Road to Salvation
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 tant qu'à faire autant ne rien faire

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MessageSujet: tant qu'à faire autant ne rien faire   tant qu'à faire autant ne rien faire Icon_minitimeDim 15 Nov 2009, 20:02

La journée s'était annoncée des plus banales pour Joshua, et ces promesses que l'aube lui avait faite, l'aube les avait tenu, il ne s'était en effet rien passé de la journée. Il était resté seul du soir au matin, sa mère et son père étaient allés travailler il ne savait pas où (que ce soit aux champs où à la mairie, tout ce qu'il retenait c'était qu'ils étaient pas à la maison), et Casey avait son cours sur Virginia Woolf (ou une autre écrivain tout aussi barbante). Bref... Toute la ferme rien que pour lui. Wouhou! ça lui faisait une belle jambe. D'autres auraient peut-être profité de l'occasion pour inviter des gens, pour dévaliser le frigo ou mettre la musique à fond, Joshua n'en avait rien fait, de une, qui est-ce qu'il pourrait bien avoir envie d'inviter et pour quoi faire, de deux, dans le frigo, y'avait que de la nourriture pour lapins, et de trois, il aimait pas la musique. Rien de mieux que le silence pour... être silencieux, histoire d'ajouter encore un peu au calme ultra paisible (et plus paisible que ça tu meurs) de l'endroit. Du lever du soleil jusqu'à son presque coucher, Joshua n'avait donc rien fait de vraiment significatif.Il s'était levé, s'était assis, avait regardé un instant le vide en face de lui, considéré l'absence de décoration de sa chambre d'un air absent, relu rapidement le dernier chapitre griffoné par sa soeur, puis s'était levé, avait passé une bonne heure les bras croisés, assis face à son bureau, à observer son dernier hamster qui courait à s'en péter les jambes dans l'espèce de roue de sa cage, comme si ce mouvement avait quelque chose d'hypnotique. Qu'est-ce qu'il pourrait bien faire de lui...

Une heure et une paire de ciseaux plus tard, Joshua avait trouvé la réponse à sa question, dans un coin de sa cage, le hamster pas tout à fait mort, couché sur le dos, poussait des petits cris aigus en se tordant de douleur, déversant une marée rougeâtre sur sa litière, les deux oreilles, la moitié du museau, et la queue en moins... et le ventre à moitié ouvert, aussi; des petits cris aigus que la force de l'habitude avait appris à Joshua d'ignorer. Joshua avait descendu les marches qui menaient de sa chambre au salon (après s'être enfin décidé, entre temps, à faire un brin de toilette - pour laver les ciseaux aussi, au passage, c'est pas tout ça mais il les avait piqué dans la trousse de Casey, alors...), où il passa l'après-midi, assis sur un fauteuil, à regarder la télé. Rien de plus abrutisant et de plus stupide que la télé, d'ailleurs, mais allez vous occuper, vous, quand vous êtes tout seul chez vous dans un bled relativement paumé... Surtout qu'il était dans une de ses phases "pas envie de voir des gens, qu'il aillent tous crever". Bon, okay, c'était bien fait pour sa poire, il a vait qu'à bosser... Mais ça ça risquait pas. Il préférait encore (et ça veut dire beaucoup), comater devant un programme télévisuel hautement conseillé à tous ceux qui avaient une quelconque intention de perdre un peu (beaucoup) de ce qu'ils pourraient avoir de cerveau.

Joshua, lui, prenait ça avec la distance qu'il estimait nécessaire, savoir que c'était débile, c'était déjà un bon premier pas. Affalé comme une limule (mais avec moins de pattes), Joshua s'abrutit donc un moment devant une série télé dont les formes de la vedette féminine étaient très étrangement disproportionnés. Au fur et à mesure que la débilité du programme lui sautait aux yeux (imaginez le destin de Lisa en encore plus pire), Joshua s'inventa un nouveau jeu : il observait chacun des personnages en tentant d'imaginer de quelles façon elles pourraient bien mourir. Pour l'actrice féminine, c'était bien trop facile, quelques ml de silicones de plus à renforts de seringues ultra pointues et sa poitrine la faisait exploser en moins de deux. Quant à l'espèce de crétin à la chevelure gélatineuse, quelques coups d'agraffes pour attacher son sourire mièvre à ses oreilles avant de lui faire bouffer son gel, ça marcherait aussi. C'était bête mais ça l'amusait bien en fait. Quant à la fille cachée d'il savait plus qui, avec ses couettes, son dentier et son air de petite fille sage, il aurait tout fait de lui arracher son sourire de bienheureuse en découpant son ours en peluche et en lui arrachant la couette. Bah ouais, il avait aucune pitié pour les gosses non plus. Il continua son jeu plusieurs minutes durant, avant que la sonette interrompe son activité hautement intellectuelle et captivante.

