qui écopait du travail ingrats, de l’obligation de mentir, de dissimuler. C’était lui qui prenait tous les risques potentiels. Comment expliquer tout ça ? Comment se justifier ? Il n’y avait aucun moyen de trouver raisonnable cet état des choses. La culpabilité qui le rongeait la plus part du temps s’en donnait à cœur joie depuis qu’il avait tout révélé à son jeune ami, et plus encore maintenant qu’il s’apprêtait à l’envoyer en mission sans se mouiller lui-même.
    Il ne termina donc pas sa phrase et se contenta de baisser les yeux, répriment un discret soupir puisqu’il se devait également de ne pas montrer le moindre signe de faiblesse.
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MessageSujet: Re: 02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William]   02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William] Icon_minitimeSam 03 Avr 2010, 00:48

David attendit patiemment jusqu’à ce que son aîné réagisse aux quelques fragments d’information qu’il lui avait confié au sujet d’Aahron, tentant d’analyser ce silence songeur et ses implications. Il attendit tout autant patiemment quand l’autre en vint à prendre la parole mais se trouva bien vite confronté à un pan de l’histoire qu’il n’avait pas exploré plus en profondeur jusqu’alors. Comme unique suspect? Méfiance et jugement? Ces contacts si particuliers avec divers villageois… particuliers? Toutes les pièces du puzzle se mettaient en place tout aussi simplement : les Donnelly n’étaient pas ici en touristes, ni pour faire un pèlerinage jusqu’au lieu où leurs parents avaient disparus comme le prétendit plus tôt le plus âgé des frères lui-même. Ils étaient tous venus à Grayson pour tenter leur chance en tant qu’enquêteurs amateurs –car Handel doutait qu’ils n’aient une formation quelle qu’elle soit en affaires policières– au sujet de la disparition de leurs parents.

Une vague de culpabilité gagna David l’espace d’une seconde ou deux alors que William continuait : lorsqu’on expliqua au canadien ce qui se produisait en silence en ville, la découverte fut si massive qu’il ne put considérer tous les liens et implications de ces nouvelles informations. Comme de fait, il n’avait pas rattaché la raison de la présence des nouveaux venus avec les sombres secrets de Grayson. Et maintenant c’était de savoir qu’il apportait pratiquement son aide –car seulement de garder le silence était un apport– à cette cause mauvaise que les Donnelly affrontaient sans le savoir et ce depuis son arrivée sur les lieux il y avait une douzaine d’année. Son sens moral surdéveloppé lui faisant l’effet d’une sonnerie d’alarme dans son esprit à l’idée de recroiser un jour les Donnelly et de devoir garder le silence…


Une légère pause dans le discourt de Ferguson le tira de ses pensées et David croisa le regard de son invité. Le blanc ne dura que très peu longtemps, mais la suite se révéla des plus accrocheuse : William suggérait d’infiltrer le clan, de placer un homme à l’intérieur pour recueillir de l’information sur eux avant de poursuivre quoi que ce soit avec eux… et cet infiltré serait lui. L’idée, l’excuse d’approche, était parfaite : non seulement allait-il rendre service en faisant un des types de tâches qui lui venaient tout naturellement, mais en plus il allait faire ce qu’il avait toujours fait depuis son arrivée au village, soit s’informer subtilement, être là, écouter, observer, déduire et réfléchir. Bien sûr découvrir la vérité sur ses enquêtes le marqua profondément et le laissait toujours quelque peu troublé, déchiré et sombre, mais d’apercevoir une lueur d’espoir sous la forme de possibles avancement dans un moyen de résolution avait quelque chose de réconfortant qui éveillait son sens de la curiosité muette. Il avait de nouveau quelque chose à découvrir et David avait l’impression qu’il aimerait beaucoup mieux ce qu’il allait apprendre.

