Road to Salvation
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 Alexis Leanna Ainsworth

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Alexis Leanna Ainsworth Vide
MessageSujet: Alexis Leanna Ainsworth   Alexis Leanna Ainsworth Icon_minitimeVen 11 Déc 2009, 03:18

« Alexis . Leanna . Ainsworth »

    Alexis Leanna Ainsworth Moon10

    __Date de naissance & Age : 4 juillet 1976 - 33 ans
    __Lieu de naissance : Everett, dans l’état de Washington
    __Lieu de résidence : East Jefferson Street
    __Situation familiale : Célibataire - orpheline - adoptée à l’âge de six ans
    __Occupation/Emploi : journaliste

    __Caractère : Il paraît que l’être humain passe le tiers de sa vie à dormir. Quel gros naze! C’est en tout cas ce que pense Alexis, pour qui se reposer est synonyme de gaspillage. Petit boule de nerfs et d’énergie, la jeune femme est toujours en mouvement, et ne peut jamais rester en place plus de quelques minutes. Quand elle n’est pas sur le terrain à enquêter pour le journal, la trentenaire travaille pour son propre compte, ce qui lui prend presque tout son temps. Son appartement est probablement l’endroit dans lequel elle passe le moins de temps, et à part quelques amies d’enfance à qui elle accorde quelques soirées de temps à autre, son réseau social est principalement composé de ses collègues journalistes et de quelques indics, ainsi que ses relations dans la police et autres.
    Mais cela ne l’inquiète pas. D’ailleurs Alexis n’est pas le genre de femme à s’inquiéter des petits bobos du quotidien, ni des gros à vrai dire. De nature positive, elle parvient toujours à relativiser, même dans les situations perdues d’avance. C’est une femme forte, qui, malgré les traumatismes de son enfance et principalement la mort de ses parents, a su s’en sortir et s’épanouir professionnellement et personnellement.

    Bout en train, et malgré ses trente trois ans, la jolie blonde a gardé une âme d’enfant. Espiègle et directe, elle dit ce qu’elle pense comme ça vient, sans réfléchir, mais jamais de façon méchante ou dans l’intention de blesser. C’est certainement pour cela que tout le monde semble l’apprécier. Elle ne s’encombre pas de faux semblant et n’y va jamais par quatre chemins. Cela peut sembler déroutant, mais les choses, avec elle, sont très vite clarifiées. Elle vous aime bien, vous le saurez rapidement. Elle vous déteste, encore plus. Pas de quiproquo avec la journaliste.

    Curieuse et passionnée, voilà la clef pour gravir les échelons d’une carrière journalistique. Mais c’est aussi son plus grand défaut. Non pas qu’elle mette son nez partout dans les affaires d‘autrui, mais la jeune femme est de nature suspicieuse et trop souvent trahie, elle se méfie de la nature humaine comme de la peste.

    Sa jovialité apparente reste néanmoins une jolie carapace à ses cicatrices enfouies depuis bien trop longtemps. Perdre ses parents à l’âge de six ans est une épreuve qu’elle a surmonté avec une apparente facilité. Apparente seulement. Feindre, la fillette a su rapidement le faire. N’aimant pas qu’on la plaigne ou qu’on s’apitoie sur son sort, le « je vais bien » de rigueur est devenu une marque de fabrique. Elle reste cependant très affectée par cet accident tragique et vingt cinq ans après, elle n’a toujours pas fait son deuil. La jeune femme ne parle jamais de son passé et préfère se concentrer sur le présent, ou en tout cas le faire croire. Personne ne sait qu’elle a été adoptée, excepté son amie d’enfance et rares sont ceux qui peuvent prétendre la connaître vraiment. Mystérieuse, c’est probablement ce qui fait son charme, et explique pourquoi elle vit seule avec son chat depuis sept ans maintenant.