Joshua prit tout son temps pour se lever. ça devait être Casey qui rentrait de cours, ou ses parents... de toute évidence un membre de la famille qui avait oublié ses clés (pour pas changer (évidemment, Joshua s'enfermait à clé) ). Parce que qui, sachant que seul Joshua était à la ferme, aurait intérêt à venir rendre une quelconque visite de courtoisie? ça craint les visites de courtoisie. Joshua trainant des pieds, la sonette eut le temps de retentir plusieurs fois avant que le jeune homme daigne enfin atteindre la porte et l'ouvrir.


"Y'a pas le feu... Ou bien?"

Une lueur d'espoir éclairait son regard tandis que, ouvrant la porte, il découvrait la personne qui venait de sonner.
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: tant qu'à faire autant ne rien faire   tant qu'à faire autant ne rien faire Icon_minitimeVen 27 Nov 2009, 21:11

Une autre journée à travailler sur la ferme des Ferguson, une journée parmi tant d’autres, David ne les comptait plus depuis un moment déjà : c’était son devoir d’y être à l’aube ou presque et d’y jouer le rôle d’homme à tout faire, alors il s’exécutait exactement comme il le devait, sans remettre en question quoi que ce soit de ce métier manuel. Plusieurs bouderaient cette vie, l’homme pouvait le comprendre en un certain sens : lui-même avait déjà vaguement envisagé l’idée d’occuper plutôt un poste plus utile pour la société à son avis, quelque chose comme policier sûrement, ou garde-chasse plutôt… quelque chose qui, dans l’esprit d’un jeune adolescent vivant dans le Grand Nord paraissait bien honorable. Mais le temps passe, les gens et les situations changent, il s’était retrouver en plein cœur du Midwest, encerclé de ferme et d’obligations familiales au point où employé chez le maire ne lui apparaissait pas comme une déception.
Mais tout cela était des histoires de métiers comme il y en avait tant d’autres : une autre journée à travailler sur la ferme des Ferguson, une matinée passée à faire quelques réparations autour des divers champs et enclos histoire de garder le domaine bien entretenu pendant que le maire et son épouse était en ville pour effectuer quelques emplettes. Ici quelques bardeaux à changer sur le toit du poulailler, là une bassine à fixer, plus loin un loquet à huiler… maintenant un pan d’un clôture de longs billots de bois à changer en entier pour se débarrasser des morceaux rongés par l’humidité et les insectes fourmillant dans le bois pourris. En grande forme ou non, bien que David penchait évidemment plus vers l’athlétique, cela demeurait une tâche demandante : après tout, il fallait défaire la clôture déjà existante avant de la reconstruire, ce qui impliquait de devoir arracher des clous et déplacer de lourds morceaux de bois encombrants sans arrêt.

Les choses n’allaient pourtant pas trop mal et Handel ne rencontra pas autant de difficultés qu’une telle entreprise pouvait le laisser supposer, du moins avant qu’un accident absurde se produise : alors qu’il venait à peine de retirer ses gants de travail pour plus de minutie, un clou sur lequel David n’était pas en train de travailler céda et le lourd morceau de bois qu’il tenait lui glissa des mains. Que ce bout de clôture tombe prématurément au sol n’était pas un problème, mais le mouvement qu’il fit sous la poigne de l’homme de ferme en était un : en glissant ainsi dans les mains nues de David, au moins trois grosses échardes de vieux bois humide se sont logées dans la paume et le côté du pouce de son membre gauche. Pas un cri de douleur, seulement un frisson qui parcourut le canadien alors qu’il eut tôt fait de poser son regard olivâtre sur sa main blessée pour constater l’ampleur des dommages. Deux éclisses d’environ 0.8 millimètres par 1,5 centimètre au quart enfoncés dans sa chair, ne devant à peine toucher la peau tendre sous celle cornée par les travaux manuels. La troisième cependant faisait presque le double de largeur et le triple de longueur, enfoncée assez profondément dans la paume pour laisser écouler un filet de sang coulant vers son poignet.