William n’ajouta rien de plus et David comprit malgré tout qu’il devait être le seul à féliciter l’ingéniosité du projet sans le voir comme une faute quelconque. Soucieux du bien-être de son ami, le nordique prit la parole comme pour rassurer l’autre :

« Je crois que cela peut très bien se faire malgré ce que vous pouvez en penser : il est plus sensé d’accepter toute source d’informations possible que de partir mal avisés. Une telle occasion ne peut être ignorée même si les règles de bienséances proscrivent ce genre d’indiscrétions, indiscrétion volontaires du moins : ce n’est pas comme si vous m’envoyiez fouiller les affaires des Donnelly, il ne s’agit que d’être sur les lieux aux bons moments et d’êtres attentifs. Je fais ce genre de chose depuis des lustres, et si on considère la finalité c’est un petit mal pour un grand bien. Dans le pire des cas, la seule chose que nous allons en retirer est la reconnaissance des frères pour ce quelques travaux manuels que j’effectuerai. Le risque de m’attirer leur méfiance est minime d’ailleurs. »

David marqua une pause, scrutant de son regard William, se demandant s’il comprenait bien ce qui poussa l’homme à s’interrompre au milieu d’une phrase. Sans savoir si cela était nécessaire, il ajouta :

« Si c’est ce qu’il faut, je ne vois pas d’objection à être un contact, nos yeux et nos oreilles auprès des frères. Je crois aussi être des plus qualifiés pour cela d'ailleurs. »¸
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MessageSujet: Re: 02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William]   02. Good evening Mister Handel, let's do the revolution, would you ? [David & William] Icon_minitimeJeu 15 Avr 2010, 00:13

    Quelque peu rassuré par les arguments de son jeune ami, William consentit à se détendre un rien. Après un soupir poussé pour relâcher un peu de la pression qui lui enserrait la poitrine lorsqu’il pensait à l’avenir et ses incertitudes, il avala une gorgée de bière bien fraiche qui termina de lui faire retrouver une humeur plus sereine.
    S’il laissait sa confiance s’entamer sans contrer le doute qui ne cessait de vouloir s’immiscer, ils n’arriveraient jamais au bout de leur projet.
    Car au vu de l’engagement que montrait David à son égard, c’était bien désormais leur projet, et plus le sien seulement. Et de cela, le jeune Maire était ravis. Il continuait à regretter de devoir partager son fardeau avec une personne qui n’était pas directement impliquée, mais il devait aussi avouer que sans le soutien de son employé, il doutait des résultats. Ensemble, ils avaient bien plus de chances d’arriver à leur fin, ou tout au plus, à une fin qui soit acceptable pour le maximum de personne possible.


    « Je suis d’accord avec toi sur ce point : tu es plus que qualifié pour ce rôle » confirma le Maire dans un sourire confiant, ses yeux clairs braqués sur le jeune Canadien à ses côtés « Et puisque tu es d’accord, alors je pense qu’il ne faut plus perdre de temps. Présente-toi demain chez eux. Reste à espérer qu’ils ne déclinent pas ton offre maintenant. Si c’est le cas, alors il faudra penser à un plan de rechange et je dois dire que l’inspiration n’est pas avec moi sur ce coup-là. »
    Après tout, et ce malgré la vie que ce secret les avaient tous obligé à vivre, le Maire Ferguson n’était pas expert en intrigue de ce genre. Il tâtonnait, priant pour prendre les bonnes décisions pour tous.

    « Et je vais devoir mettre les bouchées doubles à la ferme si je veux combler ta possible absence. Peut-être que ça sera l’occasion pour Joshua de montrer au monde qu’il est capable d’autre chose que de se cacher à l’intérieur de la ferme » blagua-t-il, une pointe d’amertume l’obligeant à prendre une pause pour une gorgée de bière.

    « Enfin bon… on verra. Quoi qu’il en soit, cette tâche est prioritaire. Lorsque tu te seras présenté, viens m’avertir de leur réponse, je tiens à être au courant de chaque étape. »

    Puis d’une traite, il ingurgita ce qui restait de breuvage à l’intérieur de sa bouteille de verre qu’il posa ensuite sur la petite table du salon dans le quels ils se tenaient tout deux.

    « Une fois de plus, je te remercie pour ton aide David. Ca ne sera pas oublié » conclu Ferguson dans une petite tape donnée sur l’épaule du plus jeune, tandis qu’ils amorçaient un mouvement pour se redresser du sofa.
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