    __Histoire :



    Sanderson’s House
    Live Oak Drive - Ozona - Texas (14 mai 2009)


    Le milieu de saison dans de Sud des Etats-Unis d’Amérique, ou comment faire fondre ses kilos superflus par une transpiration abondante. C’est sur cette pensée que Alexis quitta la départementale 10, qui coupait la ville d’Ozona en deux, pour prendre la direction Nord de celle-ci, terminant le soda caféiné qu’elle avait entamé une cinquantaine de kilomètres plus tôt. Une grimace accompagna sa dernière gorgée, la boisson ayant eu le temps de tiédir, et elle béni intérieurement l’inventeur de la climatisation, tout en suivant les consignes de son GPS, qui lui indiquait d’aller tout droit. Depuis maintenant des centaines de kilomètres, cette voix féminine lui disait d’aller tout droit, de tourner à gauche ou à droite, et avec cette intonation digne des grands standards de téléphonie coquine, elle avait presque l’impression d’avoir fait l’amour une bonne vingtaine de fois aujourd’hui. Elle se serait presque sentie sale…

    Elle arriva enfin sur Live Oak Drive, une petite rue en demi-cercle bordée par un pa c et une végétation assez importante, et de l’autre côté par de petites maisons individuelles bâties sur le même modèle et dont la seule façon de les différencier résidait dans la couleur des volets ou de la porte du garage. La jeune femme ralentit l’allure, essayant depuis son siège d’identifier le bon numéro, et elle se retrouva rapidement devant une petite maison à l’apparence coquette, dont la façade avait été peinte dans un rose orangé très discret, et la journaliste remarqua rapidement que parmi toutes les demeures du quartier, celle-ci possédait le terrain le moins bien entretenu. La pelouse avait jaunie, les fleurs avaient fanées, et l’allée, qui conduisait jusqu’au garage, était parsemée de mauvaises herbes. Petit détail sans importance mais qui en disait long sur les occupants.
    Prenant avec elle sa sacoche noire, elle descendit de sa voiture et observa pendant un long moment la maison, prenant pleinement conscience de l’importance de cette visite.

    Les Sanderson étaient un couple discret, et il n’avait pas été facile pour elle de retrouver leur trace, et ce malgré les nombreux contacts qu’elle avait dans la police et les détectives privés. Le mari, Trey, était ouvrier dans une petite entreprise de bois. Il payait tous ses achats en liquide, n’avait aucun prêt à rembourser, ne possédait pas de carte de crédit, n’étaient enregistrés dans aucune association ou club quelconque. Sa femme, Susan, semblait être femme au foyer et institutrice, puisque leur seule et unique fille, Jordan, neuf ans, n’était enregistrée dans aucune institution scolaire de la ville ou de la région. Comme si ils souhaitaient ne pas être retrouvés, et au vue du seul point commun qui les reliait à elle, ceci avait toute son importance.

    La jeune femme réalisa qu’elle était devant la porte seulement lorsque celle-ci s’ouvrit sans qu’elle n’ai frappé, et elle eu un mouvement de recul sous le coup de la surprise. Une femme, probablement Susan, se tenait dans l’encadrement et lui adressa un timide sourire. D’après ses renseignements, elle avait à peine trente cinq ans mais les cernes et les poches sous ses yeux, et ses cheveux qui pendaient le long de visage lui en faisaient paraître facilement dix de plus.

    « Vous devez être Mrs. Ainsworth? » supposa cette dernière, et l’acquiescement que lui renvoya Alexis parut la rassurer. « On vous attendait. On a entendu votre voiture » se justifia presque cette dernière en se déplaçant sur le côté pour la laisser enfin entrer, non sans une légère hésitation que ressentit immédiatement la journaliste.

    « Je n’abuserais pas de votre temps » lança-t-elle alors d’une voix douce avec un sourire qui se voulait rassurant, puis elle pénétra dans la petite demeure.

    Suivant les indications de la jeune femme, elle prit sur la droite et de l’entrée passa dans un petit salon qui sentait le renfermé, bien que les meubles, peu nombreux, brillent de propreté. Elle fut surprise de constater qu’effectivement, son arrivée était attendue. Sur un petite table rustique avait été installé une service à thé et des biscuits et de la théière s’échappait un mince filet de fumée, témoin que celui-ci venait d’être terminé. Elle se félicita d’être à l’heure et remarqua enfin la présence d’un homme, assis sur le canapé qui lui faisait dos. En les entendant, il se redressa brusquement et se retourna, un sourire vissé sur les lèvres, mais qui sonnait faux. Il vînt alors à la rencontre de la journaliste et serra sa main dans la sienne, nerveusement. Ses doigts étaient longs et fins et les jointures ressortaient. L’homme était trop maigre pour sa taille. Il avait du être séduisant plus jeune, mais à présent, on avait l’impression que ses yeux étaient trop grands pour son visage et ses joues étaient trop creuses. Son regard ne fixait pas celui d’Alexis, et ses pupilles ne restaient jamais immobiles, en alerte au moindre bruit suspect.