Bien. Non pas que cela inquiétait Handel, mais il ne négligeait pas l’importance de retirer les bouts de bois puis désinfecter et panser la plaie au plus vite, histoire de retourner au travail sans risquer d’être ralentit ou d’attraper une mauvaise infection avant la fin de la journée. Se tenant le poignet gauche, il balaya le domaine autour de lui du regard, analysant sa situation : pas la peine d’aller à l’hôpital, il y avait une trousse de premiers soins à l’intérieur de la demeure des Ferguson. William et sa femme étaient absents, mais leur deux jeunes adultes devaient sûrement encore y être, ces derniers n’accompagnant plus leur parent partout en ville depuis des lustres. Résolu à aller voir à la maison, David s’y dirigea sans plus attendre alors que son sang coulait toujours aussi tranquillement.

Arrivé au bâtiment, il constata que peu de lumières semblaient allumées du peu qu’il pouvait voir par les fenêtres à l’étage, reflétant la clarté du jour. Peu importe, à cet heure-ci, cela n’était pas si important à considérer : Handel se rendit donc à la porte et tenta de tourner la poignée de sa main valide, cherchant à pénétrer la maison sans s’annoncer comme il le faisait souvent. Verrouillée, étrange… Le canadien s’approcha de la porte et y colla l’oreille, pas même conscient du ridicule de la chose mais ayant plutôt en tête de tenter de déterminer s’il y avait quelqu’un à la maison. Le son assez assourdi de paroles nasillardes et de musique mielleuse lui parvint : la télévision jouait, il devait y avoir quelqu’un. Sans hésiter, David s’écarta et sonna. Aucune réponse. Après presque une minute, patient et convaincu que les enfants Ferguson ne l’avaient probablement pas entendu la première fois, il sonna une fois de plus… Puis une fois de plus… puis une fois de plus où il patienta en regardant le chemin poussiéreux derrière lui, songeant à peut-être chercher une trousse chez lui plutôt que de prendre celle des Ferguson.

C’est alors qu’un déclic et une voix grave le tira de ses réflexion et il se retourna au moment même où la porte s’ouvrit pour laisser voir un jeune homme. Visage pâle et lunatique, long cheveux en bataille couleur jais, regard foncé étrangement pétillant cette fois-ci : c’était le fils de William, Joshua. Disons que David n’avait que rarement rencontré le jeune homme puisque, d’une part, ce Joshua ne sortait presque jamais et encore moins pendant que lui-même travaillait à l’extérieur sans chercher à pénétrer la maison pour y rencontrer ses habitants. De plus, ce garçon ne lui apparaissait pas comme étant de ce genre d’adolescent cherchant à tout prix à connaître les étrangers ou les simples employés.


« Est-ce que je peux entrer ? » Handel fini par demander d’un ton neutre mais poli après presque deux secondes à demeurer figé devant la porte : « Je vais seulement chercher une pincette, de l’alcool à friction et des pansements pour cela… » Poursuivit-il avec un léger sourire désolé.

Il souleva aussi sa main blessée pour indiquer la longue écharde encore enfoncée dans sa peau et laissant des coulisses sanguinolentes le long de son avant bras jusqu’à la manche retroussée de sa chemise à carreaux noirs et bleu-marin.



OOC: désolée du temps de réponse hein? Neutral
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MessageSujet: Re: tant qu'à faire autant ne rien faire   tant qu'à faire autant ne rien faire Icon_minitimeVen 27 Nov 2009, 23:00

Mmmm... il n'y avait aucun incendie de déclaré. Dommage... Mais cela dit, les choses semblaient pouvoir devenir tout de même amusantes. Joshua considéra un moment son interlocuteur avant de le laisser entrer. David Handel. Il s'était attendu à tout sauf à lui. Enfin non, en vrai il n'avait envisagé la possibilité de la présence que de trois personne, dont David ne faisait pas partie. Non pas que cette visite lui déplaise, en fait il s'en moquait un peu, il avait dû parler à David Handel une ou deux fois dans sa vie, et ce n'étaient certainement pas des fois mémorables. En même temps, David Handel lui inspirait une indifférence des plus totales. à ses yeux, il ne servait à rien, ce n'était que "le gars qui bossait pour son père et était assez stupide pour vouloir s'enterrer toute sa vie dans une ferme idiote". Bon, certes, Joshua s'enfermait constament dans cette ferme idiote, mais entre massacrer des hamsters dans le grenier et cueillir des betteraves (si du moins ils avaient des betteraves) dans les champs, il y avait un fossé.
Ce ne fut donc qu'après avoir scruté son interlocuteur un moment, comme s'il avait eu peur qu'un cyborg ait pris sa place (même si ça aurait fait de l'animation) que Joshua se décida à faire entrer Handel dans la maison.