    L’invitant à s’asseoir, la jeune femme prit place dans un fauteuil en face du couple qui, malgré un canapé trois places, se retrouve collé serré au centre de ce dernier.

    « Un peu de thé? » proposa alors la femme.

    « Volontiers. Nature » précisa Alexis, qui commençait elle aussi à être m’al à l’aise.

    Ils savaient tous pourquoi elle était ici. Cette dernière avait décidé d’être honnête avec le couple. Enfin pas entièrement. Elle avait sauté le chapitre « mes parents sont morts là bas » et s’était contenté de dire qu’elle faisait une enquête sur les nombreux accidents qui avaient eu lieu dans cette région. Certains penseraient qu’elle aurait du se montrer plus discrète, plus subtile, mais en se montrant trop mystérieuse, elle risquait de se trahir. Cette famille avait aussi vécu dans cette région il y a quelques années de cela. La question qu’elle s’était posée était pourquoi n’être resté que six petits mois à Grayson, et en être parti aussi précipitamment sans se retourner.

    Pendant une longue demi-heure, ils parlèrent de tout et de rien, tout sauf ce qui l’intéressait vraiment. Elle ne voulait pas les brusquer, et c’est pourquoi elle accepta tous les biscuits que Susan lui proposa, malgré la chaleur étouffante du petit salon qui lui coupait littéralement l’appétit. Son petit carnet à la main, la page ouverte restait blanche pour le moment. Ozona était certes une ville très charmante, et elle en connaissait plus en une demi-heure sur les attractions du coin que n’importe quel touriste, mais elle n’avait pas fait plusieurs centaines de kilomètres pour savoir qu’il fallait se méfier du poissonnier de Ranch road et plutôt aller s’adresser à celui qui se trouvait sur Hillcrest road…
    Mais alors qu’elle s’apprêtait à bifurquer subtilement vers le sujet qui l’intéressait, la femme les prit tous les trois de court en prenant subitement la parole.

    « N’y allez pas »

    Son mari faillit lâcher sa tasse et adressa à sa femme un regard emprunt de surprise et de reproches, mais son épouse n’en tient pas rigueur. Alexis leur avait confié au téléphone qu’elle comptait se rendre sur place pour mener son enquête, et elle comprit aisément ce que ce « n’y allez pas » signifiait.

    « On ne vous a pas laissé venir pour répondre à vos questions ou donner notre avis sur…cet endroit. On ne voulait même pas vous rencontrer. Mais quand on a su que vous vouliez vous rendre sur place on s’est dit…enfin…n’y allez pas. »

    Sa voix était tremblante et son discours avait été si direct et si impromptu que la jeune femme ne sut pas tout de suite comment réagir.

    « Excusez-moi, mais je ne comprends pas. Je viens de faire des centaines de kilomètres pour que vous me mettiez en garde contre Grayson? »

    Elle connaissait cette ville, ou en tout cas savait qu’il s’y passait des choses pas très claires. En tout état de cause, elle ne se rendait pas là-bas pour le plaisir. Mais elle devait savoir ce qui s’était passé. C’était un besoin plus que de la simple curiosité journalistique. Si Alexis avait fait tout ce chemin, c’était pour comprendre la fuite de cette famille, et pas pour des conseils avisés.

    « Ma femme a raison. Vous ne devez pas aller là-bas. Il n’y a rien de bon dans cette ville. Ce n’est pas la question du nombre de kilomètres que vous avez fait, ou du discours inintéressant que l’on vient de vous fournir. Mais vous m’avez l’air d’être une femme responsable et raisonnable. Restez à Boston. »

    Sa voix à lui aussi tremblait et Alexis restait interdite. Quelques secondes plus tôt, ils parlaient poissonniers et voilà qu’ils lui interdisaient presque de se rendre à Grayson. Qu’avaient-ils donc vécu là-bas susceptible d’entretenir une telle aversion pour ce lieu. Le jeune couple avaient décidé d’être direct, et bien, Alex pouvait elle aussi oublier la subtilité.

    « Que vous est-il arrivé à Grayson? Pourquoi être partis aussi subitement? Que vous est-il arrivés pour que vous soyez si….comme ça? » demanda-t-elle, ne voulant pas dévoiler qu’elle connaissait beaucoup de choses sur leur manière de vivre. Ce genre d’informations étaient tout de même confidentielles.

    La journaliste les vit échanger un long regard, puis Trey finit par se lever pour prendre une photo sur l’un des meubles. Cette scène semblait aussi stupide qu’irréaliste aux yeux de la jeune femme, et elle essaya de se refaire la conversation dans sa tête, en essayant de trouver un fil conducteur ou une logique, mais il était clair qu’il n’y en avait pas. Elle accepta néanmoins la photo qu’il lui tendit et elle se retrouva face à une fillette d’environ six ans qui lui souriait. Une petit fée aux longs cheveux bouclés et aux yeux d’un bleu transcendant.

    « Votre fille est vraiment magnifique mais…je ne comprends toujours pas » lança-t-elle à l’adresse du couple, qui se décomposait littéralement sous ses yeux. Et ce fut le père de famille qui prit la parole.

    « Nous non plus. Quand on a emménagé à Grayson, on pensait refaire notre vie loin de tout le stress urbain, à la campagne, dans une village sans histoire. Mais on s’est vite aperçu qu’on resterait toujours des étrangers là bas. Les gens sont secrets, méfiants, et ils ne nous ont jamais accepté » commença-t-il alors que sa femme gardait la tête baissée. « Notre fille était une petite aventurière, toujours à traîner aux alentours de la maison en s’inventant des histoires. Un jour elle n’est pas rentrée et on a dû la chercher pendant des heures avec des lampes torches. Quand la nuit tombe, il n’y a pas de lumières, c’est les ténèbres » affirma-t-il, la gorge nouée. « On l’a retrouvé recroquevillée au pied d’un arbre, complètement perdue et apparemment effrayée. On l’a ramené chez nous et on a essayé de la faire parler, de la rassurer, mais elle n’a jamais rien dit sur ce qui s’était passé »

    « Une personne lui a fait du mal? » interrogea Alexis avec douceur, pour ne pas se montrer maladroite.

    « Pas d’après les médecins qui l’ont examiné » souffla Susan les yeux humides.

    « Et comment va-t-elle maintenant? »

    Un lourd silence s’abattit sur le salon et la journaliste déposa la photographie délicatement sur la table, dans des gestes lents pour ne pas les brusquer.

    « Notre fille ne nous a pas parlé depuis trois ans. Elle…ne nous regarde plus depuis trois ans. Nous ne savons pas ce qui s’est passé ce jour-là mais…depuis…elle n’est plus là. »

    En sortant de la maison des Sanderson, Alexis resta un long moment devant la porte, à se demander si cette visite avait réellement eu lieu. Cette histoire la dépassait et venait s’ajouter aux nombreuses affaires sur cette ville que contenait son dossier.
    Qu’avait bien pu voir ou subir cette fillette pour rester traumatisée trois ans après les faits, et se retrouver dans un autisme profond? Ses dossiers ne concernaient que des disparitions mystérieuses ou des accidents dont les corps n’étaient jamais retrouvés. Et si Jordan avait été témoin de quelques chose? Si elle avait assisté à un « accident »? Quelque chose de tellement horrible que ça l’aurait coupé du monde réel…

    Reprenant ses esprits, Alexis descendit l’allée jusqu’à sa voiture et ouvrant la portière, elle jeta sa sacoche sur le siège passager. Se retournant une dernière fois vers la maison, elle vit un des rideaux d’une fenêtre du premier étage bouger, et une mince silhouette en contre jour. Plaçant une main en visière sur son front, elle aperçu alors la fillette la fixer de ce regard étrange et vide. Pourtant, ses parents n’avaient-ils pas dit qu’elle ne les avait plus regardé depuis ce fameux jour? Étrange, et réellement flippant. Le rideau reprit place et la silhouette disparut, l’obligeant à remonter dans sa voiture pour faire cap au nord-est, loin de cette ville et de toute cette histoire de fou.