"Bien sûr, entrez..."

Ces propos, qui chez n'importe qui d'autres auraient pu sembler normaux, avaient quelque chose d'effrayants dans la bouche de Joshua, parce que si ces mots étaient pronnoncés avec toute la politesse nécessaire, ils s'accompagnaient cependant de l'étincelle un peu malsaine qui s'était installée dans son regard à l'instant même où Handel lui avait montré sa plaie ouverte.
Joshua avait sans doute dû être requin dans une vie antérieure, même s'il ne croyait pas à ces trucs là. Il était inexorablement attiré par tout ce qui ressemblait de près ou de loin à du sang... Et des idées on ne peut plus tordues n'avaient pas mit cinq secondes à s'inscrire dans son esprit alors que la blessure, certes minime mais tout de même remarquable de son interlocuteur lui était présentée.


"Asseyez-vous, je vais vous chercher tout ce qu'il faut. Ne vous dérangez pas surtout, je m'occupe de tout."

Joshua était excessivement poli. Quand Joshua était excessivement poli, ce n'était jamais bon signe. Parce que Joshua ne pouvait pas être poli et sincère à la fois, c'était entièrement contraire à sa nature.... on ne pouvait en effet raisonnablement pas considérer la terre entière comme étant en-dessous de tout et parrallèlement exprimer de façon sincère une affection quelconque envers qui que ce soit. Il était donc évident (du moins il aurait été évident pour quelqu'un qui le connaissait vraiment) que quelque chose mijotait dans la cervelle du jeune Ferguson.... Et comment le contraire aurait-il pu se produire, alors qu'un blessé (pas gravement peut-être, mais blessé tout de même) venait sonner à sa porte? Même s'il était loin d'être un saint maritain (ou certainement pour cette raison), il voyait là une opportunité qu'il ne fallait surtout pas gâcher.

...C'est pourquoi, bien qu'il avait stipulé à son interlocuteur qu'il s'occuperait de lui, après l'avoir presque forcé à s'installer sur le canapé face la télévision encore allumée, il ne sembla pas si pressé de lui porter secours. A la place, il continua de contempler la blessure d'un oeil semi-expert.


"Vous ne vous êtes pas loupé, c'est pas trop douloureux au moins?"

Oui, c'est comme ça que Joshua s'amusait. C'était malsain et tordu, mais pas si étrange que ça de la part d'un gosse qui, de toute évidence, ferait mieux d'aller séjourner sur le champ dans l'hôpital psychiatrique le plus proche. Ce qui n'arriverait jamais. Celui qui essayerait n'était pas né. Ou serait déjà mort.

Joshua resta un moment là, immobile, jusqu'à ce qu'il suppose que la patience de son interlocuteur venait d'en arriver à ses limites.


"Quel impoli je fais, vous voulez boire quelque chose au fait?"

Bah oui, faire de la politesse une arme ludique, c'était possible. Et Joshua faisait mariner Handel avec énormément de plaisir.
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: tant qu'à faire autant ne rien faire   tant qu'à faire autant ne rien faire Icon_minitimeSam 05 Déc 2009, 09:39


Intéressant. La façon dont le rejeton de Ferguson le dévisageait, cela tenait presque du choc paralytique… Tel un bambin encore aux couches se trouvant soudainement face à un inconnu : pour en avoir vu quelques uns dans sa vie, à chaque fois ces petites créatures étaient frappées de stupeur et bavaient presque en le fixant avec des yeux ronds, quelques secondes d’étonnement et d’incertitude parfaite avant qu’ils ne tournent la tête à la recherche de la présence réconfortante de leur mère. Bien sûr après quoi leur mère dévisageaient souvent froidement Handel tout comme si une loi spéciale ne s’appliquant qu’à lui le forçait à changer de côté de la rue lorsqu’il s’apprêtait à croiser un enfant en poussette sous peine d’être accusé d’effrayer les bébés expressément. Toujours est-il que David fut presque lui-même surpris par l’absence de réaction du jeune homme qui vint lui ouvrir. Il allait justement répéter sa question pour ramener Joshua à la réalité quand ce dernier prit soudainement la parole avec une grande politesse, l’invitant aussitôt à entrer. Le changement d’attitude laissa l’employé de ferme silencieux et sans la moindre émotion visible lui-même pour une seconde ou deux tout juste, lui-même quelque peu déconcerté : qu’en était-il, Joshua avait-il utilisé cette quasi minute à tenter de le reconnaître ? Si oui cela expliquerait la très légère contraction des paupières qu’il cru apercevoir chez le jeune, un genre d’expression dissimulé de soulagement ou de fierté d’avoir pu replacer le visage d’Handel avec le souvenir de l’avoir croisé auparavant, ou du moins c’était ce que David pensa un instant.