    **Quitter la folie pour s’apprêter à y replonger, voilà une logique des plus tordue **


Dernière édition par Alexis Ainsworth le Jeu 17 Déc 2009, 00:44, édité 1 fois
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Alexis Leanna Ainsworth Vide
MessageSujet: Re: Alexis Leanna Ainsworth   Alexis Leanna Ainsworth Icon_minitimeJeu 17 Déc 2009, 00:22

    Massachussets General Hospital
    55 Fruit Street - Boston - MA (26 mai 2009)

    Elle avait froid. La blouse qui recouvrait son corps était trop légère et le plateau en plastique sur lequel elle était allongée lui donnait des frissons. Ou peut-être était-ce dû à sa légère claustrophobie, et les bruits répétitifs que produisait la machine dans laquelle on l’avait mise ne l’aidaient guère à se détendre. Bien au contraire. Elle ferma les yeux, qui de toute façon ne rencontraient que le blanc de ce tunnel trop étroit, et bien trop proche de son visage. Les bruits continuaient et la patiente se focalisa sur ce rythme, cyclique. Elle en avait pour un bon quart d’heure de toute façon. Le premier qu’elle identifia fut son interphone, un son court et qui, répéter inlassablement avant chaque nouveau cliché de son cerveau, devenait strident et agaçant. Le second, plus brutal, ressemblait à un marteau-piqueur, au son plus aigu, comme si on lui martelait le crâne à coup de photographies à rayons X, et cela ne fit que l’angoisser d’avantage. L’infirmier lui avait donné comme consigne de rester parfaitement immobile, alors la jeune femme se retînt de gonfler sa poitrine pour expirer un bon coup.
    Ses pensées se concentrèrent alors sur une jeune artiste française dont les journaux avaient parlé récemment. Elle le savait par un collègue, qui s’occupait de la section musique du Journal pour lequel elle travaillait. Après un accident cérébral, l’artiste en question avait du passer de nombreuses IRM et les bruits répétitifs de l’appareil lui avait inspiré son dernier album, baptisé pour la peine « IRM ». Elle se promit alors qu’une fois son cauchemar terminé, elle irait acheter l’album en question. Et alors que la série ce clichés continuait, elle tenta, dans une dimension plus artistique, d’associer les sons à des instruments. Un tambour, une batterie, puis quelques notes de piano….Si seulement l’homme qui l’avait conduit ici était en face d’elle….tambour, batterie, piano.


    **Une simple soirée entre filles se terminaient le plus souvent par les gloussements de demoiselles éméchées, qui trouvaient alors en chaque garçon qui leur souriait, parfois avec pitié, le nouveau prince charmant. Et parfois, elles vous conduisaient dans un caisson de plastique et de métal, alimenté par un aimant géant et dont le seul but, à part vous soigner, était d’annuler tous vos bonus sur votre assurance privée. C’est en tout cas ce que Alexis retenait de sa dernière soirée entre copines. Tout semblait parfait et après plusieurs verres, une bonne dizaine à vrai dire, une collègue, adepte du « Ne bois pas, ton foie pourrait servir au don d’organe après ta mort », avait proposé de la reconduire chez elle. Alex avait haussé les épaules et elles s’apprêtaient à partir quand…
    Et bien à vrai dire la jeune femme ne se rappelait de rien entre ce moment précis et son réveil à l’hôpital, et les versions, qui différaient selon le narrateur, ne l’avait pas aidé à remettre en ordre ses souvenirs. Les expressions qui revenaient le plus souvent étaient: bagarre, coups, bousculade, chute, tête qui heurte violemment la table. Elle s’était laissée convaincre, et ses maux de tête l’avaient empêché de poser trop de questions.**