« Merci beaucoup »

Il répondit avec un léger sourire en coin, pénétrant la demeure à la suite du jeune homme et tâchant de refermer la porte derrière lui en se servant de son coude afin de ne rien tacher du tout avec le sang qui formait des rigoles le long de son bras ainsi. Lorsqu’il refit face à Joshua, ce dernier s’empressa déjà d’assurer à David qu’il allait prendre l’affaire en charge avec une politesse rare chez les gens de moins de 30 ans, faisant mine de l’agripper par le bras pour plutôt guider le canadien vers le salon campagnard tout près. Il s’occupait de tout ? David pris poliment place sur un canapé, ne jetant pas même un regard à la télévision pourtant jouant à plein volume, à peine assis sur le bord du coussin, le dos droit et la main tenue au dessus d’une de ses cuisses : si le sang dégoûtait, il allait salir ses propres jeans usé de travail au lieu d’en faire de même pour le meuble de son employeur. Il ne dit pas un mot, mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine curiosité à l’égard des manières de Joshua : après tout, à leurs rares et dernières rencontres, le cadet ne lui avait pas apparut comme le genre de personne ouvert aux autres et, selon ce qu’il pu entendre au sujet du jeune homme en discutant avec William Ferguson, son impression semblait assez véridique.

Le rejeton Ferguson restait là, immobile, mais pas à dévisager David comme sa voisine avait l’habitude de le faire avant qu’il ne déménage, non, il se contentait d’observer à une certaine distance quoiqu’avec une grande attention les échardes énormes que l’employé avait à la main. Il baissa son regard vers ces blessures qui brûlaient et élançaient au rythme des pulsations de son cœur voulant s’assurer que rien de si étonnant entourait ces blessures, croyant que c’était peut-être ce qui captivait tant le jeune homme. Non, pourtant ce n’était que les même trois morceaux de bois sortant des même trous dans sa peau et sa chaire !


"Vous ne vous êtes pas loupé, c'est pas trop douloureux au moins?"

Handel releva la tête en direction de l’autre et plissa légèrement des yeux, cherchant à comprendre ce qui clochait avec son interlocuteur : il avait beau être poli et assez charitable pour le laisser entrer et lui proposer des soins, ça David ne pouvait le nier, mais à la fois le comportement de l’autre le mystifiait… Peut-être ne supportait-il pas la vue du sang et la réponse naturelle venant avec, le choc, l’étourdissait assez pour que le cadet ne ressente qu’une béatitude ou quelque chose du genre ?

« Non, ce n’est pas si mal »

Le quasi trentenaire fit d’un ton neutre, scrutant le visage de Ferguson d’un regard perçant, incertain qu’il était. Mais voyant que Joshua ne répondait rien et continuait à fixer ses blessures de guerre, il déduit qu’il devait peut-être poursuivre au lieu de laisser un long silence s’installer comme sa nature de solitaire lui dictait de faire :

« Du moins tant que je ne bouge pas les doigts ou que je ne mets pas de pression sur les plaies… »

David se tut, constatant qu’il n’aurait peut-être pas dut mentionner ces détails si son hypothèse voulant que Joshua n’apprécie pas la vue du sang était juste. Et pourtant, le cadet des deux n’avait pas l’air plus pâle qu’à l’habitude : il n’était jamais au soleil après tout, bien que même une personne pâlotte change visiblement de couleur lorsqu’une baisse de pression survient.
Comme si ce n’était pas assez, Joshua se mis soudain à offrir quelque chose à boire à Handel tout comme si l’aîné était venu sur les lieux pour faire la causette et prendre le thé! Sentant que quelque chose clochait définitivement avec le jeune, de l’ordre de l’Alzheimer très précoce aurait-il pensé s’il était du genre à accepter les exagérations du genre, David se leva lentement, en se retenant de le faire brusquement, avant d’annoncer ses intentions :


«Non merci, sans façon. C’est très aimable de proposer votre aide ainsi, mais je crois que je risque de voler un peu trop de votre temps si je ne soigne pas ça moi-même… »

Il fit humblement en cachant le dérangement qu’une question sans réponse pouvait causer à son esprit d’enquêteur observateur. De sa main valide, il tira sur le bas de sa chemise à carreaux pour la réajuster, jeta un regard à la ronde posé et ajouta d’un ton presque explicatif bien qu’un peu hésitant à l’idée d’abandonner ainsi son hôte en gentleman qu’il était:

« Je crois que ton père garde sa trousse de premiers soins dans le miroir de la salle de bain, je vous l’emprunterai juste un moment et la ramènerai tout juste après. »

Après tout, il aurait bien cherché à comprendre ce qui se déroulait présentement, mais avec la blessure même bénigne qu'il avait et la clôture pas encore terminée, il avait encore plus à faire.
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MessageSujet: Re: tant qu'à faire autant ne rien faire   tant qu'à faire autant ne rien faire Icon_minitimeMer 09 Déc 2009, 13:00

Un sourire à peine perceptible sur le visage de Joshua saluait la stupidité de son interlocuteur (non pas qe celui-ci soit stupide en vrai, mais pour Joshua, tout le monde était stupide). Il était hors de question que l'adolescent laisse sa "proix" s'en aller aussi vite... Il était déjà assez rare que des moments comme celui-ci viennent apporter un peu de nouveauté à son quotidien, entre deux dépecages de Hamster, Joshua allait en profiter autant qu'il le pouvait (mais non, il n'irait quand même pas violer son interlocuteur pour boire son sang ensuite... qui a bien pu avoir une idée pareille).
Cela dit, il savait que trop faire poirauter Handel n'était pas le meilleur moyen pour garder celui-ci sur place. Il était le genre de type inintéressant qui ne savaient que s'accomplir à dos de tracteur. Déséspérant. Joshua, qui avait accueilli le refus d'Handel de boire quelque chose par un mince haussement d'épaule, ne reprit la parole que quand il voulut chercher par lui-même de quoi se soigner.


"J'ai tout mon temps, ne vous en faites pas..."

C'était on ne peut plus vrai. Joshua ne fichait rien de ses journées, comme s'il s'était très délibérément destiné à fouttre sa vie en l'air, et, de surcroit, y prenait plaisir.

"Je vais vous chercher notre trousse de premier secours tout de suite, ne bougez-pas!"

Il fut plus rapide à rejoindre la salle de bain qu'il ne l'avait été dans tous ses mouvements jusqu'alors. Surtout parce qu'il préférait ne pas laisser Handel s'acquiter de la tâche qu'il était en train de fournir, sous peine de le voir s'en aller plus tôt. Il ralentit cependant un peu l'allure quand il fut dans la salle de bain et ouvrit l'armoire vitrée où se trouvait leur trousse de premiers soins, pas trop quand même, des fois qu'Handel ait abandonné et s'en soit allé foutre du sang partout sur ses navets (oui, Joshua devrait vraiment se renseigner sur ce qu'ils faisaient, exactement, dans cette ferme). Il aurait peut-être dû vérouiller la porte... Mmm... nan, ça aurait été vraiment louche.
Il revint donc quelques minutes plus tard, la trousse de secours à la main. Handel n'avait pas fui, c'était déjà ça. Joshua s'assit à côté de lui, et ouvrit la trousse, dont il répartit le contenu avec minutie sur la table basse qui faisait face au canapé, séléctionnant précautionneusement tous le matériel nécessaire à guérir la plaie du pauvre (ou pas) fermier.


"Je vais m'occuper de ça." assura Joshua en amenant la main tailladée jusqu'à lui. "Je m'en sors pas trop mal, question premier secours. Quand Casey s'est enfoncé un barbelé dans le genou, il n'y avait plus la moindre cicatrice au bout d'une semaine."

C'était vrai. Mais la chose que Joshua oubliait de mentionner, c'est qu'il était loin d'être étranger à l'accident qui était arrivé à sa pauvre jumelle. Certes, Joshua avait, et avat toujours eu de l'affection pour sa soeur (dans la mesure où il était capable d'en ressentir), mais cela ne l'empêcha pas de la pousser dans les barbelés à l'âge de sept ans, parce qu'elle lui avait volé sa petite voiture (on rigole pas avec les petites voitures).... enfin, c'était loin, maintenant, ça remontait à cette époque où ses parents pensaient encore que leur enfant ne traversait qu'une "mauvaise passe", une phase enfantine particulièrement violente qui finirait par disparaître.
Joshua découpa un peu de bandage avec les ciseaux fraichement nettoyés (allez savoir pourquoi) de sa soeur, puis il s'appliqua à nettoyer la plaie de son interlocuteur avec force mouvements brusques qu'il feignait de n'avoir pas contrôlé.