    Sa première tentative fut un échec. Les plafonniers l’aveuglèrent et ses paupières, d’un réflexe, se refermèrent. Elle eut néanmoins le temps de réaliser qu’elle ne se trouvait pas dans sa chambre. Dans sa chambre, la lumière n’était pas traîtresse, ni violente. Dans sa chambre, il n’y avait pas ce bip régulier qui résonnait à ses oreilles. Dans sa chambre, sa tête ne lui faisait jamais aussi mal qu’à cet instant. La seconde tentative se fit plus progressive. D’abord une paupière, doucement, le temps de la laisser s’acclimater à ce soleil artificiel. Puis l’autre, délicatement. Sa vue, brouillée jusqu’alors, retrouva ses fonctions et elle reconnut aisément une chambre d’hôpital. Le bip régulier qui bourdonnait à sa droite était au moins identifié. Cependant, la raison pour laquelle elle se trouvait ici, allongée dans ce lit, restait mystérieuse et les battements de son cœur s’accélèrent, faisant s’affoler la machine. Pourquoi ne se souvenait-elle de rien? Et pourquoi cette seule pensée la rendait-elle si inquiète et mal à l’aise? Sans doute parce que tous les scénarii imaginables venaient de traverser son cerveau en un dixième de secondes, et qu’ils étaient tous aussi monstrueux les uns que les autres.

    Essayant de se redresser, un long gémissement passa la barrière de ses lèvres en même temps qu’un éclair traversait sa tête dans une douleur aussi courte que fulgurante. Sa vue se brouilla de nouveau, et le souffle court, elle dut renoncer et se laisser retomber sur l’oreiller. La jeune femme porta alors une main à sa tête pour rencontrer les fibres cotonneuses d’un bandage, et ses doigts en caressèrent les contours un long moment.

    « Il faut apprendre à rester serein au milieu de l’activité et à être vibrant de vie au repos »

    Surprise par cette voix inconnue, Alexis ouvrit de nouveau les yeux, s’attendant à voir un médecin en blouse au pied de son lit, mais elle ne rencontrait que le bleu gris de la porte. Tournant alors la tête vers la droite, elle tomba nez à nez avec un homme de petit taille au teint basané, chauve et avec de petites lunettes rondes, qui portait pour seul vêtement un dhotî traditionnel.
    Elle ne l’avait pourtant pas vu à sa première inspection de la pièce, mais comme son visage lui semblait familier, ses doutes l’abandonnèrent.

    « On se connaît non? » demanda-t-elle d’une voie éraillée, la gorge asséchée par le manque d’eau.

    « Mohandas Karamchand » se présenta le petit homme dans un sourire bienveillant.

    « Ou pas » lâcha-t-elle simplement, un peu dans le brouillard, sa tête dans un pressoir, ou l‘impression qu‘elle y était. « Je ne sais pas qui est responsable de…ce qui m’est arrivé, mais si il était devant moi….vous savez quelque chose? » demanda-t-elle, pas réellement consciente que vu l’accoutrement de l’homme, il ne devait pas savoir grand chose sur la question.

    « Ayez de la haine pour le péché et de l’amour pour le pêcheur » répondit-il simplement, arrachant une grimace interloquée à son interlocutrice.

    « Amen papi. Et ton Dieu il en dit quoi? »

    Tournant vivement la tête vers la seconde voix, Alex dut se faire offense pour ne pas lâcher un nouveau gémissement à cause de la douleur qui l’assaillait. Et ce petit incident l’empêcha d’identifier immédiatement le nouveau venu.

    « Dieu ne m’apparaît pas en paroles mais en action » répondit le premier, toujours de sa voix calme et posée.

    « Oh bien sûr, et c’est pour cela qu’il envoie une superbe blonde bonnet C à l’hosto » rétorqua le second, sur un ton vindicatif et clairement supérieur.

    Se demandant comment il connaissait son tour de poitrine, la vue de la jeune femme revînt à nouveau et elle ouvrit grand les yeux quand un nouveau né de dessin animé la regarda en coin avec un air bien trop sérieux. Elle essaya de parler mais aucun son ne sortit de sa bouche.

    « T’inquiètes poupée, quand papi se sera grillé les méninges par trop de pensées philosophiques, tu pourras me remercier de différentes manières » reprit le ’bébé’ avec cette voix grave qui ne lui allait pas.