"ça va?" glissait-il aux moments où ses doigts appuyaient un peu plus profondément sur ses blessures.

Handel n'était pas une chochotte, il n'allait pas commencer à hurler à la mort de douleur, mais les quelques légers mouvements qui pouvaient laisser entendre qu'il avait mal satisfaisaient amplement le jeune homme (il est super malsain, c'est comme ça, faut s'y faire).
Puis, tandis qu'il s'atelait à enrouler le bandage autour de la main de son interlocuteur (en le resserrant très fort (trop fort) bien évidemment), il rejeta un coup d'oeil en direction de la télévision, qui diffusait à présent une quelconque émission de télé-réalité, où, pour des raisons obscures, on obligeait les gens à manger des asticots.


ça va? C'pas trop serré? questionna-t-il tandis que la main d'Handel devait commencer à prendre une jolie teinte violacée.
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David S. Handel
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MessageSujet: Re: tant qu'à faire autant ne rien faire   tant qu'à faire autant ne rien faire Icon_minitimeSam 19 Déc 2009, 06:36

Même après son refus le plus poli possible de ces étranges familiarités que le jeune Ferguson lui offrit, David réalisa avec un certain malaise que ce dernier ne semblait pas s’en formaliser, tout comme si les précédentes propositions et invitations étaient soit oubliées déjà, soit n’étaient pas sincères. Et alors qu’il était debout sur place, presque maladroitement immobile au milieu du salon devant le sofa à tenter de comprendre ce qui avait saisit le jeune, Joshua pendant ce temps ajouta encore plus à la bizarrerie de son comportement et aux mauvais pressentiments d’Handel en lui assurant, avec trop de courtoisie et pas assez d’égard ou d’inquiétude à la vue des blessures, qu’il s’occupait de tout.

« Oh ce n’est pas nécessaire… »

David assura inutilement alors que Joshua s’éloignait déjà en vitesse et sans l’écouter en direction de la salle de bain. Ses plans de quitter au plus tôt l’endroit se trouvèrent contrecarrés aussitôt : il ne pouvait pas suivre le jeune dans la maison sans être invité à le faire afin de convaincre son hôte qu’il pouvait se débrouiller seul et David n’allait pas non plus quitter sans annoncer son départ et l’avoir fait accepter à l’autre… c’était la moindre des choses, la bienséance de base. Quelque peu dépité, obéissant malgré lui à ses principes profondément ancrés en lui, l’employé de ferme se rassis lentement, attendant donc le retour du jeune homme en tentant de se convaincre que, peut-être, il n’avait aucune raison de s’inquiéter des réactions de l’autre. Et pourtant, il n’arrivait pas à se duper lorsque divers incidents suspects mettant en scène le jeune Ferguson et des moineaux et des campagnols éventrés ou divers objets méthodiquement brisés lui revenaient à l’esprit. Son petit enquête sur la disparition d’un des chiots de la portée du Golden Retriever de la ferme voisine aussi lui a passé par l’esprit d’ailleurs : même s’il n’avait jamais retrouvé le cadavre, il avait toujours eut des soupçons quant à la présence de quelques cernes de sang mal lavé qu’il avait un jour aperçu sur un imperméable appartenant à Joshua alors qu’il n’avait que 12 ans encore.

Sa main commençait à lui élancer de plus en plus et, même s’il avait un seuil de douleur assez élevé ainsi qu’une quasi incapacité à se lamenter sur son sort, David se demanda si finalement il ne ferait pas mieux d’aller trouver Joshua lui-même plutôt que d’attendre dans le salon et salir de plus en plus ses jeans du sang qui ruisselait lentement même s’il serrait son poignet de son autre main. Au moment où il allait se lever pour aller jeter un coup d’œil à la salle de bain, il vit Joshua revenir avec à la main une trousse de premiers soins : il le laissa donc prendre place à côté de lui et étaler le contenu à vue, observant sans dire un mot. Bien qu’il fût assez réticent, il laissa le cadet se saisir de son bras à la main blessée, laissant ses pensées se diriger vers les rumeurs de l’incident du barbelé qui lui étaient parvenues, loin d’être rassuré pour autant. Il n’y avait que ses éternellement surdéveloppées bonnes manières qui le retenaient ici au final.

Le canadien fut brusquement tiré de ses réflexions lorsqu’une poignante douleur irradia de sa main en électrocutant ses nerfs de la paume jusqu’à l’épaule et il dut lutter avec force contre ses réflexes afin de ne pas tout simplement arracher son membre blessé des mains du jeune homme. Cela se traduisit par un léger sursaut, puis un autre lorsque Joshua reprit sa besogne, et encore un autre lorsque le jeune Ferguson appuyait ses doigts nus pratiquement dans les blessures qui saignaient la main de David. La compresse que le cadet utilisait était déjà saturée de sang frais –ses actions peu professionnelles ayant rouvert le peu de sa plaie qui s’était scellée avec la coagulation de l’hémoglobine– lorsque Joshua demanda à l’employé de ferme si tout allait bien.


« Ce n’est pas pour te critiquer, mais je suis curieux de savoir à quelle occasion tu as appris à… prodiguer les premiers soins ? »

David a répondu avec une légère tension dans sa voix, s’appliquant à demeurer stoïque bien que la qualité quelque peu crispé de son corps, se faisant aussi un devoir de ne pas offenser le jeune malgré le fait qu’il doutait des bonnes intentions qui animait le cadet. Mais peut importe ce que le jeune avait à dire à ce sujet, cela ne changea rien au fait que Joshua se montra encore moins professionnel pour la suite, et David le su automatiquement bien qu’il n’osa pas dire un mot : le jeune lui enroulait déjà un bandage quelconque autour de la main, sans avoir désinfecté, sans tenter de stabiliser le corps étranger qui était très inconfortablement logé dans la main du canadien, et serrant assez fort, tellement que l’idée que ce geste était fait exprès vint à l’esprit de l’ainé. C’était décidé, l’employer de ferme allait ensuite sortir de la maison au plus vite sans que cela ne paraisse pour ensuite directement se rendre à l’hôpital le plus près pour enfin avoir droit à de vrais soins, projetant du coup de défaire cet affreux bandage en chemin.

Au comble du comportement dissipé, Joshua alla même jusqu’à porter son regard sur la télévision -des plus bruyante et nocive pour le cerveau soi dit en passant- plutôt que sur la tâche qu’il effectuait, et Handel, le réalisant aussitôt, quelque peu mal à l’aise, se racla la gorge comme pour attirer l’attention du jeune sur sa besogne plutôt. David devait une fois de plus user de toute sa force de volonté pour laisser son membre vulnérable aux mains de son bourreau difficile à comprendre mais de plus en plus visiblement incapable de s’occuper d’une blessure. Les endroits où le bandage enserrait sa main gauche commençaient à être douloureux eux aussi et une sorte d’engourdissement lui saisit le bout des doigts, ceux-ci prenant d’ailleurs une teinte toute autre. Et David en vint même à croire qu’il y avait une part de mauvaise foi là-dessous en entendant la nouvelle question du jeune.


« Tu as fait ton possible, merci. »

David a répondu avec un léger sourire crispé, se gardant bien de réellement dire ce qu’il croyait. Une idée lui vint soudain à l'esprit et il mis aussitôt en marche son nouveau plan

« Peut-être qu’un peu de glace réduirait l’hémorragie, est-ce que ce serait trop exiger si je te demandais d’aller me chercher un sac de pois congelé ou de glace ? Non, je crois que je devrais plutôt aller le chercher moi-même, ce serait plus courtois.»

Handel ajouta sur un ton humble qu’il adopta pour la cause, projetant d’éloigner le jeune homme au plus vite le temps de desserrer le bandage et rétablir la circulation dans sa main blessée : c’était ce qui pressait le plus sur le coup, la bande de tissus utilisée tenant presque du garrot tant elle était serrée. Il avait déjà repéré un de ces petits couteaux servant à ouvrir les lettres posé sur un petit pupitre dans un coin du salon, chose qui allait s’avérer utile vu la solidité du nœud et le fait qu’il n’allait pas pouvoir utiliser sa main blessée pour le défaire. Ensuite il allait pouvoir se trouver une excuse pour quitter la maison puis la ferme sur le champ sans se sentir coupable ou impoli d’une façon ou d’une autre.


OOC: rah, vraiment désolée pour le temps de réponse, vraiment TT__TT là je viens à peine de me libérer des trucs d'école (avec plein de réponses rp en retard) Embarassed
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