    « Aucun bébé ne parle comme ça. C’est dégoûtant! »

    « Ce sont tes hallucinations Loïs, pas les miennes »

    « C’est Alexis et… » Et pourquoi continuait-elle à discuter avec une personnage de cartoon?

    Heureusement pour elle, la porte s’ouvrit et un homme en blouse blanche d’une quarantaine d’année et plutôt séduisant, bien que pas son genre, pénétra dans la pièce avec un sourire, laissant apparaître une rangée de dents blanches impeccable.

    « Vous êtes réveillée, c’est une bonne chose » lança le docteur sans se défaire de son sourire.

    « Ah oui? » répondit-elle simplement en jetant un coup d’œil au bébé puis au vieil homme, réalisant soudain qui il était. Elle ne savait pas vraiment si discuter avec un personnage de dessin animé et un penseur du vingtième siècle était bon signe. « Qu’est-ce qui m’est arrivé? »

    « Vous ne vous souvenez pas? Le choc que vous avez reçu à la tête a du provoquer une amnésie passagère. (et plus si affinités?) Vous étiez dans un bar avec vos amies et une bagarre a éclaté. On vous a violemment bousculé et vous êtes tombé en arrière. Votre tête a heurté la table, ce qui a provoqué une légère commotion et un hématome dans le lobe occipital de votre cerveau. »
    « Rien que ça! Moi qui commençait à m’inquiéter » lança-t-elle ironique, arrachant un léger rire au docteur dents blanches et sourire enjôleur. Mais c’est qu’elle était sérieuse elle!

    « Le lobe occipital vous dîtes? Et c’est quoi exactement cette bête là? »

    Non pas qu’elle voulait en connaître d’avantage sur l’anatomie humaine mais ceci pourrait expliquer cela, en l’occurrence, les deux hallucinations qui étaient encore présentes et la regardaient avec bienveillance pour l’une, et salacité pour l’autre.

    « Et bien le lobe occipital est le centre visuel du cerveau. Il comprend la reconnaissance des orientations et le contour des images. C’est ici que ce fait le premier traitement et l’analyse de l’image que nous percevons. Bien sûr le cortex visuel se prolonge jusqu’aux lobes pariétal et temporal mais… »

    « Ca va, merci docteur! » le coupa-t-elle, un peu soûlée d’informations. Mais une fois les informations emmagasinées, elle fut soulagée de constater qu’il existait une raison médicale à son problème.

    « Pourquoi il y a un problème? » demanda le médecin en se rapprochant d’elle.

    « Je crois que j’ai des hallucinations » confia-t-elle en essayant de ne pas se faire entendre de ses condisciples de peur de les vexer.

    « Comment ça? » demanda quelque peu inquiet le séduisant médecin.

    « Et bien… » commença Alexis en continuant de chuchoter. « Gandhi est assis sur la chaise à côté de mon lit et à mes pieds il y a Stewie de Family Guy » confia-t-elle en hochant la tête de haut en bas doucement.

    Quelques minutes plus tard, une interne, une jeune femme blonde au teint et aux cheveux ternes, et qui lançait de drôles de regard à docteur dents blanches, la préparait pour une IRM, et le séduisant médecin débattait de ce qui fallait faire avec une autre interne, de type asiatique.

    « Chacun a raison de son propre point de vue mais il n’est pas impossible que tout le monde ait tord » souffla Mohandas à son oreille.

    « La ferme » cracha Alexis en le fusillant du regard.

    Elle adressa un sourire à l’interne penchée au dessus d’elle et qui la regardait avec surprise, puis on la conduisit enfin hors de sa chambre.

    « Prévenez moi quand les résultats seront prêts Docteur Grey »

    « Bien sûr Docteur Sheperd »

    Et pendant qu’on la conduisait à l’examen, elle chercha en vain où elle avait déjà entendu ces deux noms…




    __Pourquoi être venu à Grayson ? : Ses parents sont morts dans cette ville. Jusque là rien d’étonnant. Alexis avait six ans et elle ne garde pas de souvenirs de ce jour. Elle se souvient que sa tante et son oncle de Boston sont venus la chercher deux jours plus tard, et plus rien. La fillette a tout fait pour oublier cette ville qui lui a pris ses parents. Elle ne croyait pas si bien dire et la jeune femme regrette maintenant d’avoir mis un point d’honneur à faire tout disparaître de sa tête. Aujourd’hui cette dernière aimerait se souvenir, pour répondre aux nombreuses questions qu’elle se pose.

    Des années d’enquête, de rapports en tout genre lui ont prouvé que le mystère entourant la mort de ses parents était bel et bien présent. La thèse de l’accident ménager, l’incendie, les corps retrouvés…elle ne croit plus en ça. Trop d’incohérences, et elle s’y connaît. Le journalisme d’investigation est toute sa vie. Elle connaît par cœur les enquêtes policières et les méthodes employées. Et tout ça ne colle pas.

    Sa curiosité l’a mené plusieurs fois sur le pas du départ pour Grayson. Mais son travail ne lui permettait pas de faire une pause dans sa vie. Surtout en pleine ascension et une future promotion en perspective. Mais l’accident dont elle a été victime l’a obligé à prendre un congé de plusieurs mois, ordre de son patron. Un peu de bonheur dans son malheur, puisque cela lui permet enfin de faire ses valises pour Grayson. Elle ne sait pas où elle va tomber ni dans quoi elle s’apprête à mettre les pieds, mais avec ses trois amis, elle compte bien percer le mystère de la mort de ses parents.


« Vous, derrière l'écran »

    __Votre prénom/pseudo : Shisha
    __Votre âge : 21 ans
    __Comment avez-vous connu le forum ? : J’ai entendu la voix de notre Sauveur, le Tout puissant, Steevie de Family Guy.
    __Comment le trouvez vous ? : kitch
    __Avatar : Kate Winslet
    __Votre présence sur le forum : 4/7

    __Code du règlement : OK!
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The Scarecrow
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Nombre de messages : 473
Alexis Leanna Ainsworth Vide
MessageSujet: Re: Alexis Leanna Ainsworth   Alexis Leanna Ainsworth Icon_minitimeJeu 17 Déc 2009, 00:25

Bienvenue sur “Road to Salvation”…
    …et merci de ton inscription. AH! On a notre premier "outsider", ça y'est.
    J’aime déjà ton personnage et j’ai hâte qu’on commence le sujet du pyjama ourson XD Ca promet d’être fun.
    Le coup de Stewie, Ghandi & Cie est super bien pensé, j’étais écroulée en lisant ça. Puis on sent que tu t'es bien renseigné sur le sujet!
    A côté de ça, la scène où elle interroge la famille est pleine de tensions, glauque à souhait et très bien menée ; c’est mystérieux et plein de mystère : chachoune aime ça héhé
    Je ne vois rien d’autre à ajouter et te valide. Tu peux désormais poster dans toutes les sections du forum et commencer à RPer. La section ‘Gestion du personnage’ te permettra de gérer son répertoire et tes sujets. Tu n’as pas besoin d’un emploi puisque ton personnage est de passage, en revanche si tu veux un logement, signale-le.
    Have fun !
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Logan Redd
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Alexis Leanna Ainsworth Vide
MessageSujet: Re: Alexis Leanna Ainsworth   Alexis Leanna Ainsworth Icon_minitimeJeu 17 Déc 2009, 01:33

Trop cooool ! I <3 Ghandi !
Elle a l'air super cette nouvelle blondinette, il me tarde de la lire en rp ! Re-re-bienvenue sur le forum Yan !
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Alexis Leanna Ainsworth Vide
MessageSujet: Re: Alexis Leanna Ainsworth   Alexis Leanna Ainsworth Icon_minitimeJeu 17 Déc 2009, 01:39

Je me devais d'être à la hauteur de la personnalité choisie, ou au moins essayer d'arriver à la moitié Very Happy

Mais au fait qui est Yan?
Bonsoir!
Je ne suis pas folle vous savez....

Merci en tout cas.
Bonsoir!
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Alexis Leanna Ainsworth Vide
MessageSujet: Re: Alexis Leanna Ainsworth   Alexis Leanna Ainsworth Icon_minitime

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Alexis Leanna Ainsworth

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